1. Le bureau 14

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Dolorès arriva devant le bureau d'enquête où l'on pouvait lire au-dessus de la porte Bureau 14, un vielle maison de fonction de chemineau réhabilité brièvement. Une silhouette assise derrière un bureau été visible par la fenêtre du rez-de-chaussée, le rideau ondula rapidement avant que la porte s'ouvre laissant apparaitre une femme à lunette très élégante vêtue d'une robe blanche relevé d'une veste de tailleur bleu indigo, le tout assortie avec le collier de perle blanche et les boucles d'oreilles chandeliers. Sa chevelure, relevée avec minutie formait une vague blonde parfaitement domptée. Elle semblait tout droit sortie d'un magazine de mode en vogue.

- Bonjour Dolorès, je me présente je suis Françoise votre nouvelle secrétaire. Bienvenue au bureau 14 !

- Bonjour Françoise ravie de faire votre rencontre

- De même laisser moi vous débarrassé de votre porte document

En passant le pas de la porte elle arriva dans un couloir donnant sur un escalier permettant d'accéder à l'étage, une odeur de thé et de biscuit sablé Suédois fraichement préparé attisant ces papilles. L'odeur émanées de la pièce du fond du couloir sans doute la cuisine. Sur la droite un bureau ouvert par une arche ovale d'où s'échappait un air de jazz chic du poste radio.

- Le bureau est vieux et capricieux mais j'espère que vous le trouverais à votre goût. Pour votre arrivée j'ai préparé du thé et des spritz afin de faire connaissance !

- Quelle délicate attention, il ne fallait pas se donner t'en de mal surtout après cette triste histoire...

- Voyons Dolores il est tout à fait normal, Gustave adorait qu'on se sente au travail comme à la maison. Un ou deux sucres ?

- Seulement un je vous pris et il avait tout à fait raison je suis également partisane de cette idéologie. Sans doute pour cela qu'on m'a demandé de récupérer le poste j'imagine.

- Eh bien si je peux me permettre pas seulement pour cela, d'après mes sources vous avez résolu une enquête d'une main de fer précédemment.

- Vos sources sont exactes, mais rien d'admirable comparé aux enquêtes résolues ici !

- Voyons, je ne vous permets pas de vous dénigrés ainsi chaque victoire a le mérite d'être fêtée comme il se doit. Un petit sablé ?

- Merci bien de votre soutien et oui volontiers vous les avez faits vous-même ?

- Oh oui j'adore cuisiner surtout ici, la cuisine donne vue sur la gare et les locomotives à vapeurs afin pour les quelques qui continuent à circuler.

- Quelle idée saugrenue cuisiné face aux trains, passionnée par le chemin de fer ?

- Mon grand-père été le chef de la gare avant l'occupation et la destruction des ponts qui nous relié au reste de la France.

- Waouh mais donc si je m'abuse, il a vécu dans cette maison ?

- Effectivement la SNCF lui a laisser le droit d'occuper les locaux jusqu'au sa mort puis la maison a été abandonné et racheté par Gustave pour ouvrir son propre cabinet d'enquête. Quand j'ai appris la nouvelle j'ai postulé pour devenir ça secrétaire et maintenant je travaille pour vous !

- Belle histoire, nous pouvons nous tutoyer Françoise si vous le permet bien sûr ?

- Bien évidemment laissons les formalités de côté, nous allons passer beaucoup de temps ensemble

- Parfait, puis-je te demander ce qu'il se trouve à l'étage ?

- Oh mais bien, sûr que je suis sot, j'ai complétement oublié de te faire la visite. Il y a deux bureaux celui de Gustave et un autre pour son associer, mais il n'a jamais trouvé une personne correspondante a ces critères.

- Oh zut quelle triste histoire...

- Mais j'en suis sûr il est heureux de savoir que tu reprennes cette baraque qui tombe en ruine !

- Je l'espère, je ferais tout mon possible pour le rendre fier mais quelque changement s'impose.

- Je suis totalement d'accord avec toi, aller vient allons voir ton bureau. Désolé par avance pour le désordre je n'ai pas eu le courage de faire le ménage et trier toutes les affaires qu'il y avait dedans...

- Cela n'est pas grave penons le nécessaire et allons mettre de l'ordre !

- Oh chic j'adore le ménage de printemps mais avant ça laisse moi monter le volume de la musique pour l'entendre jusqu'en haut.

- Quelle idée formidable mais les voisins Françoise ?

- Qu'ils aillent au diable on vit à côté d'un gare remplis de fracas constant.

L'escalier en bois craqua sous les pas de nos deux acolytes ballais, chiffons et sac poubelle a la main bien décidée à faire un grand tri dans les deux pièces du haut accompagné du rythme endiablé du swing qui raisonné dans toutes les pièces.

La matinée touchait à sa fin. Le bureau était enfin rangé, dépoussiéré et parfaitement organisé. Il ne manquait plus qu'un meuble à dossiers suspendus : le trésor de Gustave, contenant toutes ses anciennes enquêtes élucidées. L'Ombre du Théâtre Rouge, une série de meurtres survenus chaque soir de première. Le Parfum de la Veuve Noire, l'histoire d'une riche héritière dont tous les maris étaient morts de façon étrangement. L'Affaire du Dernier Mot, où le meurtrier laissait toujours une lettre incomplète sur la scène du crime.

- Beaucoup de réussites, n'est-ce pas ?

- Je suis impressionné par le nombre incalculable de dossiers clôturés. Pouvons-nous archiver tous ces dossiers ?

- Oh, bien sûr, nous pouvons... afin sauf un !

- Bonté divine lequel ?

- Celui du Petra Palace. Vous en avez sûrement entendu parler. Cette affaire fait parler d'elle depuis des années, et l'on craint un nouveau passage à l'acte à l'occasion du cinquantième anniversaire du concours de danse, prévu demain.

- Miséricorde... Il me reste moins de vingt-quatre heures pour être opérationnel sur le dossier ! Où est-il rangé s'il te plait ?

- Dans le premier tiroir, il me semble. Laissez-moi archiver les affaires résolues pendant que tu prends connaissance du dossier.

Dolores fut surprise de constater que le dossier était si léger. Confortablement installée à son nouveau bureau, elle l'ouvrit. À sa grande stupéfaction, le dossier ne contenait qu'une seule page, sur laquelle figuraient seulement deux éléments de l'enquête, sans aucune liste de témoins dressée, ni la moindre trace d'interrogatoire ou de suspect :

Rapport d'Enquête

Affaire n°1456/47-B : Homicide au Pétra Palace

Rédigé par : Gustave L.

Date : ? ( N-20 définir exactement plus tard)

Lieu : Suite 213, Pétra Palace

A. Contexte de l'intervention

Suite à un appel reçu à 11h26 du directeur de l'établissement Alfred LECOMPTE signalant un individu inanimé dans la suite 213 du Palace, l'équipe d'intervention s'est rendue sur place à 11h58. La victime, un homme âgé d'environ 45 ans, a été retrouvée sans vie, allongée près du lit, présentant un aucunes blessures ni trace de violence.

Aucune trace d'effraction n'a été constatée sur la porte ni sur les accès secondaires. La scène a été immédiatement sécurisée par le service de sécurité du palace avant l'arrivée des enquêteurs.

B. Éléments matériels consignés au dossier

Le dossier transmis ne contient que deux éléments :

- Photographie n°1 : Flacon de parfum brisé

Localisation : sol, près de la coiffeuse.

Observation : flacon de cristal portant des traces d'empreintes partielles et de sang séché.

Marque : non identifiable sur place, étiquette endommagée.

- Photographie n°2 : Note manuscrite partiellement brûlée

Localisation : cendrier en argent, table basse du salon.

Contenu lisible : « ...ne devait jamais savoir... »

Aucune signature ni empreinte exploitable relevée sur le papier.

C. Observations complémentaires

Aucune liste de témoins n'a été dressée à ce stade. Le personnel du palace n'a pas encore été auditionné.

Aucun interrogatoire ou suspect n'a été formellement identifié au moment de la rédaction du présent rapport.

D. Conclusion provisoire

Le dossier transmis s'avère incomplet et nécessite des investigations complémentaires pour procéder à l'identification de la victime et la recherche d'empreintes supplémentaires sur les objets saisis et la scène de crime.

Signé :

Gustave L.

Enquêteur privé - Le bureau 14

- C'est tout ? François, tu es sûr que l'intégralité du dossier se trouve ici ?

- Hélas, j'aimerais te dire le contraire, mais malheureusement, nous n'avons que ces rapports écrits. Gustave avait pris quelques notes supplémentaires, notamment au sujet de la Chomette, mais elles n'ont pas été retrouvées parmi ses effets personnels. Sans doute l'assassin les a-t-il emportées avec lui.

- Quel casse-tête... Nous avons du pain sur la planche pour résoudre cette histoire. Mais vingt ans après, comment veux-tu qu'on élucide une enquête avec si peu d'éléments ?

- Oh, je ne voudrais pas attirer la foudre, mais le crime n'est jamais bien loin, même dans notre petite bourgade aux apparences tranquilles.

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