50. Mention : amour parfait.

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Depuis qu’ils ont franchi cette ligne invisible entre l’amitié et l’amour, Mathis et Yohan ne peuvent plus revenir en arrière. Un feu les consume doucement, les pousse l’un vers l’autre jour après jour. Leur passion est à la fois douce et impérieuse, enivrante comme une drogue, mêlant désir physique et connexion profonde. À travers leurs étreintes, c’est un monde nouveau qu’ils explorent, fait de découvertes, d’intimité et de sensations intenses.

L’été devient le décor idéal pour cette histoire naissante. Chaque journée commence par un rituel devenu essentiel : une balade à vélo. Sous prétexte d’une promenade, ils quittent la ville, s’éloignent de la banalité du quotidien pour rejoindre des chemins perdus dans la campagne. Là, à l’abri des regards, leur amour peut s’exprimer librement, loin des jugements et des normes.

La nature devient leur refuge, leur complice silencieuse. Entre les arbres, au bord d’un ruisseau ou dans l’ombre fraîche d’un champ de maïs, ils trouvent des havres où leur désir peut s’épanouir. Ils s’allongent dans l’herbe, goûtent la chaleur du soleil et la fraîcheur du vent, échangent des confidences portées par les feuillages, rient au rythme du chant des oiseaux. Chaque lieu a sa magie, chaque moment partagé devient précieux, comme suspendu hors du temps.

Cette relation naissante, insatiable, se nourrit autant de leurs corps que de leurs âmes. Ils se découvrent, se cherchent, se trouvent à chaque regard, chaque geste, chaque silence. Leur lien est profond, presque viscéral, comme une force qui les ramène inlassablement l’un à l’autre. Le simple fait d’être ensemble les rend vivants comme jamais.

Et chaque soir, en regagnant leur maison respective, une pensée les hante : celle de la prochaine balade, du prochain instant volé. Leur histoire est secrète, fragile, mais intensément vécue. C’est une aventure qu’ils construisent à deux, à la force du cœur, dans un monde qu’eux seuls semblent voir.

Le soleil de ce début de juillet brille fort, et l’atmosphère est chargée d’une énergie particulière. Mathis et Yohan se retrouvent pour faire le chemin vers le lycée, une première depuis l’évolution de leur relation. L’air semble plus lourd entre eux, chaque regard échangé est chargé de ce que la norme leur impose de dissimuler.

Ils marchent côte à côte, mais de plus en plus, le contact physique devient inévitable. Un frôlement de doigts, une pression légère de la main sur l’épaule, chaque geste semble comme une caresse volée. Il y a cette alchimie particulière, subtile mais puissante. Et puis, dans un élan de jeu, l’un d’eux saute soudainement sur le dos de l’autre, l’entourant de ses bras, éclatant de rire. C’est une scène banale pour un regard extérieur : deux amis inséparables qui se chamaillent et s’amusent. Mais pour eux, chaque geste est comme une promesse muette, un secret partagé à l’abri des regards.

Ils continuent ainsi, se lançant dans des rires et des taquineries, mais tout en gardant cette tension qui pulse sous la surface. Le monde extérieur semble s’éloigner, et le lycée qui approche à grands pas n’est qu’un décor flou à côté de ce qu’ils vivent à deux.

Arrivés dans la cour, ils retrouvent leurs camarades, et la routine reprend. Discussions banales, plaisanteries légères sur les vacances à venir, mais tout cela leur semble presque secondaire. L’essentiel est ailleurs, dans les gestes discrets qu’ils échangent, dans les regards qui en disent plus que des mots.

Tout à coup, un silence lourd tombe sur la cour du lycée. Les élèves, suspendus à l'instant, se figent alors que la proviseure, accompagnée de son adjoint et du CPE, sortent des bureaux. Ils s'avancent lentement, et, dans un geste solennel, commencent à coller sur les vitres les fameuses listes des résultats des candidats au bac.

Un frisson parcourt la foule des étudiants qui s'approchent précipitamment des fenêtres, le cœur battant, les yeux rivés sur les feuilles de papier. Chacun cherche frénétiquement son nom, luttant contre la montée d'adrénaline. Puis, l’atmosphère se déchire dans un tourbillon de réactions. Certains éclatent de joie, se sautent dans les bras les uns des autres, déversant une vague de rires et de cris de soulagement. D'autres, désemparés, se tiennent la tête entre les mains, le regard perdu dans le vide. Quelques-uns, l’air grave, se tournent vers leurs camarades avec un léger frémissement d'inquiétude, conscients de la dure épreuve du rattrapage qui les attend.

Les émotions s'entrechoquent dans un mélange d'euphorie et d'anxiété, chacun ayant bien conscience que ce moment, ce verdict, va marquer leur avenir leur ouvrant ou fermant la voie des études.

Mathis et Yohan se tiennent côte à côte, leur regard fixé sur les listes affichées sur les vitres. Il se tienne la main fermement. Ce geste est invisible au milieu de la foule. Leurs yeux balayent fébrilement les noms, cherchant celui qu’ils espèrent voir. Quand enfin, ils aperçoivent leurs noms respectifs et que leurs regards se croisent, l’émotion est trop forte pour la contenir. Un cri de joie s’échappe de leurs lèvres presque simultanément, et sans même un mot de plus, ils se lancent dans une étreinte frénétique, se sautant dans les bras, leurs rires résonnant dans le hall du lycée. Ils ont réussi. Non seulement ils l'ont fait, mais en plus, c’est une mention très bien au bac S.

La complicité entre les deux amis est tellement forte qu’en un simple regard, ils se comprennent. Cette victoire, c’est la leur. L'instant est parfait, la joie pure, et le lien entre eux, plus fort que jamais. Ils se lâchent un moment, se sourient, et en même temps, l'idée de fêter cela germe dans leur esprit. Ce sera une grande soirée, un moment pour marquer ce passage important de leurs vies.

Le chemin du retour est encore plus animé. Ils ne peuvent pas s’arrêter de parler, de rigoler, de se taquiner, savourant ensemble cette réussite tant attendue. Quand ils arrivent chez Yohan, ils sont impatients d’annoncer la nouvelle à ses parents. Ils frappent à la porte, et Yohan accompagné de Mathis, tout sourire, entre dans la pièce en saluant ses parents.

— Alors, les résultats ? demande sa mère, un peu inquiète mais optimiste.

Yohan, sans perdre une seconde, annonce avec un éclat de fierté :

— Mention très bien, Maman, mention très bien !

— Et toi Mathis ?

— Pareil Madame, pareil !

Ses parents, surpris et émus, le serrent dans leurs bras. Son père lui tend alors 300 francs, un geste de félicitations pour son travail et sa réussite.

— Merci Papa, merci Maman. Ce soir je dors chez Mathis, je peux ?

— Tu as bien mérité fiston. Fête bien ce soir, Yohan, mais sois prudent, hein ? lui dit son père avec un clin d’œil.

Ravis, Yohan prend l’argent, remercie chaleureusement ses parents, passe par sa chambre prendre quelques vêtements et sort en courant avec Mathis. Ils se rendent maintenant chez Mathis.

Chez lui, l’atmosphère est tout aussi vibrante, teintée d’une excitation joyeuse. Mathis, souriant, annonce à ses parents ses résultats, tout en glissant ceux de Yohan, et l’émotion ne tarde pas à envahir la pièce. Ses parents l’embrassent tendrement, fiers de la réussite de leur fils. Son père, avec un sourire complice, lui tend aussi 300 francs.

— Profite bien de ta soirée, mais ne rentrer pas trop tard, lui dit sa mère avec un regard bienveillant.

— Très bien, Maman ! Mais avant, on file se préparer dans la salle de bains ! Et... Yohan dort à la maison ce soir, si ça ne pose pas de problème.

Ses parents ne montrent aucune inquiétude. C’est une étape dans la vie de Mathis, et tout semble aller dans la bonne direction. Ils échangent un sourire complice avant de le laisser filer vers la salle de bains avec son ami.

Les deux amis sont dans la salle de bains, leurs gestes un peu plus pressés qu’à l’habitude, comme si l’envie de partager ce moment ensemble était plus forte que tout. Leur complicité est évidente, chaque geste fait écho à une forme de connivence silencieuse qu'ils connaissent bien. Fermant la porte derrière eux à double tour, Mathis et Yohan se retrouvent enfin seuls, dans ce petit espace intime, tout en sachant qu'ils doivent respecter les limites imposées par la situation. Dans la chaleur de la salle de bains, ils se débarrassent de leurs vêtements, pénètrent dans la baignoire, tirent le rideau de douche. L’eau chaude glisse alors sur leur peau, mais au lieu de soulager, elle semble accentuer cette tension entre eux. Mathis, sans pouvoir s’empêcher de sourire, frôle l’épaule de Yohan lorsqu’il lui passe le savon. Un frisson les parcourt tous les deux, léger mais chargé de sens.

Ils se regardent, et même si leurs gestes restent anodins, l’air entre eux semble lourd de cette attirance non verbalisée. Chaque mouvement est une caresse volée, une invitation à plus de proximité. Mais dans un coin de leur esprit, une pensée leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls dans l’appartement. Ce petit détail les empêche de céder complètement à la tentation.

Les mains de Mathis et Yohan se croisent, se frôlent, mais ni l'un ni l'autre ne cède à la tentation de se rapprocher davantage. Mathis, sans un mot, prend une serviette et, d’un geste lent et délicat, commence à sécher le corps de Yohan. Chaque mouvement est empreint de douceur, comme si chaque instant devait être savouré pleinement. Parfois, un baiser léger se dépose sur la peau, un simple effleurement qui laisse une trace sur leurs cœurs plus qu’en surface.

À son tour, Yohan prend la serviette pour sécher Mathis. Un geste tendre, empreint de la même attention, du même soin, comme si chaque mouvement renforçait un lien déjà fort. Leur complicité éclate dans leurs rires, mais ils savent que ce n’est pas tout. Ce moment, simple et discret, est l’expression d’une confiance qui s’installe avec chaque petit geste mais c'est aussi l'expression de la frustration de ne pouvoir se donner davantage de plaisir malgré un désir ouvertement affiché.

Une fois les corps secs, une serviette nouée autour de la taille, les deux amis se retrouvent devant le miroir. Ensemble, ils se coiffent, se sèchent les cheveux en disposant méticuleusement chaque mèche. C’est une manière subtile de se séduire encore un peu plus, un peu plus lentement, laissant cette tension palpable entre eux, douce et agréable.

Dans la chambre, l’atmosphère est intime, Mathis et Yohan s’habillent, chacun s’efforçant de ne pas trop se perdre dans les détails de l'autre. Mathis enfile un Levis 501 bleu brut, qui épouse parfaitement ses hanches et met en valeur la musculature discrète de ses jambes, héritée de ses longues heures de vélo. Son corps est sculpté, son torse bien dessiné, une silhouette à la fois fine et athlétique. La chemise blanche qu'il enfile avec soin fait ressortir ses épaules larges et son buste légèrement hâlé, l’expression d’un jeune homme qui, sans effort, incarne l’harmonie parfaite entre force et finesse.

Yohan, qui veut séduire son amant, opte pour un jean écru, qui met en valeur sa silhouette élancée et ses jambes athlétiques. Comme Mathis, ses mouvements sont fluides, et la chemise qu’il enfile accentue la délicatesse de son corps sculpté, du torse musclé aux bras puissants qui témoignent de son engagement dans les sports. Le regard que lui lance Mathis, à la fois admiratif et complice, ne laisse aucun doute sur la beauté de son ami. Yohan sait qu’il est beau, mais c’est dans le regard de Mathis qu'il veut le ressentir encore davantage.

Tout dans cette scène, de leur posture à la manière dont ils enfilent leurs vêtements, souligne la perfection de leur physique. Il s'agit d'un jeu de séduction qu'ils maîtrisent chacun à la perfection.

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