VII - La fille aux cheveux de feu

13 minutes de lecture

Jack se baladait en ville, essayant tant bien que mal de ne pas se perdre. C'était peine perdue : il n'avait pas prêté attention au chemin que Thor et lui avaient emprunté à l'aller et ne savait pas où vivait Tom.

Il errait dans des ruelles qui se ressemblaient toutes lorsqu'il passa devant une maison dans laquelle des gens criaient et chantaient à tue-tête : Au Doux Poison.

Alors qu'il hésitait à rentrer, une main l'agrippa et le poussa à l'intérieur :

— Allons, mon garçon, faut pas avoir peur comme ça ! Viens prendre un verre avec nous, ça va te détendre.

L'homme était mal habillé et sentait l'alcool. Il hurla :

— Eh ! Salut tas d'fiottes !

L'assemblée leva son verre et tous le saluèrent :

— Salut Derek !

Un homme à moitié saoul lui faisait signe de s'approcher du comptoir.

— Viens boire un p’ti... un 'ti... euh... viens donc !

— Excuse-moi, mon garçon, mais le devoir m'appelle !

Il rejoignit ses compagnons qui laissèrent éclater leur joie. Jack, quant à lui, s'empressa de ressortir.

Alors qu’il tentait de mettre la plus grande distance possible entre la taverne et lui, il trébucha. Dans sa précipitation, il n'avait pas vu cette jeune femme qui traversait la rue et la bouscula sans ménagement. Cette dernière montra une mine déconfite lorsqu’elle vit ses victuailles tomber de son panier : fruits, viandes et gaufres s'étalaient sur la route poussiéreuse.

Sans mot dire, la femme ramassa les aliments un à un avec une infinie précaution. Jack s’approcha d’elle et se confondit en excuses. Il tenta de l'aider mais elle lui fit signe de s'en aller, puis astiqua une pomme pour lui redonner son éclat.

Jack se rendit compte à cet instant que la faim le tiraillait. Sans cesser de fixer la femme, il s'exclama encore une fois :

— Veuillez m'excuser !

La jeune femme arrêta de nettoyer la pomme et releva la tête. À défaut d'une femme, il vit une fille à peine plus âgée que lui. Il la dévisagea et réalisa son erreur : ses long cheveux couleur feu tombaient sur son visage, cachant ses traits. Ses vêtements ressemblaient plus à ceux d'une vieille dame que d'une jeune fille. À son air interloqué, la fille répondit par un regard interrogateur. Il tenta de s'avancer mais elle lui fit de nouveau signe de s'arrêter. Un léger sourire se dessina sur son visage et elle tendit à Jack la pomme fraîchement nettoyée.

Jack n'osa pas la prendre. Il n'eut pas le temps de réfléchir aux mots qu'il allait employer que la fille avait déposé précautionneusement la pomme à terre et s'était relevée. Elle leva la tête vers une énorme bâtisse abritant un clocher, puis se remit en route comme si rien ne s'était passé, oubliant quelques fruits à terre ainsi que la pomme légèrement brillante.

Avant qu'elle ne s'éloigne, le garçon cria :

— Moi, c'est Jack !

La jeune fille continua sa route, ne lui laissant pas la possibilité de savoir si elle l'avait entendu. Il leva les yeux vers le clocher et regarda l'heure : midi un quart... Il secoua la tête et regarda à nouveau. Il devait avoir raté quelque chose : lorsqu’ils étaient entrés en ville, avant de passer les escaliers, le soleil était déjà haut dans le ciel et entamait même sa descente.

Tandis qu'il contemplait le cadran, un passant s'exclama :

— Eh ! Tu dois être nouveau, mon garçon !

Jack tourna la tête vers l'inconnu, l'air perplexe.

— Cette horloge ne marche plus depuis un paquet d'années, mon gars ! Faut pas t’y fier ! Si tu veux savoir l'heure, suffit d’observer les poivrots : s’ils commencent à se rassembler, c'est qu'il doit être pas loin de huit heures du soir !

— Je m'en souviendrai, merci ! répondit Jack.

Le passant le salua et rentra dans la taverne Au Doux Poison. Les cris redoublèrent.

Jack repensait à la jeune fille. Pourquoi avait-elle disparu précipitamment, en abandonnant tous ces aliments ? Et, surtout, pourquoi faire semblant de regarder une horloge qui ne fonctionnait pas ?

La vie des habitants de Cœuramer commençait à l'intriguer.

Son ventre se remit à gronder. Il se contenta de ramasser la pomme qu'elle lui avait offerte. Le reste servirait aux autres nécessiteux ou aux rats chanceux.

Il savourait à petites bouchées sa pomme juteuse qui lui laissait un goût sucré au palais en déambulant dans les rues. Si personne n'était venu le chercher jusque-là, c'était probablement parce qu’il devait encore s’agir d’une sorte de test. Il fallait qu'il se débrouille par ses propres moyens. Et puis, dans un sens, cela lui plaisait de se trouver en terre inconnue et de partir à la découverte de nouveaux lieux. Il ne savait pas sur quoi il pouvait tomber, mais c’est ce qu’il aimait.

Par un heureux hasard, ou peut-être un coup du destin, il avait pris la même route que la fille aux cheveux de feu. Il s'en rendit compte lorsqu’elle sortit brusquement d'une vieille maison et s'étala par terre.

— Tu n'es bonne à rien ! Retourne m'en chercher !

Sur le pas de la porte, l'homme qui venait de parler avait une carrure robuste, environ la quarantaine et un visage malmené par l'alcool. Il jeta un fruit qu'il avait entre les mains en direction de la jeune fille. Jack s'interposa en l'attrapant au vol.

— Eh là ! Qu'est-ce que tu fous, toi ! l’interpella l’homme à moitié ivre.

Jack ne répondit pas et tendit la main à la fille encore à terre.

— Je te parle, petit avorton ! poursuivit l’homme.

La jeune fille accepta timidement son aide. A peine s'était-elle relevée que l'homme s'avança vers Jack pour le frapper. Mais dans un réflexe, le garçon fit une pirouette pour passer derrière lui et lui asséna un violent coup de pied dans le mollet. Cette tactique mit l'adversaire à genoux. Il vociféra contre Jack. Ce dernier frappa aussi fort qu'il le put sur la nuque de l'homme. Son poing le lançait à présent, mais cela avait eu l’effet escompté : l’homme était tombé comme une masse, assommé par le coup.

La jeune fille était abasourdie et fixait Jack, les yeux écarquillés.

— Ne t'en fais pas, il n'est pas mort. Il va juste faire dodo un petit moment.

Jack était un peu essoufflé, plus par l'excitation de sa victoire que par l’effort produit.

« Pour une première, je m'en sors plutôt pas mal », se dit-il.

L’homme à terre ronflait et des gens commençaient à s'attrouper autour de lui. Jack prit la jeune fille par la main et l'emmena un peu plus loin, à l'abri des regards et des jugements.

Après avoir traversé quelques ruelles escarpées, elle tira sur la main de Jack pour lui demander d'arrêter de courir. Il se retourna et la vit hors d'haleine, les joues rouges et le front en sueur.

— Quel con, je suis un vrai idiot ! marmonna-t-il.

Il s’arrêta brusquement et s’excusa encore platement. Il prit une gourde à sa ceinture et la tendit à la jeune fille.

— Je suis sincèrement désolé, je ne savais pas que... tu...

Elle mit du temps à reprendre son souffle, puis porta la gourde à ses lèvres et but à petites gorgées.

— Tu n'as pas l'habitude de courir, toi, je suis désolé…

Une fois qu'elle eut fini de boire, elle lui rendit le contenant et, sans qu'il ne s'en rende compte immédiatement, posa sa main sur le front du jeune garçon. Ne sachant quoi faire, il resta figé. Elle lui souriait.

Cette caresse furtive sur son front était des plus agréables, et il aurait voulu que cet instant dure plus longtemps. Elle lui prit la main et l’emmena à son tour à travers les ruelles. Arrivés à un croisement, ils prirent à droite et montèrent de longs escaliers. Une fois l'ascension terminée, un spectacle superbe s'offrit à lui : il était sur l’un des points culminants de Coeuramer et pouvait d'ici apercevoir l'ensemble de la ville.

— Ça, c'est de la ville ! s'exclama-t-il.

Elle s'assit sur un banc à proximité et invita Jack à en faire autant. Il se posa à son tour.

Ils restèrent des heures assis là, à contempler les lumières vacillantes de la ville et ses fourmis travailleuses. Jack avait commencé à lui raconter un peu tout et n'importe quoi : des bribes de sa vie, des gens qui l'avaient marqué, des odeurs qu'il appréciait, les animaux qui l'effrayaient... Et elle l'écoutait avec attention, toujours silencieuse. Mais ça, il s'en moquait. Pour la première fois de sa courte existence, il se sentait bien.

Au bout d’un moment, la jeune fille regarda à nouveau l’horloge et se releva précipitamment. Cette fois, elle ne s’enfuit pas mais tendit la main pour que Jack la suive. Il se dit qu’un jour, il lui demanderait pourquoi elle regardait cette horloge et ce qu’elle y voyait. Mais pas maintenant.

Ils étaient redescendus et avaient pris le chemin en sens inverse. Ce retour le rongeait, car il ne voulait pas la remettre aux mains de cette brute sans cœur. Ils arrivèrent finalement à destination. La rue était à présent vide. Seul un chat noir se battait avec un rat presque aussi gros que lui, et il semblait que le rat prenait le dessus : c’était peut-être le chat qui allait terminer en pâtée.

C'est alors que la porte de la maison en face d'eux grinça.

— Ma petite fille !

L'homme était métamorphosé. Dans ses yeux, Jack pouvait lire de l'inquiétude. La jeune fille s'avança vers son père. Au même moment, une voix se fit entendre derrière le jeune garçon.

— Eh bien, à peine arrivé et tu te fais déjà remarquer !

Jack avait reconnu la voix de Tom. Tous deux regardèrent la scène du père rentrant à la maison avec sa fille, tout en s’excusant de sa réaction exagérée. Cette dernière, juste avant de rentrer, tourna la tête et fit un signe de la main à Jack. Puis elle disparut derrière la porte qui se referma.

— Je vois que tu t'es fait aussi des amis, c'est bien !

Jack mit du temps à parler :

— Pourquoi rentre-t-elle après ce qu'elle a subi tout à l'heure ?

— Parfois, les gens sont maladroits et n’arrivent pas à exprimer leurs sentiments sans blesser.

— Mais elle accepte cette situation sans rechigner, comme si elle s'était résignée !

— C'est peut-être le cas. Mais n'as-tu jamais songé qu'elle pouvait être heureuse ainsi, auprès de sa famille ?

— Tu parles d'une famille ! Je préfère encore ne pas en avoir !

Que répondre à un enfant qui n'en avait jamais eue et ne pouvait concevoir que l'on puisse être attaché à des personnes, même violentes ?

Tom finit par lancer :

— Edgard n'est pas un mauvais bougre, fais-moi confiance. Elle serait en bien plus mauvaise posture s’il n'était pas là pour la protéger.

— Je peux la protéger, moi ! dit-il, de la fierté dans le regard.

Tom ne répondit pas.

— Qu'il n'essaie pas de l'humilier à nouveau ou je...

Tom s'avança vers une maison voisine et s'arrêta devant une porte entrouverte.

— Allez, viens. Je ne vais pas te laisser comme ça, et puis tu dois avoir faim.

Il entra et son jeune compagnon le suivit. Un feu brûlait dans l'âtre et un énorme tapis en peau de bête recouvrait une bonne partie du sol. Dans la salle était entreposé un tas de meubles remplis de bibelots divers et une imposante table en bois trônait au centre de la pièce. Deux couverts étaient dressés. Tom prit une troisième assiette ainsi qu’un nouveau bol, puis les posa sur la table.

Jack fit le tour de la pièce lorsqu'une voix âgée près de la cheminée l'accueillit :

— Bienvenue, mon jeune garçon ! Fais comme chez toi.

Il tourna la tête vers la cheminée pour y distinguer son hôte et aperçut finalement une vieille femme de dos, remuant le contenu d'une marmite à l'aide d'une grosse spatule en bois.

— Bonjour ! s'exclama-t-il, mal à l'aise de ne pas l'avoir vue sur le coup ni de l’avoir saluée dès son entrée.

— Je te présente Aubépine. Tu verras, elle fait la meilleure soupe au potiron de tout le royaume. Un vrai cordon bleu !

— Et un savoir qui va disparaître avec moi, quelle tristesse...

— Tu ne veux toujours pas me donner ta recette, je suppose ?

Elle haussa les épaules.

— Qu'en ferais-tu ? Tu ne sais même pas cuisiner un pauvre petit bœuf, alors une soupe digne de ce nom, jamais !

Tom montra une chaise à Jack et l'invita à s'y asseoir. Il lui chuchota :

— Tu verras, elle peut paraître un peu bourrue, mais c'est une gentille femme.

— Eh là ! Tu crois que je ne t'ai pas entendu marmonner des insanités dans mon dos ?

Aubépine se rapprocha de la table, la louche à la main.

— Assieds-toi donc, petit, tu ne vas pas rester planté là !

Jack hésita puis s'assit.

— Premièrement, je ne suis pas une femme mais une dame, monsieur le voleur.

Elle posa sa louche dans le bol de Jack et versa avec délicatesse le contenu.

— Et deuxièmement, je ne fais pas de sentiments, je guéris uniquement pour subvenir à mes besoins ! Sinon, tu sais bien que je vous aurais quittés depuis longtemps.

Tom s'assit à côté du garçon et dit suffisamment fort pour se faire entendre de tous :

— Il paraît qu'elle possède une vraie fortune, mais je ne l'ai pas encore trouvée !

Elle le tapota du bout de la louche.

— Occupe-toi de tes affaires, toi !

Elle s'adressa à Jack :

— Eh bien ! Mange avant que ça refroidisse, ce n’est pas du poison.

Il interrogea Tom du regard.

— Et en plus, il a besoin d'une confirmation ! C'est-y pas malheureux !

Elle grommela en regagnant ses fourneaux.

— On n’est jamais trop prudent, rappela Tom.

— C'est bien ce que je dis, c'est malheureux que des enfants comme ça ne puissent pas manger tranquillement sans avoir peur à chaque instant d’être empoisonnés.

— Gorgon fait de son mieux, tu sais. C'est déjà bien...

— Je sais très bien ce qu'il a fait et ce qu'il nous apporte ! Sans lui, la majeure partie de la population serait morte et enterrée à l'heure qu'il est. Je le sais. Mais... c’est pas une vie.

Elle se tut. Plongée dans ses pensées, elle fit à deux reprises le trajet pour remplir les bols.

Le reste du repas se termina dans un calme absolu. Il est vrai que Jack n’avait jamais mangé une soupe aussi bonne. À l’époque, lorsqu’il était sous la coupe d’Yvan et volait pour lui, les seuls repas auxquels il avait droit étaient composés de pain et d'eau aromatisée à la menthe. Autant dire qu’une bonne potée faite de légumes frais était un délice qu’il avait rarement connu.

Il voulut remercier Aubépine mais elle se leva prestement pour débarrasser la table. Ils l’aidèrent tous les deux.

La vieille femme emboîta le pas à ses invités et ils montèrent les escaliers. Les planches grinçantes donnaient l'impression qu'elles ne tiendraient jamais sous leur poids. Ils parvinrent pourtant sans encombre à l'étage, à la grande surprise de Jack, qui lâcha enfin la rambarde qu'il tenait fermement jusque-là.

Elle lui montra sa chambre et referma la porte derrière lui, le laissant seul dans une petite pièce un peu vieillotte. Une armoire en bois occupait presque la moitié de l’espace, l’autre était prise par le lit. Il s'allongea dessus sans même prendre la peine de se déshabiller et, enveloppé d’un léger parfum de lys, il s'endormit.

En plein milieu de la nuit, Jack fut brusquement tiré de ses rêves par des gémissements provenant de la pièce d’à côté. Il prit son poignard et se déplaça sur la pointe des pieds. En ouvrant la porte, il aperçut une lumière sortir de la chambre voisine. Il s'avança prudemment.

— Entre donc et referme la porte derrière toi, s'exclama la vieille femme.

Aubépine se trouvait dans la pièce, assise sur un tabouret, aux côtés de Tom allongé sur son lit. Ce dernier gémissait, les yeux fermés. Il semblait dormir mais son visage était tiraillé par la douleur et la peur.

— Que lui arrive-t-il ?

La vieille femme épongea le front de Tom avec un torchon humide.

— Un mal bien plus sournois et dangereux que n'importe quelle maladie.

Elle trempa le torchon dans un bac rempli d’eau brunâtre, l'essora et le posa à nouveau sur le front du malade.

— Il a joué avec le feu et s'est brûlé, à jamais. Ce mal dont ton ami est atteint n'est autre qu'une malédiction.

— Mais les malédictions n'existent plus depuis que la magie a disparu de nos contrées !

— Voilà pourquoi il est impossible de le guérir...

— Comment est-ce arrivé ?

La vieille femme baissa la tête et se livra au même rituel avec le torchon.

— Lui seul le sait, et il ne veut pas en parler.

À cet instant, des lueurs rouges apparurent sur le torse de Tom qui gémissait de plus belle. La vieille femme déposa le bac et le bout de tissu au sol puis prit un petit récipient dans lequel trempait un résidu vert et gluant. Elle agrippa ensuite un pinceau qu’elle imbiba de la mixture.

Six taches apparurent distinctement autour du cœur de Tom, formant un demi-cercle.

— Six...

— Qu'est-ce que c'est ?

Elle badigeonna le demi-cercle de la texture verdâtre et Tom se calma, retrouvant un visage à peu près serein.

— Ça semble marcher ! s’exclama l’enfant.

— Ça l'apaise au moins. C'est tout ce dont je suis capable...

Elle remit le pinceau dans le contenant et posa le tout à ses pieds.

— Ce que tu as vu ce sont des symboles malins. Ils apparaissent de plus en plus rapidement. Le premier est apparu il y a six mois environ et le second trois mois après.

Elle poussa un long soupir.

— Celui-là est apparu moins d'une semaine après le cinquième. Et à la vue du symbole, je dirais qu'il y aura douze taches avant...

— Avant quoi ? Qu'est-ce qui va lui arriver ?

— Je n'en sais rien, mon garçon. Je n'en sais rien...

Aubépine avait l’air dépité. Ses traits étaient tirés par la fatigue et la tristesse.

— Je sais juste qu'il lui reste environ cinq jours avant les deux prochaines marques, et que les quatre dernières apparaîtront toutes au sixième jour.

Le garçon regardait Tom en silence.

— Dans six jours, si nous n'avons rien trouvé, Tom mourra.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Nycolas ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0