Chapitre 78. - La maison de Vathia. (2)

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### Marc ###

Panios me proposa de découvrir la propriété et les environs. Les environs paraissaient arides vus de loin mais en regardant plus attentivement l’herbe poussait quand même bien entre les cailloux, assez pour assurer un pâturage décent pour le troupeau gardé par quelques chiens. Au printemps Niki profite du renouveau annuel pour cueillir l’origan, le basilic et le thym, histoire de parfumer le fromage et la cuisine.

– Il n’y a aucun danger de vol ou disparition des moutons et des chèvres ! Je ne m’amuse pas à les compter. De temps à autre une brebis est tuée et emporté par un aigle ou un loup. C’est la lutte naturelle dans la nature !

Panios me montra au loin le village abandonné de Vathia, où certaines tours avaient été restaurées.

– Aller jusque-là est une perte de temps, me dit-il. À part un petit hôtel, il y a quasi personne qui vit là et je n’ai pas de contact avec ces gens. Par contre la route vers le sud permet de voir des paysages à couper le souffle et à l’extrême du cap, il y a des ruines du temple de Poséidon.

– On pourra faire une balade avec l’hélico alors !

– Oui bien sûr, mais pas trop bas car je risque d’avoir des commentaires des quelques écolos qui campent en permanence dans le coin. Lors de la transformation de la bergerie, ils sont même venus montrer leur irritation pour la pollution sonore car le bruit des engins les dérangeait ! Mais quand ils ont vu les travaux de restauration ils ont compris que ce serait un atout pour la région.

La vue sur la côte très accidentée était magnifique. Pensant à éventuellement venir dans les environs en croisière, je lui demandai s’il y avait des abris.

– Y a-t-il des petits ports où on pourrait accoster ?

– Oui, il y a quelques criques et petits golfes qui abritent des bateaux de pêche. En été des voiliers viennent y ancrer. Mais ce n’est pas très abrité, il faut se méfier par grand vent qui souffle abondamment ici énervant les animaux et les humains ! Votre maman trouvait que certains jours ce n’était pas très supportable. Mais avec la construction on a soigné l’isolation des portes et fenêtres et à l’intérieur on n’entend rien ! Elle profitait alors pour lire en paix dans le salon dans le fauteuil qu’elle affectionnait et qu’elle avait apporté d’Amérique.

– Oui, j’ai vu ce siège, j’ai une photo de maman assise dedans, mais j’ignorais que c’était ici !

– Mais tes parents n’étaient pas souvent cloîtrés, ils se promenaient souvent dans les environs.

Au bout de quelques heures de marche, j’étais heureux d’avoir profité de la paix qui régnait à cet endroit mais quand même fourbu, n’ayant plus l’habitude de marcher aussi longtemps sur un terrain accidenté.

– Demain on descendra aussi en voiture, ce n’est pas une voiture de luxe mais un bon 4x4 qui passe dans tous les chemins. La mer n’est pas très loin, Niki aime y aller pour nager un peu et profiter d’une petite plage abritée. Je vois que tes pilotes préparent l’hélico pour le mettre à l’abri. Si on s’y met tous ensemble on pourra le pousser dans la grange. Ce sera plus sûr !

En effet, l’espace herbeux où Emily s’était posée s’étendait jusqu’à la grange et en quelques minutes l’avion fut à l’abri sans qu’on doive toucher aux pales.

Bessie en profita pour m’attirer dans la chambre des pilotes.

– Alors, comment trouves-tu cet endroit ? me demanda-t-elle.

– C’est merveilleux, je comprends mes parents d’être tombés amoureux de cet endroit ! et toi, qu’avez-vous fait pendant tout ce temps ?

– On a échangé beaucoup d’idées avec Niki, sur la vie isolée, la communion avec la nature, La vie qui se développe dans son ventre. Je crois en plus que Niki est en admiration de toi ! D’après elle, tu es exactement le portrait de ton père !

– Oui, à part mes yeux, qui sont ceux de maman !

– Marc, je souhaite que notre enfant te ressemble aussi !

– Oui, cela suscitera encore beaucoup d’interrogations de notre entourage ! Mais ne t’en fais pas Bessie, je resterai stoïque aux allusions et me tiendrai à notre contrat.

– Ce soir, Bessie va rester parler avec Niki car Panios va s’occuper des bêtes, moi, je viendrai dans ta chambre si tu es d’accord ? Ce serait merveilleux que le bébé soit conçu ici ! Marc, ne le dis pas à Emily, je suis vraiment amoureuse de toi !

– C’était la crainte de ta compagne !

– Oui, mais c’est avec elle et notre bébé que je veux vivre, moi aussi je reste fidèle au contrat, mais ça n’empêche pas mon sentiment pour toi !

Elle se mit sur la pointe des pieds pour m’embrasser passionnément ! Cela promettait une belle soirée, Panios n’entendra pas nos ébats et Emily pourra échanger des caresses avec la future maman.

### Niki ###

Mon Dieu, qu’il était beau ! Lors de ses nombreux passages à la maison, Eileen m’avait montré des photos de Marc, son fils dont elle était si fière ! Mais le voir ici ‘en live’ bousculait mes hormones. Panios était l’image d’un dieu grec, un de ses ancêtres avait certainement posé comme modèle pour le discobole mais Marc était certainement aussi attirant !

Les deux pilotes, me faisaient une drôle d’impression, indéniablement elles étaient amantes ! Mais en les examinant plus attentivement, les regards enamourés de la plus jeune me faisaient pencher pour une relation hétéro avec Marc !

Bessie, très jolie, était une Américaine très énergique, mais se rapprochait de moi pour connaître le détail de ma vie ici, d’après elle, je vivais au bout du monde !

– Tu habites depuis longtemps ici ? me demanda-t-elle.

– Oh oui, cela va bientôt s’approcher de huit années ! Juste après mon mariage et l’engagement de Panios par les propriétaires pour superviser la construction de la villa.

– Tu te plais ici ?

– Au début, je dois être honnête, c’était du camping ‘in the middle of nowhere’ et Panios a dû me convaincre que la maison allait nous offrir tout le confort. Puis c’était notre lune de miel, Panios a un revenu très confortable. Je voulais un enfant, mais la nature et mon corps ont mis des années à combler mon espoir. Je suis presque à mon cinquième mois et tout va bien.

– Et comment t’es venu l’idée de faire du fromage et tricoter de la laine ?

– Au départ Panios a cherché une occupation en dehors de la surveillance des travaux et il a suivi l’idée d’un voisin et depuis un ami, qui lui a suggéré d’acheter quelques moutons et des chèvres. J’ai appris à fabriquer le feta qui m’occupe les mois de janvier à mai. J’ai eu immédiatement du succès et mes fromages sont vendus dans les environs par un marchand qui doit avoir compris la qualité de mes produits.

– Et la laine ?

– Panios tond deux fois par an ; la laine se vend très mal, car on en produit beaucoup dans le Péloponnèse et la demande est faible. J’ai donc cherché à créer un produit avec de la valeur ajoutée pour une petite quantité. C’est plus pour m’occuper et me permettre de passer la saison ! Je produis les tricots à la demande et un négociant de Kalamata me donne des commandes.

– Et toi Bessie ?

– J’ai été engagée comme copilote par la Fondation il y a cinq ans et je vis en couple avec Emily. Notre projet est d’avoir un enfant à nous deux. Mais le projet doit encore mûrir.

– Tu feras appel à la PMA *?

– Tu connais ça ?

– Écoute, on vit peut-être au bout du monde mais on est au courant de ce qui se passe autour de nous !

– Pardon, je ne voulais pas te vexer.

– Bien, puisque les hommes sont partis, je vais profiter un peu du soleil dit Bessie et elle défit son top et son pantalon ne gardant que sa culotte rose.

Je souriais en voyant des seins plus petits que les miens et je vis Emily l’imiter dans la minute qui suivait. Je fis pareil.

– Oui, ajouta-t-elle, nous n’avons pas souvent l’occasion de bronzer seins nus ! En avion non et les quelques fois (trop rares) où Marc nous emmène sur son voilier, on en profite !

– Et que dit Marc lorsque vous exhibez vos nichons ?

– Oh, il est d’accord que les filles bronzent lorsque nous sommes en dehors de la vue des autres.

– Les autres filles ?

– Ben oui, Marc a une équipe de deux médecins engagés par lui pour la Fondation et son amie Corina qui est membre du directoire de la société.

– Mais que fait la Fondation ? Je croyais que c’était la société immobilière de Vathia ?

– Oh non, dit Emily, la Fondation créée par Eileen s’occupe essentiellement d’enfants hospitalisés qui ne sont pas assurés ou dont les parents ne peuvent payer les frais.

– Ah, j’ignorais ! Je n’ai jamais creusé ce sujet

– Niki, tout à l’heure, je te donnerai les sites Internet qui vont te donner toutes les informations sur la société et Marc. Tu seras surprise ! dit Emily.

– Et donc, vous faites aussi des croisières ?

– Oui, il nous a déjà demandé de l’accompagner, la plus mémorable fut la croisière d’essai de son nouveau voilier. C’était super !

– Et lui, il fait quoi ?

– Ahahah, dit Bessie, il barre le bateau et nous regarde ! J’ajouterai uniquement pour tes oreilles qu’il en profite !

– Il en profite ?? demandais-je un peu choquée.

– Oui, Niki, c’est un bel homme et il bande comme un dieu !

– Je ne voyais pas Marc sous cet aspect !

– Rassure-toi Niki, c’est un homme qui ne se défoule qu’en privé.

– Au fait, puisqu’on est entre femmes, tes seins sont plus sensibles maintenant que tu es enceinte ? Je te le demande car si la PMA me réussit, d’ici quelques mois j’aurai aussi des modifications de mon corps et je ne sais pas à qui en parler.

– Et les médecins de l’équipe de Marc ?

– Non, je ne préfère pas en parler avec elles.

– Oui, mes seins sont plus sensibles au toucher, Panios en profite mais pas assez ! Et vous deux, vous faites l’amour ?

– Bien sûr ! Plusieurs fois par semaine ! Nous sommes ensemble depuis longtemps et cela nous plaît !

– Oh, je suis jalouse, Panios est trop occupé, parfois je voudrais qu’il me prenne lorsque je prépare de fromage. (Que m’arrive-t-il ? je n’ai jamais parlé ainsi à des personnes que je connais à peine !)

Bessie, s’approcha de mon banc et passa ses doigts délicatement sur mes tétons.

– Ça te fait quelque chose ? demanda-t-elle.

– Oh oui, je vibre dans tout mon corps, avouai-je.

– Tu veux que Emily et moi on te relaxe un peu ? ça te fera du bien et cela nous fera plaisir !

Je ne répondis pas mais Emily passa sa main sur mes cuisses et remonta doucement vers l’intérieur de mes jambes. Pendant ce temps Bessie massait mes seins et pinçait mes tétons.

Je ne pus retenir mes gémissements et Emily inséra ses doigts dans mon vagin ! J’eus un orgasme sans qu’elle me masturbe alors que seule il me fallait de longues minutes pour jouir.

– Viens Niki, allons à l’intérieur avant que les hommes nous surprennent ! dit Emily.

Quelques instants plus tard, nous étions couchés dans le grand canapé, Bessie prit un grand drap de plage, car je mouillais abondamment ! Elle se plaça dans mon dos et m’enserra dans ses bras. Je sentis ses deux mains qui massaient mes seins. Oh ! C’était délicieux ! Chaque passage sur mes aréoles me procurait des frissons !

Emily s’assit en face de moi, écarta en douceur mes jambes puis plongea sa tête vers mon intimité en descendant ma petite culotte trempée. Sa langue sur ma fente me fit vibrer comme je n’avais jamais senti autant de désir. Je poussai avec mes mains sur sa tête pour qu’elle aille le plus loin dans mon puits de plaisir. C’était vraiment trop bon, il ne me fallait pas beaucoup plus pour sentir la jouissance monter.

– Comment j’ai pu attendre si longtemps ? criai-je.

– Niki, tu devras parler avec ton mari, pour qu’il te fasse jouir plus souvent, il m’a l’air compréhensif s’il est trop fatigué, il a toujours ses mains et sa bouche !

– Oh oui, continuez je sens que ça vient ! Aaaah ! Encore ! Vous êtes vraiment très efficaces !

– C’est normal Niki, c’est comme ça que nous nous aimons ! On connaît toutes les caresses qui nous font jouir !

Il me fallut de longs moments pour récupérer, puis je sentis un mouvement nouveau dans mon ventre : le bébé avait bougé !

*PMA : Procréation médicalement assistée.

NDA : Niki pourra-t-elle convaincre son mari ? Je n’en doute pas !

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