Epilogue 5ème partie

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  Ma réflexion me fait prendre conscience de tous ces petits détails qui clochaient : l'odeur du shampoing qui est différente, la poitrine volumineuse que j'ai sentie contre moi, or Cynthia, si elle n'est pas à plaindre, n'est pas aussi fournie de ce point de vue là. Plus toutes ces petites choses indescriptibles qui me mettaient la puce à l'oreille. Ce n'est pas elle que je sens !!!

  Maintenant que je le sais, que faire ? Enlever le masque et/ou faire un scandale ? Pour la deuxième possibilité, je n'en ai pas vraiment envie, après tout, ça a toujours été mon fantasme deux filles pour moi, j'imagine que Cynthia a voulu me faire une belle surprise, même si un échange préalable aurait été préférable. Enlever le masque par contre, je dois dire que l'envie me tenaille fortement. Qui est cette inconnue ? Je veux le savoir. Mais je pourrais aussi jouer le jeu de Cynthia et me contenter de savourer ce qu'elles offrent. Les surprises ne sont peut-être pas finies.

  Mes réflexions s'interrompent quand je sens son souffle sur mon sexe, m'indiquant la proximité de sa bouche. Être à l'aveugle me permet vraiment d'être attentif à de petits détails que je ne relèverais même pas autrement. Mon bas ventre se crispe d'excitation, anticipant ce qu'il va se passer quand les quelques centimètres qui nous séparent vont être comblés. Des secondes qui pourraient être des heures s'écoulent. Il n'y a plus d'autres bruits que nos respirations qui se répondent. Que fait-elle ? Est-ce qu'elle joue avec moi ? Ou alors hésite-t-elle à aller plus loin avec un inconnu ? Puis subitement, je sens ses lèvres venir se coller sur le sommet de mon pénis, engloutissant d'un coup d'un seul, l'intégralité de mon champignon. Les sensations sont différentes de celles que me fait vivre Cynthia. Je la sens moins expérimentée et en même temps elle le fait comme si sa vie en dépendait. Elle me prend en bouche avec une ardeur phénoménale. Et puis elle vient jouer avec sa langue d'une manière qui me paraît curieusement familière.

  Je pose ma main sur sa tête pour accompagner le rythme de sa fellation. Si je ne peux nier le plaisir que je ressens à cette caresse intime, intérieurement, ma frustration augmente. Plus le temps passe, plus j'ai envie de mettre un visage sur celle qui me fait ce cadeau. Je décide de sortir de l'ambiguité.

  - Cynthia, est-ce que je peux enlever le masque ? J'aimerais voir à qui appartient cette bouche qui me donne tant de plaisir.

  L'inconnue arrête instantanément tout mouvement. Sa main qui enserrait mon sexe se met à le serrer plus fort qu'il n'est nécessaire. La voix de Cynthia s'élève alors d'un peu plus loin. Elle adopte un ton amusé.

  - Ainsi tu as compris. Qu'est ce qui t'a mis la puce à l'oreille ?

  - Si je suis honnête, je vais vous dire l'odeur du shampoing. Sinon pour le reste, c'était bien joué, même parfum, même lingerie, au début je n'y ai vu que du feu. Mais tu ne réponds pas à ma question.

  Les doigts enroulés autour de mon pénis desserrent légèrement leur étreinte, pour autant elle ne reprend pas sa fellation, je l'imagine suspendue à la conversation.

  - Non, je suis désolé, mais tu ne peux pas enlever le masque. Cela fait partie de l'arrangement que nous avons toutes les deux. Tu la connais et elle ne voudrait pas que tu la reconnaisse. L'anonymat est la condition de sa participation. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'elle est très belle et je suis sûre qu'elle te plaît, car tu me l'as déjà signifié. Après, rien ne t'empêche de deviner par tes propres moyens. mais interdiction de regarder. Si tu le fais, sache que tout s'arrêtera immédiatement. Tu dois me donner son prénom, pour pouvoir quitter ce masque.

  Je commence à réfléchir à la liste des filles dont j'ai parlé avec elle. Il faut dire que c'est devenu un petit jeu entre nous depuis qu'elle m'avait surpris à avoir un regard un peu trop insistant sur une de ses amies, Laurine belle rousse qu'elle avait rencontré à la salle de gym. Loin de s'en fâcher, elle m'avait dit que j'avais bon goût et depuis elle me demandait systématiquement mon avis sur les femmes que nous rencontrions. J'hésite à déclarer la liste à haute-voix, ça pourrait quand même être mal vécu par notre invitée si je la cite en 10ème position et en même temps, je veux savoir ! Mais Cynthia stoppe tout dilemme en ajoutant :

  - Au cas où tu penserais à nous dresser une liste, sache que nous ne te laissons qu'une seule chance. Si tu te trompes, tout s'arrête également. Il est bien évidemment interdit de poser des questions dont la réponse te donnerait trop d'indices. Notre invitée ne te parlera pas. Pour le reste à toi de te montrer inventif.

  Pendant que Cynthia me parle, l'inconnue recommence à me masturber doucement, de temps un petit coup de langues vient me créer mille sensations. Je pense qu'elle attend que nous ayons fini d'échanger pour me permettre de mieux écouter les consignes.

  Les conditions sont drastiques, tant mieux, j'aime les défis. Elle ne peut pas me parler, cela veut dire que je pourrais reconnaître sa voix. J'imagine que je ne l'ai pas seulement aperçue de loin ou vue en photos. Cela restreint déjà le champ des possibles. Bien maintenant, je dois me débrouiller pour la faire gémir. J'espère qu'ainsi j'arriverais à la reconnaître. Et puisque Cynthia est là, elle va m'y aider.

  - Cynthia, j'espère que tu n'es pas venue seulement pour profiter du spectacle.

  - Non, ça n'était pas dans mes intentions.

  - Si tu le veux bien, je te propose un jeu moi aussi.

  - Mais avec plaisir, quelle est ton idée petit coquin.

  - J'ai vu dans la boîte, que vous aviez prévu différents petits jouets. Je ne voudrais pas que ton invitée se sente négligée, pourrais-tu leur trouver un usage ? Mais attention puisque je ne peux rien voir, tu devras tout me décrire ! Je veux tout savoir, ce que vous faîtes et ce que toi ou elle ressentez.

  - Bonne idée, mon Thomas, je savais que le jeu te plairait.

  Soudain une idée me traverse l'esprit, je n'ai pas vu de préservatifs dans la boîte, est-ce qu'elles en ont prévu ? Je ne voudrais pas prendre de risques inconsidérés. Il me semble que même avec une fellation ils ne sont pas nuls.

  - J'ai une question, est-ce que cela ne serait pas mieux que je me couvre tout de suite ?

  - Je ne sais pas cela dépend de toi. Juste pour info, notre amie a un test négatif à jour, elle est sous contraception. Entre nous il n'y en a plus besoin. Elle, elle a confiance en moi et je lui ai assuré que tu étais clean, donc à toi de voir.

  Qu'est ce que je fais ? J'imagine que Cynthia ne jouerait pas avec ça, je la connais suffisamment bien maintenant pour le savoir. Je décide de lui faire confiance.

  - Bon, ben on n'a qu'à faire sans alors.

  Je tourne ma tête vers le visage de l'inconnue que je devine entre mes jambes.

  - Tu es sûre de le vouloir aussi ?

  C'est Cynthia qui répond :

  - Notre amie vient de hocher la tête pour approuver. Bon maintenant que toutes les conditions sont sur la table, si on recommençait à s'amuser !

  Sans attendre ma réponse les douces lèvres viennent une nouvelle fois engloutir ma queue. Le rythme se fait plus lent que tout à l'heure, comme si elle voulait maintenant savourer en prenant le temps. Au même moment des bruits m'indiquent que Cynthia farfouille dans la boîte. Je devine des bruits de pas étouffés par la moquette alors qu'elle se rapproche ensuite de nous. Puis elle s'adresse à ma fellatrice.

  - Qu'est-ce qui te plairait ma belle ? Est-ce que je commence gentiment par celui-là, ou est-ce que tu préfères celui-ci ?

  La jeune fille (en tout-cas c'est ce que j'imagine) s'arrête pendant un moment qui s'éternise. Puis elle reprend son activité, pendant que Cynthia reprend la parole.

  - Voilà qui va nous rappeler des souvenirs. Pour t'expliquer Thomas, notre amie avait le choix entre un petit rabbit et un petit plug doré, il faut croire qu'elle aime ce qui brille, elle a choisi la deuxième possibilité. Je te conseille de te retenir du mieux possible, car à mon avis, elle a pour ambition que tu l'investisses côté pile.

  Un bruit se fait entendre, je reconnais celui d'un fluide expulsé par son contenant. J'imagine qu'il s'agit de lubrifiant. Ce que la voix de Cynthia me confirme immédiatement en un murmure sensuelle à l'oreille.

  - Je viens de lubrifier son petit trou. J'ai mis la dose, je crois que ça a débordé devant. Je vais devoir la caresser partout, pour la préparer.

  Puis pendant un moment plus rien, juste de légers sons et la sensation de cette délicate bouche qui ne semble pas vouloir se détâcher de mon sexe. La stimulation devient de plus en plus intense. Je sais déjà que je ne serais pas capable de tenir très longtemps. Seule la concentration que je mets à essayer de deviner ce qui se passe, me sépare encore du précipice. Soudain l'inconnue laisse mon pénis pour pousser un profond râle, qu'elle cherche immédiatement à étouffer. Ce timbre de voix ne m'est pas inconnu, mais il a été trop bref pour que je l'identifie. Je la sens s'écrouler contre mes jambes agitées de légers soubresauts. Je me redresse et à taton trouve sa chevelure que je viens caresser. D'un ton malicieux Cynthia me dit alors :

  - Oups, désolé, je crois que j'y suis allée trop fort. Notre amie est en train de jouir à tes pieds. A mon avis, elle était un peu trop excitée. Sa petite chatte était toute trempée et son petit anus s'ouvrait tout seul sous mes doigts. Je lui ai longuement caressé le clitoris, tout en lui enfonçant un puis deux doigts par l'arrière. J'ai ensuite fait rentrer le plug doucement, mais il faut croire que c'était trop pour elle, car elle a joui quand il est arrivé au bout. Je crois bien qu'elle est out pour quelques temps. Si tu veux mon chéri pour lui laisser le temps de récupérer, je te propose de prendre la suite. Qu'en dis-tu ?

  - Comme tu veux Cynthia, mais je ne te promets pas de résister longtemps.

  - Ce n'est pas grave nous avons toute la nuit et puis je suis moi même excitée comme une chatte en chaleur. Dis-toi que je vous regarde depuis tout à l'heure et que ce que je viens de faire à cette coquine ne m'a pas laissée insensible.

  Je la sens alors m'enjamber. Elle attrape mon érection dans sa main et viens la mettre en contact avec son sexe. Puis doucement, je sens son fourreau descendre le long de ma hampe, pendant qu'elle s'empale d'elle-même sur ma virilité. Je décide de ne pas rester inactif. Ce n'est pas parce que je ne vois rien que je dois jouer le cadavre. Je fais donc courir mes mains sur ce corps que je connais bien maintenant. Je caresse, ses cuisses, ses seins, je viens poser mon pouce sur son clitoris pour lui arracher un gémissement. Ses mouvements de bassin me mettent au supplice. Je lutte pour ne pas exploser. Subitement, elle stoppe tout, me gardant totalement enfoncé en elle. Elle s'allonge contre moi et me dit :

  - Attends un peu Thomas. Notre amie a décidément les idées coquines ce soir. Elle a passé un strap-on et je crois qu'elle veut me faire payer pour tout à l'heure. Mais il va falloir que tu la laisses donner le rythme, sinon vous ne serez pas coordonnées.

  Je sens le canapé s'affaisser, alors qu'elle grimpe à son tour dessus. Ses pieds viennent se positionner de part et d'autre de mes cuisses. Puis à travers la paroi de chair, je la sens investir avec délicatesse l'autre orifice de Cynthia, pendant que celle-ci laisse échapper un cri révélateur.

  - Oh c'est trop bon, depuis le temps que je n'avais pas été prise des deux côtés à la fois.

  Je reste immobile pendant que notre "amie" essaie de trouver son rythme. cela n'a pas l'air si simple. J'imagine que sans les informations sensorielles données par un pénis, ce qui m'est naturel ne l'est pas pour elle. Cela me révèle aussi qu'elle n'est sans doute pas habituée à ce genre de pratiques. Je peux donc barrer une bonne partie des amies de Cynthia de ma liste.

  Progressivement, ses mouvements deviennent plus régulier, son rythme plus coordonné. Les sensations que je ressens sont un peu étranges. Au final, cela me demande d'être plutôt passif, diminuant les stimulations physiques ressenties et pourtant, intérieurement, je me sens excité comme jamais, bien conscient de vivre un truc de fou. Il faut dire que les gémissements de Cynthia y participent grandement. Elle se lâche maintenant totalement.

  - Oui, baisez moi bien profonds !!! C'est trop bon ce que vous me faîtes.

  Je ne peux que lui répondre, guidant son excitation vers un paroxysme imminent.

  - Dis moi ce que tu ressens à nous sentir te prendre ainsi, à te sentir pourfendue des deux côtés, c'est ça que tu aimes ?

  - Oui, c'est ce que j'aime, j'adore trop sentir ta bite dans ma chatte et toi ...

  Elle marque un léger temps d'arrêt, je pense qu'elle n'a pas été loin d'éventer le secret. Mais elle se reprend et continue sa phrase.

 - ... ne t'arrête surtout pas, continue à me labourer le cul, vous allez me faire jouir.

 C'est alors qu'à ma totale surprise et j'imagine aussi celle de Cynthia, retentissent deux mots lâchés par notre comparse.

  - Jouis salope

 Cette exclamation semble avoir emporté les dernières résistances de Cynthia qui lâche un cri à m'exploser les tympans, pendant que je sens mon esprit se figer totalement. Cette voix, je suis sûr de la connaître, même si je pensais ne plus jamais l'entendre. Pendant que Cynthia vit les derniers soubresauts de son orgasme, je lance juste cette interrogation presque muette :

  - Chloé ?

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