CHAPITRE 1 :

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Les paupières refusant obstinément de se lever, la tête semble peser une tonne. Actuellement, mon esprit est enveloppé dans un brouillard épais, et sortir de cette brume mentale semble être un défi colossal. Mes pensées tourbillonnent comme des feuilles emportées par le vent, rendant la clarté encore plus difficile à atteindre. Les bruits mystérieux de la ville transpercent les murs fragiles de cet endroit bizarre, ajoutant une dimension étrange à mon réveil.

 Les rideaux font un bruit de craquement, contribuant au bazar qui résonne en moi. Mes yeux, lourds et réticents, s'ouvrent à peine. La faible lueur se mêle aux souvenirs qui flottent dans ma tête. La lumière passe à travers les rideaux, créant une ambiance sur laquelle le réel et l'imaginaire se mélangent. Un grondement doux accompagne l'attaque de la lumière sur mes yeux endormis.

La chambre se dévoile comme un tableau chaotique, avec des vêtements éparpillés, des indices d'une nuit agitée. Une odeur de renfermé flotte dans l'air, laissant planer un mystère. Je comprends que je ne sais même pas comment je suis arrivé ici. Les tissus froissés et les couleurs mélangées sont des témoins silencieux d'une soirée dont les détails restent voilés par le passage du temps.

 « Qui suis-je ? »

 Je murmure, ma voix à peine audible dans l'atmosphère embrumée. Cette question persistante résonne, un écho étrange qui parcourt la pièce, comme si les murs eux-mêmes cherchaient une réponse. C'est le début d'une journée où les réponses semblent aussi lointaines que les murmures de la ville. Je me redresse avec précaution, comprenant que je suis nu et ressentant le poids de l'inconnu sur mes épaules. Les indices au sol racontent une histoire qui m'est étrangère.

 Des restes d'une soirée dont les contours s'effacent comme des empreintes dans le sable. Ainsi, entre les souvenirs fragmentés et les bruits de la ville animée, je commence d'assembler les pièces de mon propre mystère. Laura, un nom qui résonne comme une bouée de sauvetage dans l'océan de l'oubli. Je me concentre sur cette minuscule partie de réalités, une île fragile au milieu du flou de ma mémoire. Le silence, pesant comme une vérité non révélée, plane dans l'air.

 Les éclats de la veille persistent dans mon esprit confus, mais les détails concrets des événements restent insaisissables. Les contours flous de la soirée précédente glissent entre mes doigts comme du sable fin. La quête des réponses se poursuit dans cet environnement délabré, où chaque indice ressemble à un morceau de miroir brisé, reflétant une part de vérité qui m'échappe encore.

 La réalité elle-même semble voilée, cachant les secrets de la nuit passée, derrière un rideau d'obscurité. Je reste là, essayant de déchiffrer les messages muets des objets usés et des meubles fatigués. Mon cœur bat au rythme du silence, une symphonie intérieure qui accompagne ma recherche de sens dans ce coin oublié du temps. Les contours de la soirée restent flous, s'échappant de ma mémoire comme des rêves qui se dissipent au réveil.

 Ainsi, au milieu de cette quête éphémère, la lumière tamisée continue de danser, révélant autant qu'elle cache, créant une atmosphère dans laquelle réalité et mystère se mêlent dans une danse intrigante. Les murs décrépits de cet endroit sans identité gardent les secrets de la nuit passée, des secrets que ma propre mémoire ne parvient pas à dévoiler.

Assise dans le silence de la chambre, je comprends que cette confusion qui m'envahit ne vient simultanément de l'alcool, car je ne bois jamais. Hier soir, j'ai rompu ma routine habituelle pour la première fois. Le bruit d'un verre brisé résonne dans ma tête, rappelant ce moment où j'ai dévié de ma trajectoire habituelle.

 C'est étrange, cette petite voix intérieure qui me murmure qu'une sensation a changé, que le cycle de solitude dans lequel j'étais plongé s'est brusquement terminé. Une légère sensation dans l'air accompagne cette prise de conscience. Je me tiens là, Laura, confrontée à mon propre mystère. Les questions tourbillonnent, se perdent dans les méandres de l'incertitude.

 Le silence, pesant comme une vérité non révélée, plane dans l'air, murmurant des réponses que seule la chambre semble connaître. Avec une certaine appréhension, je me traîne hors du lit, ressentant le poids de la nuit agitée dans chacun de mes mouvements. Le sol, complice fidèle, craque sous mes pas, une symphonie discrète qui accompagne mon avancée incertaine vers la salle de bain.

 Dans ce refuge de réflexion, le miroir ébréché me renvoie le reflet d'un visage fatigué, des mèches de cheveux en pagaille encadrant un regard troublé. La gueule de bois persiste comme une ombre tenace, ajoutant une touche sombre à cette salle austère. La lumière blafarde de la salle de bain met en relief chaque détail de ma fatigue, chaque signe de la nuit que j'essaie de démêler.

 Je fixe mon propre regard fatigué dans le miroir ébréché, comme si les réponses à mes questions étaient cachées derrière les contours de mon visage. Les détails de la veille s'évanouissent devant moi, des fragments de mémoire qui me glissent entre les doigts comme du sable dans une brise légère.

 Confronté à mon propre mystère, les réponses dansent dans l'ombre de mes souvenirs, échappant à ma volonté, mais je persiste, telle une exploratrice solitaire dans le désert de mon propre passé. Les contours flous de la soirée précédente laissent une empreinte floue dans ma mémoire, et pourtant, je continue ma quête de vérité.

 Les minutes s'égrènent avec une lenteur exquise, comme le tic-tac précis d'une horloge dans une pièce empreinte de calme. Je me plonge dans une profonde réflexion, explorant minutieusement les méandres des événements qui m'ont conduit ici. Les émotions tourbillonnent avec intensité, les pensées s'entrelacent inextricablement et au cœur de cette introspection matinale, les échos lointains et les choix auxquels j'ai été confrontée sans en avoir réellement le contrôle refont surface. Un soupir s'échappe naturellement de mes lèvres tandis que la veille reste enveloppée de mystère, une énigme sans résolution.

 Cependant, l'avenir se dévoile devant moi comme une toile vierge attendant d'être animée. Sous la douce cascade de l'eau tiède de la douche, je laisse l'eau couler, me procurant un abri contre les désagréments persistants de la gueule de bois. Les murmures apaisants des vagues se mêlent à mes pensées confuses qui virevoltent dans ma tête. L'eau caresse ma peau, une sensation bienvenue après une nuit qui semble s'être évaporée dans les méandres de l'oubli.

 Mes doigts parcourent machinalement mon corps, mais une sensation particulière attire mon attention. Un frisson parcourt tout mon être lorsque je remarque la teinte écarlate dans le ruisseau qui descend le long de mes jambes. Mes yeux se fixent sur ce mélange étrange, et l'inquiétude s'infiltre insidieusement en moi, telle une note dissonante au milieu d'une symphonie apaisante.

 « Qu'est-ce que cela peut bien être ? »

Franchement, je suis là, en train de penser, complètement choqué et confus. Les souvenirs d'hier soir sont là, flottant dans ma tête comme des ombres insaisissables. J'essaie de les démêler avec une certaine intensité, de comprendre cette énigme floue. Le bruit de l'eau qui coule est presque assourdissant alors que je me creuse la cervelle pour trouver une réponse à ce sang qui se mêle à l'eau claire. Sous la douche, le temps semble s'arrêter, révélant un mystère auquel je ne peux pas répondre maintenant. Le murmure de l'eau me berce, mais je reste inquiet, créant un contraste frappant entre la détente de la douche et le mystère qui plane dans l'air.

 Soudain, je panique et m'entoure rapidement d'une serviette, abandonnant le plaisir de la douche. Je descends rapidement les pieds sur le carrelage froid de la salle de bains et l'air glacial me frappe, amplifiant le tourbillon émotionnel qui m'envahit. Une incertitude tenace persiste alors que je m'éloigne rapidement de cet endroit rempli d'interrogations, laissant derrière moi le murmure lent de l'eau qui s'éteint. Dehors, le miroir m'attend, un témoin silencieux de cette soudaine recherche.

 Je me tiens là, scrutant chaque centimètre de ma peau, espérant trouver une explication à ce mystère. Pas de blessure apparente, pas de bleu en vue. Mon reflet me renvoie une image d'incertitude, les mystères de la nuit précédente emprisonnés dans les méandres de ma mémoire. La serviette enroulée autour de moi devient un bouclier fragile face à l'incertitude qui me serre la gorge. Je songe avec sérieux toutes les possibilités, examinant le scénario le plus sombre, alors que je m'éloigne de la salle de bains, en quête de réponses dans un labyrinthe d'interrogations. Je suis rattrapé impitoyablement par la réalité dans cette chambre d'hôtel aux contours froids.

Mon chaos intérieur contraste violemment avec l'ambiance impersonnelle qui m'entoure. Les draps du lit deviennent le théâtre sur lequel la vérité doit être confrontée, même si elle risque d'être douloureuse. D'une main tremblante, je soulève les couvertures et mon cœur bat avec une intensité déconcertante. Les taches de sang sur le linge immaculé révèlent une réalité sinistre à laquelle je ne peux plus échapper. Une nouvelle vague d'effroi m'envahit et mon esprit, complètement désorienté, essaie frénétiquement de comprendre d'où provient cette découverte troublante. L'angoisse me serre le ventre alors que je me tiens là, face à cette scène troublante.

Les souvenirs de la nuit précédente, jusqu'à maintenant flous, tentent de se reconstituer dans ma tête. Chaque tache sur les draps est un mystère, une pièce du puzzle de ma propre histoire. Mais, au fond de moi, je sais que je ne peux pas échapper à cette réalité. La vie peut parfois être brutale et je dois faire face à ce qui se cache dans l'ombre. Les draps tachés de sang sont une vérité incontournable.

 Mon esprit, perdu, mais lucide, sait que je dois trouver le courage de confronter ma propre existence, aussi pénible que cela puisse être. Chaque battement de mon cœur résonne comme le reflet de l'inquiétude qui m'envahit. La chambre d'hôtel, autrefois banale, prend désormais une tournure effrayante. La lumière terne accentue le contraste entre le rouge du sang et la pâleur de mes mains tremblantes.

 Je sens ma tension monter, l'atmosphère de la pièce devient électrique, chargée d'une vérité perturbante. J'essaie de comprendre ce mystère macabre qui se dévoile, mais entre la gueule de bois persistante, les fragments flous de la nuit précédente et cette découverte choquante, c'est un véritable tourbillon d'émotions. La chambre devient le théâtre d'une réalité à laquelle je ne peux plus échapper.

 « Putain, pas ça. »

Murmurai-je, comme si le simple fait de répéter ces mots pouvait faire disparaître le cauchemar qui se déroule devant moi. La découverte faite emplit l'air de la chambre d'une gravité palpable, marquant une nuit de changement. Cette réalité se dessine cruellement : j'ai perdu ma virginité avec un inconnu, aucun souvenir dans ma tête.

 Ces émotions tourbillonnent en moi et ma seule pensée est de me protéger, de mettre tout de côté pour me préserver. Mon esprit est un chaos de sentiments entrelacés, mais la clarté émerge dans la nécessité de prendre des mesures. La chambre, autrefois banale, devient le théâtre de ma décision. Dans cette atmosphère lourde, je me prépare à affronter l'inconnu, à rassembler les morceaux épars de la nuit précédente et à naviguer dans les ombres de ma propre mémoire.

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