Chapitre 77. -  La maison de Vathia.

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### Bessie ###

Je me sentais belle dans cette robe ! Je sentais le regard de Marc sur mon corps. Malgré les séances de « fertilisation », j’étais certaine qu’il ouvrirait volontiers mon bustier pour m’embrasser, me sucer mes seins !

À table, installés dans un coin discret, je sentis la main de Marc descendre dans mon dos nu, provoquant des frissons dans mon intimité. Il était lancé ! Il parvint même à se glisser sous la robe pour caresser le galbe de mon sein.

Emily, qui n’avait pas ses yeux en poche, vit l’invasion de la main de Marc, qui ne se gênait pas de pincer mon téton. Elle contre-attaquait en mettant son pied nu entre les jambes de Marc, comprimant la bosse de son pantalon !

– D’accord, Emily, j’attendrai le retour dans notre suite pour libérer mon désir et satisfaire mon fantasme !

Soulagé de sentir mon sein libéré, je posai un bisou sur la joue de Marc.

– Merci, Marc, je commençais à mouiller mon string !

– Ah ! Parce que tu as quand même mis un string !

– Oui, une culotte aurait laissé trop de traces sous cette robe que Emily m’a offerte l’an passé !

– En effet, dit Emily, c’était mon cadeau d’anniversaire de l’an dernier !

– Waouh ! fit Marc, et quel sera ton cadeau de cette année ? Une robe avec les seins nus ?

– Marc, tu es déchaîné ! dit Emily. On dirait que ton séjour à l’hôpital a libéré ton stress ?

– Oui, en effet ! Il est vrai avec les femmes qui m’entourent, la tentation est grande et les jeux sont nombreux !

– Tu n’as pas encore fixé ton choix ? demandais-je.

– Non, Bessie, Corina veut encore garder sa liberté ! Elle ne s’est pas encore fixée entre sa tendance hétéro ou lesbienne. Et puis cela m’arrange, j’aime avoir plusieurs femmes en même temps dans mon lit, avec ou sans Corina. Mais je reste confiné à mon cercle restreint, dont vous faites partie.

– As-tu déjà pensé à ce que tu diras à ‘ton cercle’ lorsque je serai enceinte ? demandai-je un peu anxieuse.

– Non, Bessie, j’ai bien entendu déjà envisagé plusieurs déclarations. Mais nos amies ne seront pas dupes. Je pense que vous devriez commencer par leur parler de votre projet d’être maman avant que le ventre de Bessie ne s’arrondisse.

– Sans révéler le donateur ?

– Cela me semble judicieux, vu le contrat de confidentialité !

– Tu ne diras rien ?

– Non et je demanderai aux filles de ne pas poser de question à ce sujet. Plus tard, lorsque l’enfant sera né et qu’il/elle grandira, elles pourront toujours faire des hypothèses mais, je ne dirai rien.

– D’accord, affaire classée !

– Et demain ? Quel est le programme ?

– Oh, ce sera un vol d’approche, la région est très accidentée, mais on devrait trouver une surface plane pour atterrir ! J’attends un accusé de réception du bureau d’Athènes avec une indication du lieu où on pourra atterrir.

### Marc ###

Pendant le repas, Emily et moi reçûmes en même temps un message sur nos téléphones. C’était la localisation GPS de la maison de Vathia avec une photo aérienne de l’endroit. Le gérant avait fait la photo au moyen d’un drone qui montrait un espace plan marqué d’un H entouré d’un cercle, signal formé avec des cailloux. Je répondis à l’adresse de l’envoyeur et en copie au bureau et à Emily. On ne pouvait pas avoir mieux comme référence pour demain.

À la fin du repas nous remontions dans la suite où les pilotes s’isolèrent dans la deuxième chambre.

– Excuse-nous pour ce soir Marc, mais nous allons dormir pour être en forme demain ! Ça te fera aussi grand bien de te reposer ! me dit Emily avec un bisou sur ma joue.

– Bonsoir Marc, me fit Bessie, mais avec un baiser passionné sur la bouche, dors bien et fait de beaux rêves !

– Merci les filles, répondis-je. Ce n’est pas inutile de se reposer un peu.

***

Je dormis comme un ange, sans rêves. Au réveil, les filles avaient déjà commandé au room-service les boissons et la nourriture du petit-déjeuner.

– Bonjour Marc, as-tu bien dormi ?

– Oui, et je vois que vous aussi, vous avez une mine très reposée.

– Merci, dit Emily, on n’a pas fait de folies hier soir. Ce vol est trop important, surtout en hélico. Je veux un vol sans incidents

– Merci Emily, mais je suis aussi impatient de découvrir cette fameuse maison !

L’hôtel nous déposa à l’aéroport avec leur limousine. Le responsable de la compagnie de l’hélico avait fait le plein et vérifié les paramètres.

J’avais remarqué que la cabine n’avait que deux sièges derrière les places du pilote et copilote et un grand espace pur le fret. Emily confirma que cet aéronef Bell 429 était conçu pour cinq passagers en plus du pilote.

La société avait demandé cette transformation car la demande pour cet appareil était essentiellement pour l’approvisionnement des îles quasi inaccessibles en bateau. L’avion datait de 2014 et son entretien garanti par Bell. Emily sentit mon inquiétude et tenta de me rassurer par tous les éléments du log book. L’hélico n’avait eu aucun incident mécanique depuis sa construction. Bessie prit place sur le siège du copilote, même si l’appareil était conçu pour être piloté par un seul aviateur.

Pour le contrat de location, on avait prévu l’utilisation pendant trois jours, si l’emplacement d’atterrissage était abrité sinon on reviendrait le lendemain. Emily rentra les coordonnées de destination et reçut la confirmation que la météo était favorable pour la semaine.

Il me fallut quand même m’habituer un peu au décollage vertical. Le bruit dans la nacelle était très raisonnable et Emily qui surveillait mon visage par le rétroviseur intérieur me communiqua que lors de son stage dans l’armée américaine, elle avait piloté la version militaire de cet engin. Bessie prit le rôle de navigateur et donna le cap au pilote.

Nous volions à une altitude juste assez élevée pour éviter les obstacles naturels et les autres comme des pylônes, ce qui me permit de bien profiter du paysage. Le vol se déroula sans histoire et bientôt Emily annonça notre approche.

L’espace d’atterrissage était bien visible et la place était bien marquée. Emily fit un passage à basse altitude qui provoqua la sortie du couple de gérant de la maison. Il restait à bonne distance jusqu’à l’arrêt des pales.

C’est alors qu’ils s’approchaient que je pus distinguer leurs visages. Lui, Panios, était déjà grisonnant, elle, Niki, me semblait de l’âge de Bessie. Ils nous saluèrent d’abord en grec, je leur répondis mais ils comprirent immédiatement que je n’étais pas très à l’aise et à mon grand soulagement refirent leurs salutations en anglais.

Panios, me regardait très attentivement, puis me salua à nouveau :

– Marc, tu es le portrait craché de ton père avec les yeux magnifiques d’Eileen, ta maman ! Je t’aurai reconnu sans problème en te croisant dans la rue à Athènes. Soyez bienvenus !

– Je vous présente Emily la pilote et Bessie sa copilote. Elles ont travaillé pour mes parents de nombreuses années.

– Vous restez longtemps ?

– En principe jusqu’à après-demain, La grange avec son large portail doit pouvoir abriter l’hélico.

– Oui, dit Panios, un appareil semblable est déjà venu ici, on peut le pousser à l’intérieur.

– On fera cela tout à l’heure ! dis-je.

– Venez, dit Niki, on va d’abord vous offrir la boisson de bienvenue. Comme vous ne devez plus voler aujourd’hui on peut boire quelque chose de fort ! Vous désirez un vin de la région ou de l’Ouzo ?

Nous nous installions sur la terrasse qui donnait sur une vue imprenable de la montagne et la mer.

Les pilotes optèrent pour l’Ouzo, et je me joignis à leur choix. À la dégustation il apparut immédiatement que c’était une fabrication locale bien plus parfumée que le breuvage commercial.

– Je comprends, dis-le, que mes parents ont eu le coup de foudre pour cet endroit !

– Oui, dit Panios, au départ c’était une bergerie croulante et le hangar qui servait d’abri pour les bêtes. J’accompagnais vos parents et le vendeur qui ne parlait pas anglais. Je pus leur expliquer qu’il était interdit de construire une nouvelle maison mais rien n’interdisait de transformer la bergerie. Tes parents sont revenus avec un architecte qui leur a proposé ce que vous voyez aujourd’hui. Les autorités locales ont été très compréhensives d’autant plus que votre maman a financé un centre de soins dans le village qui est en contrebas.

– Les pierres sont du pays mais tout le reste a été acheminé par des petits camions et de nombreux voyages en hélicoptère, pour les produits comme les appareils et le système de climatisation. Je vous ferai visiter la maison tout à l’heure. Car la maison est plus grande que ce que vous voyez, tous les locaux techniques sont en fait enterrés dans le flanc de la montagne.

– Comment vous avez fait pour l’eau et l’électricité ?

– L’eau vient du puits qui a été refait avec des moyens modernes, il est situé sur une source d’une eau minérale très pure. L’électricité est fournie essentiellement par des panneaux solaires situés plus haut et un groupe électrogène qui alimente des batteries. Nous avons aussi une connexion satellite pour le téléphone, internet et la télévision. Nous ne sommes pas des grands utilisateurs d’énergie le soir, car nous nous couchons tôt. Nous avons un troupeau de moutons et quelques chèvres qui ne rentrent que par mauvais temps. Nous produisons du fromage qu’un commerçant vient chercher chaque semaine.

– Mes parents sont venus souvent ?

– Oui, pendant la rénovation et puis après la construction, ils venaient se ressourcer quelques fois pendant des périodes de quelques jours. Jusqu’au jour de l’accident. J’ai cru que vous ne viendriez jamais !

– En fait, j’ignorais l’existence de cette propriété. C’est le responsable financier de la Fondation qui m’en a parlé. Il payait vos salaires, les taxes et diverses dépenses de la maison.

– Vous comptez vendre ?

– Non, pas du tout ! Rassurez-vous tant que vous restez ici, en tout cas.

– Nous ne sommes pas prêts à quitter ce paradis, nous allons régulièrement au village mais depuis très longtemps nous n’avons pas quitté la région.

– Vous ne vous sentez pas trop seuls ?

– Non pas vraiment. Nous ballades au village sont un dérivatif et puis Niki est enfin enceinte ce qui après plusieurs tentatives nous oblige à voir la médecin au dispensaire pour le suivi.

– C’est une bonne nouvelle ! On ira voir ce dispensaire lors d’un autre passage, la Fondation devrait pouvoir développer ce que ma mère a commencé.

– Eh bien dit Niki, c’est merveilleux, je pourrai accoucher au dispensaire s’il n’y a pas de complications.

– Niki, s’il y a des problèmes, on vous fera transporter si le médecin l’estime nécessaire.

– Merci Monsieur !

– Non, non, je m’appelle Marc vous êtes une partie de ma famille.

– Bien dit Panios, pendant que Niki prépare le repas, je vais vous montrer vos chambres à l’étage. La maison est grande mais les nombreuses chambres sont petites à part la chambre de vos parents.

Les pilotes choisirent une chambre voisine de la mienne qui paraissait très confortable avec une vue similaire à la mienne. Le paysage était vraiment féerique ! Niki et Panios avaient leur chambre au rez-de-chaussée.

Niki dressa la table à l’extérieur sous la tente solaire déployée à partir de la façade. Tout était calme ! Au lointain on entendait le ressac des vagues contre les rochers en contrebas, le ciel était limpide, la chaleur habituelle en Grèce était atténuée par une brise légère venant de la mer. Niki nous raconta que son activité de fabrication des fromages était au départ qu’un passe-temps, mais que dans le village on appréciait beaucoup ses produits. Le fromage n’est produit qu’au printemps comme tout feta traditionnel. Le reste de l’année elle travaille la laine. La laine brute est vendue aux marchands, mais Niki garde une petite quantité après la tonte faite par Panios pour la laver, carder et filer. Les femmes du village l’utilisent pour le tricotage de pulls grossiers mais très appréciés en hiver. Niki n’a pas encore la patience de tricoter mais envisage de s’y mettre lorsque l’enfant sera né.

Après le repas, simple mais excellent je fis le tour de la propriété avec Panios, les femmes restaient bavarder avec Niki pendant qu’elle travaillait les fromages.

NDA : Je ne suis pas champion des descriptions mais j’espère vous communiquer quand même suffisamment pour vous faire apprécier ce lieu idyllique.

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