Le sang, la violence et le clan

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Au seuil du quatrième cycle de l’Entente, tes rêves te faisaient endosser la peau de singulières créatures, aux sensations d’un réalisme insidieux. Chaque songe te tuait ; parfois de faim ou de fatigue, souvent dévorée. À chaque réveil, ton corps dissous, brisé ou en bouillie peinait à réaliser qu’il était en vie, et même à comprendre ce qu’il était. Ta main te paraissait étrangère jusqu’à ce que le sommeil t’engouffre à nouveau dans ses abîmes funestes.

Quand tu ne rêvais pas, tes devoirs de Naræs te faisaient éteindre les jeunes vies incapables de se mouvoir ou de s’alimenter. Votre progéniture condamnée marquait-elle le dernier râle d’une espèce sans avenir ? Instable, inadaptée ? Seuls les nourrissons frreshie survivaient à leurs premiers souffles pour la plupart, mais à quel prix ?

Et les clans se préparaient à la guerre sous ton regard exaspéré. Les forges et cuisines tournaient à plein régime, les armes et victuailles s’entassaient. Les arguments commençaient à te manquer, mais tu persistais à t’y opposer.

— Vaudrait mieux renforcer l’alliance avant de se lancer dans une bataille.

— Si après tout ce temps l’alliance est pas assez solide pour toi, elle le sera jamais.

— Mais ça va nous apporter quoi, en fin de compte ?

— On va buter de l’Ælv.

— Et vous croyez qu’attaquer des Ælvn ça prouve votre force ?

— Caei, on n’a pas besoin qu’une demi-Ælv nous dise de pas attaquer les Ælvn.

— Et tu te plantes le doigt dans la goure, koxji. C’est de les laisser respirer qu’est faible.

Tu as soufflé entre tes dents, adossée aux gradins.

— On pourrait pas utiliser tout cet enthousiasme à, je sais pas, conquérir des terres ?

— Elles sont très bien, nos terres. Elles sont pas mal aussi, les leurs.

Encore perdu.

— T’es sûre d’être de notre côté ? a demandé Haikan. Une vraie Dai défendrait pas des Ælvn.

Tu lui as lancé un regard à faire pâlir un feu. Le Tick s’est ratatiné, mais qui sait s’il n’avait pas raison ? Te serais-tu souciée du sort de la Cité, ne serait-ce ton métissage ? Si malgré ta lutte acharnée pour l’alliance on doutait encore de ton dévouement, peut-être devais-tu revoir tes positions. Haikan est retourné à ses préparations et Askai t’a rejointe.

— Riao a l’intention de participer à l’assaut. Avec ou sans sa Naræs.

Il ne t’apprenait rien. Les Riaon savaient que tu ne les abandonnerais pas et en profitaient pour te forcer la main, ce qui aurait dû t’insupporter. Tu étais leur Naræs, après tout. C’était toi qui les commandais. Mais ils ne pouvaient pas refouler leur nature éternellement.

— Et si je les en empêche ? as-tu dit sans y croire.

Le vieil Askai a poussé un rire moqueur.

— Autant surveiller que Mur se lève. Tu as beau être koxji, tu n’es toujours qu’une seule personne. Riao attaquera la Cité. Arrête-nous si tu le peux.

Tu as pesé ces mots sortis de la bouche du doyen, affaibli par l’âge, mais rescapé de mille maux.

— Vous savez tous très bien ce qu’il en sera, as-tu marmonné.

Ton propre clan t’avait piégée. Comme vos alliés riraient s’ils apprenaient que la Naræs s’opposait à l’attaque inéluctable de Riao. Peu importaient tes idéaux personnels : le clan reste le clan. Tu te rangerais de son côté, ou tu n’existais pas.

— Et alors ? t’a dit Niashæl lorsque tu t’es confiée à elle. Qu’est-ce qu’ils vont faire ? Te traiter de faible ? Laisse-les le croire s’ils le veulent, ils auront des surprises. C’est une grave erreur de sous-estimer son adversaire.

Tu as froncé les sourcils, les oreilles dansant au rythme des crépitements. Riao n’était pas ton adversaire. Tout le contraire. Qui étaient tes opposants, alors ? Les Ælvn, en fin de compte ?

— J’arrive à court d’excuses pour les retenir. Donc si c’est la seule manière de les empêcher de s’entre-tuer… ça me convient pour l’instant.

Niashæl s’est empourprée de colère.

— Le meurtre de nos familles ? Ça te convient, vraiment ? T’en parles comme d’une couleur de peinture. « Le jaune aussi, ça me convient ». Non, mais franchement !

Tu n’as pas osé croiser son regard, fatiguée de lutter contre l’inévitable. Toute cette énergie dépensée sans que le torrent ne change de cours... Peut-être était-il temps de capituler, de laisser la réalité l’emporter pour cette fois.

— Ce sont seulement des Ælvn, t’es-tu entendue dire.

— Caei…

Niashæl n’y croyait pas. Sans savoir lire les cœurs, elle devinait que tu essayais de peindre une défaite en victoire.

— J’ai du sang là-bas, et toi aussi. Que va devenir ta famille ? Nyemëlls ? Et Lyoonëi ?

Tu as gardé les yeux fixés sur le sol, préférant ne pas évoquer le rêve qui t’effrayait le plus. Dans celui-ci, tu as frémi rien que d’y penser, Riao se faisait dévorer par les flammes, incinérer au point que ses cendres elles-mêmes continuaient de brûler des jours, des pirishoan plus tard. La certitude que ton clan et l’ensemble de ses membres n’étaient plus, ne seraient jamais plus, te fracturait l’âme en mille fragments, plus à vif que dans tous tes cauchemars.

Tu as calmé ton cœur.

— Je peux pas recommencer à trahir les Dai pour les Ælvn.

Ta voix vacillait, comme les flammes de l’âtre.

— C’est peut-être ma dernière chance de prouver de quel côté je suis.

— En faisant couler le sang des tiens ? À qui est-ce que tu dois encore te prouver ?

Tu as repris ton souffle. Elle a repoussé une bûche qui dépassait du foyer de ta hutte et croisé les bras.

— Caei, le principe même des sang-mêlé, c’est qu’il n’y a pas de côtés. S’il existait vraiment un mur entre les Ælvn et les Dai, on serait pas là à se tenir au milieu comme des gourdes.

Tu essayais de la comprendre, mais tes pensées t’échappaient. En plus du reste, tu avais faim et ton moignon te démangeait. Une seule idée, claire et perçante, se frayait un chemin dans ton esprit brumeux.

— Si je suis réellement une koxji, alors je devais avoir une mission. Je vois pas beaucoup d’autres missions aux alentours.

— Et si ta mission était d’empêcher cette attaque ?

Tu as enfin levé les yeux vers elle.

— Quand elle a lieu à cause de moi ?

— Mais merde ! s’est-elle écrié en donnant un coup de pied dans le feu. Quelle sorte de koxji commet un génocide ?

Ton cœur s’est appesanti.

— Toutes sortes, as-tu sourdement répondu. Tu connais les histoires.

— Ça ne veut pas dire que tu dois faire pareil. Ni que tu leur ressembles.

Tu as sondé le foyer. Crit, crac, crépitait-il seulement.

— Qui dit que Peliamin et compagnie ont pas amélioré les choses pour tout le monde sur le long terme ? Personne peut le savoir.

— Ou plutôt nous, les koxason, ne pouvons pas le savoir.

Tu as tenu ta langue. Âme ancienne ou pas, tu n’avais pas toutes les réponses. Niashæl s’est égarée elle aussi dans la lumière brûlante. Ces histoires de koxjin la glaçaient, alors la chaleur des flammes la rassurait.

— Je… a-t-elle repris un long silence plus tard. Ce n’est juste… pas toi. Depuis quand est-ce que tu te soucies de la vie ou de la mort des Ælvn ?

Tu as cillé.

— Je me retrouve à débattre d’un truc sur lequel j’ai aucune emprise. Je contrôle pas les Dai. Je peux seulement m’exiler et les regarder partir en guerre, ou rester et les emmener en guerre.

— Je m’exilerais sans hésiter.

Tu as retroussé le nez, du reproche dans les yeux.

— C’est mon clan.

— Et parfois, on doit abandonner de bonnes choses parce qu’elles nous font du mal.

Tes traits se sont froncés davantage. Qu’en savait-elle ? Elle ne connaissait pas l’attachement d’un Dai pour son clan. Elle n’avait jamais eu à s’en arracher volontairement. Tu avais fait ce choix, une fois, en dernier recours avant la mort. Tu savais précisément à quel point le clan devrait te devenir hostile avant que tu n’envisages de le quitter.

Les Dai ne comprennent que le sang, la violence et le clan, disent les Ælvn. Même la partie la moins dai de Niashæl aurait dû le savoir.

— Tu n’as pas encore tout essayé.

Tu as soupiré, perturbant les flammes.

— J’y arrive pas, Nash. Je dois pas avoir l’éloquence.

Tu sais bien parler quand il s’agit de justifier tes échecs, a-t-elle pensé.

— Est-ce qu’on doit t’enlever ton autre main pour que tu envisages de te battre avec les mots ?

— J’aurais pas eu de voix sans mes poings…

Tu as gratté le membre amputé.

— Sans mon poing.

Niashæl t’a observée. Tu as cru voir une frêle compassion se dessiner sur ses traits.

— Pourquoi, Caei ? Pourquoi plier maintenant ?

Tu as levé les yeux vers les siens, plongés dans la lueur ardente.

— Je veux pas être une simple spectatrice.

— Tu pourrais t’opposer à eux. Ils te tueraient, mais tu ne te serais pas contentée de regarder bras croisés.

— Ils me tueraient peut-être pas.

Ton rire sonnait fragile ; peut-être triste.

— Des milliers de Dai en colère ? a-t-elle dit en arquant un sourcil. Je pense que si.

Des souvenirs qu’il valait mieux oublier s’escrimaient à faire surface.

— À la vérité, j’aurais peut-être pas le cœur à tuer un Dai de plus.

— Mais ta conscience tolère les morts ælv.

Et qu’est-ce que ça changeait, après tout ? Tout finit par mourir.

— J’ai jamais menti sur ma partialité. J’ai toujours dit que si j’avais à choisir, je choisirais les Dai.

Niashæl a ramené ses jambes sous ses bras. Tu l’as presque crue sur le point de pleurer.

— Ce n’est pas un choix que quiconque devrait faire.

— Quiconque en a rarement l’occasion.

Elle a lentement inspiré, comme mue d’une résolution inflexible.

— Je te haïrais.

Tu as ouvert la bouche de surprise et de colère.

— Tu réalises que ma présence pourrait réduire le nombre de victimes ? Sans moi, y’a plus personne pour retenir nos armées !

Elle n’a pas semblé convaincue.

— Tu le fais de la bonté de ton âme, alors ?

— Je le fais parce que l’alternative, c’est de jouer les plantes et de regarder les Dai faire ce que les Dai font. Puisque je dois choisir de toute façon, autant avoir la conscience tranquille. Cette conversation, cela dit, a pas vraiment aidé.

— Je ne vais certainement pas t’aider à justifier un ælvicide.

— Et pourquoi je t’entendais pas quand je tuais des Dai ? Ils m’ont fait couler le sang des miens, même d’anciens Riaon.

Tu étais injuste, a-t-elle songé. Niashæl avait, la première, déploré la mort que la Cité t’avait fait répandre.

— Désolée, a-t-elle dit sans l’être, mais ça me paraît… disproportionné.

Tu as serré le poing, puis offert au feu le filet carmin qui s’en échappait.

— J’ai entendu dire une fois que les Ælvn commettent des meurtres chaque jour, parce qu’ils nous laissent nous entre-tuer alors qu’ils ont les moyens de nous arrêter. Donc qu’ils utilisent leur technologie et nous détruisent enfin comme ils en ont toujours rêvé, ou qu’ils soient punis pour leur inaction.

Niashæl a levé des yeux accusateurs, dorés par la lumière du feu.

— Bien sûr ! Parce que ne pas aider est bien pire que de sciemment s’entre-tuer… On dirait que les Ælvn marquent un point ou deux. Admire ce qui leur arrive quand les Dai posent leurs armes et regardent ensemble dans la même direction.

Tu as haussé les épaules. Elle avait peut-être raison, mais le monde ne fléchit pas devant les beaux discours. Il n’a cure de l’équité et de la justice, de ces concepts utopiques nés de l’imagination des êtres fragiles qui peuplent son infinité.
L’univers, qui nous engendre et nous tue, n’est pas un parent tendre.

— Les forts survivent et les faibles meurent, as-tu dit en répétant l’adage.

Il est des choses éternellement vraies. L’avis inconséquent des jeunes âmes importe peu.

J’ᴀɪ ᴛᴀɴᴛ ʙʟᴇssᴇ́ ᴘᴀʀ ᴀʀʀᴏɢᴀɴᴄᴇ, ᴀ̀ ᴠᴏᴜʟᴏɪʀ ᴀғғᴇᴄᴛᴇʀ ʟᴇ ᴍᴏɴᴅᴇ ᴅ’ᴜɴ ᴄʜᴀɴɢᴇᴍᴇɴᴛ ᴏ̨ᴜᴇ ᴊᴇ ɴᴇ ᴘᴀʀᴠᴇɴᴀɪs ᴘᴀs ᴀ̀ ᴄʀᴇ́ᴇʀ ᴇɴ ᴍᴏɪ-ᴍᴇ̂ᴍᴇ.

Caei, à quoi servent les koxjin s’ils ne nous aident pas ?

« Nᴏᴜs » ? Nᴏᴜs… Eᴜx. Qᴜᴇʟʟᴇ sᴏʀᴛᴇ ᴅ’ᴀɪᴅᴇ ? Lᴇs ᴀ̂ᴍᴇs ɢʀᴀɴᴅɪssᴇɴᴛ ᴅᴇ ʟ’ɪɴᴛᴇ́ʀɪᴇᴜʀ.

Mais si toi et moi… sommes venus… c’est que nous avons dû croire pouvoir nous rendre utiles.

J’ᴇ́ᴛᴀɪs ᴄᴜʀɪᴇᴜsᴇ. Pᴇᴜᴛ-ᴇ̂ᴛʀᴇ ʟ’ᴇ́ᴛᴀɪs-ᴛᴜ ᴀᴜssɪ. Oᴜ ᴘᴇᴜᴛ-ᴇ̂ᴛʀᴇ ᴛ’ᴇɴɴᴜʏᴀɪs-ᴛᴜ. Pᴇᴜᴛ-ᴇ̂ᴛʀᴇ ɴ’ᴀs-ᴛᴜ ʀɪᴇɴ ᴅᴇ́ᴄɪᴅᴇ́, sᴜɪᴠᴀɴᴛ sɪᴍᴘʟᴇᴍᴇɴᴛ ᴜɴᴇ ᴋᴏxᴊɪ ᴏ̨ᴜɪ ᴀᴠᴀɪᴛ ʟ’ᴀɪʀ ᴅᴇ sᴀᴠᴏɪʀ ᴏᴜ̀ ᴀʟʟᴇʀ.

Alors je dois attendre de te ressembler, et ne rien faire ?

Oᴜ ғᴀɪʀᴇ. À ᴛᴀ ɢᴜɪsᴇ. Tᴜ ᴇs Dᴀɪ ᴇᴛ ᴋᴏxᴊɪ : ᴀᴜssɪ ʟɪʙʀᴇ ᴏ̨ᴜ’ᴜɴ ᴠɪᴠᴀɴᴛ ᴘᴇᴜᴛ ʟ’ᴇ̂ᴛʀᴇ.

J’aimerais aider, mais je ne sais pas comment.

Eᴛ ᴊᴇ sᴀɪs sᴇᴜʟᴇᴍᴇɴᴛ ᴄᴏᴍᴍᴇɴᴛ ɴᴇ ᴘᴀs ᴀɪᴅᴇʀ.

Il te restait peu de haine pour la Cité. Pour qui que ce soit. Une lente morosité s’était infiltrée à la place, le regret pour des vies bientôt volées.
La bulle ælv qui t’avait accueillie avec méfiance t’avait modelée. Lyoonëi avait dompté la force qui avait uni ton peuple brisé né d’un peuple brisé, celui-là même qui menaçait à présent son existence. Nyemëlls avait donné un visage à la multitude ælv, celle que vous anéantiriez d’ici peu.

Il n’y aurait pas de plus grande faute que d’abandonner le clan, mais l’attaque de la Cité avait un goût de trahison. N’avais-tu pas juré, un jour, de la protéger ? De protéger Chal ? Quels mots avais-tu utilisés, précisément ? Tu ne te souvenais plus. Peut-être tes actions bénéficiaient-elles aux terres de Chal, d’une façon ou d’une autre. Tu imaginais le visage déçu de Lyoonëi, les yeux comme deux couteaux accusateurs. Nyemëlls pleurerait seulement. Il te semblait toujours pleurer, ce frère à demi Ælv. Quant à Sooyolane, elle t’avait tourné le dos depuis longtemps. Ou peut-être était-ce toi qui l’avais abandonnée. Tous ces rêves te faisaient perdre le cours de ta mémoire.

Tu marchais à la tête de l’armée riao, car un Naræs ne suit pas. Tu menais les tiens le cœur pesant, lesté de chaînes imaginaires. Tes pas alourdis sombraient jusqu’aux entrailles d’Essea, comme arrimés d’un fil unique.

Étrange, as-tu pensé. Celui-là n’existait pas avant. Puis ta conscience a repris le dessus ; tu as réalisé que rien de tout cela n’avait de sens.

Vous faisiez fausse route, mais le clan l’emporte sur tout le reste. Toujours.

— C’est grâce à toi tout ça, Caei, t’a dit Kærnak. Tu nous as montré comment nous battre aux côtés des autres clans. Les Ælvn ont aucune chance.

Tu as gardé le silence. L’idée d’avoir causé ce désastre te tourmentait. Ton dernier cauchemar présageait un avenir funeste, même pour qui n’y croyait pas : un cercle de feu sur le fond de la nuit avait retenti d’appels à l’aide éplorés, désespérés, sans réponse ; et toujours cette douleur sourde qui noyait tes songes. Le cercle de feu représentait un dôme en flammes, supposais-tu. Peut-être marchais-tu vers les derniers jours de la Cité. Par ta propre faute.

Ç’avait été l’idée de Niashæl, pourtant, de faire se battre les Dai côte à côte. Elle avait nié sa responsabilité, te laissant seule porter cet abominable fardeau. La veille, elle avait glissé ses doigts le long de la joue de Royan. Il lui avait pris la main pour y planter un baiser, puis la demi-Ælv s’était enfuie avertir la Cité.

Une partie de toi aspirait à la suivre, la partie ælv sans doute, mais vos rôles s’étaient déjà dessinés. Tu ferais s’abattre les tiens sur les tiens, et Niashæl s’interposerait entre deux forces irrépressibles qui ne manqueraient pas de l’écraser.

Seuls les Kwashil avaient eu la présence d’esprit de se retirer du conflit. Ou la lâcheté, s’il fallait croire les clans. Ils s’étaient envolés vers les Monts, tandis qu’une chaîne invisible te tirait vers la terre de ton père pour y répandre la mort.

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