Chapitre 32
Jour J.
Elle avait envoyé son mémoire et fini tout ce qui la reliait à l’université. Aujourd’hui, elle allait enfin découvrir ses résultats et l’annonce officielle de sa réussite.
Tout le clan était réuni autour d’elle dans la salle de repos, autour du pc portable déposé sur la table de billard, attendant l’heure exacte où elle taperait son identifiant et son code sur la page Web de la fac. L’heure tournait au ralenti, elle ne pouvait plus attendre. Taeliya avait hâte de pouvoir enfin mettre un terme à ses années de dur labeur, de pression, et se libérer d’un poids avant d’en découvrir un autre.
Noah avait voulu rester debout, trop stressé, comme si c’était lui qui passait tout ceci, mais la jeune femme l’obligea à s’asseoir. Stein tapait du pied, son corps était tout aussi tendu et il ne pouvait rester en place.
— Plus que deux minutes, annonça l’un des hommes du clan.
Tristan et Jess étaient debout l’un à côté de l’autre et jetèrent un regard sombre à leur camarade.
— Pas comme si y avait pas pression, hein ?! lâcha le jeune ami de Taeliya.
— Pardon…
— Déstresse, le tigre ! gloussa Tristan, lui entourant les épaules de son bras. T’es encore plus tendu que le chef.
Noah souffla à peine, tendu au possible, le regard rivé sur l’écran. Taeliya posa sa main sur sa cuisse pour l’aider à se détendre, mais ce fut peine perdue. Son père ne semblait pas plus tranquille et quand bien même elle tenta la même tactique avec lui, cela resta un échec.
— C’est l’heure ! annonça Sonia.
Taeliya se tendit à son tour. Tout le stress se concentra sur elle pour la faire trembler, alors qu’elle posait ses doigts sur le clavier.
Elle tapa fébrilement ses codes, puis cliqua sur Entrée et voilà que la page des annonces s’afficha.
Elle lut les noms de sa promotion, cherchant le sien. Mais arrivée au bout de la longue liste, il n’apparaissait toujours pas.
Surprise et quelque peu décontenancée, elle scrolla pour revenir en haut de la liste, mais à sa deuxième lecture, le résultat fut exactement le même.
— Attendons un peu, proposa Alya. Tous les noms n’y sont peut-être pas encore.
— Tu as raison, répondit la jeune femme en retirant sa main de la souris.
Noah passa son bras autour de ses épaules et l’attira contre lui, cherchant autant à se calmer qu’à apporter du soutien à sa compagne dont la main posée sur sa cuisse devenait de plus en plus froide à mesure que la tension s’emparait d’elle. Ils attendirent alors cinq minutes, puis elle reposa sa main sur le clavier, tapa à nouveau ses codes et…
Taeliya Carlington : validée
— Je… J’ai…
— Quoi ?! Tu as quoi ?! s’exclama Noah.
— Chérie, dis-nous tout de suite ce qu’il en est ou je risque de faire comme ton compagnon. Tout casser ! renchérit Stein.
— J’ai réussi.
— Tu as quoi ?
Elle pointa une ligne sur l’écran. Son ongle montrait son nom et elle fit glisser son doigt sur la ligne pour qu’ils puissent lire à haute voix qu’elle avait réussi ses examens avec un score supérieur qui confirmait bien qu’elle terminait Major de sa promotion.
Un silence s’ensuivit qui fut très rapidement déchiré par les cris de joie et les applaudissements de tout le clan. Elle avait réussi cette dernière partie et l’avait gagnée haut la main, bien que ça ne se soit pas passé comme elle l’espérait. Elle avait enfin la confirmation qu’elle voulait et un autre chapitre de sa vie allait pouvoir commencer aux côtés de sa famille.
Noah souleva soudainement la jeune femme dans ses bras et posséda sa bouche avec fureur. Le soulagement, la joie et l’excitation se mélangèrent dans ce baiser. Elle pouvait enfin laisser éclater ses larmes, son cœur explosa dans sa poitrine et elle dut s’accrocher au géant tant elle se sentait légère. Son père lui embrassa la tête, le front et les joues, félicitant sa fille, son enfant, son propre sang.
— Ta mère serait si fière de toi, ma chérie !
— Je sais qu’elle l’est.
— Que n’importe quels êtres suprêmes soient témoins ! Ma fille est la plus intelligente, douce, sublime et délicate ! Tout comme sa mère ! Et que je sois béni d’avoir ma part dans toute cette affaire ! s’exclama le mafieux.
Les rires remplirent la salle.
— Heureusement ! Maman n’aurait pas pu me concevoir toute seule. Et je suis fière d’être votre fille à tous les deux ! répondit-elle en riant à son tour.
— Je propose que l’on aille fêter ça ! lança papounet.
— Où veux-tu aller ? demanda copinou.
— Dans l’hôtel au bord de la mer, répondit l’étudiante.
Taeliya dévisagea son père avec un sourire aussi large qu’un croissant de lune.
— J’imagine que la cuisine de notre chef te manque, petite gourmande, ironisa son père.
— Beaucoup de choses me manquent là-bas, en effet, et sa cuisine en fait partie.
— Je vais les prévenir que nous arrivons. Allez faire vos sacs, nous partons pour cinq jours ! s’exclama Stein.
— La remise des diplômes est la semaine prochaine, lui rappela sa fille, le coupant dans son élan.
— Dans ce cas, nous ferions bien de partir rapidement. Nous reviendrons pour ta cérémonie et nous retournerons là-bas après.
Son père était beaucoup trop excité, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir. Tout le clan était dans le même état.
— Allons faire nos valises, murmura Noah en la soulevant dans ses bras.
— Je peux marcher, tu sais.
— Mais tu ne toucheras le sol que pour recevoir ton diplôme.
— Mon adorable démon, tu es trop possessif.
— Si ça ne tenait qu'à moi, tu ne foulerais plus le sol pour le reste de ta vie. Rien ne mérite d’être touché par toi.
— Pas même toi ?
— À ton avis, pourquoi je suis encore habillé ?
Taeliya partit dans un fou rire qui raisonnait si gracieux aux oreilles de son compagnon dont le sourire diabolique annonçait une bêtise ou alors sa fierté d’avoir sorti une telle ânerie.
[…]
Sur le chemin de l’hôtel, Taeliya était surexcitée. Elle n’avait eu de cesse de vérifier ce qu’elle voulait emporter et ce qu’elle pourrait acheter sur place. Sa valise n’était pas aussi pleine que celle de Sonia ou d’Hélène, mais Noah avait dû la tempérer et lui faire faire une liste des choses à y mettre.
Boris, le chef cuisinier de l’hôtel au bord de la mer, fut ainsi prévenu du séjour du clan. Heureux de revoir la jeune femme et d’apprendre la bonne nouvelle, il s’était empressé de réunir ses équipes, afin de réfléchir aux menus.
— Votre attention, s’il vous plaît ! s’exclama-t-il en sortant des cuisines. J’ai besoin de tout le monde dans la salle de conférence !
Il quitta les lieux pour se rendre dans la grande salle de réunion qui pouvait facilement accueillir tout le staff de l’hôtel.
— Boris ! s’exclama une femme.
— Tara.
— C’est vrai qu’ils reviennent ?
— Oui. Monsieur Carlington m’a appelé pour me prévenir.
— Lui-même ? C’est étrange…
— Sa fille vient d’avoir les résultats de ses examens de fin d’année.
— Oh ! Et alors ?!
— Je dirai tout ça quand tout le monde sera là.
Ils n’eurent pas à attendre très longtemps. L’hôtel s’était entièrement vidé pour se réunir dans la salle de réunion et chacun des responsables de secteurs se retrouvait assis autour de la grande table, attendant que le chef cuisinier prenne la parole.
— Tout le monde est là ?
— Oui, Chef Boris ! répondit l’assemblée en chœur.
— Bien ! Je viens de recevoir un appel de la part du grand Patron, Monsieur Carlington ! annonça-t-il.
Des murmures surpris, mais stressés, retentirent dans la salle.
— Silence, s’il vous plaît !
— Pourquoi Monsieur Carlington revient ? demanda Tara.
— J’y viens, justement. Il m’a appelé il y a quelques minutes pour m’avertir de leur arrivée. Tout le clan sera là, ainsi que les Oni.
Un frisson de peur coupa le brouhaha.
— Mademoiselle Taeliya vient de finir ses études et ils ont eu les résultats à l’instant. Elle a tout réussi et sera diplômée dans quelques jours.
Des cris de joie et des applaudissements effacèrent l’annonce de l’arrivée des démons dans l’enceinte de l’hôtel.
— Du coup, ils viennent ici pour cinq jours, afin de fêter l’évènement. Ils rentreront juste pour sa remise de diplôme et reviendront pour encore quelques jours, avant de retourner à la capitale.
— Je suis si contente que la demoiselle ait réussi ses examens ! entendirent-ils venir de l’une des employées.
— Elle doit être tellement soulagée avec tout ce qu’elle a vécu cette année…
— J’ai cependant une information capitale à vous transmettre ! intervint le chef, captant l’attention de tous. La jeune demoiselle s’est fait tatouer.
— Tu déconnes ?!
— Non. Elle a demandé à avoir la marque du clan. Si vous voyez son tatouage, surtout, ne faites aucun commentaire. Vous savez tous ce que vous encoureriez. Nous avons tous vu les menaces et avertissements à la télé.
L’assemblée frissonna à ce souvenir, mais ayant trop de respect pour cette jeune femme, ils étaient incapables de médire sur elle. Quand bien même elle était tatouée, ils l’aimaient beaucoup.
— Tout l’étage 45 sera pris par le clan. Le 47 également, expliqua-t-il. Mais le grand Patron ne viendra pas tout seul. Il sera accompagné.
— Comment tu sais ça ?
— Il me l’a dit. Il est avec elle depuis déjà plusieurs mois. Elle n’est pas de leur monde, mais du nôtre. Ne soyez pas étonnés. Elle logera avec le Patron. La jeune maîtresse est encore fatiguée. Le Patron reste inquiet pour sa santé, même si Joe est avec eux, je compte donc sur un soutien infirmier au cas où.
— Je m’en occupe ! déclara la femme médecin de l’hôtel.
— Cinq jours. Les cuisines vont devoir se creuser la tête pour proposer des menus variés.
— Oui, Chef !
— Quoi d’autre ?
— Ils iront probablement se baigner dans la piscine intérieure, donc faire attention qu’il ne manque rien. Que les agents restent à l’affût.
— Pas de soucis.
— Ce soir, nous aurons deux services.
— Deux ?
— Oui. Le premier devra se finir tôt. Le second sera pour le staff et le clan. Le Patron souhaite notre présence à tous pour fêter la réussite de la jeune maîtresse.
— Oh, c’est vraiment touchant ! s’exclamèrent quelques employés contents d’échapper à leurs corvées l’espace de quelques heures.
— Mes équipes et moi-même aurons besoin d’aide vers 22h45 pour nettoyer et préparer la grande salle, ainsi que la maintenir fermée.
— Nous devrons donc prévenir les clients présents que la salle ne sera disponible que jusqu’à 22h40, s’exclama l’un des responsables.
— Vous avez tous vos tâches, nous avons trois heures avant leur arrivée. Bon courage à tous !
La salle se vida précipitamment.
— Il va falloir prévenir les nouvelles recrues également, intervint l’un des chefs de secteurs.
— Je suis d’accord, surtout que le Patron ne voudra sûrement pas être dérangé pendant son séjour ici, confirma Boris, inquiet. Je vous laisse vous charger de former vos recrues rapidement. Je me chargerai de celles du restaurant avec Fran.
— D’accord. Tenons-nous au courant.
Les responsables quittèrent à leur tour la grande salle pour rallier leurs parties et ainsi commencer le gros œuvre.
Dans le grand hall, une cliente se dirigea vers le poste d’accueil, l’air mécontente, et se mit à sonner plusieurs fois.
— Y a-t-il quelqu’un ? Eh ! Eh, j’attends !! Il n’y a personne ?!
— Désolée, Madame. Nous avions prévenu que le personnel serait indisponible pour une réunion urgente ! s’empressa de s’exclamer une hôtesse en s’inclinant respectueusement, un sourire contrit sur le visage.
— Mais je m’en fiche ! Votre père pourrait bien mourir que je m’en ficherais comme d’une guigne ! S’écria-t-elle, furieuse.
L’hôtesse, choquée, préféra garder le silence.
— Personne ne me répond ! J’ai beau appeler depuis ma chambre, je n’ai eu personne et j’ai une vraie urgence.
— Que se passe-t-il ?
— Je n’ai plus de shampoing et votre femme de ménage n’est pas venue avec de nouvelles serviettes. Vous croyez que c’est admissible, ça ?!
La femme suffoquait tellement à force de crier que son visage devint cramoisi. L’hôtesse qui lui faisait face nota alors la commande et appela le service de ménage, afin d’avoir une collègue et la prévenir de la demande « urgente ».
— Votre numéro de chambre, Madame ?
— Comme ça, vous ne connaissez pas mon numéro de chambre ? Je suis cliente depuis quatre ans !
— Veuillez m’excuser. Je suis nouvelle et je n’ai pas encore retenu le visage de tout le monde. L’hôtel compte plus de cinquante étages avec chacun une vingtaine de chambres. Comprenez que je n’ai pas une assez grande mémoire pour tous ces clients.
La femme allait crier, mais se ravisa :
— 602.
— Peux-tu apporter tout ça à la chambre 602 ? Merci. Ma collègue est en chemin.
— Enfin ! Je ne vous remercie pas ! J’en référerai au Directeur.
Savait-elle seulement qui était le patron du complexe ? Peut-être pas. Ou si elle était au courant, elle n’avait visiblement pas peur. Son responsable arriva, alors que la cliente venait de partir. Il s’enquit de la situation et elle dut lui raconter ce qu’il venait de se passer. Il s’excusa auprès d’elle et la rassura en disant qu’il irait lui-même en parler au Patron.
[…]
Taeliya avait tellement hâte d’arriver à cet hôtel qui était de loin son préféré. Assise à côté de son père, elle regardait le paysage défiler à vive allure à travers sa fenêtre. Carl baissa cette dernière, lui laissant le plaisir de sentir l’air frais lui fouetter le visage. Un léger sourire étira ses lèvres. Elle remercia le démon qui ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au rétro intérieur pour la voir profiter des rayons du soleil sur sa peau, les yeux fermés.
Stein appréciait de la voir aussi détendue. Alya sourit face à cette jeune femme qui n’avait pourtant rien vécu de simple jusqu’à maintenant. La coiffeuse était intimidée, mais ressentait de l’impatience. Elle voulait enfin découvrir cet endroit dont Taeliya lui avait tant parlé, même si quelques inquiétudes gâchèrent son excitation. La prendraient-ils pour une croqueuse de diamants comme ils l’avaient fait pour Taeliya ?
— Tout ira bien, lui dit Stein.
Cet homme avait un don pour lire en elle. C’était bien étrange et parfois un peu dérangeant, mais elle pouvait se féliciter de savoir garder son sang-froid face à ce monstre au grand cœur.
— Je ne peux pas m’empêcher de me demander ce que penseront les gens quand ils me verront.
— Ils sont prévenus, rassure-toi. Ils savent à quoi s’attendre s’ils s’amusent à parler, dit-il en se calant confortablement contre son siège.
Alya jeta un coup d’œil à Noah qui travaillait sur sa tablette pendant que la jeune femme à côté de lui profitait de l’air.
— Alya, entendit-elle. Tu resteras principalement avec moi. Rassure-toi, ils n’oseront pas.
— Merci, ma puce.
Elle la vit balancer légèrement sa tête d’un côté et de l’autre, comme pour lui répondre silencieusement.
— On est bientôt arrivés, annonça Carl. Regardez, Madame Alya, on voit déjà l’hôtel.
La femme regarda à travers le pare-brise et aperçut en effet un hôtel semblable à celui de la capitale, mais celui-ci se trouvait au bord de la mer et il était décoré d’une végétation représentant les pays chauds. De grands palmiers et des pots de plantes immenses.
Tout lui faisait comprendre que l’environnement avait été étudié pour donner ce sentiment de vacances et de relaxation. Taeliya s’agita sur son siège, heureuse d’y retourner. La coiffeuse pouvait comprendre pourquoi.
Quand la file de voitures du clan s’arrêta devant le grand hall, une armée de femmes et d’hommes aux couleurs de l’hôtel débarqua pour leur ouvrir les portières et les laisser sortir. Des voituriers attendaient de prendre les clefs, tandis que des bagagistes poussaient de grands portants à roulettes pour y placer les valises de tout le monde.
Taeliya aperçut Boris, accompagné des responsables, et ne put s’empêcher de trépigner d’impatience, mais observa l’étiquette du clan. Elle attendit alors que son père sorte et que Tristan vienne lui ouvrir.
— Monsieur Carlington ! Bienvenue ! le saluèrent l’armada venue les accueillir.
— Bonjour, tout le monde !
— Où est-ce qu’elle est ! s’écria Boris en s’approchant. Où est-ce qu’elle est ?!
— Je vois que ma fille est devenue votre priorité, mon cher Boris, soupira Stein.
— Je suis toujours heureux de vous voir, Boss, mais la petite princesse est la reine de ce séjour.
— Et j’espère que vous la laisserez participer ! s’exclama la voix de la jeune femme qui faisait le tour du véhicule.
— Ah ! Mademoiselle Taeliya !
— Chef Boris, je suis si contente de vous revoir !
Elle se précipita pour venir le serrer dans ses bras et saluer le reste du staff, ainsi que les responsables avec de grands sourires auxquels ils répondirent tout aussi chaleureusement.
— Taeliya ! l’appela Noah en grondant.
La jeune femme relâcha le chef cuisinier pour trottiner vers son compagnon et lui prit le bras.
— Tout va bien, lui dit-elle en souriant, le regard pétillant.
— Si le fait de venir ici te donne autant de joie, j’aurais mieux fait de nous faire déménager ici ! s’exclama le démon au regard sombre.
— Mais non, je suis juste heureuse de revoir tout le monde. Et puis la cuisine du Chef Boris me manquait.
— C’est un honneur, Mademoiselle, fit le vieil homme en souriant, touché.
— Entrons ! déclara Stein. J’ai sûrement du travail. Tu pourras en profiter pour faire visiter à Alya.
— Bien sûr !
— Voici ma compagne, Alya ! présenta Stein.
— Enchanté, Madame. Soyez la bienvenue dans notre merveilleux hôtel Carlington, l’accueillit le chef cuisinier avec chaleur.
— Merci beaucoup. Taeliya n’a pas arrêté de m’en parler et de me vanter les bienfaits de cet hôtel, répondit la femme un peu tendue, mais néanmoins souriante.
Le staff présent pouffa, les joues rougies par la petite pique lancée.
— Alya ! s’écria la jeune femme en question.
— Entrez, les invita l’une des responsables. Vos chambres sont prêtes. Vous avez deux étages entiers pour vous. Le 45 et le 47.
— Merci, Madame Carmine.
Stein proposa son bras à sa compagne qui le lui prit. Sonia portait Stanislas dans ses bras, guidée par Joe. Taeliya était accrochée à son compagnon et les démons les suivirent, de même que Jess qui ne quittait plus Tristan. Les deux étaient vraiment devenus inséparables et cela plaisait beaucoup à la jeune femme. Le clan fit une entrée fracassante dans le grand hall de l’hôtel. Chacun des employés se figea et s’inclina pour leur souhaiter la bienvenue, repérant rapidement la jeune femme au large sourire et au regard lumineux.
— Elle est là, préviens les autres…
***

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