Chapitre 5

2 minutes de lecture

Tom,

Tu ne réponds à aucun de mes messages. Aucun de mes appels. Pourquoi diable t’éloigner tant ? Alors, je passe à la dernière possibilité que j’ai pour te joindre. Les lettres. A l’ancienne. Au moins, je suis sûre qu’elles atterriront entre tes mains. Même si tu décides de les jeter. De ne pas pren-dre la peine de les lire. De les brûler dès que tu verras mon nom derrière l’enveloppe. Au moins, j’aurai la certitude que tu ne m’oublieras pas. Je ne veux pas que tu m’oublies. Je ne veux pas t’oublier. Tom, s’il te plait, je t’en supplie. Donne-moi signe de vie. Une dernière fois. J’ai besoin de ça pour avancer.

Depuis que tu as disparu de ma vie, de la vie de tous, c’est comme si le temps s’était arrêté. Comme si tout s’était brutalement mis sur pause. Comme si le soleil s’était éteint et que les étoiles avaient disparues. Ça me manque d’ailleurs. Nos soirées sur le toit. Tu connaissais tant de choses sur l’Univers. Les étoiles. Les planètes. L’espace. C’était ton monde tout ça. Tu l’ouvrais à peu de personne. C’est ce que tu m’as dit. J’étais tellement heureuse de faire partie de ce « peu de personne». Tu t’es ouvert doucement mais sû-rement. Mais tu l’as fait. Avec moi. Tu m’as fait confiance. Je t’ai accordée la mienne dès l’instant où nos regards se sont croisés. Quel cliché ! Tu t’en souviens ? C’était à une de ces soirées de cinéma en plein air. Ils passaient Titanic. Un classique. Mon préféré. Je crois bien l’avoir regardé des dizaines de fois. Si tu étais là, tu me dirais que je perds mon temps. A écrire cette lettre. A me rappeler le bon vieux temps. Ce temps où je regardais des films romantiques, pa-quet de pop-corn à la main, bien au chaud sous un plaid. T’étais comme ça toi. Toujours vouloir aller à l’essentiel, pas perdre son temps inutilement. Déjà là, tu te contrôlais. T’accompagnais ta cousine voir le film. Elle était fan de Leonardo DiCaprio. T’aimais pas ça et tu ne le trouvais pas exceptionnel mais tu l’as fait quand même. T’avais le coeur sur la main et étais toujours dévoué. Et je n’en doute pas, je l’affirme. Je sais que tu l’es encore. Mais tu le caches. Tu joues au dur. A l’insensible. Au bad boy.

Tom, s’il te plait. Tu me manques. Ne te renferme pas tant. Un blessé ne s’en sort pas seul. Tu me diras que ce n’est pas pareil. Qu’il ne s’agit pas de ça. Mais si. Je le pense. Accepter de l’aide ce n’est pas être faible. Je t’en prie, écoute-moi. Plus tôt dans ma lettre, je te parlais de con-fiance. La mienne est toujours valable. Et ça ne changera pas. Où que tu sois, quoi que tu fasses ou prétendes, je ne réitérerai pas la confiance que je t’ai accordée. Je continue-rai de t’écrire. De t’envoyer des messages. Ta boite vocale est pleine, mais je ne cesserais de t’appeler chaque jour à la même heure. Notre rituel. Comme tant d’autres. Tant que je ne t’aurai pas retrouvé, je continuerai. Parce que je sais qui est le vrai Tom. Je sais.

Je t’embrasse où que tu sois,

L.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Mimilis19 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0