CHAPITRE 103 : « Palais du royaume de Fram » « Thom »

5 minutes de lecture

CHAPITRE 103 : « Palais du royaume de Fram » « Thom »

« Appartements royaux du prince Thom, une semaine plus tard. »

Le jeune prince de bientôt vingt ans est assis devant un miroir à observer la brave servante qui lui peigne ses longs cheveux d’un noir de jais, cette dernière l’ayant connu depuis son plus jeune âge est considérée par Thom comme une seconde mère.

C’est avec cette pensée en tête qu’il lui sourit en croisant son regard dans le miroir.

- À quoi penses-tu nounou ?
- Que son altesse a bien grandi et est devenue un magnifique jeune homme.
- Qui a eu le malheur de naître prince !!
- Ne dites pas cela votre altesse, vos frères sont sans doute plus malheureux que vous avec les charges qui leur incombent.
- Hum !! Peut-être as-tu raison, mais…

La vieille servante voit bien la tristesse remplacer le sourire du jeune homme, connaissant de par avance la suite de sa phrase laissée en suspens.

- Mais c’est ce mariage qui vous chagrine ?
- Tu sais très bien pourquoi.

Elle prend le temps de terminer le brossage de la longue chevelure douce et soyeuse, avant de donner son opinion sur le sujet, consciente que ses prochaines paroles pourraient rendre encore plus malheureux qu’il ne l’est déjà ce garçon pour qui elle éprouve un amour filial sincère.

- Rien n’empêche que son altesse refuse.

Un soupir venant du jeune prince se fait alors entendre.

- Pffttt !! C’est ce que je n’arrête pas de me dire, mais les conséquences aussi bien pour moi que pour… « lui »… enfin tu comprends !!
- Pour votre altesse je veux bien comprendre, votre famille vous renierait s’il vous prenait l’envie de désobéir aux commandements de votre père, mais pour… Enfin je ne vois pas en quoi cela lui changerait les choses, personne dans le palais n’a conscience de son existence, ce qui j’avoue m’a toujours laissé perplexe depuis toutes ces années à me demander qui il est en réalité.

Thom a un pâle sourire en pensant à celui qui depuis maintenant quatre ans est soudainement apparu dans sa vie, pour y prendre petit à petit une place telle que son cœur se serre en son absence.

- Peut-être n’est-il qu’un rêve venant d’un jeune prince esseulé, qui sait ?

La servante se permet une petite tape sur l’épaule du prince.

- Un bien étrange rêve qui laisse des traces non équivoques de son passage, quand chaque matin je refais votre chambre.

Le prince envoie un clin d’œil complice par le biais du miroir avant de se lever pour terminer de s’habiller, montrant sans pudeur à sa vieille nourrice son corps parfait en faisant tomber à ses pieds son vêtement de nuit.

Se contentant juste d’un regard appréciateur sur sa plastique avantageuse avant de ranger son nécessaire de toilette, reprenant néanmoins le sujet du jour qui n’a pas encore eu de réponse.

- Pourquoi ne pas trouver un moyen d’entente avec cette princesse qui sans doute doit en être au même point que votre altesse.
- J’avais bien pensé à cela, mais… regarde-moi ?

Un coup d’œil vers le jeune prince qui toujours nu prend des poses aguichantes, n’ayant aucunement besoin de mots pour lui faire comprendre qu’à moins que cette gente damoiselle ne soit elle aussi attirée par son propre sexe, qu’il n’y a aucune chance qu’il ne soit pas à son goût, ayant reçu tellement d’appels du pied depuis ces dernières années, venant de celles et parfois de ceux qu’il croisait en passant.

- Pourquoi vos parents vous ont-ils fait si beau ? Ne seriez-vous pas plus heureux si personne ne vous remarquait ? Nul doute que la demande en mariage n’aurait pas été aussi pressante.

La moue amusée du jeune prince montre bien malgré tout qu’il apprécie particulièrement son corps et c’est avec une dernière pose qui ne laisse rien cacher de ses attributs virils, qu’il se décide enfin à s’habiller non sans un dernier regard admiratif dans le miroir.

La confiance qu’il a dans sa nourrice n’est pas à remettre en question, juste qu’il ne lui a rien dit des décisions qu’ils ont prises de bientôt s’échapper du palais pour rejoindre un puissant maître marchand lui proposant une place honorable dans son commerce.

Il repense alors à la veille au soir quand son chéri l’a rejoint dans sa chambre, semblant encore plus excité qu’à l’habitude.

***/***

« La veille au soir, chambre du prince Thom. »

Thom est étendu nu sur son lit à attendre son amant, n’osant pas se toucher par peur de ne pouvoir résister à l’envie qui lui obnubile l’esprit comme à chaque fois qu’il anticipe mentalement les prochaines heures à passer dans les bras de l’être aimé.

Il revit alors comme bien souvent cette rencontre, qui marqua un changement fondamental dans sa façon de vivre jusqu’alors insouciante, dans un luxe auquel il n’avait pas idée qu’il puisse en être autrement pour tout être humain né de bonne famille.

Il suivait ce jour-là son cours d’épée, dans la cour réservée à cet effet comme chaque lundi et mercredi, depuis qu’il est en âge de la manier.

C’était un peu après sa quatorzième année lui semble-t-il mais dans son cœur c’était encore hier, une ombre fugace a le temps d’un instant obturé la lumière du soleil, lui faisant relever la tête vers le toit de la remise et n’y trouvant rien, il s’était remis à sa leçon sans plus y penser.

Cette impression lui est revenue à plusieurs reprises les semaines suivantes, suffisamment forte pour mettre cette fois en exergue sa curiosité et de vouloir s’assurer qu’il n’était pas fou, prétendant ce jour-là d’être malade pour échapper à la leçon et profitant de cela, il alla s’embusquer sur le fameux toit derrière une immense cheminée.

L’attente fut longue puisqu’il s’y était pris de bonne heure pour ne pas risquer d’arriver après coup et donc de faire fuir la personne venant l’épier, certain qu’il était que c’était bien là la raison.

Le maître épéiste avait sûrement des retards dans ses cours puisqu’il arriva avec un autre élève, le bruit fort semblable arrangeait bien Thom, que le silence ambiant commençait à lui poser question sur la venue ou non de celui qu’il cherchait à prendre la main dans le sac.

Un léger bruit le mit en alerte, le laissant soudainement avec un fort stress d’appréhension en se demandant si l’idée qu’il a eue était aussi bonne qu’il le pensait et s’il n’allait pas mettre sa vie en jeu, une étrange oppression lui prenant alors la poitrine.

Le bruit se dirigeant manifestement vers lui, lui a alors amené une sueur froide accompagnée d’une soudaine faiblesse dans les jambes, lâchant bien involontairement un petit cri d’angoisse devant cette témérité qui maintenant ne lui semble plus aussi amusante.

C’est au moment où il allait crier pour alerter les deux bretteurs dans la cour, qu’une main ferme s’est refermée sur sa bouche tandis que l’autre le tirait en arrière pour le maintenir hors de vue depuis la cour.

Une voix lui semblant jeune s’est alors adressée à lui avec une douceur de ton suffisamment apaisante, pour qu’il se rassure quant aux intentions de cet étrange individu habiller tout de blanc, le rendant difficilement visible avec le soleil de l’après-midi.

- Chut !! J’enlève ma main si tu me promets de rester calme !!
- Hummm…
- Pas d’entourloupe si tu ne veux pas que je te tranche la gorge, c’est compris ??
- Hummm…

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire laurentdu51100 ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0