LXXVIII

13 minutes de lecture

On s’est rassemblés près de la rivière et en voyant les visages blêmes des autres, j’ai compris que notre petit drame amoureux était peut-être indispensable, mais ridicule au vu de ce que les autres avaient découvert.

Il y avait quelques blessés légers, alors Erk a placé son infirmerie près de la rivière, pour avoir accès à l’eau. Il a commencé par laver les blessures puis les a refermées par « magie », avec ce Don merveilleux qu’il oublie parfois de mettre à l’abri en se précipitant au devant du danger, comme il l’avait fait moins d’une demi-heure plus tôt, pour aller au secours de Tito.

Vu que nous partons en patrouille avec un seul pantalon de treillis, l’Albanais, bien que rhabillé de propre, a dû rester jambes nues le temps que son pantalon, qu’il est allé laver dans la rivière en aval de l’infirmerie d’Erk, sèche.

Une fois tout le monde soigné, Kris a décidé qu’on traverserait la rivière et qu’on monterait le camp de l’autre côté.

J’ai regardé mes camarades et je les ai trouvés tous secoués. Or aucun n’avait assisté à notre mélo. Donc quelque chose de pire s’était passé. Mais nous n’avions aucun blessé grave et…

Et le hurlement de Tito m’est revenu en mémoire, tout comme la nausée du Viking. Oh merde, qu’y avait-il derrière le muret ? Qu’y avait-il qui avait choqué mes camarades et que j’étais le seul à n’avoir pas vu ?

J’ai dû attendre et comme rien ne venait, car ils étaient tous assis, les yeux dans le vague, j’ai compris que j’allais devoir m’occuper d’eux.

J’ai bâti un petit feu, sortit une des deux petites gamelles de cinq litres dans laquelle j’ai versé l’eau de ma gourde, puis j’ai allumé le feu et l’ai posée dessus. J’ai attendu que ça chauffe, puis j’ai jeté un ou deux sachets de tisane de menthe. Pas de brennivin dans la tisane, à mon avis, si c’était nécessaire, ils le boiraient pur.

Une fois la menthe infusée, j’ai fouillé dans les sacs de mes camarades de patrouilles, sortant les quarts et les remplissant de tisane. Tito s’est secoué et m’a aidé. Erk avait les yeux un peu dans le vague, mais à cause de quoi, mystère. Enfin, non, j’avais des idées sur ce qui pouvait le mettre dans cet état, mais j’avais un peu trop de candidats, entre ce qu’il y avait derrière le muret, la confession de Tito, l’annonce de son départ… Non, ça, c’était pas à la hauteur du reste.

A chaque fois qu’un quart chaud touchait les mains d’un camarade, il sortait de son étrange état et me remerciait. Kitty a eu du mal mais c’est la moins amarinée d’entre nous, donc je m’y attendais un peu.

- Bon, les gars, ça vaudrait peut-être le coup de faire un rapport entre nous, histoire qu’on soit tous au parfum. Et puis ça vous aidera peut-être à… je ne sais pas, rationaliser ?

- Tu as raison, l’Archer, a dit Kris en se passant une main sur le visage. Bon, on va commencer, puis Erk, tu nous raconteras.

- OK. Vas-y, Kris.

- Bon, après votre départ, on a réalisé que nos attaquants étaient tout près et droit devant. On les a contournés pendant que Baby Jane les arrosait, avec Kitty. Ils étaient une quinzaine, environ et… on est trop efficaces.

- Comment ça ?

- Il restait un seul vivant quand ils ont cessés de nous canarder.

- Ah. J’imagine qu’il n’a pas eu besoin de mes Soins.

- Parce que tu crois que je t’aurais laissé Soigner ce salopard !

- Salopard ? Mais…

- Erik ! Ceux qui sont dans la fosse ne sont pas tous morts rapidement. Surtout pas les femmes et les jeunes filles. Ni les jeunes garçons.

Le Viking est devenu blanc. Je me suis senti nauséeux. Putain, je commençais à avoir une idée de ce qui se trouvait derrière le muret, mais… entre avoir une idée et savoir ce qui s’est passé, il y a un monde.

- Vous avez pu l’interroger ? j’ai demandé, après avoir dégluti, essayant de ravaler mon envie de gerber.

- Oui. Ce sont des hommes de Durrani. Ils sont arrivés ici il y a deux jours, ont tué, pillé, violé, et s’apprêtaient à partir quand on est entrés dans le village. Ils avaient des ordres.

- Durrani attaque ses propres dépendants ? C’est…

Erk était choqué, toujours aussi blanc, les yeux écarquillés d’horreur.

- C’est ce qu’on voulait, grand frère, non ? Qu’il devienne un salopard.

- Oui… Mais… Mais ces gens…

- Erik…

Kris a secoué la tête.

- Comment as-tu pu imaginer un seul instant que nous arriverions à ce résultat sans… ça ?!

Et le bras de Kris pointait vaguement dans la direction du village. Et quand le visage d’Erk s’est décomposé sous l’effet du chagrin, Kris s’est levé mais le Viking a été plus rapide, il a sauté sur ses pieds, a reculé devant son frère.

- Non, laisse-moi tranquille !

Kris s’est redressé, le visage triste.

- Très bien. Ne t’éloigne pas trop. Et prends Yaka avec toi.

- Non, laissez-moi tranquille ! Tous !

Kris a soupiré, l’a laissé partir. Il a regardé Tito, qui a secoué la tête en dénégation.

- Ah. Bon. Tito, si tu…

- Tu veux savoir pourquoi j’ai hurlé ? Je suis tombé dans la fosse, Kris, en sautant par-dessus ce putain de muret. J’ai glissé entre deux cadavres et la chaux qui les recouvrait s’est collée à ma sueur et m’a brûlé. J’ai essayé de me sortir de là, mais, je glissais… Je n’osais pas m’appuyer sur les corps, ne voulant pas… que sais-je… J’ai vu des yeux morts, des enfants, des femmes, des…

- Oui, on a vu, nous aussi, mais, en effet, on ne s’est pas retrouvés au milieu. Putain, Tito…

- Ça ira, Kris, j’ai pleuré, j’ai hurlé, Erk m’a réconforté. On verra ce que ça donnera cette nuit. Ou les prochaines.

- Bon. Et, pourquoi tu ne veux pas aller le réconforter, à ton tour ?

- C’est… privé.

Kris a eu l’air surpris de cette réponse, a fixé Tito un moment, puis :

- Est-ce que ça risque de mettre la patrouille en danger ?

- Pas que je sache.

- Tu parles d’une réponse. Mais, OK, Tito, je te crois. Bon. Trouvez-nous un endroit où passer la nuit, refaites provision d’eau, à bouillir, je vais chercher Erik.

- Mais il voulait…

- Peut-être, mais je ne peux pas le laisser seul.

- Je t’accompagne, Kris, j’ai dit. Jamais seul, n’est-ce pas ?

Il a commencé par froncer les sourcils en me fixant, puis il s’est affaissé et a acquiescé. On a laissé les autres, on a suivi la direction prise par le géant.

- Erik ?

Kris appelait son frère par radio, pour le situer.

- Eiríkur ? Réponds, mon grand. Allez, frangin, s’il te plaît.

J’ai entendu un léger bruit, alors j’ai touché l’épaule de Kris. On s’est tus, on a écouté et on a entendu un très léger sanglot. Kris m’a regardé et a silencieusement articulé « Merde ». Puis on a continué dans la direction du bruit. On a contourné un rocher et on a trouvé un Viking recroquevillé sur lui-même, son grand corps secoué par des sanglots.

- Oh, bróðir

Kris s’est agenouillé à côté du géant, a posé ses mains sur les larges épaules, et l’a forcé à se tourner vers lui. Quand Erk a cédé, Kris l’a serré contre lui, très fort, une main dans son dos, une sur sa nuque. Les bras d’Erk se sont glissés de chaque côté de son frère, l’entourant et les grandes mains, si douces quand elles Soignaient quelqu’un, si redoutables quand elles frappaient un ennemi, ces grandes mains ont agrippé le sac à dos de Kris, jointures blanches, comme si la vie de leur propriétaire en dépendait.

Je n’avais jamais vu un adulte pleurer ainsi, comme un enfant. Pas même Tito, juste avant. Erk s’est complètement laissé aller, s’abandonnant à son chagrin, son corps secoué par d’énormes sanglots. Je savais qu’il avait un cœur d’or, qu’il avait une capacité à aimer absolument immense, mais jamais je n’aurais pu imaginer que le sort de parfaits inconnus le bouleverserait à ce point-là.

- Erik, calme-toi, mon grand. Respire, Erik. Respire. Là, doucement…

Kris a continué un moment, caressant le large dos selon un rythme de plus en plus lent, qui m’a rappelé la façon dont il l’avait calmé après son cauchemar.

Erk a fini par se détendre, s’affaissant dans les bras de son frère. Kris lui a tendu sa gourde, Erk a bu, puis il a voulu défaire son casque pour se rincer le visage.

- Non, Erik, tu gardes ton casque ! Surtout ici, bróðir.

- Pardon, Kris… Je te demande pardon…

La voix du géant était éraillée, tant il avait pleuré, et là, il a failli repartir à pleurer, peut-être à cause du ton sec de son frère. Je pense que Kris a été aussi dur parce qu’il a été terrifié par la possibilité qu’Erk meure d’une balle en pleine tête.

- Shh, Erik, shh, tout va bien, mon grand. Tiens, prend ma petite culotte pour t’essuyer les yeux…

Et il lui a tendu son mouchoir de batiste et dentelle. Erk a eu un rire étranglé, a accepté l’objet si incongru dans le paquetage d’un soldat et a obéi. Kris s’est assis à côté de son frère, épaule contre épaule. D’une de ses poches il a sorti une barre de chocolat.

- L’Archer, tu peux me dire si on est tranquille ici ?

J’ai baissé ma visière, j’ai vu clignoter des points verts pas très loin, mais sinon, pas d’ennemi en vue, d’après le satellite.

- Ça a l’air OK, Kris.

- Bon, on fait une petite pause, le temps qu’Erik soit complètement calme. Bróðir, il va falloir que tu me parles, tu sais. Tiens, prends un peu de chocolat.

- Merci. Je sais. J’ai du mal à accepter que nos actions aient eu ce résultat-là. Que ces gens soient morts à cause de nous.

- Alors là, je t’arrête tout de suite. Ces gens sont morts à cause de Durrani, Eiríkur, pas à cause de nous. C’est Durrani qui a choisi d’agir ainsi, c’est Durrani qui a donné les ordres. Pas nous. Pas toi, pas moi, pas Lin. Durrani. C’est Durrani et personne d’autre. Mais il y a autre chose, non ?

Erk a baissé la tête sur ses mains, dans lesquelles fondait le carré de chocolat que lui avait tendu Kris. Celui-ci a pris le carré et l’a mangé, laissant le Viking se frotter distraitement les doigts pour se débarrasser du chocolat et, bien sûr, se les salopant. Soupirant, Kris a pris son mouchoir, l’a mouillé et lui a nettoyé les mains.

- Quand tu as parlé des femmes et des… J’ai pensé à la Tchétchénie et…

Kris a serré la main qu’il tenait, très fort, et j’ai senti qu’il y avait eu en Tchétchénie des événements dont Kris ne nous avait pas parlé.

- Il y a aussi ce qu’a fait le chef des FER qui est remonté à la surface.

- La petite coupure ?

- Non, avant. Il m’a… il m’a touché et… de manière prolongée et… propriétaire et… Je ne sais pas ce qui ce serait passé si je n’étais pas devenu berserk, là-haut, Kris, mais si ses plans s’étaient déroulés comme il le voulait, j’aurais sans doute fini comme ces femmes, parce que vous seriez arrivés trop tard.

Kris a dégluti puis, de manière visible, a pris sur lui pour rester calme. Mais j’ai vu, autour de sa bouche, sa peau dorée pâlir. Il frottait toujours les mains de son frère, qui pourtant étaient propres. On s’occupe l’esprit comme on peut.

- Et c’est ça qui a causé ces sanglots ? Tout ça ?

- Oui.

- Maintenant que tu as pleuré, est-ce que ça va mieux ?

- Je… je crois.

- Bien.

- Kris ?

- Oui mon grand ?

- Pourquoi un de ses propres villages ?

J’ai admiré la capacité d’Erk à penser tactique et stratégie malgré ce qui était remonté à la surface. Surtout que, si j’avais bien compris, il n’avait pas juste été privé de ses sens, en Tchétchénie. Il avait aussi été agressé sexuellement, d’une façon ou d’une autre. Il ne se comporte pas comme une victime de viol, mais après tout, une agression sexuelle n’implique pas forcément pénétration. Les caresses que le chef des FER lui avaient imposées en était une, d’agression. Et il s’était sans doute passé quelque chose de semblable après Sotchi.

J’ai fait un petit calcul dans ma tête. Ça faisait environ un an, si j’en croyais le récit fait par Kris, qu’ils avaient été enlevés sur les bords de la Mer Noire. Un an. Ça fait peu pour se remettre de la torture qu’ils avaient endurée, qu’elle fut physique ou psychologique. J’espérais que ce chagrin, ces sanglots, seraient une forme de catharsis par notre gentil géant, qu’il irait mieux, après.

Revenons au présent. Pourquoi un de ses villages, en effet.

- Difficile à savoir, a répondu Kris, mais… je me demande si un des gardes, ou peut-être le chef de ses gardes, ne venait pas de ce village et qu’il… non, punir le village d’un mort, ça n’a pas de sens. Mais raser le village d’un vivant, c’est le meilleur moyen pour se le mettre à dos.

- Et si, j’ai dit, intervenant pour la première fois, et si c’était un avertissement ? Durrani n’a pas la lumière à tous les étages, vraisemblablement, s’il réagit aussi violemment. Raser ce village est peut-être un avertissement pour ceux qui travaillent encore pour lui.

- Tu veux dire, a dit Erk, que les villages sont otages du bon… pas comportement mais… de la bonne exécution de la tâche qui consiste à protéger Durrani ?

- Oui, par exemple.

- Bon sang, plus vite on lui fera sa fête, plus vite les gens d’ici pourront respirer…

- Amen, Erik. Bon, regarde-moi… Mmh, on dirait une minette qui pleure devant une comédie sentimentalo-cucul, avec tes yeux rouges.

- Ouais, une minette de cent dix kilos, avec une barbe et une grosse voix.

- Et de beaux cheveux longs… Si tu veux, pour finir la soirée pyjama en beauté, je peux te faire des tresses avec plein de chouchous et de rubans.

- Crétin.

- Moi aussi je t’aime, Erik.

Ces deux dernières petites phrases m’ont fait penser que les choses allaient mieux. Kris a remouillé son mouchoir, l’a tendu à Erk qui a essayé de faire disparaître la rougeur de ses yeux. Sans grand succès.

- Bon, on dira que c’est la poussière.

- Non, Kris, si on demande, je dirai la vérité. On ne peut pas cacher certaines choses à la patrouille, n’est-ce pas, l’Archer ?

- En effet. Je ne dirai rien, et je comprends que la vérité sur la Tchétchénie n’est sans doute pas belle à voir et que vous préfériez la cacher, surtout à Kitty. C’est votre histoire, après tout. Mais il y aura des choses qu’ils devront connaître.

- Ça me fait penser, Erik, sais-tu pourquoi Tito, à qui j’ai proposé de te réconforter, a refusé ? Il a dit que c’était privé, mais, bon, comme ça va à l’encontre de… sa façon de faire…

- Je pense que je sais, Kris. Il… C’est peut-être privé, mais comme je suis impliqué… Il m’a avoué qu’il m’aimait.

- Ah.

- Et qu’il avait tenté de se suicider parce que je ne le lui rendais pas et je…

- Shh, je comprends, mon grand. Je t’assure que je comprends. Après sa tentative, que j’ai arrêté à temps, nous avons eu une longue discussion, tous les deux, mais je n’ai jamais parlé de Joseph.

- Kris, pourquoi… pourquoi des hommes sont-ils prêts à perdre la vie à cause de moi ? Et pourquoi d’autres veulent à tout prix me…

- Eiríkur, tu t’es regardé dans la glace, récemment ?

- Quel est le rapport ?

Kris a reniflé, mélange d’incrédulité et de lassitude.

- Tu es le plus bel homme que j’ai croisé, mon grand.

Erk a secoué la tête en dénégation.

- Si, c’est vrai. Demande à l’Archer.

J’ai hoché la tête. Je suis hétéro, absolument pas attiré sexuellement par les hommes, et malgré tout, sa beauté me trouble.

- Et comme si ça ne suffisait pas, tu es gentil, généreux, tourné vers les autres, attentionné…

- Ça va, n’en jette plus, la coupe est pleine.

- Rigole, mon grand, mais tu es beau à damner un saint, quoi que tu croies à ce sujet. Sais-tu que si tu avais décidé de faire du cinéma, tu ferais mouiller toutes les petites culottes de la Terre ? Et un bon nombre de caleçons aussi, si tu veux mon avis.

Le Viking a rougi. C’est trop mignon, cette pudeur. Il n’a aucun mal à se doucher à poil devant nous, hommes ou femmes, mais certains sujets ou mots le font rougir comme une pucelle.

- Ecoute, Erik, ça fait beaucoup de révélations, tout ça, en une seule fois. Je te propose de te laisser réfléchir là-dessus et je voudrais que tu m’en parles si tu sens que ça risques d’exploser. D’accord ?

- Hmm. Un dernier point, Kris. Tito a l’intention de quitter la Compagnie.

Kris a eu une réaction qui aurait pu paraître disproportionnée si, contrairement à moi, on ne savait pas ce qui s’était passé entre eux.

- Kris ? Ça va ?

- Oui. C’est… Bon sang…

- Tu ne vas pas t’y opposer, n’est-ce pas ?

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Je ne pense pas me tromper de beaucoup si je pense que votre discussion a… dérivé vers le non-verbal…

- C’est joliment dit, frangin. Oui, nous avons couché ensemble, en effet. Mais je n’ai pas le droit de le retenir à cause de ça, quand moi-même je ne peux pas lui donner ce qu’il veut. Bon.

Il s’est frotté le visage à deux mains, cherchant visiblement à se reprendre.

- Une idée de la date à laquelle il partira ?

- Je lui ai demandé d’attendre l’arrivée des recrues, pour les former et choisir celui qui prendra sa place.

- Bonne idée.

Kris m’a jeté un coup d’œil.

- Avec un peu de chance, il en trouvera un qui lui plaira, si Lin a bien placé la petite annonce.

J’ai gloussé, Erk a parut surpris.

- Mais si, tu sais : « Compagnie de mercenaires, Afghanistan, bla bla, hétéros s’abstenir, de préférence grand, blond… »

Le Viking a eu l’air choqué, Kris et moi nous sommes marrés.

- Je te rassure, mon grand, ce ne fut qu’un jeu. Mais j’aimerais que Tito reste. Et je t’avouerai que si une des recrues correspond à son type, et est, en plus, un homosexuel, il est fort possible que je donne un coup de main à Cupidon.

Erk a pris le parti d’en rire, parce qu’en fait, il n’y avait rien d’autre à faire. Et je me suis pris à espérer que, parmi toutes les recrues, l’une d’elles cocherait une ou deux cases dans la liste des envies de Tito et, surtout, l’aiderait à mettre l’amour qu’il portait au Viking de côté. Oh oui, je le souhaitais de tout mon cœur.

Annotations

Vous aimez lire Hellthera ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0