XII - Fuite

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Membrane : petite organisation de voleurs affiliée à une plus grosse structure. Souvent utilisée comme outil d’expansion afin d’agrandir le pouvoir de la guilde, elle peut aussi être utilisée pour empêcher la dissolution de cette dernière en dispersant ses membres aux quatre coins du monde.

Les Membranes se font aussi discrètes que possible, attendant le signal de leur mentor pour se regrouper à nouveau. Tant que ce dernier ne s’est pas manifesté, la Membrane peut être considérée comme une organisation de voleurs à part entière et totalement autonome.

Le Maître Lame Gort et quelques-uns de ses disciples étaient sortis des montagnes par le nord-est, et tentaient de se frayer un chemin vers le village portuaire de Ramlit. De là, le petit groupe utiliserait une embarcation afin de rejoindre le Royaume Sauvage par la mer : c’était là qu’il avait décidé de remonter sa Membrane.

Le Royaume Sauvage était un peu plus grand que le Royaume de Talyon et se trouvait à l’ouest de ce dernier. Autrefois pays de résidence et lieu de culte de la secte de Maaloria, déesse de la souffrance et du désespoir, il était à présent sous le joug des orcs et des bêtes sauvages.

Gort visait plutôt la moitié nord du royaume : une île comprenant deux chaînes de montagnes appelées Glacier et Fournaise.

En ces contrées insolites, il savait qu’il serait difficile de survivre et que personne ne songerait à venir les chercher. Ayant grandi sur cette île, il était le plus à même d’y installer sa Membrane sans trop de difficultés.

Le plan d’évacuation de l’Œil Rouge était simple : par groupes de dix, les membres de la guilde devraient s’éparpiller dans toutes les contrées et disparaître en attendant que les événements se tassent. Quand le moment serait venu, Gorgon lui-même apparaîtrait pour les regrouper.

Gorgon… Gort l’avait vu pour la première fois lorsqu’il n’était qu’un enfant, luttant pour sa survie, sur cette île sauvage. Un jour, alors qu’il allait se faire dévorer par une horde de cauchals – sorte de tigre géant aux griffes blanches acérées – il avait croisé sa route.

Gorgon et ses acolytes l’avaient soigné et nourri avant de l’emmener dans l’ancien repaire de l’Œil Rouge. Bien avant que la guilde ne s’installe dans les montagnes, elle avait établi son camp sur une petite île non loin du Royaume Sauvage. Elle était totalement inaccessible par des moyens conventionnels : c’était le bon temps de la magie.

Par la suite, ils avaient construit Cœuramer ensemble. Cette réplique de Talyon, ils l’avaient façonnée de leurs propres mains pendant des dizaines d’années. Elle avait coûté la vie à nombre de ses confrères, et représentait l’espoir d’une vie meilleure. Mais voilà qu’en l’espace de quelques heures, les explosifs l’avaient ravagée, détruite. Dans un sens, Gort en voulait un peu à Gorgon…

Il se rappelait un homme grand par sa bonté mais aussi par sa puissance, menant d’une main pesée et ferme ses camarades. Gorgon portait une capuche noire lui couvrant le visage, si bien qu’on ne pouvait percevoir ses traits. À travers l’obscurité, on ne voyait dans la nuit que ses yeux brillants, d’un rouge vif et cendré. Gort devinait un sourire derrière ce regard posé sur lui. Non pas malicieux ou compatissant, mais empreint de fierté. Car Gorgon savait lire l’âme même d’une personne rien qu’en la regardant, en l’analysant sous toutes les coutures. Il pouvait voir quel grand homme se cachait derrière un enfant apeuré, ou quelle crapule impitoyable se dissimulait par-delà un sourire apparemment chargé de bonté.

C’est alors qu’il avait dit à Gort, d’une voix posée : « tu deviendras quelqu’un, mais tu en souffriras ».

Ces mots simples résonnaient encore dans son esprit et lui donnaient la force d’avancer dans cette vie parfois dure et cruelle.

De tous les acolytes qui accompagnaient Gorgon à l’époque, seul Rouge avait survécu jusqu’ici. Les traques impitoyables avaient eu raison des compagnons de Gorgon, et peut-être de Gorgon lui-même…

Depuis le début, c’était Rouge qui s’occupait de toute l’intendance de la guilde. Leur seigneur quant à lui se faisait de plus en plus discret.

De temps à autre, des membres de la guilde étaient libérés mystérieusement, ou des groupes sauvés d’un traquenard, leurs assaillants criblés de flèches. Tous savaient que c’était là l’œuvre de Gorgon, mais personne ne pouvait réellement en attester.

Rares étaient ceux qui l’avaient vu de leurs propres yeux, et Gort faisait partie de ces exceptions. Il avait le sentiment que Gorgon était mort et que Rouge usait de tous les stratagèmes possibles afin de les convaincre du contraire.

Juste avant l’évacuation, Rouge avait dit aux chefs de chacune des Membranes : « Faites-vous les plus discrets possible. Et peu importe combien de temps cela prendra, Gorgon en personne viendra à vous. Il vous retrouvera, alors n’ayez pas peur de vous enfuir au plus profond des terres, dans le plus dangereux des marécages, ou au sommet des montagnes les plus maudites qu’il soit ! »

Et ne serait-ce que pour vérifier si ces affirmations étaient véridiques – très certainement espérait-il se prouver à lui-même qu’il s’était trompé – Gort était prêt à attendre dix ou même quinze ans.

Son groupe approcha finalement de Ramlit sans encombre. Au loin, le petit port ressemblait difficilement à son voisin Tilmar.

A en croire la légende, ces lieux étaient auparavant de grandes et majestueuses cités. Reliées par un fil magique, elles ouvraient un passage en plein milieu de la mer du Marasme, permettant aux navigateurs d’atteindre une île foisonnant de richesses.

Mais à présent, Tilmar n’était plus qu’une ville portuaire délabrée, et Ramlit avait sombré à tel point qu’il ne restait aucune trace de sa splendeur d’antan. Ce n’était plus qu’un petit village de pêcheurs chevronnés qui tentaient de pêcher malgré le déchaînement de la mer.

Néanmoins, lorsqu’ils allaient en mer, les pêcheurs restaient aussi proches des côtes qu’ils le pouvaient, attachés par de longs cordages à la terre ferme. Ainsi, en cas de problème, les hommes sur la côte pouvaient tenter de hisser sur la berge leurs camarades en difficulté. Autant dire que cette entreprise demandait énormément d’énergie aux habitants pour un faible rendement en poissons. Mais ils arrivaient à s’en satisfaire et cette vie dangereuse leur avait forgé un caractère extrêmement robuste et les avait soudés. Gort espérait pouvoir compter sur leur aide pour longer la côte en bateau et atteindre les contrées d’Anstrilla.

Arrivé aux portes du village, Gort s’arrêta net. Son groupe émit un grognement de surprise, puis tous se mirent à regarder dans la même direction que leur chef.

Sur l’instant, ils ne perçurent rien, mais au bout d’un moment, une silhouette s’approcha d’eux.

— Tenez-vous prêts et restez sur vos gardes ! ordonna-t-il à ses hommes.

En se déplaçant, la silhouette dévoila progressivement ses traits. L’un des hommes s’écria, stupéfait :

— Mais c’est Umbrae ! Quelle bonne surprise ! Nos compagnons doivent…

— Silence ! Et restez sur vos gardes, j’ai dit ! s’énerva Gort.

Alors qu’Umbrae s’approchait encore plus près, Gort dégaina son arme et s’écria :

— N’avance plus, Umbrae !

Elle s’immobilisa puis s’exclama :

— Allons, Gort, pourquoi es-tu aussi tendu ?

Il regarda tout autour de lui mais ne vit rien d’autre qu’une plaine dégagée. L’un de ses hommes demanda :

— Qu’y a-t-il, chef ? Voyons, c’est Umbrae, c’est l’une des nôtres !

Sans arrêter de la fixer de son unique œil, Gort répondit d’un ton ferme :

— Quand la guilde se disloque en Membranes, il y a une règle primordiale que chaque chef doit respecter par-dessus tout.

Il serra plus fort son arme.

— Aucun contact avec les autres Membranes.

Umbrae se mit à rire :

— Voyons, Gort, tu prends à ce point cette règle au sérieux ? Si nous ne pouvons plus nous faire confiance…

— Que nous veux-tu ?

Elle reprit son sérieux mais ne répondit pas à la question. C’est alors que des cliquetis d’armure se firent entendre derrière le groupe de Gort. Une voix s’éleva :

— Les voilà !

Ils se retournèrent et virent une vingtaine d’hommes portant les armoiries de Talyon, l’épée à la main.

Le poing serré sur son arme, Gort ne quittait pas Umbrae des yeux.

— À quoi joues-tu donc ?

— Voyons, Gort. Qu’est-ce que l’Œil Rouge t’a apporté jusque-là ? Si ce n’est un œil en moins…

Il ne répondit pas.

— Moi, j’y ai laissé une bonne partie de ma vie et délaissé ce dont j’avais le plus envie. Et tout ça pour quoi ? Pour qui ?

Elle s’était rapprochée.

— Pour un homme qui n’ose même pas se montrer à nous, et un intendant qui n’en fait qu’à sa tête !

— Ils nous ont protégés, offert une vie…

— Réveille-toi, Gort. Tu appelles ça une vie ? Se cacher à longueur de journée, éviter les trahisons et les complots, esquiver les poignards lancés dans ton dos… Ce n’est pas ce à quoi j’aspire !

Il la regardait toujours, la rage dans les yeux. Il serrait si fort son épée que la poignée se brisa. Il la jeta à ses pieds.

— Je n’étais qu’une enfant quand ils ont assassiné mes parents et m’ont enlevée. Ils sont capables du pire pour parvenir à leurs fins !

— Nous sommes capables du pire. Mais nous avons aussi nos valeurs…

— Regarde ce que vous êtes devenus ! À présent, il n’y a plus de guilde, uniquement des petits groupes épars qui seront très bientôt décimés ou qui auront rejoint nos rangs.

Ils se regardèrent dans les yeux. Aucun d’entre eux ne sourcillait.

— Et puis, qui te dit que ce n’est pas Gorgon lui-même qui vous a trahis, tous ?

Elle tenta encore de se rapprocher.

— Ne bouge pas ! s’écria-t-il.

— Ne fais pas de bêtises et rejoins-nous, tu as plus à perdre en restant avec eux !

Il ne répondit rien et baissa la tête. On aurait cru qu’il réfléchissait mais, lorsqu’il releva la tête, un sourire béant s’étira sur ses lèvres, comme une bête montrant ses crocs à son adversaire. Il commença à racler le sol avec ses pieds et tapa son poing dans sa main.

— Oh non, je ne vais pas te laisser faire ça ! s’exclama Umbrae.

Et elle claqua dans ses doigts. À cet instant, des hommes sortirent de leurs cachettes au sol. L’un d’eux fonça sur Gort pour tenter de l’immobiliser, mais à sa grande stupéfaction, son ventre rencontra le poing de Gort qui l’envoya valser à plusieurs mètres, dans un bruit de tôle froissée. L’homme s’étala à terre et ne se releva pas. Il était mort sur le coup.

Gort fit craquer ses doigts.

— Hommes de main contre assassins ? Lesquels l’emportent, à ton avis ?

Umbrae regarda tour à tour Gort et ses compagnons.

— Tu penses vraiment avoir une chance ? Vous êtes dix, et nous sommes une trentaine.

— Dix suffiront bien à te ramener sous terre !

— Ah non, pardon. J’ai mal compté en fait…

Elle claqua à nouveau des doigts. Cette fois-ci, deux des compagnons de Gort tranchèrent la gorge de la personne qui se trouvait devant eux. Et juste avant que quelqu’un ne puisse intervenir, ils retournèrent la lame contre eux et se suicidèrent.

Les autres membres du groupe se regardaient, affolés, scrutant avec crainte leur voisin, apeurés par ce qui venait de se passer. Le sentiment de suspicion était à son comble.

— Vous n’êtes plus que six… à condition que je n’aie pas d’autres espions dans votre groupe !

Le plan d’Umbrae marchait à merveille. Au sein de ce qu’il restait de la Membrane de Gort, chacun avait perdu l’envie de combattre et plus personne ne savait à qui se fier. Tous restèrent à distance de leurs anciens camarades, sur leurs gardes. Gort, lui, était impassible. Mais il le savait à présent, il n’avait aucune chance, et lui non plus ne savait plus à qui se fier. Il leva le menton, regarda le ciel bleu et s’exclama :

— C’est une belle journée, vous ne trouvez pas ?

Il s’adressa à ses compagnons :

— Toute ma vie, j’ai espéré mourir par la lame d’un guerrier, sous un ciel aussi beau que celui-ci.

Il remit sa tête droite.

— Les hommes comme nous ont toujours cherché à se battre face à face dans une rixe faite de bruits et de bras tranchés. Et non pas à tuer silencieusement par-derrière, comme ces assassins. Parce que nous avons nos valeurs, et que le courage est notre seconde nature.

Ses hommes l’écoutaient attentivement.

— Alors, si aujourd’hui nous avons l’opportunité de mourir pour nos valeurs lors d’un véritable combat…

Il tapa à nouveau son poing dans sa main et poursuivit :

— … eh bien, je trouve que c’est une belle journée.

À ce moment précis, le courage de ses hommes remonta en flèche.

— Il a raison ! s’écria l’un d’eux.

— Oui, pour nos valeurs ! lança un autre.

— Pour nos valeurs ! s’écrièrent alors ses cinq compagnons, leurs épées levées vers le ciel.

En face, Umbrae sourit amèrement. Elle aurait préféré éviter ça, mais à présent elle n’avait plus le choix. D’un air désinvolte, elle soupira :

— Pitoyable !

Elle claqua à nouveau des doigts, indiquant ainsi à ses hommes autant qu’aux gardes de Talyon qu’il fallait les exterminer. Tous se ruèrent sur le petit groupe prêt à en découdre.

C’est à ce moment précis que deux des hommes d’Umbrae s’arrêtèrent, alors qu’ils étaient sur le point de combattre. Ils leur sourirent malicieusement puis se retournèrent avant de lancer leurs poignards en direction des autres hommes d’Umbrae. Trois des assassins tombèrent.

— Que faites-vous ? s’écria Umbrae. Elle sentit une présence derrière elle, quelque chose d’hostile. Elle esquiva rapidement la lame qui lui entailla néanmoins légèrement le bras, puis se retourna. Un autre de ses hommes s’était faufilé derrière elle.

— Comment oses-tu ! Qui es-tu ? s’énerva-t-elle.

— Bonjour, dame Umbrae, répondit une voix de femme.

— Cette voix… Montre-moi tes yeux !

La personne releva sa tête encapuchonnée, suffisamment pour que l’on puisse apercevoir les yeux d’une femme aveugle.

— Lamenta ! grogna-t-elle. Tu ne devais pas t’occuper de Syl ?

— J’ai comme qui dirait reçu d’autres ordres…

— Rouge ?

— Pas vraiment.

— Qui ?

— Tu ne le sauras probablement jamais, j’en suis navrée !

Le poison dont elle avait badigeonné sa lame commençait à s’insinuer dans les veines d’Umbrae. Cette dernière lâcha son arme et se tordit de douleur.

— Comment… tu…

— Ne t’en fais pas, Umbrae, tu ne mourras pas tout de suite. On m’a expressément demandé de te faire souffrir avant.

Elle frotta sa lame contre un chiffon puis replaça la dague dans sa poche.

— Ce poison te consumera en quarante-huit heures. D’ici là, réfléchis à tes actes, et peut-être que ta mort sera moins douloureuse…

Elle s’en alla en direction du combat que menaient Gort et ses compagnons.

— … ce dont je doute.

Arrivée aux côtés de Gort, ce dernier la remercia :

— Merci, Lamenta. Sans toi, ça aurait été plus compliqué.

Tout en se battant à côté de lui, elle répondit :

— Allons, je trouve que tu te débrouilles très bien sans moi !

Il sourit.

— Pourquoi as-tu mis si longtemps à te dévoiler ? Deux de mes hommes sont morts, on aurait pu éviter…

— Je savais qu’Umbrae cachait des espions dans ton groupe, mais je ne savais pas qui.

Gort enfonça son poing dans la mâchoire d’un de ses adversaires, faisant craquer ses os.

— Il me fallait les découvrir avant ça.

— Tu aurais pu m’en avertir !

— J’avais besoin d’avoir confiance en toi, en ton allégeance pour la guilde.

Il ne riait plus. Il grommela :

— Comme si tu avais besoin d’une preuve !

Elle trancha la tête de l’un des soldats, sourit et rétorqua :

— Il t’envoie le bonjour et me fait dire qu’il est fier de toi.

Gort esquiva l’une des armes de son adversaire et la retourna contre lui.

— Gorgon ?

— Mais non… Rouge, voyons !

— Ah…, répondit-il simplement, l’air déçu.

Au bout de quelques minutes, le combat perdit de son intensité, avant de s’achever totalement.

— Tu sais bien que moi-même, je ne l’ai jamais vu, ironisa-t-elle.

Ils regardèrent autour d’eux : une bonne douzaine de soldats gisaient à leurs pieds, les autres fuyaient à toutes jambes. Tous les hommes d’Umbrae étaient morts ; mais elle avait disparu.

— Elle n’est pas loin, avança Lamenta. Mais elle est totalement inoffensive à présent. Laissons-la profiter en paix des heures qu’il lui reste à vivre.

Gort avait perdu à nouveau deux de ses hommes. Les quatre derniers survivants étaient blessés, mais leur vie ne semblait pas en danger. Quant à Lamenta et ses deux compagnons, ils semblaient n’avoir souffert d’aucune blessure. Du moins en apparence.

— Je me suis coupé…, s’exclama l’un d’eux.

Lamenta pesta.

— Pourquoi est-ce que je te garde encore comme apprenti ? Je me le demande bien !

— Mais ça fait mal !

Elle lui balança un flacon à la figure.

— Tiens, mets-toi ça, ça te calmera ! dit-elle en soupirant.

Tandis qu’il versait quelques gouttes sur sa blessure, il hurla de douleur.

— C’est horrible, ça brûle atrocement ! Tu crois que ça marche vraiment, ce truc ?

Elle s’approcha du jeune garçon, lui donna une tape sur la tête et lui reprit le flacon. Elle le renifla.

— De l’alcool… Bah, tu connais les aveugles, on ne voit pas toujours ce que l’on fait !

— Très drôle, ça fait super mal !

— Quand je te disais que ça allait te calmer.

Elle rangea son flacon puis huma l’air.

— Rien pour le moment, mais ne tardons pas. Ils risquent d’appeler des renforts.

Gort hocha la tête puis aida à soigner ses compagnons. Ils partirent ensuite rapidement en direction de Ramlit.

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