La folle

Une minute de lecture

Une chanson fragile, une jolie bluette,
Et d'invisibles voix qui marchent dans sa tête...

Les volets sont tirés sur d'éternelles nuits,
Une nappe est posée et le couvert est mis,
Un verre d'eau rosie, un petit pain rassis
Disposés sur un plat comme un repas de fête.

Les manches retroussées sur son poignet de sel,
Le cou un peu penché, dos courbé sur lequel
Semble peser le poids d'un fardeau bien cruel,
Elle passe hors du temps, transparente et discrète.

Son âme s'est drapée d'un épais voile noir,
Une perle cendrée coule sur son mouchoir
Et ses yeux de velours regardent sans rien voir,
A pas feutrés se tait son obsédante quête.

Il est tôt le matin et son cœur bat encor',
Un pied menu qui bouge, ainsi il n'est pas mort ;
La tendresse nouée en mille tresses d'or
S'enroule sur les clefs d'une histoire secrète.

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