Confrontation
Non seulement conclu mais aussi rapporté à tout le monde ! Etait-ce possible ? Pouvait-on être hypocrite à ce point ? Pouvait-on trahir sans remords quelqu’un qui met sa vie entre vos mains ?
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Ironiquement, cette découverte me fit plus de mal que ce que j’avais enduré jusqu’à ce jour. Encore sous le coup de la surprise et de la déception, j’allai la trouver dans son bureau et sa réponse me laissa bouche bée! Elle me dit froidement, en pesant chacun de ses mots et sans aucune émotion dans la voix où dans le regard :
« Tu n’étais pas obligée de me confier tes secrets, tu n’avais qu’à les garder pour toi. »
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Elle m’avait eue. Elle avait louvoyé autour de moi, sournoisement, attendant le moment propice pour se jeter sur sa proie et la dévorer. Elle avait réussi. Je ne pouvais que l’en féliciter car elle s’était montrée beaucoup plus intelligente et plus maligne que moi et j’avais été assez idiote pour tomber dans son piège. Mais il me restait toi. Je décidai de te rejoindre dans ton bureau. J’avais besoin de te voir. De te parler.
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Encore sous le choc, je traversai le long couloir qui me séparait du bonheur et de la délivrance. L’expression de ton visage , de celles qui ne trompent pas, me figea sur place mais je me lançai quand même. Je te fis part de mes désagréments, de la trahison de celle que j’avais jusque-là considérée comme mon amie, ma sœur. Etrangement, tu me donnas exactement la même réponse qu’elle :
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« C’est ta faute. Tu n’avais qu’à ne pas te confier à elle et garder tes secrets pour toi! »
De victime, je devenais subitement coupable à tes yeux. Je te répondis qu’on avait toujours besoin de se confier à quelqu’un.
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Tu me rétorquas alors que j’avais fait le mauvais choix en ce qui la concernait. A ce moment précis, je me demandai si je n’avais pas fait le mauvais choix avec toi aussi.
Etait-ce pour me cacher ta gêne ou fuir mon regard ? Tu étais debout face à la fenêtre et tu me tournais le dos.
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