Chapitre 22 – Athènes

13 minutes de lecture

### Marc ###

J’étais surpris de retrouver Panos dans cette baie de Vasiliko au sud de l’île de Megalo Petali, je m’attendais à trouver la baie déserte. J’étais déjà venu à cet endroit avec lui comme chef de bord pour donner l’opportunité à de jeunes membres du club de faire leur apprentissage.

Mais ce soir, ce fut une surprise de le retrouver avec le trio des filles qui ne pensaient qu’à fricoter et non d’apprendre à barrer correctement. Panos avait confié à Corina que le club lui avait demandé de les prendre à bord car elles étaient déjà depuis des lunes sur liste d’attente pour embarquer et la plupart des chefs de bord évitaient ce trio.

L’approche d’Ingrid pour se mettre sur mes genoux et sentir la vigueur de mon mât, je l’avais vu venir à des miles nautiques et je la balançais par-dessus bord, comme j’avais déjà fait un jour avec une passagère trop entreprenante. Panos connaissait ma riposte et avait déjà le sourire aux lèvres avant que je n’entame la manœuvre.

Ce soir Corina s’était assoupie rapidement et je restai rêver en la regardant dormir, lorsque soudain je sentis un mouvement général du bateau : quelqu’un montait à bord !

Comme il n’y avait aucune lumière allumée à l’intérieur j’écartai un tout petit peu le rideau de l’écoutille supérieure de la cabine et je vis la silhouette de Sonja ramper vers le cockpit. La porte de notre cabine étant ouverte je me glissai vers le carré dont la porte extérieure vers le cockpit était en plexiglas épais mais fumé et empêchait de voir l’intérieur du bateau mais permettait à ceux de l’intérieur d’observer dehors. Comme une voleuse elle essaya d’ouvrir la porte que j’avais soigneusement fermée à clé en rentrant. Heureusement car je crus qu’elle voulait rentrer pour sans doute me rejoindre.

Ses intentions étaient claires : elle était nue ! Comme elle ne put s’introduire je la vis s’asseoir sur le banc du cockpit et je vis clairement sa main descendre vers son intimité tandis que l’autre main caressait ses seins. La lune était pleine et donc la lumière était suffisante pour bien distinguer qu’elle se masturba frénétiquement.

L’image était puissante et mon mat de misaine pavoisa devant cette vision évocatrice. Comme un gamin je pris mon gourdin en main pour le caresser et j’aurai bien été plus loin dans mes caresses si soudain je sentis une petite main se coller contre celle que j’utilisai pour me masturber !

Corina me donna un bisou sur l’épaule en disant tout bas :

– C’est excitant mon capitaine ? De voir cette salope se caresser de dépit parce qu’elle voulait coucher avec toi ?

– Désolé de t’avoir réveillée murmurais-je.

– Non, j’ai senti comme toi que quelqu’un montait à bord ! Et je te trouve comme un adolescent qui secoue son engin devant une vidéo porno !

Elle devait être également excitée et se mit accroupie devant moi pour prendre ma verge en bouche tout en jetant un œil à travers la paroi vitrée. Nous vîmes tout deux Sonja se cambrer puis se plier sous les secousses de son orgasme et je ne pus me retenir et répandis sans un cri mon sperme dans la bouche de Corina !

– Eh bien mon coco, dit-elle après avoir avalé le contenu de sa bouche, c’est comme au cinéma porno ! Mais au moins elle t’aura fait jouir !

Sonja se leva pour rejoindre son bord, nous laissant dans les bras l’un de l’autre, Corina tenait toujours ma verge qui n’avait pas rendu les armes, elle me poussa sur la banquette et s’assit sur mon mat pour se donner le plaisir à son tour. Elle me tournait le dos et je ne pus rien faire d’autre que d’accompagner de mes mains sur ses flancs pour agripper ses seins et les titiller pendant qu’elle montait et descendait sur ma lance. Elle ne put retenir son cri de jouissance ! J’espérais que Sonja eut entendu ce qui me réjouissait pleinement !

Corina en voulait encore et continua jusqu’à mon explosion modérée car trop rapide après la première…

Après cet interlude inattendu, nous retournâmes dans la cabine en riant pour se rendormir aussitôt.

***

Le lendemain matin, je fus rapidement sur le pont en compagnie de Panos à qui je racontais en détail la venue de Sonja et sa tentative d’entrer dans la cabine du Zéphyr. Je passais bien entendu sous silence les câlins de Corina.

– Cela ne m’étonne pas dit Panos, cette fille est vraiment vicieuse dans le fond de son âme et je ne la prendrai plus jamais à mon bord même si le patron du club me le demande ! Durant cette sortie en mer, elle et ses copines, n’ont fait que créer le bordel : aucune manœuvre était correcte et sans la présence de Guy et Antoine je risquais la cata !

– J’en suis certain répondis-je. Tu rentres ce matin ? Nous on fera encore quelques longueurs dans la baie si le vent reste aussi stable que hier matin !

– Oh moi je rentre direct, sans ces pestes j’aurai bien coursé avec toi, malgré la taille différente le Zéphyr est plus agile dans le vent et une régate avec toi m’aurais bien plu ! A propos ça colle bien avec Corina ?

– Oui Panos, elle est vraiment agréable, comme équipière !

– Comme équipière seulement ?

– Ben, non elle est très divertissante sur le plan sexuel aussi, si tu me comprends.

– Bien sûr que je te comprends, mais c’est la première fois que je te vois fricoter avec une équipière ! Toi Marc, tu m’es toujours apparu comme inébranlable, sérieux et professionnel !

– Oui, Panos je crois que je suis amoureux mais je n’ose pas m’engager ! Enfin on verra ! Nous avons convenu que nous rééditerons cette croisière. La balade dans la réserve naturelle était merveilleuse ! On s’est donné une année pour se jauger, sinon on restera simplement de bons amis !

– Tant mieux, je te souhaite bon vent avec elle de tout mon cœur ! Bon il est temps que je réveille mon merveilleux équipage, elles vont préparer le petit-déjeuner, je t’invite avec Corina mais ne jette personne par-dessus bord ! Hier j’ai vraiment aimé, j’ai juste bloqué Corina qui voulait défendre son capitaine lorsque la teutonne a voulu te tester car je connaissais ta manœuvre !

– Ah tu te rappelles ! Je crois que j’en ris encore ! Ingrid est vraiment insortable… Je vais aller réveiller mon équipière qui prenait comme d’habitude toute la largeur de la cabine ! Elle m’en voudrait si je ne la réveille pas pour déjeuner avec toi ! Car tu sais quand même qu’elle t’aime !

– Oui, dit Panos, on s’aime, on s’apprécie et pour moi Corina et toi vous m’êtes aussi précieux que les cinq doigts de ma main. Avec vous deux et peut-être 5 ou 6 personnes je ferai le tour du monde en pleine confiance !

– Ok Panos, je prépare la navigation, trouve-nous le rafiot assez grand pour tenir ton équipage et qui nous emmènera ! Je suis sérieux retiens le ! on part dans un an ou un an et demi après les ouragans !

***

Le petit-déjeuner se déroula dans une bonne ambiance, malgré les regards boudeurs d’Ingrid et Sonja. Je crois que c’était Eve qui avait eu la chance ( ?) de dormir avec Antoine car elle et lui semblaient fatigués avec des signes évidents de manque de sommeil. Seule Rose semblait fraîche et souriante.

Nous saluâmes la compagnie après avoir convenu avec Panos de se revoir très bientôt pour s’échanger les photos prises lors de sa présence sur le Zéphyr.

Le vent s’annonçait modéré mais Corina trouva que cela méritait quand même une course à la voile avant de rentrer à la marina. Je sentais qu’elle était un peu émotionnée mais voulait prolonger l’ambiance qui nous avait tant plu durant cette croisière.

Le retour à Athènes était une première pour moi car je n’étais pas familier de la marina d’Alimos, Panos avait tenu parole en disant qu’il me trouverait une place permanente et il m’avait communiqué par SMS le numéro de l’emplacement. Il m’avait suggéré d’accoster au ponton visiteur puis de demander à un employé de me guider vers mon emplacement et de ne pas arriver trop tard. Il avait ajouté avec un smiley que l’emplacement n’était pas très large mais que pour un navigateur expérimenté comme moi cela ne devrait pas poser de problème !

Après avoir tiré de nombreux bords dans le golfe en face d’Athènes je mis le GPS sur les coordonnées de la marina dont l’accès n’était pas compliqué.

Comme convenu je m’approchai du ponton visiteur où un jeune employé me demanda mon nom et le numéro de l’emplacement. Il vérifia sur sa tablette et demanda la permission de monter à bord pour me guider vers l’emplacement. Le jeune gars commença instantanément à reluquer vers Corina qui lui répondit en grec que ce n’était elle qu’il fallait guider mais le capitaine !

Lorsqu’à un moment donné il me signala l’emplacement je ne disais rien mais le farceur de Panos m’avait trouvé un emplacement pour le Queen Mary ! Je pouvais y loger à l’aise un rafiot de trois fois la longueur du Zéphyr. Même Corina était surprise et demanda si c’était bien ici, ce que le garçon répondit par l’affirmative en ricanant et de demander si j’avais besoin d’assistance pour amarrer ! Mon équipière déclina la proposition et sauta à quai dés que la distance entre le bateau et le ponton le permettait pour fixer la première amarre.. La manœuvre était parfaite et ce fut Corina ayant reçu la deuxième aussière qui amena l’arrière du bateau contre le bord ! J’avais un splendide emplacement qui me permettait de recevoir un bateau visiteur, équipé d’une prise d’eau potable et de courant électrique au voltage normal et basse tension ! Le jeune homme me signalant en quittant le bord qu’il serait de retour dans quelques minutes avec les documents relatifs à l’emplacement.

Corina commençait à ranger la cabine et le carré lorsque l’employé revint avec les documents ; il s’appelait Vangelos et me proposa d’emblée si il devait appeler un taxi. Je le remerciais gentiment en lui disant que j’habitais en face et je vis qu’il écarquillait les yeux en disant :

– Maintenant je comprends pourquoi vous avez cet emplacement ! C’est une place qui est gérée par la municipalité et qui vous a été cédée ! Vous avez vraiment des relations haut placées !

Je me demandais par quel tour de passe-passe Panos avait déniché cet emplacement ! L’emplacement m’était attribué pour une durée de trois ans renouvelables, je m’attendais à un loyer astronomique mais finalement c’était aussi cher que le loyer de mon appart. Je ne devrai pas casser ma tirelire. Comme certains documents étaient seulement en grec, je demandai à Corina d’y jeter un œil pour voir s’il n’y avait pas de clause tortueuse, mais elle me rassura assez rapidement. Je pouvais donc signer, j’avais une quinzaine pour effectuer le premier payement ce qui ne posait pas de problème et je rassurai Vangelos que tout serait réglé endéans la semaine.

Je regardai vers Corina qui s’était assise songeuse et lui demanda après le départ de Vangelos s’il y avait un problème.

– Non, me dit-elle mais je suis vraiment sciée ! Le prix mensuel de l’anneau correspond à un an de loyer de mon appart que je trouve déjà exorbitant ! Marc, je suis honteuse, je te savais à l’aise mais pas aussi riche ! Tu es sûr que tu veux d’une petite file pauvre comme moi qui doit bosser tous les mois pour nouer les deux bouts ?

– Corina, fait moi plaisir oublies les chiffres que tu viens de lire ! Regarde-moi, je suis ton ami du club de voile et tu es mon équipière préférée et tout le reste ne nous concerne pas. Juste une question, tu reste dormir sur le bateau, à mon appartement ou je te conduis chez toi. Le bateau cela risque d’être inconfortable vu qu’il fait très chaud ce soir et qu’on doit tout fermer par sécurité, mais mon appartement est juste en face et est climatisé. Comme cela la transition ne sera pas trop dure car j’ai l’impression que la chaleur ici à Athènes est déjà importante par rapport aux îles. Ensuite demain je te conduirai à ta maison à ta meilleure convenance. Mais Corina si tu veux restes chez moi, il y a toute la place.

– Merci Marc, je te demanderai de me conduire chez moi demain mais je peux prendre un taxi si tu ne veux pas te déranger.

– Ça c’est hors de question !

– D’accord !

### Corina ###

Je n’en revenais pas en parcourant le contrat de location dans sa version originale en grec j’avais vu le montant de la location, c’était bien en Euro et pas en drachmes ! OMG, Marc était vraiment très riche ! J’avais honte avec mes moyens limités à courir derrière les traductions et les paiements de mon travail. Heureusement mon avocat Kristos me payait sans délai et m’assurait un revenu de base. Et pourtant Marc dans ses dépenses journalières ne montrait nullement qu’il était fortuné. Au club il paraissait vivre simplement.

Je pris mon sac et suivis Marc vers le building à appartements juste en face de la marina. Ça il faut reconnaître c’était le pied !

En arrivant en haut, je restais estomaquée ! L’appartement était immense ! Marc me montra la chambre visiteurs aussi grande que ma maison ! (enfin j’exagère un peu, mais pas de beaucoup !) J’en profitai me débarbouiller et pour me changer. La salle de bain attenante à la chambre était luxueuse avec une douche italienne avec tous les produits homme/femme. Je mis juste un t-shirt propre et une petite culotte.

Lorsque je revins je notai que Marc s’était aussi rafraîchi et changé, ses cheveux étaient encore mouillés et il était revêtu d’un polo d’une marque de whisky et un short léger et moulant que je ne lui connaissais pas.

Le look de l’appart était correct, par contre le mobilier n’était pas original, Marc précisa que l’appartement était loué meublé mais qu’il avait l’option de mettre des meubles à son goût.

Il me demanda ce que je voulais manger, en précisant qu’il y avait un traiteur à proximité et que le frigo était presque vide à part des boissons et du vin. Il me tendit une liste de commande des plats et je pris une moussaka.

En attendant le repas il me proposa à boire et je pris du vin blanc frais tout en regardant par la fenêtre couvrant toute la façade. De l’hauteur où on était la vue sur la marina était magnifique, pendant que je regardais il vint dans mon dos et mis ses bras autour de mon ventre provoquant des frissons dans tout mon corps.

– Bonsoir moussaillon, patience le repas sera servi bientôt !

– Ce n’est pas la faim qui me fait vibrer lui répondis-je mais c’est ton contact qui me fait frissonner ! et je tournai la tête pour l’embrasser.

Il sentait bon, plus du tout l’odeur de la mer et du sel mais un effluve subtil et discret. Encore quelque chose d’inhabituel, je ne connaissais Marc que sur un bateau pour naviguer ou plonger mais pas l’homme classe qui me tenait dans ses bras ! J’adorai cet homme qui pouvait se métamorphoser du sportif un peu brut et carré en gentleman stylé, mais très simple d’aspect.

Je trouvais juste que son short léger était fort moulant et ne cachait pas grand chose de la forme de son entrejambe, mais je supposai que c’était une tenue d’intérieur qu’il ne mettait qu’en privé. Je me tournai pour lui faire face et mis mes mains sur son torse puis je glissai mes mains sur son dos mais sous son polo pour sentir sa peau et ses muscles dorsaux puissants. Ses gestes étaient tendres mais sans arrière pensée sexuelle, il voulait juste me tenir dans ses bras comme si on ne s’était pas vu depuis des lunes !

Ce n’est qu’au coup de sonnette du coursier apportant la commande, qu’on se désunissait. Le garçon connaissait Marc et disposait la nourriture sur la table comme s’il était à son service, il ne demandait rien et Marc se contentait de signer lorsqu’il avait tout déballé! Il devait être en compte avec le traiteur.

C’était délicieux, ma moussaka était cuite à point, je soupçonnais qu’il avait choisi le traiteur pour la qualité de ses plats et son service discret. Marc avait pris des brochettes et une salade qui me paraissait d’une fraicheur extraordinaire.

Apres le repas, nous mimes toutes les assiettes et les couverts dans le lave-vaisselle. Marc mis les restes des cartons et autres détritus à la poubelle, comme un garçon qui aime l’ordre et la propreté. Tout compte fait comme sur le bateau où sa cabine était toujours bien rangée !

On s’installa dans le large divan et je me glissais dans ses bras, il me proposa de regarder un film ou les photos digitales qu’il avait prises mais sur le grand écran. J’optai pour les photos et Marc fit défiler les nombreuses photos qu’il avait pris des paysages, de la mer, les dauphins, de Sofia et de moi. Photos prises la plupart à mon insu, même des photos où j’étais endormie dans la cabine nue, dans ma position d’étoile de mer comme il aimait à dire. Je dois avouer que beaucoup de photos étaient très belles, même si certaines devaient rester confidentielles. Je lui demandai de me transférer quand même quelques unes pour ma collection privée.

La soirée se termina dans sa chambre dans le lit king-size ce qui me changeait de l’espace confiné du Zéphyr !

Marc me fit l’amour dans une douceur extraordinaire, chaque geste était une adoration adressée à mon corps, sa bouche parcourait mon corps depuis mes cheveux jusqu’aux orteils. Déposant partout des petits baisers enfonçant sa langue dans mon intimité, puis continuant sur mes cuisses pour revenir me donner mon orgasme tant attendu avec sa bouche et son mât !

Je ne pouvais pas résister et cria ma jouissance avant qu’il exprima le sien. J’espérais que l’appartement était bien insonorisé car j’eus l’impression que je n’avais jamais crié aussi fort ma jouissance !

Avant de nous endormir Marc me demandait juste si je voulais partir rapidement le lendemain. Je lui répondis que j’avais rien de programmé, il conclut donc qu’on pouvait faire la grasse matinée.

NDA : de quoi sera fait demain ? le retour à la vie ordinaire pour Corina et sans doute pour Marc ou alors… ?

N’oubliez pas de voter (le petit cœur) svp !

Je vous remercie !

La semaine prochaine : la vie à terre a aussi ses avantages !

Annotations

Vous aimez lire Solo_x ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0