Chapitre 37

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Devant l'hôtel, Eric Collins, ancien directeur universitaire de Taeliya, se sentait totalement étranger et tout petit. Face à l'immensité du lieu mais aussi à la prestance des hommes qui l'entouraient ainsi que de la jeune femme devant lui.

- Mademoiselle Carlington ! s'écria une femme venu les accueillir en catastrophe.
- Aby, qu'est-ce qu'il y a ?
- Une cliente n'arrête pas d'embêter Amber alors qu'elle est enceinte ! s'exclama la jeune femme.

Taeliya fronça les sourcils, le géant qui l'accompagnait la regarda sans rien dire. N'ayant pas besoin de se concerter, ils hochèrent la tête. Le groupe pressa Collins pour se diriger vers le comptoir large de l'accueil.

Quand le personnel les vit arriver, ils s'écartèrent, s'inclinant respectueusement.

- Mademoiselle Carlington, s'exclamèrent-ils.
- Où est mon père ?
- Il est dans son bureau, mais ça vient tout juste d'arriver.
- Mademoiselle ! s'exclama un jeune homme en panique, je suis désolé, je n'ai pas eu le temps de prévenir le directeur.
- Rassure toi, je vais m'en occuper.

Un cri outré retentit non loin d'eux, suivit de plusieurs sanglots qui alertèrent la jeune femme.

- Puis-je savoir ce qu'il ce passe ici ? demanda t-elle en se montrant.
- Oui, j'ai fait une réservation, mais il semblerait qu'il y ai un problème.
- Mademoiselle... pleura la futur maman épuisée et en panique.
- Que quelqu'un apporte une chaise pour qu'elle puisse s'asseoir ! ordonna la jeune femme en digne maîtresse des lieux.

La client la regarda donner des ordres et compris assez vite qu'elle se trouvait face à la fille du grand patron. Elle se dit alors qu'elle allait sans doute pouvoir l'avoir de son côté. Aussi tenta t-elle le tout pour le tout.

- Vous êtes la fille de Monsieur Carlington, je me trompe ?
- C'est exact Madame.
- Je connais assez bien votre père.
- Je n'en doute pas une seule seconde Madame, répondit la jeune femme occupée à aider la future maman à s'installer. Respire Amber, tout va bien, c'est mauvais pour le bébé. Où est Alphonse ?
- Il... Il...
- Je suis là Mademoiselle ! s'écria un homme qui courrait vers eux accompagné de Jess. Il est venu me prévenir.
- Merci.

Jess hocha simplement la tête et repris sa place dans le groupe.

Eric Collins fut témoin de toute la scène ainsi que du pouvoir de la jeune femme dont les retours à l'Université avaient toujours été "elle est silencieuse, intelligente mais craintive".

Il avait là, une toute autre personne et sentait l'énervement du groupe qui l'entourait, sa seule crainte à cet instant était que ces hommes s'en prennent à la cliente.

- Occupe toi de ta femme, elle ne doit pas subir autant de pression, dit Taeliya en posant une main protectrice sur l'épaule de l'employée en larmes.
- Oui Mademoiselle.
- Aby, peux-tu demander à ce qu'on apporte quelque chose à manger et de quoi boire pour Amber ?
- Oui, tout de suite Mademoiselle.

La jeune femme se précipita pour se rendre aux cuisines et faire monter la commande qui arriva au moment où Taeliya explosa de colère.

Il n'aura fallu que cinq petites minutes à Aby pour aller chercher de quoi rendre quelques couleurs à sa collègue pour que ça dégénère, mais ce qui choqua le plus fut de voir leur maîtresse, la jeune femme douce, gentille et qui, jusqu'à maintenant, ne s'était jamais énervée, frapper si fort sur le comptoir et demander à une cliente qui visiblement venait de lui manquer de respect, de se taire en haussant la voix.

- Amber, tiens ma belle, fit la jeune femme en déposant le plateau à côté d'elle. Gislaine t'as préparer de quoi te donner quelques forces.
- Merci Aby.
- Je veux bien que le fait de ne pas être surclassée vous embête Madame, mais jamais, entendez bien JAMAIS je ne vous autorise à médire sur ma famille ou bien nos employés ! Si vous avez quelque chose à redire, autant faire étalage de votre puissance ici pour montrer à tous qu'elle genre de personne vous êtes ainsi que vos semblables qui pensent qu'être fortunés leur permettent de tout faire ou tout avoir ! Si vous chercher à dire encore une chose que ce soit sur ma mère, mon père ou toutes les personnes qui m'entourent uniquement pour vous faire bien voir ou faire pression sur moi pour obtenir quelque chose, sachez ceci : vous serez la première à subir la mort !

La cliente fut choquée, les clients présents se turent, mais la scène n'échappa à personne. Stein préféra la laisser agir par elle-même, sa fille démontrait enfin le caractère qu'elle avait toujours garder en elle. Aujourd'hui, beaucoup de choses se passaient et elle se dévoilait enfin devant eux telle la Princesse de sang qu'elle était.

- Mademoiselle ?
- Raccompagnez Madame à sa chambre, qu'elle fasse ses affaires et faites la sortir d'ici avant que je n'ordonne l'impardonnable, vérifiez bien qu'il ne manque rien dans la chambre et qu'elle n'a rien oublié. Nous vous rembourserons votre séjour. Bonne journée Madame. Alphonse, ramenez votre femme chez vous, il est temps qu'elle se repose. Je verrais avec mon père pour vos congés le temps que le bébé naisse et que vous puissiez revenir.
- Merci Mademoiselle ! s'exclama l'homme en aidant sa femme à se relever.

Elle mena son groupe vers l'ascenseur et tous grimpèrent à l'étage où les attendaient Stein qui les accueilli, fier de sa fille.

- Tu nous as vu ?
- Oui et je peux te dire qu'il a eu beaucoup de mal à se retenir de ne pas intervenir, lui dit Alya qui finalement l'avait suivi jusqu'ici.

Seul le reste du clan était reparti au manoir, Alya avait accompagné le mafieux à l'hôtel et elle avait bien fait. Dorian et son compagnon retrouvèrent leurs amis et reprirent leur place auprès de leur jeune maîtresse.

- Monsieur Collins, fit le mafieux, installez vous ! Ma fille m'a prévenu qu'il c'était passé un petit contre temps.
- C...
- Oui Boss, répondit Jess. Son bureau était déjà en bordel quand on est arrivé.
- Sa secrétaire devait se souvenir de notre passage parce qu'elle semblait ne pas l'avoir dans son cœur.
- Je l'ai empêché d'avoir sa chance avec vous, désolée. répondit la jeune femme encore en colère, installée sur le canapé.
- Je suis même pas sûr qu'on en aurai eu envie, Princesse. Vous excusez pas pour ça. dit Dorian.

Les démons gloussèrent, mais Noah dû s'asseoir près d'elle et la ramena à lui. La colère de la jeune femme était encore plus sombre que la sienne, ce qui l'inquiétait. Mais quand elle planta son regard luisant dans le sien, il ne pu ressentir que cette excitation qui fit trembler tout son corps d'un grondement sourd.

- Désolée, mais elle m'a bien énervée.
- Ne t'excuse pas ma belle, dit-il lui caressant le dos pour l'aider à se défaire de cette colère.
- Vous avez été beaucoup trop gentille avec elle, renchérit Kim qui lui proposa une tasse de thé.
- Merci Kim, fit-elle en la prenant. Je n'ai pas de sang sur les mains mais elle m'a donné une subite envie de lui arracher les yeux et la langue.

La répartie stupéfia tout le monde faisant remonter un frisson le long de la colonne des démons et effraya l'ancien directeur universitaire toujours debout.

- Vous devriez vous asseoir Monsieur Collins, l'invita un homme qu'il n'avait jamais vu. Mademoiselle, vous avez très bien géré. Ne vous inquiétez pas pour ça, j'ai fait envoyer quelqu'un pour s'assurer que vos ordres soient bien exécuté.
- Merci Juan.
- Toutes mes félicitations également.
- Je vous remercie, sourit la jeune femme, les joues légèrement colorées.
- Mademoiselle, l'appela l'homme en panique qui venait enfin de s'installer sur l'un des fauteuils. Je peux savoir exactement ce qu'il ce passe ? Je vous avoue que je ne suis pas...
- Serein ? proposa Stein en les rejoignant.
- On peut dire ça oui.
- Je pense avoir une petite idée sur la question.

En effet, la jeune femme avait une idée et elle ne l'avait exposé à personne car prise sur le tas, elle voulait donner une chance à l'ancien directeur de montrer ses qualités mais également de lui prouver qu'elle pouvait compter sur lui pour une mission des plus importantes. Elle n'avait aucun ressentiment vis à vis de cet homme, bien au contraire. Soumis à une pression qu'il ne pouvait gérer de lui-même sans ressentir le couteau sous la gorge.

Mais elle avait foi en lui, foi en ses capacités pour l'aider dans ce qu'elle comptait entreprendre maintenant qu'elle était diplômée.

- Princesse ?
- J'y viens. Monsieur Collins, j'ai besoin que vous travaillez pour moi, déclara t-elle le regard assombri.

La surprise fut générale mais encore plus pour le principal intéressé qui croyait à une blague. Il venait de démissionner, échapper à une mort certaine, mais il avait manqué d'instinct et la jeune femme en avait pâti. Était-elle sérieuse ? Souhaitait-elle réellement lui donner une opportunité de travail sachant qu'elle était la digne fille d'un mafieux et probablement la personne qui reprendra le clan ? Est-ce que ça signifierait qu'il allait devoir signer quelque chose prouvant qu'il travaillerait pour eux ? Ferait-il partie du clan ? Beaucoup de questions brouilla son esprit et la jeune femme y mit un therme.

- Vous n'êtes pas du clan, Monsieur Collins, je ne suis pas celle qui le dirige et ne peut donc pas vous y intégrer, de plus je ne le veux pas. s'exclama t-elle, ayant bien compris les interrogations et l'hésitation de l'homme. Je compte ouvrir une galerie d'art dans le centre ville dans un premier temps, si celle-ci fonctionne, j'ai pour projet d'un ouvrir une autre ailleurs. Cependant, je ne suis pas fan de tout ce qui consiste : l'administratif etc... Je préfère créer et faire de la musique que de gérer ce côté là.

L'homme l'écoutait attentivement, surpris par son projet de vie, mais également par le fait qu'elle y avait réfléchit jusqu'à tout les détails.

- Je sais que si le comité ne vous avez pas mis sous pression, vous aurez pu faire évoluer l'Université de la meilleure des manières. Mais si l'on vous donnait l'opportunité de faire étalage de vos compétences dans ce domaine, je suis sûr que vous seriez capable de beaucoup de choses.
- Vous ne le regretterez pas ?
- Probablement que si, mais je suis confiante dans mon choix de vie et je suis assez bonne observatrice. Si j'ai su approcher l'Oni et ses démons sans y perdre la vie, alors travailler avec vous ne sera que plus simple. dit-elle en regardant le géant qui lui sourit tendrement. Pour vous rassurez sur quelques points : vous ne serez pas affilié au clan. Vous travaillerez pour moi en tant que civil, mais vous bénéficierez tout de même d'une protection. Si vous avez besoin de déménager pour plus de sûreté, nous vous y aiderons. Juan est le secrétaire de mon père, il verra avec vous pour un contrat que nous signerons ensemble en présence de mon père pour avoir un témoin. Nous déterminerons ensemble votre salaire une fois la galerie lancée. Si vous avez des questions ou des exigences, je vous serez gré de m'en faire part assez rapidement.

L'homme semblait à bout et complétement perdu, il ne comprenait plus rien, seule une information passait : la jeune femme ne mentait pas.

- Je... J'ai une question.
- Allez-y, l'encouragea t-elle.
- Ma... Ma famille...
- Ne vous inquiétez pas, votre femme est toujours à son travail et votre fille ne va pas tarder à finir ses cours, lui dit Carlington en touillant son café. J'ai envoyé quelques uns de mes hommes pour les récupérer et les ramener ici en toute sécurité.

Eric se confondit en excuses et en remerciements. Il était surpris par la rapidité d'action du mafieux.

- Souhaitez vous un café Monsieur Collins ? demanda le secrétaire au directeur tendu.
- Je... Un ... un thé s'il vous plaît.
- Pas de soucis.
- Chérie, tu pourrais demander au service de préparer deux chambres ?
- Oui, bien sûr, quel étage ?
- Celui que tu veux ma belle.
- D'accord.

La jeune femme se leva et quitta le bureau accompagnée des deux plus jeunes ainsi que Dorian et Tarik.

Une fois le groupe partie, Eric se retrouva avec un groupe bien plus dangereux qui risquait à tout moment de lui sauter dessus pour le réduire en pièces.

- Monsieur Collins, commença Stein, le regard sombre.

Il reposa sa tasse sur la table basse devant lui et se redressa. Le pauvre homme affronta le chef de clan qui n'avait maintenant plus aucune retenu, en l'absence de sa fille, hormis celle qui se trouvait non loin du reste du groupe.

- J'espère que vous avez bien conscience que ma fille cherche à prouver encore une fois qu'elle est généreuse et qu'elle vous a en haute estime. Si ça ne tenait qu'à moi je n'en aurai rien fait.
- J'en ai bien conscience Monsieur. Je suis tout aussi surpris que vous de cette proposition. Votre fille a toujours été une de mes meilleures élèves. Avec ou sans ses origines, elle restera la meilleure que j'ai eu.
- Je vous en remercie.
- Ne me remerciez pas, elle est d'une curiosité naturelle, intelligente et a une finesse d'esprit que beaucoup n'ont pas. dit l'homme perdu dans tout ce qui lui arrivait.
- La Princesse est quelqu'un de fragile mais de très courageux, intervint l'un des hommes qui jusqu'ici ne disaient rien.
- Vous êtes les démons dont elle parlait, n'est-ce pas ?
- Exactement, confirma le coréen.
- J'ai vaguement entendu parlé de l'Oni et de ses compagnons, mais je ne les avaient jamais rencontré.
- Vous les avez devant les yeux, gronda l'homme installé en face de lui sur le canapé, les bras croisés sur une large poitrine musclée.

Son regard violent le fit frissonner de peur.

- L'Oni est un peu... sensible quand ma fille n'est pas dans les environs, vous l'apprendrez à vos dépends.

L'Oni ? Ainsi c'était lui...

Il respirait la puissance et la dangerosité, tout comme le reste du groupe. Il pria intérieurement pour que son ancienne élève revienne vite.

Elle revint accompagnée de son groupe bien plus tard, mais pas seule.

Pendant qu'elle demandait à ce que les chambres du quatorzième étage soient préparées, une voiture se gara devant l'hôtel. Elle reconnu une équipe de son père mais pas les deux femmes qui les accompagnaient.

- Princesse, c'est pas la femme et la fille de Monsieur Collins ? s'enquit Tristan.
- Tu as sans doute raison. Charly, je te laisse t'occuper des deux chambres ?
- Oui, vous en faites pas je m'en occupe tout de suite.
- Merci.

Le groupe s'approcha de l'équipe qui venait d'entrer.

- Princesse ?
- Emilien, est-ce que c'est mon père qui vous a demandé d'aller les chercher ?
- Oui.
- Vous devez donc être la famille de Monsieur Collins, en déduit la jeune femme.
- Vous... Vous connaissez mon mari ? Personne ne veut me dire ce qu'il ce passe.
- Je suis désolée Madame Collins, c'est assez difficile de vous en parler sans vous mettre en danger. dit Taeliya en s'inclinant respectueusement. Je m'appelle Taeliya Carlington.

La femme blêmit et sa fille ouvrit grand les yeux.

- Je... Vous êtes la fille du mafieux ? tenta la jeune femme qui devait avoir environ son âge.
- C'est exact. Votre mari vous attends, suivez-moi. Emilien, on va en avoir pour un moment, tu peux demander à Joe de venir ? On sera probablement en retard ce soir.
- Pas de soucis Princesse.
- Merci, ah et dîtes à Sonia de ne pas s'inquiéter.
- Facile à dire.

Taeliya pouffa puis fit un signe à l'équipe qui les quitta.

- Suivez moi.

Le groupe traversa le hall pour prendre un ascenseur et entrèrent enfin dans le bureau.

- Papa ! s'exclama la jeune femme.
- Eric ! s'écria la mère.
- Caroline, Diana !

L'homme se leva pour rattraper les deux femmes de sa vie et les serrer dans ses bras pour tenter de les rassurer.

Taeliya vint s'asseoir sur le canapé et discuta avec son père le temps que le trio se calme un peu et s'installe autour de la table basse, serrés les uns contre les autres.

- Est-ce qu'on peut enfin nous dire ce qu'il ce passe ? demanda la femme de plus en plus perturbée.
- Je suis enchanté Madame Collins, fit Stein en se penchant légèrement.
- Vous êtes... oh veuillez m'excuser ! s'écria la femme toute blanche. Je suis Caroline Collins et voici ma fille Diana. Nous sommes enchantées également.
- Mais totalement apeurées, termina Alya qui ne pouvait s'empêcher de se voir dans cette femme.
- Je...
- Ne vous en faites pas, dit la coiffeuse, tout va bien, personne ici ne vous veut du mal.
- Bien au contraire ! s'écria la dénommée Diana en panique. V-
- Silence ! tonna son père. Monsieur Carlington ne nous veut effectivement aucun mal, c'est bien tout le contraire.
- Chéri, qu'est-ce que tu veux dire ?

Il jeta un coup d'œil à Taeliya qui avait croisés les jambes en signe d'impatience.

- Chérie, ça va ? s'enquit son père.
- Rassure toi, j'ai croisé Emilien en bas, je lui ai demandé de prévenir Joe. Il ne devrait pas tarder.
- Princesse, vous voulez que j'aille chercher quelque chose ? Proposa Kim inquiet.
- Non, ne t'en fait pas, merci. Joe devrait arriver d'ici quelques minutes, j'en profiterais à ce moment-là.
- J'ai déjà mis nos affaires dans le coffre, indiqua Noah, un bras autour de ses épaules. T'es froide.
- Merci, on me l'avait jamais faite encore celle-là. souffla t-elle. Ton gendre est d'un poétique c'est dingue.
- C'est toi qui l'a choisi ma belle.
- Exactement, tu m'as choisis.
- Ah dieu qu'ai-je fait ?

Les démons et les trois autres pouffèrent devant la famille Collins les yeux agrandit de surprise. Qui étaient donc ces gens qui n'avaient visiblement rien à faire de l'inquiétude de ces trois civils dont la vie se jouait maintenant ?

Quelqu'un toqua à la grande porte et Joe se montra.

- On a demandé un charlatan ? demanda Stein pour taquiner son ami.
- Il parait, répondit ce dernier en lui lançant un clin d'œil. Comment tu te sens ?
- Elle est gelée.
- Hm, tiens, Sonia m'a demandé de te prendre ça.

Il lui tendit un gilet appartenant à Noah qui la réchauffa instantanément. Le frisson qu'elle ressentit lui fit fermer les yeux.

- Tu sais que le vrai est ici ?
- Je sais, mais je ne peux pas en profiter actuellement.
- Tu veux que je te prenne sur mes jambes ?
- Chéri, la situation est sérieuse, tu sais ?
- Heureusement que j'en ai rien à foutre, répondit ce dernier en grondant.

Les mafieux et Alya éclatèrent de rire.

- Il n'est pas encore l'heure, mais je vais faire les vérifications d'usage, prévint Joe en s'installant à sa gauche.

Pendant qu'il travaillait, le silence tomba sur la pièce, mais alors que les deux femmes voulurent rétorquer quelque chose, Eric les en empêcha. Il assistait là à quelque chose qui lui brisa le cœur, mais aussi à une scène des plus inédites. Elle souriait et riait grâce à ces gens dangereux et une information venait de leur être livrée : elle était fiancée à l'Oni.

Cet homme dangereux, chef du groupe d'élite le plus sanguinaire dont il avait apprit qu'elle était leur maîtresse. Elle était donc fiancée et malade. Depuis combien de temps ? L'avait-elle toujours été ? Il devait se renseigner, mais qui lui répondrait ?

- De naissance, entendit-il.
- Pardon ?
- Je suis malade depuis ma naissance. Je suis sous traitement à vie. avoua t-elle, le regard planté dans le sien.

Avait-elle un pouvoir quelconque pour capter ses pensées ?

- Si je ne montre aucun signe c'est uniquement parce que je ne veux pas qu'à l'extérieur on le voit.
- Je... Je suis désolé... J'aurai dû en être informé pour mieux vous protéger.
- Mon état de santé n'est pas un secret, mais nous évitons de le crier sous tout les toits.
- Cependant, reprit Stein très sombre. Son histoire a fait la une des journaux, vous pourriez commencer par là.

Le ton employé par le mafieux leur donna des frissons effroyables.

- Bon, tout va bien, mais il faudra quand même que tu fasses attention.
- Merci Joe.
- T'en fais pas doc, je prendrais soin d'elle.
- J'espère bien ! Je rentre, Sonia est à bout de nerfs.
- Merci mon ami. Nous rentrerons un peu plus tard.
- Vous mangez ici ?
- Oui.
- Okay, je vais prévenir les autres. Monsieur, Mesdames.

L'homme quitta les lieux sous le regard ahuri de la famille Collins.

- Cet homme est un des médecins de l'hôpital International, avoua Stein.
- Tu veux bien dire à cette dame ce qu'il ce passe, dit Alya à son amie. J'ai peur qu'elle claque entre nos doigts.
- Oh c'est vrai ! Pardon, avec tout ça j'ai oublié. fit la jeune femme. Votre mari a démissionné de son poste aujourd'hui.
- Quoi ?! Tu as fait quoi ?!
- Mais pourquoi papa ?!

Taeliya expliqua dans les grandes lignes qu'il avait faillit être au centre d'un gros scandale qui lui aurai coûté la vie.

Mais après cette explication, la femme fini par s'évanouir.

[...]

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