Chapitre 20

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 Des faisceaux de lumière et des cries abondaient dans tous les sens. Nous étions complètement encerclés, c'est ainsi que notre folle course prît fin. Mon compagnon d'évasion me regarda avec inquiétude ainsi qu'autour de lui tel un animal traqué cherchant une solution afin de se sortir de ce mauvais pas. A cet instant, nous n'en avions aucune. Une horde de six policiers nous entouraient, tous aussi menacant les uns que les autres, nous menaçant de leur fusil d'assaut. Conscient de notre vulnérabilité, nous battirent en retraite, levant les mains en guise de pacification. Deux représentant de l'ordre vinrent nous les menotter dans le dos nous intimmant de garder le silence.

 Nous traversâmes la forêt sans que le moindre mot ne soit échangé, évoluant difficilement privée d'une partie de mes appuies. C'est lorsque nous étions confronté à ce genre de situation que nous nous rendions compte de l'utilité que jouait nos bras et nos mains dans l'équilibre, pensais-je. L'officier veillant sur moi dû me relever plusieurs fois après avoir trébucher contre des racines ou des branches, d'une manière relativement brutale. Je pestais intérieurement, cela me permit de m'occuper l'esprit une bonne partie de la soirée et de ne pas faire face à ma peur lancinante. La technique de l'autruche me seyait à ravir.

 Nous arrivâmes devant des fourgonnettes noires sans tain de l'époque actuelle emprunté par la milice dans lesquelles ils nous firent monter. Le trajet entre la cabane et la maison de mon ami me paru durée une éternité. Il fallait que je trouve une solution pour me sortir de ce pétrin, je n'avais pas dit mon dernier mot. Mais ils étaient bien trop nombreux. En dehors de ce convoit, je supposais qu'il devait y avoir un technicien au pied de la machine à l'affut de notre arrivée. Il était mon seul espoir. Si j'arrivais à échapper un instant à la milice, je pourrais le rejoindre et lui intimer d'une quelconque manière l'ordre de m'envoyer à la bonne époque. Ce plan me semblait bancale mais réalisable avec un petit coup de pouce du destin. Le trajet arrivait à sa fin. Il était temps pour moi d'agir. La fourgonnette ralentissa et finit sa course au pied de la maison. Il était temps, une goutte de sueur perla sur mon front. En sortant, je fis mine de simuler une grande douleur aux poignets en hurlant sur l'investigateurs qui s'occupaient de moi depuis le début. Je l'accusais de me les avoir casser et suppliaient que l'on me retire les menottes afin que l'on mette fin à cette horrible torture.

 Une femme désespérée par mes cris vint à notre encontre en demandant quelle était tout ce raffut. Le policier vira au cramoisit et expliqua la situation. Ce qui semblait être sa supérieur, l'autorisa à enlever mes liens. Cette fois il était temps, il fallait que je saisisse cette petite opportunité. L'homme voulut vérifier mes mains mais comprit vite mon stratagème. Je tentais d'attraper son arme mais pour la deuxième fois de la soirée je me retrouvais à terre, cette fois-ci une arme sur la tempe. Je me souvenais de cette sensation trop familière, le contact froid du canon sur ma peau, le fait de cotoyer la mort d'aussi prêt.

- Je vous en prie, suppliais-je l'homme. Vous ne comprenez pas, j'essaye de vous sauvez. Je ne fais pas ça pour vous nuire, lui dis-je en sanglotant.

- La ferme, me cria-t-il en effonçant davantage son arme sur mon frond.

- ça suffit ! lui ordonna sa chef. Ce n'est pas à toi de faire la justice, le comité s'en occupera. Rattaches-là, la machine est prête, on y va.

 L'homme me releva péniblement en me chuchotant que j'avais de la chance et que la prochaine fois il ne me louperait pas. "Charmant.." pensais-je.

 En rentrant, je supris une conversation entre la chef et un homme d'une grande stature.

- Qu'allons nous faire du petit ? demanda la femme.

- C'est le fils des propriétaires, je ne sais pas encore. J'attends les ordres de la commission qui ne devraient plus tarder.

 Un grand froid m'ennvahit, je me retournais à la recherche de mon compagnon. Ce que mon assaillant m'empecha de faire en me donnant l'ordre d'avancer. Je me débattis et finit par hurler :

- PIERRE SAUVES-TOI ! ILS VONT TE TUER !!!

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