La famille s'agrandit.

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Claude et Monique, après leur émouvante demande en mariage dans la campagne de Fère-en-Tardenois, voient leur relation s’épanouir. Leur amour, porté par une harmonie émotionnelle et physique rare, rayonne autour d’eux. Ils goûtent pleinement aux plaisirs charnels, trouvant dans cette intimité une source de connexion profonde et de complicité renouvelée. Leur bonheur apparent ne manque jamais d’être un sujet de taquineries parmi leurs amis, Michel en tête, qui, amusés et intrigués, leur demandent souvent la recette d’une telle alchimie.

Leur union est célébrée en grande pompe dans la capitale. La cérémonie civile, organisée à la mairie du 5ᵉ arrondissement, est marquée par une élégance discrète, entourée de leurs proches et amis. Mais c’est à l’église Saint-Étienne-du-Mont que l’émotion atteint son apogée. Les voûtes gothiques de cet édifice emblématique résonnent des chants vibrants d’une chorale, magnifiant l'instant. L’échange des vœux, empreint d’amour et de solennité, marque le début officiel d’une vie commune. Monique, le regard rempli de larmes réalise pleinement l’engagement qu’elle prend. Claude, les mains légèrement tremblantes, lit dans ses yeux une promesse de bonheur éternel. Les invités, émus et impressionnés, quittent l’église avec des étoiles dans les yeux.

La célébration se poursuit dans une atmosphère festive et chaleureuse, où chaque détail a été soigneusement pensé pour faire de cette journée un moment inoubliable. De la décoration florale à la qualité des mets, tout reflète leur goût exquis et leur désir de partager leur bonheur avec ceux qui leur sont chers. La soirée culmine avec une ouverture de bal éblouissante, avant que les amoureux ne disparaissent dans la nuit pour une nuit de noces aussi tendre que passionnée.

Pour leur voyage de noces, ils choisissent l’Italie, terre de beauté et de romance, parfaite pour prolonger l’enchantement. Leur périple les mène d’abord à Venise, la ville des amoureux, où ils parcourent les canaux en gondole, profitant du coucher de soleil. Main dans la main, ils flânent sur les places animées, dégustent des plats typiques dans des trattorias cachées, et visitent des palais vénitiens imprégnés d’histoire. Lors d’un dîner au bord de l’eau, Claude, la voix douce, murmure :

— Dans cette ville, je sens que notre histoire trouve son écho, qu’elle existe dans les pierres, dans l’air, dans l’eau.

Monique lui sourit, les yeux brillants, consciente que ce qu’ils vivent dépasse le cadre du voyage, qu’ils écrivent déjà ensemble leur propre légende. De là, ils poursuivent leur voyage à Florence, où les chefs-d’œuvre de la Renaissance nourrissent leur passion commune pour l’art et la culture. Enfin, ils s’arrêtent à Rome, ville éternelle, pour finir leur escapade par une visite à la basilique Saint-Pierre et une promenade romantique sur la Via Appia.

De retour à Paris, leur complicité, renforcée par ces moments uniques, illumine leur quotidien. Le quartier latin devient leur cocon, un lieu où ils continuent de construire leur bonheur. Les jeunes époux s’installent dans un charmant F2 situé rue Laplace, en plein cœur du quartier latin. Ce lieu, niché entre les petites ruelles pavées et les cafés animés, devient rapidement leur havre de paix. Ils font de cet appartement un nid chaleureux et accueillant, à leur image. Chaque soir, après le travail, Claude et Monique se retrouvent dans leur petit appartement, les yeux pétillants de la joie simple de se retrouver. Ils partagent des repas, des confidences et des rêves d’avenir. Monique est enchantée de rejoindre le prestigieux lycée Louis-Le-Grand comme enseignante de français. Cet établissement, reconnu pour son excellence, lui permet d’exercer son métier avec passion, partageant son amour de la langue et de la littérature avec des élèves prometteurs.

Claude, quant à lui, décroche un poste enviable au sein de la maison Bouygues. Avec son charisme naturel et son esprit d’entreprise, il gravit rapidement les échelons, décrochant des contrats majeurs qui consolident sa carrière. Les longues journées de travail de Claude sont souvent suivies de soirées à deux où, autour d’un verre de vin, ils échangent sur leurs vies professionnelles et personnelles, trouvant toujours l’équilibre parfait entre ambitions et douceur de vivre. Son succès professionnel leur assure une vie confortable, leur permettant de s’adonner aux plaisirs qu’offre la vie parisienne.

Claude et Monique adorent flâner sur les quais de la Seine, main dans la main, enveloppés par le murmure du fleuve et les échos lointains des bateaux-mouches, là où ils ont échangé leur premier baiser. À chaque promenade, ils s’arrêtent chez les bouquinistes, ces petits étals verts où se côtoient livres anciens, gravures et curiosités. Monique, passionnée de littérature, aime y dénicher des trésors oubliés, tandis que Claude feuillette des ouvrages historiques ou découvre des éditions rares.

Les journées ensoleillées les mènent souvent au Jardin du Luxembourg, un lieu de tranquillité en plein cœur de la ville. Monique s’y installe parfois avec un roman ou des corrections de devoirs, lovée sur un banc à l’ombre des marronniers. Pendant ce temps, Claude, accoudé à une balustrade, observe les enfants faire voguer leurs petits bateaux dans le bassin central, leur énergie insouciante semblant l’amuser et l’attendrir à la fois. Ils se retrouvent ensuite autour d’un café, prolongeant ce moment par des discussions pleines de douceur.

Leur amour pour la culture les pousse à fréquenter les musées parisiens, où chaque visite devient une redécouverte. Monique, fascinée par l’impressionnisme, aime s’attarder devant les œuvres de Monet et Degas au Musée d’Orsay, tandis que Claude, amateur d’histoire, est captivé par les expositions du Louvre, notamment celles sur l’Antiquité. Le théâtre et l’opéra sont également des lieux précieux pour eux. À l’Opéra Garnier, ils s’émerveillent devant les ballets classiques et les opéras modernes, leurs regards échangés dans le clair-obscur de la salle témoignant d’une connivence intense. Le théâtre, avec ses pièces tantôt légères, tantôt poignantes, leur offre une autre facette de la vie parisienne, empreinte d’émotion et de réflexion.

En fin de journée ou le week-end, les dîners sont une autre manière de se reconnecter. Ils aiment les petits bistrots du quartier latin, où les plats simples mais savoureux rappellent une cuisine de terroir qui les rassure. Cependant, ils ne dédaignent pas les grandes tables de la capitale, où Claude aime surprendre Monique avec des réservations dans des établissements réputés. À chaque repas, leurs conversations s’enflamment, parlant de tout et de rien : leurs projets, leurs souvenirs, et surtout leurs rêves d’avenir, qui, petit à petit, prennent forme dans cette ville qui leur offre tout.

Chaque aspect de leur quotidien à Paris, des moments les plus simples aux plus sophistiqués, tisse une vie riche et harmonieuse, où amour et complicité sont au cœur de chaque instant partagé. Ensemble, ils construisent une vie où l’ambition, la culture et l’amour se mêlent harmonieusement, avec pour seul horizon les promesses d’un avenir radieux.

Mais c’est un tout autre horizon qui s’offre à eux, ce jour-là, un horizon qu’ils n’avaient pas vu venir mais qu’ils avaient toujours imaginé dans leurs rêves les plus chers. Le 12 août 1979, la vie de Claude et Monique prend un tournant. L’attente de leur premier enfant, Tom, devient le centre de leur univers.

Monique, à la maternité de l’hôpital Geoffroy-Saint-Hilaire, traverse de longues heures de travail. Chaque minute s’étire, chaque contraction un pas vers une nouvelle vie. Claude, à ses côtés, serre sa main avec une intensité qu’il ne s’était jamais permise de ressentir auparavant. Les heures passent, et à chaque seconde, le couple se rapproche un peu plus de cette vie nouvelle. Ils échangent les regards remplis d’affection, qui font écho à l’espoir et à l’amour qu’ils ont toujours cultivés. Dans les silences, leurs mains se trouvent, s’étreignent, comme un dernier refuge avant ce grand saut vers l’inconnu. A chaque contraction, Monique se crispe sur la main de Claude qui serre les dents, elle crie, elle n'en peut plus de ce travail douloureux et qui lui semble une éternité.

Enfin, la voix du médecin brise la tension :

— Allez-y, Madame Durieux, je vois son crâne ! Il arrive ! Encore une fois, poussez !

Claude, la gorge serrée, murmure des mots d’encouragement, mais ses yeux, eux, ne peuvent plus se détacher de Monique, de cette femme qu’il aime et qui donne tout pour lui offrir le plus beau des cadeaux. Il la regarde, fasciné par la force qui émane d’elle, et se rend compte, encore une fois, de l’immensité de l’amour qu’il ressent.

Puis, soudain, un cri perçant déchire l’air, clair et vibrant. Un souffle commun s’échappe des lèvres de Claude et Monique, un souffle de soulagement, de joie pure, de bonheur absolu. Claude est invité à couper le cordon ombilical. Puis le médecin, dans un geste empli de douceur, pose leur fils sur le ventre de Monique.

— Félicitations ! Un beau garçon, en pleine santé, annonce-t-il, tandis qu’il dépose Tom sur la poitrine de sa mère.

Claude, les yeux brillants, touche du bout des doigts ce petit être fragile, encore imprégné de l’éternité de l’instant. Tom, leur fils, est là, dans le monde, et pour Claude et Monique, tout a changé. Ils sont désormais parents, unis dans cet amour sans fin qui les lie à lui, pour toujours.

Monique éclate en sanglots, submergée par l’émotion et le soulagement. Claude, les yeux brillants, caresse doucement la tête encore humide de leur fils. Ils restent là, tous les trois, enveloppés dans ce bonheur, ignorant tout du reste.

— Bienvenue, Tom, murmure Claude, la voix brisée par l’émotion, en posant un baiser sur le front de sa femme.

Monique sourit, épuisée mais comblée, en serrant doucement leur nouveau-né contre elle. Ce 12 août 1979 restera à jamais gravé dans leur mémoire comme le jour où leur amour a donné naissance à une nouvelle vie, un prolongement de tout ce qu’ils sont et partagent.

Tout au long des jours qui suivent son arrivée, Tom, le petit être devient le centre de l'attention et des visites chaleureuses. L’hôpital, d’habitude empreint de calme, se remplit d’une effervescence nouvelle à chaque apparition d’un proche ou d’un ami.

Les premiers à entrer sont les grands-parents, Mme et M. Deschamps. Madeleine, les yeux brillants d’émotion, approche doucement le berceau. Un sourire radieux illumine son visage lorsqu’elle contemple les minuscules doigts de son petit-fils. Elle effleure la joue du bébé avec une tendresse infinie, tandis que Paul, solide et ému, pose une main protectrice sur l’épaule de Monique et murmure avec chaleur :

— Félicitations, vous avez fait un travail magnifique.

Peu après, Jacques et Marie, les parents de Claude, entrent à leur tour, accompagnés par un souffle d’émotion sincère. Marie, portant un bouquet de fleurs sauvages comme elle seule sait les composer, s’avance avec un mélange de douceur et d’enthousiasme. Elle embrasse Monique, ses yeux remplis de larmes de joie.

— Monique, il est tellement beau, lui dit-elle en se penchant pour contempler Tom.

Jacques, de son côté, reste un instant en retrait, le regard fixe sur son petit-fils, avant de se rapprocher et de poser une main rugueuse mais douce sur le berceau.

— Eh bien, mon fils, dit-il à Claude avec une fierté non dissimulée, tu sais te dépasser, dans tous les domaines.

Il adresse un clin d’œil complice à Monique et ajoute avec une pointe d’humour :

— Ce petit-là, il va faire de grandes choses, je le sens.

Marie sourit, acquiesçant à demi-mot, tandis que Jacques prend une chaise près de son épouse pour savourer le moment. Ils échangent ensuite quelques anecdotes sur la première naissance de Claude, plongeant brièvement tout le monde dans une douce nostalgie familiale.

Le cercle des grands-parents réunis autour de Tom renforce cette impression de transmission et de continuité, une scène emplie de chaleur et d’amour, qui restera gravée dans la mémoire de Monique et Claude comme le début d’une nouvelle ère pour leur famille.

Les sœurs de Claude, accompagnées de leurs fiancés, arrivent ensuite, chacune avec un éclat différent de joie. Jeanne, déjà tante plusieurs fois, déclare avec humour qu’elle a enfin trouvé le plus beau bébé de la famille. Simone, plus réservée, contemple Tom avec un mélange d’admiration et de curiosité, murmurant à quel point il ressemble à Monique.

Bernard et François, éternels compères, apportent une bouteille de vin – pour plus tard, insistent-ils avec un clin d’œil à Claude. Ils échangent des blagues légères, mais l’émotion dans leurs voix est palpable lorsqu’ils se penchent à tour de rôle pour admirer le nouveau-né.

— C’est incroyable, murmure Bernard. Vous êtes officiellement parents, maintenant. Comment ça fait ?

Claude, les yeux fixés sur son fils, répond avec un sourire éclatant :

— Ça fait qu’on a tout à réapprendre. Et franchement, on est prêts.

Les amis de Claude et Monique affluent bientôt, apportant avec eux un vent de joie et de camaraderie. Michel, qui a trouvé l’amour avec Hélène, arrive en premier. Les deux sont rayonnants, Hélène tenant dans ses mains un panier garni de douceurs artisanales. Michel, fidèle à son esprit taquin, plaisante avec Claude avant de s’approcher du berceau pour admirer Tom.

Une collègue de Monique fait ensuite son entrée. Elle porte un trousseau magnifiquement brodé, réalisé avec soin, qui attire des compliments chaleureux. À peine le temps de s’installer que l’ami de Claude, représentant la maison Bouygues, arrive à son tour. Impeccablement habillé, il dépose un jouet en bois, une véritable œuvre d’art fabriquée sur mesure, en expliquant que c’est "pour éveiller les premiers jeux du petit prince."

Chaque visite apporte une atmosphère unique. Les discussions sont empreintes de rire et de tendresse, et Tom, qu’il soit éveillé ou endormi, suscite toujours des exclamations émerveillées. Le bébé, si petit et si fragile, devient rapidement une source de fascination et d’amour.

Monique, bien que fatiguée par les efforts de l’accouchement et le rythme des visites, rayonne de bonheur. Entre chaque visite, elle s’accorde des moments de repos, souvent avec Claude à ses côtés. Sa main est un réconfort constant, prête à apaiser la fatigue ou à partager les rires de leurs invités...

L'arrivée de Tom a bouleversé la vie de Claude et Monique, apportant une nouvelle dynamique et une joie indescriptible. Le rythme de leur quotidien, auparavant guidé par le travail, les sorties et les moments de détente, a été redéfini autour de leur fils. Les journées sont désormais ponctuées par les besoins de Tom, les repas, les siestes, les jeux. La parentalité, bien que source d’immenses bonheurs, exige aussi une adaptation constante. Le couple a la chance de pouvoir se permettre une aide extérieure pour la garde de leur bébé, mais Monique fait le choix de prendre un congé parental. Elle veut profiter pleinement de ces premiers mois précieux, ne souhaitant pas déléguer à des étrangers le plaisir de veiller sur son enfant.

Leur vie, désormais enrichie par cette petite créature, se déroule souvent à un rythme plus lent, plus intime. Les moments en famille sont devenus les plus importants. Cependant, comme tous les parents, ils ont parfois besoin de s'évader, de retrouver un peu d'espace pour eux-mêmes. Lorsqu'un spectacle en ville les attire, qu'ils ne veulent manquer sous aucun prétexte, la solution se trouve toute proche : les parents de Monique. Ceux-ci, vivant à proximité, sont ravis de passer une soirée avec leur petit-fils. Tom, une fois installé chez ses grands-parents, s'endort paisiblement dans les bras aimants de Mme Deschamps, Claude et Monique peuvent alors savourer une soirée en tête-à-tête, retrouvant l'intimité d'autrefois. Ces petites parenthèses, ces instants à eux, renforcent leur complicité et leur amour, tout en permettant à Tom de tisser des liens solides avec ses grands-parents.

Ainsi, au fil des mois, Monique et Claude Finissent par trouver un équilibre entre la beauté de la parentalité et la nécessité de préserver aussi leur propre espace, leurs passions, et leur vie de couple.

Les promenades en famille deviennent des moments précieux, où chaque rue, chaque coin de Paris, se transforme en un terrain de découverte pour Tom. Claude et Monique, le sourire aux lèvres, poussent le landau à travers les quais de la Seine, le long des jardins ombragés qui longent le fleuve. L'air frais du matin ou du soir, le bruit des vagues frappant les bords, les bateaux qui glissent lentement sur l'eau, tout cela constitue un cadre apaisant pour leur fils, qui commence à découvrir ce monde vibrant autour de lui.

Ils aiment aussi se perdre dans les rues de Montparnasse, où l'âme artistique de la ville se mêle à l’histoire du quartier. Tom, allongé dans son landau, écoute les bruits caractéristiques de la ville — les cloches de l'église, les murmures des passants, les bruits des terrasses de cafés. Ils aiment s'arrêter dans les petites librairies, les galeries d'art ou les cafés qui accueillent les artistes. Ces instants de flânerie sont une manière pour eux de s'imprégner de l’atmosphère unique de ce quartier historique tout en offrant à Tom une expérience sensorielle enrichissante.

Les balades au Cimetière du Père-Lachaise sont aussi des moments de calme et de contemplation. Entre les tombes imposantes, les allées tranquilles et les arbres centenaires, ils s’accordent des moments de sérénité, tout en faisant découvrir à leur fils la beauté particulière du lieu. Les contrastes de lumière et d'ombre, la majesté des monuments, offrent à Tom un cadre de promenade particulier, à l'écart du tumulte de la ville. Chaque coin du cimetière semble offrir une leçon d’histoire et de mémoire, et Monique, tout en poussant le landau, explique parfois à Tom les personnages célèbres qui reposent ici.

Ces promenades ne sont pas seulement un moment d'évasion pour les parents, mais aussi une manière d'éveiller Tom aux multiples facettes de Paris. En grandissant, il s’imprégnera des sons, des couleurs et des ambiances de cette ville qui fait partie de son héritage. La ville devient ainsi le terrain de jeu et de découverte de ce petit être, qui apprend à travers les sollicitations affectueuses et les gestes tendres de ses parents.

Monique savoure ces moments partagés avec son fils qui rythme ses journées. Pendant les siestes, elle passe du temps à préparer de savoureux plats dont elle mixe une partie pour en faire des bouillies qu'elle réserve en petits pots pour Tom. Entre les lessives des langes, l'allaitement, les promenades, les lectures, les préparations de repas et les visites chez les grands-parents, Monique a une vie bien remplie. Elle ne regrette en rien son choix de prendre un congé.

Le retour de Claude après son travail est un moment très attendu. Les absences, bien que nécessaires, laissent un vide que seule sa présence peut combler. Lorsqu'il franchit enfin le seuil de la porte, Tom, qui commence tout juste à parler, tourne la tête dans sa direction. Un instant, il hésite, puis ses yeux s'illuminent. Il se tourne vers Monique, lève les bras vers elle, et s’écrie d’une voix claire et joyeuse : "Maman!" Les mots résonnent dans l’air comme une douce mélodie. Monique, figée sur place, n'arrive pas à retenir ses larmes. Ses yeux s'ouvrent grand, l’émotion l'envahit instantanément. Ce "Maman", prononcé si clairement, est le premier de son fils. Un cri d’amour pur et spontané, qui fait fondre son cœur. Elle tend les bras vers lui, son visage illuminé d’un sourire émouvant, un sanglot de joie se mêlant à son rire. Elle a l’impression que Tom a attendu ce moment, ce retour de son père, pour que celui-ci soit aussi témoin de ce premier exploit verbal.

Claude, à ses côtés, a été témoin de cette scène bouleversante. Il s’agenouille près de Tom, toujours sous le coup de l’émotion. "Maman..." répète son fils, tout en se balançant doucement sur ses petites fesses, une expression d’émerveillement sur son visage. Claude sourit, une profonde émotion envahissant son cœur. "Maman", répète-t-il, comme pour se convaincre lui-même que ce moment magique, ce premier mot, appartient bien à leur réalité. Monique se jette alors dans ses bras, les larmes aux yeux, touchée par la beauté de cet instant, et la famille se serre dans une étreinte pleine de tendresse.

Les heures qui suivent sont merveilleuses, chaque "Maman" de Tom, chaque sourire de Claude et de Monique, une célébration de cette nouvelle réalité. Émus, conscients de ce moment précieux, leur famille semble plus unie que jamais, comme si la simple parole de leur fils avait tissé un lien encore plus fort entre eux.

Quelques jours plus tard, alors que Claude est de retour à la maison, un autre instant bouleversant survient. Tom, qui ne cesse de grandir et d’apprendre, lève les yeux vers son père. D’un regard curieux et déterminé, il regarde Claude, comme s’il savait qu’un moment unique était sur le point de se produire. Et puis, avec une clarté inattendue, il s’écrie joyeusement : "Papa!" Ce mot, tout aussi précieux que le précédent, résonne dans la pièce avec une simplicité magique. Claude, submergé par l’émotion, reste un instant figé. Il n’arrive pas à croire que ce moment est enfin là, qu'il entend son fils prononcer son propre nom. Les larmes montent rapidement à ses yeux, et il se précipite vers Tom, le serrant dans ses bras. "Papa..." répète Tom, tout fier de lui, les bras tendus vers son père, un sourire éclatant sur le visage.

Monique, elle aussi émue, les observe. Elle reste silencieuse, les larmes brillant dans ses yeux, touchée par la beauté de ce moment, un moment où leur famille s’unit encore plus. Chaque "Papa" et chaque "Maman" prononcés par Tom semblent renforcer ce lien invisible mais indestructible qui unit le couple, leur enfant et l’avenir qu’ils partagent.

Quelques semaines plus tard, un autre moment extraordinaire se produit. Tom, qui a appris à se lever et à tenir debout sur ses petites jambes, regarde ses parents, puis, dans un élan de courage, fait un premier pas… puis un autre. Il marche, hésitant, ses bras tendus vers Claude et Monique, cherchant leur soutien. La pièce semble se remplir d’une lumière douce, presque magique. Claude et Monique, les yeux écarquillés, restent sans réaction un instant, incapables de prononcer un mot. Puis, tous deux, les larmes aux yeux, s'écrient de joie :

— Il marche… il marche ! Le cœur battant, ils échangent un regard rempli de fierté et de tendresse. Tom, tout sourire, se laisse aller dans les bras de ses parents, qui le serrent contre eux, conscients que chaque étape de sa vie est un petit miracle, un pas de plus vers l’avenir qu’ils ont rêvé pour lui.

Ensemble, ce 12 août 1980, sous les regards joyeux de sa famille, Tom s'agite comme un petit fou devant son premier gâteau d'anniversaire. Encouragé par ses parents, il souffle autant qu'il peut mais si maladroitement qu'il n'arrive au mieux qu'à faire légèrement vaciller la flamme de sa bougie. Alors, Madeleine, sa grand-mère, s'approche et lui demande de réessayer plus fort, elle l'accompagne discrètement et enfin la flamme s'éteint. Tout le monde chante en chœur…

Puis, la rentré se profile et Monique se résout à inscrire Tom à la crèche. La vie de Monique et Claude s’installe alors dans une douce routine, malgré les exigences de leur travail respectif. Le matin, l’agitation est palpable : les préparatifs, le dernier biberon pour Tom, et la course pour être à l'heure. Claude, souvent pressé par ses déplacements professionnels, et Monique, qui essaie de jongler avec ses responsabilités d'enseignante, se relaient pour déposer leur fils à la crèche du quartier. C’est une étape importante pour eux, bien que, parfois, Monique ressente une pointe de tristesse en laissant son enfant à la crèche. Heureusement, elle peut profiter de ses moments de travail pour le récupérer plus tôt. En effet, son travail de professeur au lycée Louis-le-Grand est exigeant, et les heures passées à préparer ses cours et à corriger des dissertations sont longues. Mais grâce à la possibilité de travailler de chez elle, Monique trouve un équilibre. Pendant que Tom joue en toute sécurité dans son parc, entouré de jouets d’éveil qu’ils ont soigneusement choisis, elle peut avancer dans ses tâches. Elle aime profiter de ces moments pour passer du temps avec lui, et l’emmène régulièrement au parc pour qu’il puisse interagir avec d’autres enfants. La sociabilisation de Tom devient une priorité pour Monique, et elle y veille avec attention.

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