49. Retour en famille.

13 minutes de lecture

Sous le soleil accablant de l’après-midi, Mathis et Yohan s’assurent de ne laisser derrière eux que les souvenirs intangibles de leur passion. Avec soin, ils replient la couverture et la rangent dans le sac à dos avant de reprendre leurs vélos. Leurs visages rougis par l'effort et la chaleur portent un sourire complice.

Leur itinéraire les mène sur la D980, serpentant vers Époye. Leur complicité se transforme en jeu, une course ludique où Mathis puis Yohan prennent tour à tour la tête, leurs rires résonnant dans l’air lourd. Lavannes, Pomacle, Fresne-les-Reims défilent, et lorsqu’ils atteignent Bourgogne, la chaleur et leur précédente escapade les rattrapent : leurs gourdes sont désespérément vides.

Ils s’arrêtent au cimetière du village, une solution de secours bien connue des cyclistes en quête d’eau potable. Respectueux des lieux, ils remplissent leurs bidons en silence. Pourtant, alors qu’ils franchissent les grilles pour repartir, un vieil homme surgit, l’air mécontent :

— Vous pourriez pas respecter nos morts ? Toute la journée, ça n’a fait que défiler !

Yohan s’arrête et, bien qu’un brin agacé, lui répond avec un calme teinté d’ironie :

— Nous n’avons rien fait de mal, monsieur. Nous avons juste pris de quoi nous désaltérer. Préféreriez-vous que nous allions les rejoindre en mourant de soif, peut-être ?

La répartie de Yohan, posée mais implacable, coupe court aux protestations du vieillard. Il reste bouche bée, marmonne quelque chose d’inaudible, puis tourne les talons. Mathis, retenant un rire, donne une tape complice à Yohan.

— T’as des arguments qui tuent. Tu crois qu’il va s’en remettre ?

Yohan sourit, replaçant son casque.

— On verra bien, mais ce n’est pas notre problème. Allez, prêt pour une revanche ?

Mathis ne se fait pas prier, et en un clin d’œil, les voilà repartis à toute allure, avalant les kilomètres sous un soleil implacable. Les rayons de l’après-midi embrasent l’asphalte, mais leur énergie semble inépuisable. Leurs vélos tracent sur les petites routes sinueuses, portés par une complicité et une liberté qui rendent chaque coup de pédale grisant.

Brimont, Courcy : les villages défilent, simples jalons sur leur route. Ils enjambent le canal pour rejoindre la D944, une voie plus large qui les propulse en direction de Reims. L’asphalte brûle sous leurs roues, mais rien ne semble pouvoir ralentir leur cadence. Sur l’avenue Nationale puis l’avenue de Laon, ils se glissent parmi les voitures comme des flèches, attirant quelques regards admiratifs ou agacés.

Quand ils atteignent enfin la Porte Mars, leur escapade touche à sa fin. Ils sont cependant contraints de marquer une pause au feu de la place de la République. Quelques instants plus tard, ils s’élancent à nouveau, dévalant les voies bordées d'arbres du boulevard de la Paix. Le parc des arènes, avec ses pelouses et ses arbres protecteurs, annonce leur arrivée imminente.

Devant la tour de Yohan, les deux amis et amants ralentissent, savourant les derniers instants de cette échappée vibrante. Leur séparation est brève mais teintée d’un sourire complice, une promesse de nouveaux moments partagés. Ils repartent chacun de leur côté, regagnant leurs familles, impatients de retrouver la fraîcheur d’une bonne douche, tout en sachant que cette journée brûlante restera gravée dans leur mémoire.

Mathis pousse son vélo jusqu'au sous-sol de son immeuble, où il le range soigneusement à l'abri. Le silence de l'endroit contraste avec l'agitation de leur course effrénée. Une fois son vélo sécurisé, il monte les marches quatre à quatre, son cœur battant encore un peu plus vite qu'à l'ordinaire. La perspective d'une douche froide devient une obsession bienvenue après l'intensité de la journée.

Dans sa salle de bain, Mathis s'assoit au fond de la baignoire, laissant l'eau froide jaillir de la pomme de douche et ruisseler sur sa peau chauffée par le soleil et l’effort. Ses muscles endoloris se détendent sous le contact rafraîchissant de l’eau. Sa peau, rougie par le rayonnement de l'été, semble apaiser son ardeur sous ces gouttes bienfaitrices. Il savonne doucement chaque partie de son corps, chaque geste évoquant involontairement le souvenir de Yohan. Une pensée furtive traverse son esprit : "Si seulement il était là…". L’idée d’un partage encore plus intime le fait sourire, même seul dans la chaleur humide de la pièce.

Une fois propre et rafraîchi, Mathis s’essuie rapidement. Devant le miroir, il examine de plus près les démarcations nettes laissées par ses vêtements de cycliste, que la lumière estivale a dessinées sur sa peau. S’il veut passer une nuit calme, il n’a d’autre choix que d’appliquer de la biafine pour apaiser et prévenir les coups de soleil. Puis, il enfile des vêtements légers, parfaitement adaptés à la chaleur persistante de la fin d’après-midi. Mais quelque chose manque ou plutôt une présence. Il le sait, il le sent. Yohan. Cette pensée le pousse à attraper le téléphone de la console à proximité presque instinctivement. Sans hésiter, il compose le numéro de celui qui fait battre son cœur. La voix de Yohan à l’autre bout du fil semble combler l’absence et, en quelques mots échangés, le souvenir de leur journée prend une nouvelle profondeur. Mathis, le cœur emplie d'un bonheur comme jamais il n'avait ressenti avant, se dit que ce jour marque un réel tournant dans sa vie.

Il rejoint alors le sa famille pour prendre ensemble le repas du soir. Chacun aide. Avec son frère, ils mettent la table pendant que ses parents réchauffent les plats. Puis tout le monde s'installe. La TV reste éteinte pour ne pas perturber ces moments d'échanges familiaux si importants. Comme Mathis a passé le week-end chez son ami, les parents lui pose la question banale :

— Alors ta journée de vélo ? C'était comment ? Et hier soir ta soirée film chez Yohan ? Raconte…

Mathis d'habitude fort loquace semble étrangement gêné et se détourne rapidement…

— Comme d'hab', on a bien roulé. Le film ? C'était pas mal sans plus. Voilà.

Les parents se regardent, quelque peu étonnés mais bon il y a des jours avec et des jours sans se disent-ils. Tom, lui est vraiment étonné, il sent que son petit frère cache quelque chose. Il le laisse tranquille mais se dit qu'il va falloir qu'il explique. Le reste du repas tourne autour de Tom, qui planifie pour cet été de partir pour la première fois avec un groupe d'amis en camping…. Le repas s'achève et chacun aide pour débarrasser. Mathis, resté étrangement silencieux durant la totalité du repas, continue d'éveiller la curiosité de Tom en filant dans sa chambre au lieu de rester devant la télé avec lui pour choisir le film de la soirée.

Une fois à l'écart, il prend le téléphone et compose le numéro de Yohan. Il lui raconte sa gêne pendant le repas :

— Yohan, ça commence mal ici. Mes parents m'ont questionné sur le week-end. Je n'ai pas su quoi répondre. Pire, j'ai ressenti un profond malaise à leurs questions. P'tain ça craint…

Yohan, de son côté, confirme qu'il ressent la même chose, mais il tente de le rassurer :

— Pareil pour moi. Ça m’inquiète pas tant que ça. C'est normal, on ressent le poids du mensonge. On doit faire attention à nos réponses pour pas gaffer. C'est tout nouveau alors un sentiment de peur mêlé de culpabilité nous bloque. Ça va s'arranger avec le temps…

Leurs échanges, bien que brefs, apportent à Mathis une forme de réconfort. Il sait que Yohan est là, qu’ils partagent la même situation, et il espère surtout que le moment viendra où ils pourront aborder ces sujets plus ouvertement. Mais pour l'heure, il doit encore naviguer dans les silences et les non-dits de sa vie quotidienne.

Soudain, on frappe à la porte de la chambre de Mathis, interrompant ses pensées qui tournoyaient encore autour de sa journée et de Yohan. La voix familière de Tom résonne à travers la porte.

— C’est moi, ouvre, Mathis.

Mathis se fige, le cœur battant. Depuis le dîner, il avait vu les regards appuyés de Tom, les questions silencieuses qu’il semblait déjà lui poser. Il savait que cette conversation allait arriver, mais pas si vite. Le moment était venu, et il redoutait d’avoir à parler, à tout révéler. Il hésite, pris de panique.

— Mathis, c’est long, qu’est-ce que tu fais ? insiste Tom, visiblement déterminé.

Mathis n’a plus le choix. Il prend une profonde inspiration, posant une main sur la poignée comme pour se donner du courage. Il ouvre enfin, et Tom entre sans attendre, se laissant tomber sur le lit d’un geste familier. Comme d’habitude, il semble parfaitement à l’aise, mais son regard perçant est déjà fixé sur son petit frère, installé maladroitement sur son pouf poire.

Tom le questionne alors instantanément :

— Alors ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu avais l’air ailleurs à table. Sérieux, c’est quoi le problème ? T’as des ennuis ? T’as fait une connerie ? Ou… t’es fâché avec Yohan ?

Le nom de Yohan, prononcé à voix haute, fait sursauter Mathis. Ses joues s’empourprent immédiatement, et il détourne les yeux. Cette réaction ne fait qu’amplifier l’attention de Tom, qui fronce les sourcils en le fixant.

— Mathis, arrête. Je te connais par cœur, tu ne peux pas me la faire. C’est quoi, ce secret qui te rend tout bizarre ? Tu veux que je te cuisine jusqu’à ce que tu craques ? Parce que tu sais que je vais finir par le découvrir, alors autant parler.

Mathis se tortille sur son pouf, cherchant désespérément une échappatoire. Mais il sait que Tom ne lâchera pas. C’est son frère, son aîné, celui qui a toujours été là pour lui. Et pourtant, il a peur. Peur de voir ce regard d’amour et de protection se transformer en déception ou, pire, en incompréhension. Mais Tom ne bouge pas, attendant patiemment, une lueur d’encouragement dans ses yeux :

— Bon alors, tu me craches le morceau ou il faut que je te tire les vers du nez ?

— Arrête, il n'y a rien … juste … de la fatigue. Mathis, cherchant ses mots.

— P'tain, arrête de me prendre pour un con ! C'est vexant, on ne s'est jamais rien caché. Aucun sujet ne nous a jamais fait peur, de la moindre broutille à plus important… qu'est-ce que tu m'joues là, sérieux !

— Mais rien, j't'assure…

— Bon ok, tu le prends comme ça.. Tu n'as plus confiance en moi ? J'en reviens pas. Tu sais pourtant que tu peux tout m'dire. Je te connais… n'oublie pas que t'es mon frère depuis déjà 17 ans alors je connais la moindre de tes expressions… Là je sais qu'tu mens et pour une raison que j'ignore tu refuses de me dire les choses… Tant pis, tu fiches en l'air notre confiance… ça me blesses mais j'te laisse. Salut.

Tom se lève et fait mine de partir. Mais il espère avoir touché au but et n'attend qu'un mot de son frère et ce mot arrive comme il le prévoyait :

— Reste … reste Tom… je …

Mathis regarde fixement son frère, ses yeux se chargent alors d'un émotion visible.

Tom se jette alors à ses côtés :

— Mais qu'est-ce que tu as bon sang… Dis moi le s'il te plait… je ne désire qu'un chose t'aider, aider mon petit frère adoré. Ça m'fait trop mal de te voir comme ça.

Finalement, Mathis laisse échapper un soupir tremblant en essuyant une larme qui glissait le long de sa joue.

— Bon, d’accord… Oui, il y a quelque chose. Mais… c’est compliqué.

Tom se place alors en face de lui. Il pose une main sur le genoux de son frère et de l'autre, d'un geste emplit de douceur fraternelle, il lui redresse lentement la tête. Ainsi, Mathis peut lire l'affection de Tom dans son regard.

— Compliqué ? Vas-y, je t’écoute. T’es mon frère, rien ne peut être trop compliqué pour qu’on en parle.

Mathis serre ses mains moites, hésitant encore une seconde de plus. Gêné par l'intensité du regard de Tom, il détourne légèrement la tête et baisse les yeux. Il affiche une certaine honte. Puis il se lance, presque dans un souffle :

— Je suis amoureux…

Tom hausse un sourcil, surpris mais pas décontenancé. Il ramène alors la tête de Mathis vers lui :

— Et c’est ça qui te stresse à ce point ? C’est une bonne chose, non ?

— Oui, mais… Ce n’est pas une fille. C’est… Yohan, répond Mathis en baissant de nouveau la tête.

Les mots restent suspendus un instant, comme si le temps s’était figé. Mathis ose à peine respirer, ni relever la tête. Il redoute plus que tout la réaction de Tom. Tom prend alors la tête de Mathis entre ses deux mains pour l'obliger à lui faire face. Mais au lieu de l’étonnement ou du jugement qui l'effrayait, il voit un sourire se dessiner sur le visage de son frère.

— Yohan, hein ? Je m’en doutais un peu, tu sais. Vous êtes inséparables. Et franchement, je suis soulagé que tu me le dises. J'avais peur, je m'imaginais que vous ayez fait une grave bêtise… Mais là franchement c'est rien… Je suis si heureux pour toi. J'adore Yohan en plus...

Mathis relève les yeux, incapable de cacher son soulagement, mais aussi son incrédulité.

— Tu… tu le penses vraiment ? Ça ne te dérange pas ?

Tom éclate d’un rire chaleureux.

— Déranger ? Tu rigoles ou quoi ? Pourquoi ça me dérangerait ? Ce que je vois, c’est mon petit frère qui vit quelque chose de beau. Et ça, c’est tout ce qui compte pour moi.

Mathis, ému, tente un sourire, mais ses craintes ne disparaissent pas complètement.

— Mais… les autres ? Les parents ? Les gens au lycée ? Je ne sais pas si je suis prêt à affronter tout ça.

Tom se lève, croisant les bras devant lui avec une expression pleine de conviction.

— Écoute, Mathis. Le regard des autres, ça peut être dur, c’est vrai. Mais les autres, ils ne vivent pas ta vie. Ils ne savent rien de ce que tu ressens, rien de ce que vous partagez, toi et Yohan. Alors laisse-les parler, laisse-les juger. Tant que toi, tu es heureux, rien d’autre n’a d’importance. Et pour les parents, tu leur diras quand tu te sentiras prêt. Mais sache que, quoi qu’il arrive, je serai toujours là pour toi.

Mathis se lève à son tour, les yeux brillants de gratitude. Tom l’attire dans une étreinte fraternelle, forte et rassurante.

— Merci, Tom. Merci de ne pas me juger… De m’accepter.

— C’est pas une question d’accepter ou pas, petit frère. C’est une question d’aimer. Et moi, je t’aime comme tu es. Toujours.

Dans cette chambre où le silence a laissé place à la complicité, Mathis sent un poids énorme s’envoler. Tom, ce pilier de sa vie, vient de prouver une fois de plus que leur lien dépasse les normes, les attentes, et le qu’en-dira-t-on. Ensemble, ils sont invincibles, et il vient d'en recevoir une preuve, une preuve de l’amour inconditionnel qui unit deux frères.

Encore bouleversé par sa conversation avec Tom, Mathis attrape son téléphone dès que son frère quitte la pièce. Ses mains tremblent légèrement, mais cette fois, ce n’est pas de nervosité. C’est un mélange d’excitation et de soulagement. Yohan décroche presque immédiatement, comme s’il avait deviné que Mathis avait besoin de lui parler.

— Alors, mon Mathis, ça va ? demande Yohan, un sourire perceptible dans sa voix.

Mathis inspire profondément, son cœur battant encore sous l’effet de l’intensité de ce qu’il vient de vivre.

— Yohan… je viens de parler à Tom. Enfin… je lui ai tout dit, lâche-t-il d’un trait.

Un silence s’installe à l’autre bout de la ligne, et Yohan, prudent, finit par demander doucement :

— Tout dire ? Tu veux dire à propos de nous ?

— Oui. Il savait qu’il se passait quelque chose. Il a posé des questions, et… je lui ai avoué que j’étais amoureux. De toi.

Mathis marque une pause, les mots toujours lourds de sens dans sa bouche, avant de reprendre :

— Et tu sais quoi ? Il a été incroyable. Il m’a dit qu’il m’aimait comme j’étais, que je ne devais jamais avoir honte de ça. Et que si j’avais besoin de lui pour en parler aux parents, il serait là. C’est comme s’il voulait juste que je sois heureux, rien d’autre.

Yohan laisse échapper un soupir, un mélange de soulagement et de joie.

— Mathis, c’est trop cool. Tu sais, t'à l'heure tu m'as inquiété, mais là, c’est top. Tom a toujours été un frère génial, mais franchement, ça dépasse mes espérances.

Mathis esquisse un sourire, son cœur encore gonflé d’émotion.

— Moi non plus, j'm’attendais pas à ça. Mais c’est là que j'réalise à quel point il tient à moi. Il m’a dit que rien ne pourrait jamais briser notre lien. Ça me fait un bien fou. Et tiens toi bien… il a ajouté qu'en plus il t'adore !

— Bah oui je suis irrésistible, je sais, répond Yohan. Plus sérieusement, ce genre de lien, c’est énorme. Ça nous montre qu’on n’est pas seuls… qu’il y a des gens qui nous aiment, vraiment, pour qui on est.

Un silence complice s’installe entre eux, chargé de gratitude. Mathis reprend, un peu plus posé cette fois :

— C’est clair. Avec toi et avec lui, je me sens… invincible, tu vois. C’est encore tout frais entre nous, mais ça compte tellement. Je crois qu’il faut avancer doucement. Pour l’instant, on garde ça pour nous. C’est notre jardin secret. La prochaine étape, ce sera les parents. Après, on verra pour le reste.

Yohan approuve doucement.

— Yep, c’est tout ce qui compte, Mathis. On verra ça comme on le sent. Faut qu'j'te dise au fait … je t'aime...

Ils continuent à parler, naviguant entre légèreté et confidences, avant de finalement se souhaiter une bonne nuit. Lorsque Mathis raccroche, il reste un instant à fixer le plafond, le cœur étrangement léger.

Cette journée intense lui a ouvert les yeux. Il n’a pas seulement consolidé son amour naissant pour Yohan. Il a aussi mesuré à quel point son lien avec Tom, son grand frère, était indestructible. Qu’importe les jugements ou les qu’en-dira-t-on : dans cet amour et ce soutien sincères, Mathis trouve la force d’avancer.

Annotations

Vous aimez lire Vince black ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0