15. Les quais suspendus.

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Les semaines se transforment en mois, et les rendez-vous du samedi deviennent des points d’ancrage pour Claude et Monique. Leurs échanges sur les quais de la Seine, leurs discussions animées autour d’un café et leurs longues promenades à travers Paris cimentent leur lien. Les parents de Monique perçoivent Claude comme un jeune homme sérieux et respectueux, tandis que Michel ne manque pas une occasion de taquiner son ami sur l’évolution de cette relation, qu’il qualifie de « grand tournant ».

Mais le temps des idylles est suspendu, car une période cruciale approche : les examens. Ces semaines sont marquées par un mélange de stress, de concentration intense et de soutien mutuel jusqu'à la fin de l'année.

Dans leur petite chambre sous les toits, Claude et Michel sont plongés dans leurs cahiers pour préparer les premiers partiels de janvier. Les piles de notes et les livres d’économie et de gestion forment une véritable forteresse sur le bureau qu’ils partagent. Une bougie vacille, tandis que la lumière du soir décline.

— J’ai l’impression qu’on ne sortira jamais vivant de ces révisions, grogne Michel en se frottant les yeux.
— T’exagères, réplique Claude avec un sourire fatigué. On a déjà survécu à bien pire. Que devrai-je dire ? Moi, qui suis obligé de suspendre mes entrevues avec celle qui fait battre mon coeur !

— Oui, un point pour toi.

Malgré son optimisme apparent, Claude ressent lui aussi la pression croissante. Les journées sont longues à l’université, et les soirées encore plus exigeantes. Ainsi, il s'implique encore plus dans ses révisions pour être sûr de pouvoir se libérer une heure ou deux pour rejoindre sa chère Monique. Ces moments d’évasion et de soutien mutuel sont un atout.

Chez ses parents, Monique ne relâche pas ses efforts. L’atmosphère est studieuse. Sa petite chambre déborde de livres et de fiches, et elle consacre des heures à perfectionner ses connaissances. Madeleine lui apporte souvent du thé ou des fruits, tout en la réconfortant d’un mot doux.

Un soir, elle confie :

— Claude aussi doit être épuisé par ses révisions… mais il me motive. Il travaille si dur, cela force mon admiration et m'encourage à en faire autant.

Paul, assis à la table avec son journal, lève les yeux en souriant :

— C’est une bonne chose. Votre lien est une source d'inspiration réciproque. Vous vous élevez par l'exemple l'un de l'autre, ce qui augure d'une relation saine et équilibrée.

Rassurée, Monique hoche la tête, convaincue que son lien avec Claude est une source de force et d'espoir.

Le samedi suivant, leur rendez-vous rituel se maintient, bien qu’il prenne une teinte différente. Cette fois, leurs discussions tournent presque exclusivement autour des examens.

— Tu sais, quand j'ai l'impression que je n'en viendrai pas à bout. Je me pose. Je ferme les yeux et me concentre sur ma respiration. Je pense à toi, à tout ce qu'on pourra vivre quand on aura notre indépendance. Essaie, tu verras après la motivation redouble. La montagne insurmontable devient une colline facile à franchir...

— Merci, ça va me porter moi aussi. Tu as raison, réussir pour notre avenir commun, c'est ça notre objectif.

Après avoir s'être ainsi redonné des forces, ils retournent à leurs tâches respectives mais pas sans passer par les quais pour une ballade romantique et un échange de baisers...

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