The ambassador

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Si Hazel ne connaissait pas mieux le capitaine Tulik, elle aurait juré qu’il était nerveux. Il s’était levé à l’aube et avait parcouru tout le vaisseau, équipé d’une cloche traditionnelle pour dissiper les surcharges d’énergie et d’un diffuseur d’encens destiné à chasser d’éventuelles mauvaises odeurs.

Puis il avait revêtu une robe Vulcaine cérémonielle, avec des broderies dorées élégantes et de longues manches qui descendaient presque jusqu’au sol.

Olsen avait regardé ce changement avec son air renfrogné habituel. Elle n’était plus à ça près. La responsable du Strange New Worlds Daycare, elle, se demandait bien à quoi tout cela rimait.

Elle eut sa réponse quand la voix de Tulik retentit dans les haut-parleurs.

— Votre attention s’il vous plaît, l’USS Adventure va recevoir la visite de l’ambassadrice S’chn T’gai T’Pula. Je n’ai même pas besoin de préciser que j’attends de tous les membres d’équipage un comportement irréprochable. L’honneur de l’Adventure est en jeu.

Najak dut presser le dos de sa cuillère contre sa bouche pour éviter de recracher sa soupe.

— Eh bien, ça promet ! railla-t-elle.

Hazel hocha distraitement la tête.

— Comment a-t-il dit que l’ambassadrice s’appelait ? demanda l’éducatrice.

Elle mordit dans son croissant, faisant exploser la viennoiserie en une pluie de petites miettes.

— S’chn T’gai T’pula, répondit Najak. Attention aux miettes.

— S’chn T’gai… Comme S’chn T’gai Spock ?

Elle reçut en retour un lourd soupir.

— Oui, probablement, grommela la plus petite des deux femmes, soudain très absorbée par son bol de soupe. C’est l’une des familles les plus importantes de Vulcain. Des petits bourges de Shi’Kahr. Ma mère passait sa vie à s’en plaindre quand j’étais enfant.

Hazel lécha son doigt et le passa sur son assiette pour récupérer les miettes, réussissant plutôt à les répandre sur le reste de la table.

— Attends… tu n’es pas de Shi’Kahr ?

Cette fois, Najak n’eut pas le temps de se retenir et vaporisa sur la nappe bleu pâle l’équivalent de trois cuillères de soupe de Plomeek.

— Et après tu te plains des miettes ? se moqua Hazel. Je n’aimerais pas être celui qui amènera ça à la blanchisserie.

— Tu croyais que je venais de Shi’Kahr ?! s’étrangla la responsable des objets perdus. Sérieusement ?

— Eh bien… oui ? hasarda Hazel dans une autre projection de miettes.

— Wow. En fait pour toi tous les Vulcains viennent de Shi’Kahr ?

— Hein ? Quoi ?! Non !

Najak toisa l’éducatrice avec un air qui signifiait « je ne crois pas à tes mensonges mal fichus ».

— Eh bien alors tu es d’où ?

— Ma mère est de Tolaik.

— Jamais entendu parler.

— Ça m’aurait étonné.

La Vulcaine posa sa cuillère dans son bol vide.

— Une chose est sûre, ça promet.

Une nouvelle annonce dans les haut-parleurs lui coupa la parole. Cette fois, c’était le capitaine Olsen qui s’occupait de l’annonce.

— Votre attention s’il vous plaît, le vaisseau de l’ambassadrice T’Pula s’arrimera à l’Adventure dans une heure et dix minutes. En raison de la situation particulière, tous les membres d’équipages sont autorisés à prendre une demi-journée de permission dans l’après-midi, à l’exception de ceux du protocole violet. Une permanence doit quand même être assurée pour chaque pôle du vaisseau, composée de cinq membres de personnel médical, cinq agents de sécurité, dix techniciens, trois scientifiques et quinze membres de l’équipe de service.

L’annonce se termina dans un « bip », pour reprendre quelques secondes plus tard.

— Ah, j’allais oublier, les quartiers 17, allée 8, secteur A, zone 5, division L sont réquisitionnés pour loger l’ambassadrice. Le propriétaire est prié de débarrasser les lieux dans la prochaine heure.

Najak pâlit.

— Ce sont mes quartiers ! grommela-t-elle.

— Tu as besoin d’aide pour les débarrasser ? proposa Hazel. Je commence le travail dans une demi-heure, j’ai le temps de t’aider un peu.

— Nah, pas besoin. Je n’ai presque rien à trimballer. En revanche, je me demande bien où je vais dormir.

L’éducatrice ne laissa pas passer sa chance.

— Tu n’as qu’à venir chez moi !

— Tu n’as pas de colocataire ?

— Watson occupait la couchette du haut mais elle a été promue sous-lieutenant, alors j’ai la chambre pour moi toute seule – et pour toi, éventuellement.

— Eh bien… c’est ça ou les dortoirs des ponts inférieurs, alors je ne vais pas refuser.

— Hazel, je m’ennuie ! couina Neveya.

— Et si on jouait qu’on était les grands dans un vaisseau spatial ? proposa Tom, avant que l’éducatrice ne puisse répondre.

Son idée fut accueillie par tous les enfants de la garderie.

— Vous voulez que j’aille vous chercher une caisse de costumes ? proposa Hazel.

Nouvelle explosion de joie.

— Alors attendez-moi une minute, je reviens.

Elle fila dans la réserve, qu’elle trouva sens dessus dessous. Les tribules y avaient mis un sacré bretzel (pas de vilains mots au Strange New Worlds Daycare !) et elle n’avait pas encore pris le temps de tout ranger. Elle n’avait pas encore réussi à trouver la caisse de costume quand des cris venant de la salle principale attirèrent son attention.

— Et c’est moi le capitaine ! décida Kai.

— Non, moi ! dit Kachina.

— Pourquoi c’est toi le capitaine ?

— Parce que c’est moi la plus grande !

— Mais c’est moi le plus fort.

— Ce n’est pas vrai ! Je suis plus qualifiée pour ce poste !

— De toute façon, les filles elles peuvent pas être capitaine !

— Alors pourquoi Olsen est capitaine ?

Plutôt que de répondre, Kai se jeta sur Kachina. Elle ne se laissa pas faire et le fit tomber en arrière, le maîtrisant sans difficulté.

— T’es qu’une tricheuse ! pleurnicha le Klingon.

Il réussit à dégager un bras et colla son poing dans le visage de Kachina.

Hazel arriva à ce moment.

— Mais bretzel, qu’est-ce qui se passe ici ?! s’énerva la cheffe de la garderie en voyant les deux enfants au sol.

Kai avait des marques de griffures sur les bras, Kachina avait pris un coup dans le nez et saignait abondamment.

— Kai il a dit que je pouvais pas être capitaine !

— Kachina elle a dit qu’elle était plus calenfiée pour la poste !

Puis, comme d’un commun accord, les deux enfants ajoutèrent :

— C’est pas moi qui ai commencé !

Hazel se pinça l’arête du nez.

— Vous croyez que le capitaine d’un vaisseau peut se permettre de se comporter comme ça ? Vous imaginez ce qui se passerait si les capitaines de l’Adventure se bagarraient pour ça ?

Les deux gamins baissèrent les yeux.

— Nous sommes bons pour une visite à l’infirmerie, poursuivit Hazel, et puisque je n’ai personne pour s’occuper des autres, vous allez aussi venir avec nous. Allez mettre vos chaussures, je passe un coup d’intercom à notre médecin-chef. Je compte sur vous pour lui expliquer ce qui s’est passé.

Hazel guida son groupe dans les couloirs du vaisseau. Les enfants se tenaient la main, deux par deux pour ne pas se perdre. Hazel marchait en tête, suivie de Kai et Kachina, dont le nez saignait toujours. Derrière eux venaient Finn et Neveya, Alya et Yüna, puis Tom qui fermait la marche.

Le docteur Mendoza accueillit le cortège avec une moue agacée.

— Alors, qui sont les deux garnements que je dois soigner ?

La Vulcaine et le Klingon firent un pas en avant.

— Bien évidemment, les double K, comme dans Chaotiques.

— Ça s’écrit avec un C madame ! fit remarquer Neveya.

— Alors les double K comme dans K.O. au premier round, renifla le médecin. Kachina, penche la tête en avant pour arrêter ce saignement avant de dégueulasser ma moquette. Dättwyler, je vous laisse surveiller votre mauvaise troupe pendant que je m’occupe de ces deux-là. Qu’ils ne touchent à rien, surtout.

Mendoza entraîna les deux bambins dans une salle d’examen.

— Alors, les moustiques, qu’est-ce qui s’est passé ? Et n’essayer pas de me la faire à l’envers !

— On voulait jouer au vaisseau spatial et Kai a décidé qu’il allait être le capitaine, mais c’est débile parce qu’il est moins fort que moi et comme je suis la plus grande c’est moi qui devrais être capitaine !

— Hm, je vois.

Le médecin-chef entra quelques réglages sur son tricordeur médical.

— Et moi, poursuivit Kai, j’ai dit qu’elle pouvait pas parce que c’est une fille et que c’est moi le plus fort et en plus je veux pas avoir une Vulcaine comme capitaine.

— Hm, répéta Mendoza.

Elle prit deux ampoules d’antiseptique dans un tiroir et se tourna vers le Klingon.

— Ça, Kai, c’est de la discrimination.

— C’est quoi de la dicrimination ?

— C’est quand tu penses que quelqu’un est moins bien que toi à cause de ses origines, de son sexe, ou que tu n’aimes pas quelqu’un à cause de ses croyances ou de la couleur de sa peau.

— Mais Kachina, je l’aime bien pourtant, même si on croit pas à la même chose !

— Alors pourquoi crois-tu qu’elle ne pourrait pas être capitaine ?

Le docteur Mendoza se pencha vers Kachina et nettoya le sang sur son visage avec un mouchoir humide.

— Kai, tu peux retirer la chemise ?

Il obtempéra et le médecin-chef, armée de ses ampoules d’antiseptiques, désinfecta les griffures.

— Eh bien, elle ne t’a pas raté ! railla-t-elle.

Kachina baissa la tête, coupable.

— Vous savez que je vais devoir en toucher un mot à vos parents, s’est-ce pas ? prévint Mendoza alors qu’elle commençait à réparer le nez de Kachina à l’aide de son tricordeur.

— Pour un jeu ? s’étonna Kachina.

— Pour des coups et blessures ! Vous savez dans quel état vous êtes ? Je vous assure que vous n’êtes pas beaux à voir !

Elle jeta les deux ampoules de désinfectant, posa son tricordeur et prit à la place une boîte de pansements, qu’elle colla sur les blessures de Kai.

— Voilà, ça devrait être bon. Je te donne la boîte de pansements, et je compte sur toi pour les changer régulièrement !

Mendoza raccompagna les deux enfants à leur groupe.

— Si vous voulez tous les deux être capitaine, vous n’avez qu’à former deux équipages, conseilla-t-elle. Allez, ouste, et que je ne vous revoie plus !

Alors que Hazel et les enfants du Strange New Worlds Daycare quittaient l’infirmerie, une nouvelle annonce retentit.

— Votre attention s’il vous plaît, le vaisseau de S’chn T’gai T’pula est maintenant arrimé. L’arrivée officielle de l’ambassadrice aura lieu au port 8.

— On peut aller voir ? demanda Alya.

Hazel hésita.

— Ce n’est probablement pas autorisé… Mais parfois il faut enfreindre les règles.

Elle arrêta sa colonne et se retourna pour faire face aux enfants.

— Bon, nous allons allez regarder l’arrivée de l’ambassadrice. Mais je compte sur vous pour bien vous comporter. Pas de bruit, pas de cris, pas de rires et pas de bagarres. C’est compris ?

— OUI HAZEL !!! répondirent en cœur tous les enfants.

— Très bien. Dans ce cas, en route.

Le port 8 n’était pas bondé comme Najak s’y serait attendu. Mais il y avait tout de même Tulik et Olsen, les chefs des différentes équipes, trois hommes et femmes en jaune du service de sécurité et un officier de communication perdu, qu’elle reconnut comme le sous-lieutenant Jeavons.

Elle fut étonnée de voir arriver Hazel et les enfants de la garderie.

— Qu’est-ce que vous fichez ici ? questionna-t-elle, quand le curieux cortège s’arrêta à côté d’elle.

— Les enfants avaient envie de voir l’arrivée de T’Pula, et je me suis dit que ce serait une expérience intéressante.

Tulik voulut dire quelque chose, mais n’en eut pas le temps.

La porte du sas s’ouvrit avec un « pscht » théâtral, laissant échapper un flot de brume. Une haute silhouette se dessina derrière le brouillard. Tulik leva la main en un ta’al tendu.
Puis une Vulcaine vêtue d’une longue robe semblable à celle du capitaine s’extirpa du sas. Trois gardes armés de lirpas la suivaient.

S’chn T’gai T’pula était minuscule, plus petite même que Najak. Malgré cela, elle dégageait quelque chose de très froid et altier, qui imposait le respect. Elle avait des cheveux gris et une frange droite austère. De la main droite, elle tenait une sorte de sceptre de bois ouvragé, orné de détails métalliques et de pierres précieuses.

Sochya eh dif, scanda l’ambassadrice.

Elle rendit ton salut à Tulik, posant un regard sévère sur le port. Quand elle vit Kachina, quelque chose sembla s’allumer dans ses yeux brun sombre.

— Ça vient de la zone neutre, ça.

Elle s’approcha et tira l’oreille de Kachina entre son pouce et son index. Kai et Yüna ricanèrent.

Tulik haussa un sourcil.

— C’est ma fille, Kachina. Il me semble vous en avoir déjà parlé. Elle n’a rien à voir avec les… évènements de la zone neutre.

— Hm, grogna l’ambassadrice.

Puis elle fit quelques pas en arrière.

— Où sont mes quartiers ?

— Je vais vous y conduire, proposa le capitaine.

T’pula secoua la tête.

— Ce n’est pas le rôle d’un capitaine.

Puis, croisant le regard de Najak, elle ordonna :

— Vous, là, conduisez-moi à mes quartiers.

Najak aurait refusé, mais Olsen lui indiqua d’un geste qu’elle ne pouvait pas se défiler.

— Très bien, ambassadrice. Suivez-moi.

Najak guida T’pula jusqu’aux quartiers 17. L’équipage de l’Adventure, n’étant pas habitué à ce genre de spectacle, louchait sur l’ambassadrice, ses gardes et ses deux grosses valises. La vieille femme ouvrit la porte, révélant un mur défoncé et la lumière rouge aveuglante des nacelles.

— Il y a des stores, précisa Najak.

— Vous pouvez disposer, dit T’pula.

Hazel eut du mal à gérer les enfants sur le retour à la garderie. Survoltés par l’événement, désinhibés par l’ambiance formelle et pressés de retourner jouer, ils s’agitaient dans les couloirs et bondissaient dans tous les sens. Hazel eut à attraper Tom par le col pour l’empêcher de heurter un chargement d’objets tranchants transportés par trois femmes du service de sécurité.

— Bon, on s’arrête. ordonna-t-elle. Phaseurs sur paralysie !

En entendant le code, tous les enfants se gelèrent sur place comme des statues.

— On répète les 7 règles des trajets dans le vaisseau. Kachina ?

— On ne touche pas aux objets dangereux !

— Exactement. Kai ?

— On laisse passer les grands !

— Très bien. Tom ?

— On ne court pas !

— Très bien, répéta Hazel. Alya ?

— On ne bloque pas les portes et les échelles !

— Juste. Yüna ?

— On regarde où on va !

— Très important. Neveya ?

— On se tient la main !

— Oui. Finn ?

— Si on est perdu on demande aux grands !

Hazel applaudit.

— Très bien. Et le plus important ?

— Si on entend une alerte rouge, on reste calme et on se met en sécurité ! répondirent tous les enfants.

— Très bien. Eh bien si vous connaissez ces règles, je compte sur vous pour les appliquer.

— OUI HAZEL !

T’Pula fit le tour de ses quartiers à petit pas pressés. Ils n’étaient pas tout à fait propres. Un minon de poussière solitaire logeait sous le lit. Une odeur douteuse flottait dans l’air – mais, si sa chambre avait été nettoyée par des humains, ils n’avaient pas dû s’en rendre compte. Les draps bleu pâle étaient nets, tirés à quatre épingles, ils sentaient la lessive. On lui avait laissé une bouteille d’eau, de l’encens, un savon sous plastique et un paquet de bonbons à la menthe sur sa table de chevet.

La salle de bain était du même niveau – correcte sans être luxueuse. La baignoire était très propre, permettant des douches à l’eau ou soniques – mais, malheureusement, pas de bains de poussière. On lui avait laissé au bord de l’évier une trousse de toilette de Starfleet et une brosse à dents qui semblait conçue pour des dents humaines.

Cela ressemblait plus à une chambre d’hôtel milieu de gamme qu’aux appartements réservés à une ambassadrice dans une société d’ampleur interplanétaire. Mais bon, tant pis, elle ferait avec.

Il lui tardait déjà d’être de retour sur Vulcain.

— Hazel ? On a quand même le droit de jouer au vaisseau spatial ? demanda Kachina.

Hazel hésita.

— D’accord, mais sans dispute !

— Le docteur Mendoza elle nous a expliqué comment faire ! s’enthousiasma Kai. On va faire deux équipes !

— On fait les gentils et les méchants ? proposa Neveya.

— D’accord, répondit Kai, mais alors c’est pas moi les méchants !

Kachina ébouriffa ses cheveux et prit un air menaçant.

— Bouh, je suis l’impératrice Romulienne Liekka ! Tremblez devant le pouvoir de la flotte Romulienne !

Tom, Alya et Neveya reculèrent, l’air faussement épouvanté.

— Mais n’ayez pas peur, poursuivit Kai. Moi, le capitaine Moketh, je vais mener une guerre contre ces affreux méchants ! Et toi, Yüna, tu seras mon officier de second !

— Tom, tu veux être mon officier en second ? proposa l’impératrice Romulienne.

— Ah ouais, je veux bien !

— Et moi, déclara Alya, je serai le lieutenant des gentils et en fait je suis la sœur à Tom mais il faut pas le dire !

— Mais on sait déjà que tu es la sœur à Tom, fit remarquer Yüna.

— Bah dans le jeu vous savez pas.

— Et toi Neveya tu peux être le lieutenant des Romuliens !

L’Andorienne hocha la tête et se rangea du côté de Tom et Kachina.

— Et moi ? renifla Finn, laissé pour compte.

— Tu veux être un gentil ou un méchant ?

— Un gentil !

— Alors tu peux être mon ingénieur en chef ! proposa Kai.

— Mais c’est nul !

— Mais non, comme ça c’est toi qui répareras mon vaisseau et on pourra se battre plus longtemps contre les vilains méchants pas beaux !

Le garçon humain hésita.

— Bon, d’accord. Mais si c’est nul je vais chez les méchants !

— Elle est où Hazel ?

À ce moment-là, l’éducatrice revint avec une caisse remplie de déguisements.

— Bon, je n’ai pas de costumes de Romuliens mais il faudra faire avec.

Kai et Alya prirent deux polos jaunes dans la caisse et tendirent un haut rouge à Finn. Le petit garçon, du haut de ses trois ans, nageait dans le pull – on aurait pu l’y mettre deux ou trois fois.

Kachina farfouilla dans la caisse.

— On a qu’à mettre ces pulls gris là !

Elle distribua les pulls gris pleins de paillettes.

— On a qu’à les mettre à l’envers pour pas voir les paillettes ! s’écria-t-elle, fière de son idée.

Hazel, assise dans l’un des fauteuils de la salle, regardait les enfants. Ils avaient enfin trouvé un terrain d’entente. Elle devrait remercier le médecin en chef de l’Adventure la prochaine fois qu’elle la verrait.

Comme à son habitude, Mendoza râlait et pestait. Quelqu’un avait touché aux bouteilles et alambics qui servaient à la synthèse d’un médicament. Toute l’expérience était faussée.

— Je sais qui a fait le coup, grommela-t-elle en repérant les minuscules traces de doigts sur les récipients en verre. Ce sont ces petites pestes de la garderie !

Elle remit tout en place en jurant dans toutes les langues qu’elle connaissait.

— Oh, la prochaine fois que je vois cette pauvre truffe de Dättwyler, j’aurai deux mots à lui dire !

Derrière elle, le lieutenant Müller toussa.

— Mais oui, ne vous inquiétez pas, je vais pouvoir fabriquer le remède à votre grippe géminienne.

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