Vacances en Famille.

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Les deux garçons, Tom et Mathis, ont bien grandi, rayonnant chacun à leur manière d’une énergie propre à leur âge. Mathis, désormais en quatrième au collège Saint Rémi, affiche une silhouette élancée, ses cheveux blonds ondulant légèrement lorsqu’il s’anime en parlant de ses sujets de prédilection : les jeux vidéo et le cyclisme. Toujours souriant, ses yeux pétillent d’une curiosité insatiable pour le monde qui l’entoure.

Tom, de son côté, vient de franchir la porte du lycée Clémenceau pour sa première année en seconde. Plus réservé que son frère, il dégage une maturité naissante. Son visage fin, encadré par des cheveux châtains soigneusement coiffés, révèle une détermination tranquille. Ses passions incluent la littérature et les sciences, et il porte souvent avec lui un carnet dans lequel il dessine ou prend des notes sur ses lectures.

Les deux frères partagent une complicité rare. Les après-midis de printemps et d’été sont souvent consacrés à des jeux en plein air. Au parc près de leur quartier, ils retrouvent leurs amis pour des parties acharnées de balle au prisonnier. Mathis, vif et stratège, se distingue par sa capacité à esquiver les balles comme un danseur, tandis que Tom, plus méthodique, brille en défense et dans l’organisation de son équipe. Les rires fusent, entrecoupés de défis amicaux, les éclats de leurs voix animant le parc Pommery.

Le vendredi soir, dès que leurs emplois du temps le permettent, les deux frères s’accordent une sortie cinéma. Ensemble ou avec leurs amis, ils plongent dans des univers variés : des films d’aventure qui les transportent, des comédies qui déclenchent des fous rires incontrôlables, ou encore des thrillers qui les tiennent en haleine. À la sortie, l’échange est toujours animé. Mathis discute des effets spéciaux tandis que Tom, plus analytique, décortique les intrigues et les performances des acteurs.

Le dimanche matin, dès l’aube, la famille enfourche ses vélos pour des balades sur les pistes cyclables autour de Reims. Le paysage défile dans une harmonie de couleurs : les champs de blé dorés, les rangées de vignes et, parfois, l’éclat des vitraux au loin, rappelant les merveilles architecturales de la région. Mathis, infatigable, aime lancer des défis à son frère, s’élançant dans des courses improvisées, tandis que Tom préfère profiter du calme et de la beauté environnante, tout en veillant sur le reste du groupe.

Le samedi soir, la maison s’illumine d’une atmosphère conviviale. Autour de la table du salon, toute la famille se rassemble pour des parties passionnées de Cluedo ou de Monopoly. Tom, méthodique et réfléchi, mène ses enquêtes dans Cluedo avec une précision presque déroutante, tandis que Mathis, plus impulsif, mise sur des coups audacieux au Monopoly, parfois au risque de perdre tout son argent virtuel. Les éclats de rire sont fréquents, les petites rivalités bon enfant pimentant chaque partie.

Ces moments, qu’ils soient intimes ou partagés avec d’autres, dessinent un tableau vibrant de cette famille unie, dont le quotidien est enrichi par les liens profonds entre les deux frères et leur environnement empreint de chaleur et de découvertes.

Un soir, alors que tout est calme dans l'appartement familial, Tom se décide à aller parler à Mathis. Il frappe doucement à la porte de la chambre de son frère, qui est allongé sur son lit, les écouteurs dans les oreilles. Mathis retire ses écouteurs en voyant Tom entrer, remarquant l’air un peu sérieux sur le visage de son aîné.

Tom s’assoit sur le bord du lit, croisant les bras comme pour se donner du courage. Après un moment d’hésitation, il commence :

— Mathis, faut que je te parle d’un truc… Ça me travaille, et je savais pas trop à qui le dire.

Mathis, intrigué, s’installe plus confortablement, prêt à écouter. Tom, un peu nerveux, poursuit :

— Tu vois, au lycée, y’a une fille, Juliette. On se croise souvent, on parle un peu, mais c’est bizarre… J’ai l’impression que c’est plus fort que tout ce que j’ai ressenti avant. Quand je la vois, c’est comme si mon cœur battait plus vite, comme si le reste n’existait plus.

Tom cherche ses mots, essayant d’exprimer ce qu’il ressent. Il décrit cette sensation nouvelle, un mélange d’excitation et d’appréhension qu’il ne parvient pas à comprendre entièrement.

Mathis l’écoute avec attention, un petit sourire aux lèvres. Après que Tom a fini de parler, il prend quelques secondes pour réfléchir avant de répondre :

— C’est marrant, parce que moi, je ressens rien de tout ça. Genre, j’adore passer du temps avec mes potes, rigoler, faire des conneries, mais c’est tout. J’ai jamais eu ce truc, cette… comment tu dis ? Attirance ? Moi, tant que j’ai mes amis, je suis content.

Tom regarde son frère, un peu surpris mais respectueux de sa différence. Mathis, un peu amusé par la situation, ajoute en haussant les épaules :

— Après, j’te cache pas… j’ai déjà essayé un truc ou deux. Genre, la masturbation. Mais c’est pas pareil, ça. C’est juste pour moi, pour découvrir. Toi, ce que tu ressens, c’est beau, je pense. Peut-être que t’es amoureux, non ?

Tom éclate de rire, un peu gêné, mais touché par la franchise de son frère. Les deux garçons continuent à discuter, abordant des sujets qu’ils n’avaient jamais vraiment partagés auparavant. Ce moment devient une véritable parenthèse de complicité, renforçant leur lien fraternel.

En ressortant de la chambre, Tom se sent plus léger, reconnaissant de pouvoir compter sur Mathis, même pour les questions les plus intimes. Quant à Mathis, il savoure cette proximité avec son frère, heureux d’avoir pu être là pour lui, même s’ils vivent ces étapes de leur vie différemment.

Les vacances de Noël apportent une atmosphère d'excitation dans la famille. L'idée de partir à Megève, ce pittoresque village de montagne connu pour ses chalets authentiques et ses pistes de ski, illumine les esprits. Claude a réservé un chalet, promettant un séjour de rêve au cœur des Alpes.

Samedi matin, c’est l’effervescence à l’école. Au collège Saint-Rémi, la cloche sonne, libérant Mathis et ses camarades dans une explosion de joie. Ils lancent leurs cartables en l'air, dans un geste de libération, avant de les rattraper soigneusement, pour éviter tout dommage. Mathis, emporté par l'euphorie, est en tête de cette manifestation de bonheur.

De son côté, au lycée Clemenceau, Tom, plus réservé, partage tout de même l’enthousiasme général. Avant de partir, il prend le temps de souhaiter de bonnes vacances à ses amis, et à Juliette, avec un sourire complice.

De retour à la maison, la famille partage un déjeuner convivial avant de s’atteler aux préparatifs. Valises ouvertes, vêtements chauds et accessoires de ski s’entassent dans un mélange d’excitation et de bonne humeur. Monique supervise les affaires de tout le monde, tandis que Mathis et Tom cherchent à y glisser leurs objets préférés pour le voyage.

Claude, de son côté, termine sa journée au bureau. Grand amateur de conduite nocturne, il apprécie les routes désertes où il peut savourer pleinement le confort et la puissance de leur Lexus LS 400, symbole de leur réussite et du goût de Claude pour l'élégance. La voiture, prête à avaler les kilomètres, sera leur cocon sur les routes qui mènent à la montagne.

En début de soirée, Claude arrive enfin. Tout est prêt : les bagages sont chargés, les enfants installés à l’arrière, déjà absorbés par l’anticipation des vacances. Monique veille à ce que rien ne soit oublié, et c’est dans une ambiance festive que la famille quitte Reims pour les Alpes. La route nocturne s’ouvre devant eux, ponctuée de discussions animées, de rires et des premières chansons de Noël jouant doucement à la radio.

Alors que la Lexus ralentit doucement à l'entrée du village de Megève, Claude, concentré malgré la fatigue du trajet, jette un coup d'œil satisfait à l'horloge de bord. Monique et les enfants, endormis paisiblement tout au long du voyage, sont doucement réveillés par sa voix chaleureuse :

— Réveillez-vous, on est arrivés.

Mathis et Tom, encore ensommeillés, frottent leurs yeux mais retrouvent rapidement toute leur énergie en découvrant, par les vitres embuées, la magie du lieu qui les entoure. Monique, bien qu’un peu engourdie par le sommeil, esquisse un sourire en observant la réaction émerveillée de ses enfants.

Le village de Megève semble tout droit sorti d’un conte de Noël. Les rues pavées, bordées de chalets aux façades en bois illuminées de guirlandes scintillantes, dégagent une chaleur invitante malgré la fraîcheur de la nuit. Au centre, un grand sapin décoré de boules étincelantes et de lumières colorées trône fièrement. Dans chaque recoin, la féerie des fêtes est palpable.

Mathis, fasciné, murmure :

— Regardez les lumières ! C’est encore plus beau que dans les films de Noël !

Tom, un peu plus grand, contemple le décor avec admiration, appréciant le calme et la beauté de la scène. Loin du brouhaha de la ville, cet endroit semble figé dans une éternité paisible.

Claude gare la voiture devant le chalet réservé. La façade en bois, ornée de délicates décorations hivernales, semble inviter la famille à venir se réfugier au chaud. Des volutes de fumée s'échappent d'autres cheminées alentour, témoins des foyers déjà réveillés ou encore endormis dans le cocon de leurs vacances.

Alors que Claude sort pour ouvrir le coffre, Monique rassemble ses affaires et aide les enfants à enfiler leurs manteaux. La nuit est froide mais l’air pur de la montagne leur apporte un regain d’énergie.

— Allez, on termine la nuit dans notre chalet, dit Monique, avec une tendresse maternelle.

Dans l'excitation silencieuse propre aux lieux magiques, la petite famille s’avance vers le chalet, leurs pas crissant sur la neige fraîchement tombée. Ils entrent, prêts à vivre une semaine de moments inoubliables au cœur des Alpes.

Le dimanche matin à Megève commence dans la douceur. Monique et les enfants se lèvent à une heure tranquille, profitant de la matinée pour permettre à Claude de se reposer après le long trajet de la veille. Les ruelles de Megève, bordées de petits chalets en bois et de magasins pittoresques, sont encore calmes. L’air vif des montagnes n’a pas encore été réchauffé par le soleil, mais l'excitation du premier matin au chalet leur donne une énergie joyeuse.

Ils passent leur matinée à flâner dans les ruelles enneigées, à respirer profondément l’air frais des montagnes. Ils découvrent les petites boutiques locales, les décorations de Noël qui illuminent les vitrines, et ils ne manquent pas de se rendre à la boulangerie du coin. Là, ils choisissent des viennoiseries dorées et chaudes qui embaument la rue de délicieuses senteurs. Ces petites douceurs, autant un plaisir pour les yeux que pour les papilles, sont ramenées au chalet, prêts à faire de ce matin un moment cosy et réconfortant.

De retour, Monique prépare le café et le lait chaud, la cuisine embaumant les arômes d'un petit déjeuner parfait. Les enfants, tout en admirant les paysages enneigés visibles depuis la fenêtre, s'installent à la table et dressent le petit déjeuner avec soin. Leurs gestes sont naturels, emplis de cette ambiance douce et simple qui caractérise ces moments familiaux.

Mathis, tout excité par l’odeur du café et des croissants tout juste sortis du four, court vers la chambre de son père. Il entre doucement, un sourire malicieux sur le visage. Il s’assoit au bord du lit et murmure :
— Papa, tout est prêt ! Viens vite, on t’attend pour le petit déjeuner.

Claude, encore un peu endormi, ouvre les yeux avec un sourire fatigué, mais joyeux. La famille est là, réunie dans la lumière tamisée de ce matin d'hiver, et il n’y a pas de place plus parfaite que ce chalet à Megève pour commencer cette journée.

Mathis, tout excité, ne peut s'arrêter de parler, emporté par l'énergie du matin. Il enchaîne ses descriptions avec une vivacité contagieuse, donnant vie à chaque détail qu'il a observé dans les rues de Megève.

Une calèche tirée par des chevaux blancs passe lentement devant le chalet, les sabots des chevaux résonnant légèrement sur le pavé enneigé. Mathis mime presque le bruit des roues qui crissent, son visage illuminé par l’enthousiasme.

— C'était comme dans un film ! Un cheval, des gens en manteaux de fourrure et la neige qui tombe doucement… j’ai même cru que c’était une scène de cinéma !

La musique de Noël, douce et mystérieuse, flotte dans l’air. Mathis fronce les sourcils en essayant de deviner d’où venait ce joyeux son, qui semblait venir de nulle part, comme une présence invisible qui enveloppait tout le village.

— C'était partout ! La musique, c'était comme si le village tout entier chantait Noël ! T’imagines ? C’est pas un magasin ou un restaurant, c’est carrément l’air qui en est rempli !

La patinoire, un grand rectangle de glace sous le ciel gris clair du matin, scintille au centre du village. Mathis parle de l’ambiance, des enfants qui glissent en riant, des adultes en gants qui s’aventurent prudemment.

— T'imagines, papa, tout le monde s’amuse, même les adultes ! Il y a des gens qui patinent comme des pros, et d'autres qui tombent, mais c’est trop drôle !

Il décrit aussi les manèges en bois de façon plus rêveuse, comme si tout autour de lui était un conte de fées.

— Ils sont tout en bois, comme ceux qu’on voit dans les vieux films ! Et les chevaux ! Ils bougent, et tu peux monter dedans, comme si tu voyageais dans le temps. C’est incroyable, y’a même des petites musiques anciennes qui sortent des manèges. C’est magique !

Mathis, les yeux brillants d'excitation, se précipite pour raconter à quel point il était émerveillé par la rencontre inattendue avec Roland Magdane à Megève.

— Tu sais qui j’ai vu ? Roland Magdane ! s’écrie-t-il, tout sourire. Il était là, à Megève ! Le comique, tu sais, celui qui fait toujours rire avec son sketch lettre à maman ! J'ai cru rêver... il était vraiment là, dans le village, à Noël ! Avec sa famille ! C'était fou, on aurait dit qu'il appartenait à ce décor, tellement il était naturel, tellement il était vrai.

En riant de cette anecdote, il mime à l'envi les gestes du comédien, sa fameuse robe de chambre et ses histoires qui font rire toute la salle.

— J’entendais presque sa voix, je t’assure, comme s'il était en train de faire son sketch juste à côté. C’est comme si Noël, avec toute la magie du village, avait attiré Roland dans notre petit monde.

Claude et Monique se sourient, amusés et attendris par l’enthousiasme de Mathis, heureux de voir que leur fils trouve tant de joie dans ces petites découvertes. Les éclats de rire et les regards complices de Monique et des enfants remplissent la pièce. Claude, toujours à l'écoute, laisse échapper un sourire satisfait. Tout autour de la table, les voix s’élèvent pour partager leurs propres impressions, la chaleur du chalet contrastant avec le froid de l'extérieur. La magie de Noël, avec son ambiance unique, semble avoir pris possession de la famille, et la table du petit déjeuner devient un véritable théâtre de joie, de souvenirs et de découvertes partagées.

L'après-midi, l'excitation monte à l'idée des premières descentes sur les pistes. Après avoir pris possession de leurs skis et chaussures, Tom et Mathis se dirigent vers l'École de Ski Français (ESF) pour s'inscrire. Cette année, Tom, déjà un peu plus expérimenté, espère décrocher l'Aiglon d'Argent et la Fléchette d'Argent, un objectif qu'il s'est fixé avec beaucoup de détermination. Quant à Mathis, il se concentre sur l'obtention de sa troisième étoile, une récompense qui symbolise son progrès et son envie de se perfectionner sur les pistes.

Le ski est une activité qui réunit toute la famille. Tandis que Monique et Claude profitent de ce moment pour se détendre au chalet, les enfants se retrouvent avec d'autres jeunes du village, partageant l'enthousiasme d'être dans un lieu de rêve, prêt à s'attaquer aux pistes enneigées. Chacun se sent grandi, prêt à relever de nouveaux défis.

Tom, avec son esprit de compétition et sa passion pour le ski, attend ce moment avec impatience, tandis que Mathis, plus disposé à s'amuser, préfère savourer chaque moment de son apprentissage. Ils savent que cette semaine à Megève sera marqué par l’acquisition de nouvelles compétences et, surtout, par l’aventure de découvrir encore un peu plus leur sport d'hiver favori.

La semaine à Megève s'écoule dans une joyeuse effervescence, rythmée par les plaisirs de la montagne et les moments de partage. Chaque matin, après un petit-déjeuner chaleureux dans le chalet, la famille s’élance sur les pistes, impatiente de découvrir chaque recoin des montagnes enneigées. Les enfants, emportés par l’excitation, s’entraînent à leur rythme, enchaînant les descentes sous le regard bienveillant de leurs parents. L'air vif et pur de la montagne, les éclats de rire qui fusent entre les arbres, et la neige qui crisse sous les skis rendent chaque instant encore plus magique.

Le soir venu, après une journée de sport bien remplie, la famille se perd dans les ruelles de Megève, illuminées par les décorations de Noël. Les façades des maisons scintillent sous les guirlandes lumineuses, et les rues, couvertes d'un manteau neigeux, semblent sorties d'un conte de fées. Les enfants s’amusent à sauter dans les tas de neige fraîche, tandis que Monique et Claude se laissent envoûter par la beauté de ce village féerique, tout en savourant l'instant présent.

Mais une rencontre inattendue vient bouleverser cette routine agréable. Un soir, lors d’un dîner au restaurant, la famille s’installe à une table juste à côté de celle d’un groupe d’amis, et l’un des convives attire l’attention de tout le monde : Johnny Hallyday. Le rockeur légendaire se trouve là, parmi ses proches, et son apparition crée une effervescence palpable. Les enfants, émerveillés, n'osent pas l’approcher, mais ils restent là, fascinés, observant l'icône de la musique française savourer un repas tranquille dans ce cadre idyllique. Un instant, la magie de Noël semble se doubler de celle de la rencontre avec cette star tant admirée.

Le grand soir de Noël arrive, et avec lui, une série de moments inoubliables. La famille se rend à l'église pour la messe de minuit, où une crèche vivante est présentée, apportant une touche authentique et émouvante à la célébration. La voix du chœur s’élève dans l’église, créant une atmosphère de paix et de recueillement. Après la messe, les rues s'illuminent encore plus intensément, et un feu d'artifice spectaculaire éclate dans le ciel noir, illuminant le sommet des montagnes et offrant un spectacle époustouflant. De retour au chalet, un repas de Noël somptueux est servi, digne des plus grandes tables de la station. La famille se régale de mets raffinés dans un cadre chaleureux, partageant des rires et des anecdotes autour de cette table chic, un moment de convivialité parfait pour sceller la magie des fêtes.

Le vendredi matin, la journée des épreuves arrive enfin. C'est le moment tant attendu pour les enfants, qui doivent passer leur examen pour décrocher leurs médailles. Mathis, concentré, se lance dans le slalom géant, un parcours sinueux et technique réservé aux skieurs de troisième étoile. Tom, plus audacieux, se lance dans des sauts vertigineux, ses skis effleurant la neige dans une pirouette aérienne pour l'épreuve de l'Aiglon d'Argent. Mais c’est l’épreuve de vitesse pour la Fléchette d'Argent qui va le plus impressionner. Tom descend la pente à toute allure, défiant la gravité, son cœur battant la chamade. Après quelques heures d'attente et de nervosité, la famille apprend que les deux enfants ont brillamment réussi leurs épreuves. Les sourires illuminent leurs visages, et le cœur de Claude et Monique déborde de fierté en voyant leurs enfants recevoir leurs médailles.

Cette semaine à Megève, entre sport, rencontres inoubliables et moments en famille, reste un souvenir précieux gravé dans le cœur de chacun. Les enfants, fiers de leurs succès et nourris par l'esprit de Noël, se souviendront longtemps de ce Noël magique, un Noël à Megève, où les rêves deviennent réalité.

Mais pour Mathis, cette semaine au ski fut bien plus qu’une simple escapade. Elle s’avéra être un tournant, un moment où des questionnements enfouis ont commencé à émerger, éveillant en lui des sensations qu’il ne savait pas comment appréhender. Il a fait en sorte de ne rien laisser transparaître, mais au fond de lui, un malaise grandissait, une confusion douce-amère qu’il peinait à comprendre. Ce n’était pas juste une attirance passagère, c’était plus que cela, mais il n’osait pas le nommer, encore moins l’admettre.

Un matin, alors qu’il rentrait des pistes et pénétrait dans le local à skis commun à plusieurs chalets, quelque chose de particulier s’est produit. Un garçon de son âge était là, en train de ranger son équipement. Lorsqu'ils se croisèrent, leurs regards s’accrochèrent un instant, et ce fut comme une décharge, un éclair dans une obscurité jusqu’alors tranquille. Un désir étrange mais palpable, un besoin de se rapprocher, de le connaître, de devenir son ami, s’infiltra lentement dans son esprit. Mathis n’avait jamais ressenti cela auparavant, et cette nouvelle émotion le bouleversait, le laissait sans repères.

Il se sentait désarçonné, comme pris au piège entre l’envie de s’en approcher et la peur de ce qu’il ressentait. Il voulait lui parler, mais il ne trouvait pas le courage de franchir ce pas, de briser le silence. Chaque jour suivant, il espérait le croiser à nouveau, nourrissant secrètement l’espoir que ce garçon fasse le premier pas, que ce soit lui qui brise la glace. Il s’imaginait des scènes dans lesquelles ils s’échangeaient des mots et des sourires, mais la réalité ne venait jamais. Chaque absence de rencontre ne faisait que nourrir son désir de le revoir. Mathis traînait, en vain, dans ce local à ski, cherchant une présence, un signe, mais il ne trouvait que des murs froids et des souvenirs inexprimés.

La nuit, ses rêves étaient hantés par ce garçon. Il lui avait donné un prénom – Evan – un moyen de se l'approprier, d’en faire quelque chose de plus tangible, de plus réel. Mais à chaque réveil, cette sensation de malaise persistait. Pourquoi cela ? Pourquoi ce garçon ? Pourquoi lui, et pourquoi cette attraction grandissante qu’il ne savait comment expliquer ? Il se rassurait en se disant que c’était simplement un signe de sa sensibilité, une recherche d’amitié pure, mais chaque jour, le doute grandissait, insidieux. Il essayait de l’ignorer, de l’étouffer, mais plus il le faisait, plus cette question se faisait pressante, obsédante, et Mathis n’arrivait pas à y échapper.

Un jour, il eut l’occasion de le recroiser. Ce fut une rencontre brève, mais si significative pour lui. Il se souvint de l’éclat de ses yeux, du sourire furtif qu’il lui offrit, et de cette sensation étrange d’apaisement qui l’envahit alors. Il était subjugué par la beauté de ce garçon, par son charisme naturel, sa simplicité. Un désir profond de ressembler à lui, d’être proche de lui, se fit jour. Il voulait qu’il entre dans sa vie, qu’il devienne une partie de son monde. Mais tout ce qu’il obtenait, c’était l’immense plaisir de le revoir, de croiser son regard et de sentir cette chaleur douce envahir son corps. Puis, aussi vite, cette chaleur s’évaporait lorsque Evan disparaissait à l’angle du couloir, et avec elle, un vide incommensurable s’installait.

Mathis essayait de fuir cette confusion. Il tentait de la repousser, de se dire que ce n’était qu’une phase, qu’il finirait par comprendre. Mais plus il luttait contre cette sensation, plus elle semblait prendre de la place dans son esprit et dans son cœur, comme un secret qu’il n’arrivait pas à partager, comme une partie de lui-même qu’il n’arrivait pas à apprivoiser, à comprendre. Il savait que quelque chose était en train de changer en lui, mais il ne savait pas encore comment cela allait se révéler. Il n’était pas prêt, et pourtant, cette vérité, si elle devait émerger, se frayait lentement un chemin dans son âme.

Ils sont rentrés à Reims, et le quotidien reprend son cours. Les souvenirs du ski s'estompent peu à peu, mais quelque chose de plus profond reste enfoui dans le cœur de Mathis. À l'école, les enfants échangent leurs anecdotes avec enthousiasme, tandis que les parents racontent les souvenirs du voyage, mais Mathis, lui, garde ses pensées pour lui. Il trouve réconfort dans cette routine, mais une partie de lui semble déconnectée, absorbée par des questions auxquelles il n’a pas encore de réponses.

L’année se termine, comme tant d’autres. Tom et Mathis passent sans difficulté dans la classe supérieure, avec des bulletins toujours aussi brillants. L'été commence, et la famille part, comme chaque année, à la campagne chez les Durieux. Tom et Mathis s'épanouissent à l’air pur, tandis que Claude, occupé par ses obligations professionnelles, continue son travail durant tout le mois de juillet. Monique, quant à elle, reste à la maison pour corriger les copies de bac et de concours, une tâche exigeante mais gratifiante.

Puis, en août, la famille prend enfin du temps pour se détendre et se ressourcer. Chaque année, ils emmènent Madeleine, la maman de Monique, pour un voyage spécial. Cette fois, ils ont réservé un yacht de 15 mètres qu’ils louent pour une escapade en mer, au large de la Corse et de l'Italie. Ces vacances en mer seront l'occasion idéale pour renouer les liens familiaux et partager des moments privilégiés ensemble, loin des tracas du quotidien.

Une semaine en yacht en Méditerranée est l'occasion rêvée pour une famille de découvrir des paysages splendides tout en savourant des moments uniques ensemble. Imaginons une semaine parfaite, ponctuée d'activités diverses, avec chaque jour offrant une nouvelle expérience.

Après leur vol rapide vers Marseille, la famille débarque au port, impatiente de commencer leur aventure en mer. Ils sont accueillis par un membre de l’équipage qui leur sourit chaleureusement.

— Bienvenue à bord ! Vous allez voir, ce sera un voyage inoubliable, annonce-t-il, tout en guidant la famille vers le yacht.

Le yacht, imposant avec ses 15 mètres de long, brille sous le soleil méditerranéen. Le groupe monte à bord, le cœur battant d'excitation. Ils traversent les installations luxueuses du bateau, admirant les espaces aménagés avec soin. Une fois installés, l'ancre se lève, et le bateau prend le large.

— C’est magnifique ici ! s’écrie Madeleine en se dirigeant vers la rambarde pour admirer le paysage.

Monique sourit et se rapproche.

— Ça commence bien maman, n’est-ce pas ? Regarde ces falaises. C’est comme si la mer les engloutissait.

Les paysages corses se déploient autour d’eux : des falaises vertigineuses plongent dans l'eau azur, et de petites criques se dévoilent à chaque détour.

L'après-midi est une véritable aventure aquatique. Les enfants, avec des masques et tubas, sautent dans l’eau d’un élan joyeux.

— Regarde, Tom ! s’écrie Mathis en pointant un banc de poissons multicolores qui tournoient autour des rochers sous-marins. C’est incroyable !

Les poissons semblent danser sous la surface, et la lumière qui filtre à travers l'eau rend le tout presque irréel. Après une heure à explorer les eaux cristallines autour de la baie de Saint-Florent, la famille regagne le yacht.

Le soir, un dîner intime est servi sur le pont. La mer calme chante doucement en arrière-plan, et le soleil se couche lentement derrière les montagnes corses, peignant le ciel de couleurs magnifiques.

— C’est le moment parfait pour un dîner, dit Monique, les yeux fixés sur l’horizon rose et violet.

— Et si on se faisait une règle pour ce voyage ? propose Claude en souriant. Chaque soir, chacun partage un moment marquant de la journée.

Tom, en mâchant une bouchée de poisson, lève la main.

— Moi, ce moment où Mathis a failli boire la mer en plongeant trop loin ! Ça, c’était mémorable !

Tout le monde rit, et Mathis roule des yeux, gêné mais amusé.

— D’accord, je vous l’accorde, dit-il en souriant. Mais c’est vous qui m’avez dit que la mer était belle !

La soirée se poursuit dans une atmosphère détendue, les rires et les discussions se mêlant à la brise marine.

Le deuxième jour commence par un petit-déjeuner copieux à bord, avec une vue imprenable sur la mer. Après un repas léger de croissants, fruits frais et café, la famille se prépare à débarquer sur l'île de Capraia, un petit bijou italien.

— Vous êtes prêts pour l’aventure ? demande Claude en ajustant son sac à dos.

— Oui, on veut explorer tout l’île ! répond Tom avec enthousiasme.

Arrivés sur l'île, ils partent en randonnée à travers les sentiers escarpés qui serpentent parmi les collines et les forêts méditerranéennes. Chaque vue est un émerveillement, avec des panoramas spectaculaires sur la mer turquoise qui borde l'île.

— On ne s’arrête pas là ! dit Monique en haletant après une montée difficile. Il faut qu’on arrive au sommet !

Mathis, souriant de fierté, prend une grande inspiration.

— C’est superbe d’ici. Je n’ai jamais vu une mer aussi bleue.

Ils s’arrêtent plusieurs fois pour admirer le paysage, prendre des photos et savourer l'instant. Après l’effort, un pique-nique les attend sur une plage tranquille. Le sable chaud et la mer calme créent une atmosphère idéale pour se détendre.

— Si on restait ici pour toujours ? propose Tom, les pieds dans l’eau.

— Pourquoi pas ? répond Claude en s’étendant sur une serviette. On pourrait presque oublier tout le reste.

Le repas est simple mais délicieux : des salades fraîches, du pain croûté, des fromages locaux, et des fruits de saison. Les enfants, après avoir mangé, courent sur la plage, construisant des châteaux de sable et se baignant dans les vagues.

— La mer est parfaite, dit Mathis en plongeant sous les vagues, suivi de près par Tom. On dirait qu’on est seuls au monde ici.

Le bruit des vagues, le rire des enfants et la chaleur du soleil marquent la fin d'une journée parfaite, bien loin des préoccupations du quotidien. Madeleine est ravie de voir ses petits-enfants si heureux.

Le retour à bord du yacht se fait dans la douceur de l'après-midi. L'odeur du sel et du soleil se mêle à l'air frais de la mer alors que la famille se rassemble sur le pont. L’équipage, déjà occupé, prépare un barbecue sous un ciel qui commence à se parer des couleurs chaudes du soir.

— Ça sent délicieux, lance Monique en respirant profondément, les yeux brillants d’anticipation.

Claude se tourne vers elle, souriant.

— Un vrai festin pour clore cette journée.

Les poissons grillés crépitent sur le barbecue, accompagnés de légumes rôtis, et des fruits frais sont préparés pour le dessert. Alors que les étoiles commencent à apparaître dans le ciel, la mer se calme, et une brise douce caresse leurs visages.

— Regarde ces étoiles, dit Mathis en levant la tête. On dirait qu’elles flottent juste au-dessus de l’eau.

Tom, toujours enthousiaste, s'exclame :

— C’est comme si on était dans un rêve. Vous vous rappelez le premier jour, quand on est partis ? On n’avait aucune idée de ce que ça allait être, et maintenant... c’est tellement parfait !

Les rires résonnent, et la famille savoure ce moment de convivialité, partageant anecdotes et impressions sous les cieux étoilés. Le yacht glisse doucement sur l'eau, prêt pour une nouvelle aventure le lendemain.

Le troisième jour, la famille décide de se détendre pleinement. Le yacht est ancré dans un coin idyllique, l’endroit est parfait pour profiter de la mer dans toute sa splendeur. Après un petit-déjeuner tranquille à bord, ils enfilent leurs maillots de bain et se jettent dans l'eau cristalline. Pas une autre âme à l’horizon, juste la mer infinie.

— C’est le paradis, s’écrie Tom en plongeant sous l'eau.

Les enfants nagent joyeusement, se lançant des défis et explorant la vie marine en plongée avec tuba. Monique et Claude flottent paisiblement à côté, appréciant le calme de l’endroit, bercés par la mer.

— Il n’y a rien de plus apaisant que ça, murmure Monique, les yeux fermés, se laissant aller à la chaleur du soleil.

L'après-midi, ils se retrouvent tous sur le yacht. Des coussins sont étalés sur le pont et sous les parasols, chacun s’installe confortablement. Quelques livres sont ouverts, mais la plupart d'entre eux se contentent de discuter ou de profiter du moment sans dire un mot.

— J’adore ce rythme, dit Madeleine en souriant, l’air totalement détendue. Rien à faire, juste être ici.

Le dîner arrive rapidement, simple mais délicieux, préparé par l'équipage. Les enfants mangent en riant, racontant des histoires inventées pendant leur baignade.

Le soir, la mer calme et le clapotis léger de l’eau contre la coque du yacht créent une ambiance parfaite pour contempler les étoiles. Ils passent la soirée à se détendre et à savourer cette journée mémorable, sans autre programme que de profiter de l’instant.

Le matin suivant, après un petit-déjeuner copieux à bord, le yacht prend la direction de Bonifacio, une destination emblématique de la Corse. Le village, avec ses spectaculaires falaises calcaires, est tout simplement fascinant. Le port est animé, mais une fois qu'ils quittent la foule, ils se retrouvent dans des ruelles étroites et pittoresques.

— C’est comme un voyage dans le temps, dit Claude en admirant les maisons en pierre. Ces rues ont tellement d’histoire.

Les enfants, les yeux écarquillés, déambulent dans les ruelles, fascinés par le charme du lieu.

— Regarde ces petites places, chuchote Tom. On dirait qu’elles sortent d’un film.

Monique et Claude, plus curieux de l’architecture, se promènent lentement en prenant des photos, tandis que Madeleine s’arrête pour discuter avec un habitant local.

Après cette exploration, ils partent visiter la citadelle de Bonifacio. Ce fort du XIIIe siècle, perché sur un promontoire rocheux, leur offre une vue imprenable sur la mer turquoise et les îles voisines.

— C’est à couper le souffle, dit Monique, les bras écartés comme pour embrasser tout le paysage.

Ils s’attardent sur le panorama, se laissant envahir par la grandeur du lieu.

Ensuite, ils se dirigent vers une plage voisine pour un moment de détente. L'eau est d’un bleu éclatant, et les enfants se précipitent pour plonger dedans. Le sable chaud sous leurs pieds les invite à construire des châteaux et à se baigner dans les vagues.

— Si on restait ici pour toujours ? demande Tom, tout sourire en regardant l’horizon.

— Ce serait le rêve, répond Mathis, tout en courant vers la mer.

Ce jour à Bonifacio restera dans leurs mémoires comme un parfait mélange d’aventure, de découverte et de détente, chacun profitant pleinement de chaque instant partagé ensemble.

Le cinquième jour, l’aventure se poursuit en mer. Le yacht prend le large, longeant les célèbres falaises calcaires de Bonifacio, qui se dressent fièrement contre le ciel, formant un décor à couper le souffle. L’équipage guide la famille à travers certaines grottes marines accessibles uniquement par bateau, révélant un monde sous-marin fascinant.

— Regardez ces falaises ! s’exclame Mathis en pointant du doigt, son regard émerveillé par les formations rocheuses.

— C’est incroyable ! répond Tom. On dirait que la mer est venue les façonner elle-même.

L’eau est d’un bleu translucide, et l’histoire géologique des falaises se dévoile au fur et à mesure qu’ils naviguent à leur pied. Les enfants, tout excités, se pressent contre la rambarde pour mieux voir les grottes sombres qui se découvrent à chaque détour.

Le soir venu, la famille décide de savourer un dîner élégant dans un restaurant réputé, situé surplombant le port de Bonifacio. La vue est spectaculaire : les yachts sont illuminés, créant un jeu de lumières enchanteur, tandis que la mer calme reflète les étoiles.

— Ça me fait penser à un tableau, dit Madeleine en levant son verre. Un endroit magique.

— Exactement, répond Claude, tout en observant les lumières des bateaux scintiller. C’est presque irréel.

Ils dégustent un repas raffiné, composé de fruits de mer frais et de spécialités locales, tout en se laissant porter par l’atmosphère intime et feutrée du lieu.

Après le dîner, ils retournent sur le yacht pour une nuit tranquille, bercés par les vagues et la douce brise marine, clôturant ainsi une journée riche en découvertes et en émotions. C’est une parfaite parenthèse de calme et de beauté.

Le matin suivant, après un petit-déjeuner ensoleillé à bord du yacht, la famille met le cap sur l'île de Lavezzi, un archipel préservé situé au sud de la Corse. L’eau cristalline et d’un bleu saisissant les attire immédiatement. En approchant de l’île, la famille est accueillie par une mer d’une transparence infinie, bordée de petites plages sauvages et de rochers baignés de soleil.

— On dirait que l’eau a été posée là comme un miroir, remarque Monique en souriant, les yeux brillants d’excitation.

Le skipper arrête le yacht près de la côte, et l'équipage prépare l’équipement de plongée pour la famille.

— C’est le moment idéal pour explorer, annonce l’un des membres de l’équipage. Prêts pour une aventure sous-marine ?

Armés de masques, tubas et palmes, ils se lancent dans l’aventure sous-marine. Le fond marin, parsemé de rochers et de coraux, est un véritable aquarium naturel. Des poissons multicolores dansent autour d'eux tandis qu’ils explorent les recoins secrets du monde sous-marin.

— C’est comme un autre monde, s’émerveille Tom, les yeux grands ouverts en admirant un banc de poissons brillants.

— Regardez ça ! s’écrie Mathis, désignant une plante marine étrange. C’est fou de voir toutes ces couleurs sous l’eau !

Claude et Monique s’émerveillent devant la diversité de la faune et de la flore marine, leur joie palpable à chaque plongée. Chaque immersion révèle des trésors cachés, des plantes marines étranges et des formations rocheuses impressionnantes.

Après cette immersion dans le monde sous-marin, la famille regagne le yacht pour se détendre sous le soleil. Le bateau glisse doucement sur les eaux calmes alors qu’ils se reposent sur le pont, le bruit des vagues créant une ambiance de sérénité.

— Ce lieu est un véritable havre de paix, dit Madeleine, allongée sur un coussin, les yeux fermés, profitant du soleil.

En fin de journée, le skipper met le cap vers une petite île déserte, un véritable coin de paradis. Le yacht est ancré près du rivage, et la famille se rassemble sur la plage pour un dîner en plein air. La table est dressée sous un ciel étoilé, avec les vagues venant doucement se briser sur le sable.

— C’est comme dans un rêve, murmure Claude, un sourire aux lèvres.

Le repas, un barbecue fraîchement préparé avec des fruits de mer, des légumes grillés et du vin local, est un festin savoureux. Le cadre est magique, une soirée parfaite dans ce lieu isolé, loin du tumulte du monde.

Le lendemain matin, après une nuit paisible bercée par le bruit des vagues, la famille profite d’un petit-déjeuner léger à bord du yacht. L’eau est calme et le ciel dégagé, promettant une autre belle journée.

Aujourd’hui, ils décident de partir explorer davantage la côte corse, en naviguant autour des petites îles et criques isolées. L’équipage les emmène vers des endroits inaccessibles par la terre, où ils peuvent découvrir des paysages préservés et intacts, à la fois sauvages et magnifiques.

— C’est encore plus beau qu’on l’imaginait, s’écrie Tom, alors qu’ils approchent d’une crique isolée.

Ils s’arrêtent pour faire une baignade dans cette baie cachée, les eaux sont d’une clarté absolue, et la sensation d’être seuls au monde dans cet environnement paradisiaque est inoubliable.

— C’est comme si on était seuls sur cette planète, dit Mathis, flottant sur l’eau et regardant le ciel sans fin.

Après la baignade, ils retournent sur le yacht pour profiter de l’après-midi à naviguer tranquillement autour de l’île. Les enfants, toujours aussi excités, jouent sur le pont, tandis que Monique et Claude savourent ce moment de calme et de beauté, se sentant privilégiés d’être dans un tel cadre.

Le soir, ils savourent un dîner intime à bord, le yacht ancré près d’une petite île. Le ciel se pare de couleurs chaudes au coucher du soleil, et les derniers rayons de la journée éclairent le repas simple mais délicieux : un mélange de spécialités méditerranéennes, avec des poissons grillés et des légumes de saison, accompagnés de vins corses.

— Voilà la parfaite conclusion de cette aventure, dit Monique en levant son verre. À notre prochaine aventure.

Autour de la table, la famille se promet de revenir un jour dans cet endroit magique, où la brise légère, le bruit des vagues et la douceur de l’air créent une atmosphère parfaite pour clôturer ces journées de rêve.

Le matin à Porto-Vecchio commence sous un ciel serein. Le yacht jette l'ancre dans le port, et après un petit-déjeuner tranquille à bord, la famille se prépare à découvrir la ville. Ils débarquent, impatients de flâner dans les ruelles pittoresques de la vieille ville, où les maisons aux teintes pastel et aux volets colorés ajoutent au charme méditerranéen. L’air est parfumé par les herbes de Provence, et l’ambiance est animée, les habitants discutent joyeusement sur les places, tandis que les étals du marché local attirent l’attention de tous.

— Regarde ces olives ! s'exclame Monique, en admirant les pots pleins d’olives noires et vertes, typiques de la région. Nous devrions en ramener.

— Et ces fromages, regardez ! Ils sont parfaits pour notre pique-nique ! ajoute Claude, tout en se penchant sur une étagère de fromages corses.

Les enfants, Mathis et Tom, sont fascinés par les poissons colorés étalés sur les marchés, tandis que Madeleine, plus calme, s'installe à une table de café, observant les passants et profitant de l'atmosphère détendue. Ils se laissent séduire par les produits locaux : charcuterie, fromages, miel, et quelques objets artisanaux comme souvenirs.

L’après-midi, la famille part vers la baie de Santa Giulia. La plage est splendide : l'eau cristalline se confond avec un ciel sans nuages, tandis que les pins parasols qui bordent la plage ajoutent à la beauté naturelle du lieu. La mer est calme et d’un bleu turquoise éclatant, invitant toute la famille à une baignade rafraîchissante.

— C’est tellement beau ici ! dit Mathis en plongeant dans l’eau chaude. On dirait qu’on est dans un rêve !

Les enfants passent des heures à s’amuser dans l’eau, se lançant dans des concours de plongeon et nageant parmi les poissons. Monique et Claude se prélassent sur le sable, profitant de la chaleur du soleil et de la tranquillité du lieu. Le calme de l’endroit est parfait pour se détendre, et Madeleine, assise sous un parasol, ferme les yeux et se laisse bercer par le bruit des vagues.

En fin de journée, alors que le soleil commence à descendre lentement à l’horizon, ils retournent à bord du yacht. Ils se rassemblent sur le pont, la brise marine apportant une sensation de fraîcheur bien agréable. Un dîner léger mais délicieux est préparé à bord : des poissons grillés, des légumes de saison et un vin local. Après le repas, ils passent la soirée ensemble, autour d’un jeu de société. Rires et discussions animent la table, et la musique douce en arrière-plan ajoute une touche de convivialité à cette soirée calme.

Le lendemain, après un petit-déjeuner tranquille, la famille décide de découvrir la vieille ville de Porto-Vecchio. Ils se perdent dans ses ruelles sinueuses, où l’architecture médiévale se mêle harmonieusement avec des touches modernes. Les enfants s’amusent à trouver des détails cachés, comme des fontaines anciennes ou des petites places ombragées où ils peuvent se reposer.

— Ce quartier est incroyable, dit Claude en regardant autour de lui. On a l’impression d’être transportés dans le passé.

En fin de matinée, ils montent à bord d'une voiture pour explorer les collines environnantes. Les panoramas sont exceptionnels : les montagnes corses se dressent majestueusement à l'horizon, et la mer s'étend à perte de vue, parsemée de petites criques. Sur le chemin du retour, ils s’arrêtent dans une auberge typique, où ils dégustent des spécialités locales : des poissons frais, des légumes grillés et des desserts à base de châtaignes, spécialité de l'île.

L’après-midi, ils retournent à la plage de Santa Giulia pour une dernière baignade. Cette fois, ils décident de faire une plongée ensemble. Équipés de masques, de tubas et de palmes, ils s’aventurent dans les eaux cristallines. Les enfants sont enthousiasmés par la vie sous-marine, découvrant poissons et coraux, tandis que Monique et Claude profitent de la tranquillité de l’eau chaude et claire.

— C’est incroyable, murmurent Monique et Claude, flottant paisiblement dans l'eau.

En fin de journée, alors que le soleil commence à se coucher, la famille se rassemble une dernière fois pour un dîner en plein air, sur le pont du yacht. Le ciel s'embrase de couleurs chaudes, créant un cadre idyllique pour ce dernier repas à Porto-Vecchio. La brise douce et les vagues légères ajoutent à la magie du moment.

— Voilà une fin parfaite pour cette étape du voyage, dit Claude, en levant son verre. À cette merveilleuse aventure !

Après un dernier toast, la famille savoure ce dernier moment ensemble, se promettant de revenir un jour dans ce lieu magique.

Le lendemain matin, après un dernier regard vers les côtes corses, ils prennent la mer en direction de l'archipel de la Maddalena, en Sardaigne. Madeleine, bien que plus âgée, admire les paysages avec émerveillement.

— C’est un vrai retour aux sources, dit-elle, les yeux brillants. Je n’avais pas revu ces paysages depuis des années, avec Paul… C’est magnifique ici.

Les enfants sont excités par la perspective de découvrir ce nouvel archipel préservé, réputé pour ses plages immaculées et ses eaux d’un bleu éclatant. Après quelques heures de navigation, le yacht jette l'ancre à Caprera, l'une des plus grandes îles de l'archipel. Ils débarquent pour une promenade à travers le maquis parfumé, admirant la nature sauvage et les paysages à couper le souffle.

— C’est encore plus beau que ce que j’imaginais, dit Monique, émerveillée.

Les enfants, toujours plus enthousiastes, courent vers la plage la plus proche, impatients de se baigner dans les eaux turquoises. En fin d’après-midi, ils louent de petits bateaux pour explorer les îles voisines. Madeleine, assise à bord, ferme les yeux et se laisse bercer par les vagues, profitant du calme absolu qui règne autour d’eux.

— Quel bonheur de sentir le vent dans mes cheveux et le soleil sur ma peau, murmure-t-elle.

Le dîner, préparé à bord, est composé de fruits de mer frais et de vin blanc local. Le soleil se couche lentement, teintant le ciel de couleurs orangées et violettes, et la famille profite d’un dernier dîner en plein air, les yeux rivés sur les îles illuminées par les dernières lueurs du jour. Une soirée magique pour clôturer cette nouvelle étape de leur voyage.

Le lendemain matin, la famille se réveille avec une énergie nouvelle.

Claude s'étire en se levant.

— C’est incroyable comme le soleil brille ici. Vous avez vu la mer ce matin ? Elle est encore plus belle qu'hier !Monique sourit en sirotant son café.

— Et l'air marin, quel bonheur !

Madeleine, les yeux émerveillés par les paysages, prend quelques photos.

— Je me souviens de nos voyages en mer, Paul et moi. C’était toujours aussi magique.

Après un petit-déjeuner agréable à bord, le yacht prend le cap vers l’île de Spargi, une nouvelle merveille de l'archipel. En approchant de l'île, Madeleine remarque les plages de sable fin et les eaux cristallines.

— Regardez cette eau, c’est comme du cristal !

Claude et les enfants, excités, préparent les petites embarcations pour explorer les criques secrètes.

— Venez, on part à l’aventure ! s'exclame Mathis, tandis que Tom le rejoint en riant.

Ils disparaissent rapidement entre les rochers, plongeant dans l’eau claire à la recherche de poissons et de coquillages.

Madeleine, plus tranquille, décide de rester sur le yacht. Allongée sur le pont, un livre à la main, elle profite de l'ombre douce, son regard errant sur l'horizon bleu.

— C'est paisible ici, murmure-t-elle pour elle-même.

Plus tard, alors que le soleil commence à se coucher, la famille se retrouve à bord pour le dîner. Le ciel se transforme en une palette de couleurs – bleu, rose, orange et rouge.

— C’est vraiment magnifique, n'est-ce pas ? dit Monique, en jetant un regard admiratif à Madeleine.
Madeleine acquiesce, émue.

— Je suis tellement reconnaissante de vivre ce moment avec vous.

Les enfants, plongés dans leur jeu de société, rient joyeusement. Tom lance une pièce sur le plateau.

— C’est à toi, Mathis, de faire le plus grand geste !

Claude, un sourire paisible sur le visage, observe la scène.

— Ces moments… ils sont précieux. Chaque jour passé ensemble est un cadeau.

Les derniers jours du voyage arrivent, et la famille prend la direction de Porto Cervo.

— Regardez cette ville, c’est comme un rêve, s'émerveille Monique en débarquant à Porto Cervo.

L’atmosphère chic de la station balnéaire est palpable : boutiques de luxe, cafés raffinés, voitures de sport brillantes.

— Ça change de nos petites escales, n’est-ce pas ? dit-elle à Madeleine, qui sourit en flânant à ses côtés.

Les enfants, fascinés, s’amusent à observer les yachts dans le port.

— Regardez celui-là ! Il est énorme ! dit Tom en pointant du doigt un yacht majestueux.

Ils s’arrêtent sur une terrasse pour savourer un café ensoleillé. L’après-midi, la famille se rend sur les plages dorées de Porto Cervo. Le sable chaud sous les pieds, l’eau turquoise, et les vagues douces forment le cadre parfait pour une journée de détente.

— Je pourrais rester ici toute la journée, soupire Madeleine en s’allongeant sur le sable.

— Moi aussi ! répond Monique en fermant les yeux, profitant du calme.

Pendant ce temps, Mathis et Tom jouent au frisbee, se lançant des défis et plongeant joyeusement dans l’eau.

Le 13ème jour, après un réveil paisible, la famille se dirige vers le port pour une dernière promenade dans les rues élégantes de Porto Cervo.

— On pourrait rapporter quelques souvenirs pour se rappeler de ce merveilleux voyage, propose Madeleine, et ils se perdent dans les galeries d'art et les magasins de souvenirs.

Le soir, sur le yacht, la famille se réunit pour un dîner d’adieu. Le soleil descend lentement derrière l’horizon, illuminant la mer de couleurs or et rose.

— C’est incroyable comme tout semble suspendu dans le temps, dit Monique, le regard perdu dans l’horizon.
Madeleine, émue, prend la parole :

— Ces moments partagés, ce voyage… C'est plus qu'un simple souvenir. C’est une partie de nous.
Les enfants continuent à jouer, mais les rires se mêlent à la douceur du moment.

Le 14ème jour, après un dernier petit-déjeuner tranquille à bord, il est temps de partir.

— La mer est calme aujourd'hui, remarque Claude en admirant les eaux cristallines.

Madeleine regarde les paysages une dernière fois.

— C'est dur de quitter cet endroit.

Monique pose sa main sur son épaule.

— On emporte tout ça dans notre cœur.

Le yacht s'éloigne lentement de Porto Cervo, laissant derrière lui les plages dorées et l’archipel magique. Les sourires échangés et les moments passés ensemble resteront gravés dans leur mémoire, unis à jamais par cette aventure exceptionnelle.

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