CHAPITRE 2
Alors voilà, je me retrouve là, jonglant avec des souvenirs éparpillés et des indices qui résonnent comme des sirènes d'alarme. Bon, ma décision de sortir de ma zone de confort, au lieu de me procurer le petit vent frais que j'espérais tant, se transforme en une sacrée galère. Hop, je me dirige rapidement vers les toilettes pour une petite pause pas très glamour. Je vomis, mais le truc le plus fou, c'est que je ne me souviens absolument pas de ce mec, ni comment diable, je me suis retrouvé dans cette situation.
C'est la catastrophe qui débarque chez moi et qui fait exploser ma bulle de bonheur que j'essayais de créer. Je me tiens là, devant le miroir, avec des yeux qui reflètent un mince alors intérieur incroyable. C'est comme si un Sacrebleu de cyclone avait tout emporté sur son passage. Moi, habituée à garder mon calme, une ombre impassible face aux tempêtes de la vie, me voilà maintenant face à une brèche béante. Dans ce foutu miroir, je ne me reconnais plus. Mes yeux, d'habitude si forts, montrent à présent un désordre incompréhensible.
J'ai tenu bon au quotidien, mais là, en ce moment précis, une faille s'ouvre en moi. C'est comme si un vide étrange et dévorant s'était formé et menace de m'engloutir. Alors me voilà, seule, avec mes pensées qui tournent en boucle, essayant de démêler les fils de cette tragédie inattendue. Comme si la vie avait décidé de me balancer un coup de poing, remettant en question tout ce que je croyais savoir sur moi-même. Une expérience qui va laisser des traces, c'est sûr.
C'est là que commence cette sensation de vide, et je me bats désespérément pour la maîtriser. Mais, voilà, je suis submergée par des émotions contradictoires, prises dans un tourbillon émotionnel où l'inconnu et l'inconfort se mélangent, créant une putain de complexité difficile à comprendre.
Je me tiens là face à une lutte interne qui me tire dans tous les sens. D'un côté, j'aimerais garder le contrôle sur cette foutue faille qui grandit, comme si ma stabilité en dépendait. De l'autre, je suis confrontée à des émotions qui me rendent dingue et qui ajoutent une couche de complexité à mon état d'esprit déjà fragile. Des vagues de douleur, de colère et de tristesse se fracassent contre la digue de mon self-control habituel.
C'est comme si tout ce que j'avais construit avec soin pour me protéger des tempêtes émotionnelles commençait à se fissurer. Le vide que je ressens devient une toile sur laquelle se dessinent des émotions que je pensais ne jamais ressentir. C'est un combat, une bataille intérieure où je me bats contre ces vagues chaotiques qui menacent de m'engloutir.
La trame de ma vie, si ordonnée et prévisible jusqu'à présent, se déchire, laissant place à une complexité que je galère à comprendre. Ensuite, là, dans cette putain de tourmente émotionnelle, je cherche désespérément un point d'ancrage, une issue à ce tourbillon qui me submerge. Les souvenirs douloureux, soigneusement dissimulés derrière des sourires rassurants, remontent à la surface. Ils menacent de détruire la forteresse que j'ai construite autour de moi.
C'est comme si les fondations solides de mon self-control se fissuraient sous la pression de ces putains d'émotions refoulées, créant une tension entre la façade calme que j'ai présentée au monde et la mer tumultueuse qui gronde en moi, désespérée de s'exprimer. Ce début du vide marque un point de non-retour, un défi à ma résistance. Il m'invite à explorer les profondeurs de mon âme, à découvrir ce qui se cache derrière ces apparences rassurantes. Les morceaux de mon passé, éparpillés comme des éclats de verre brisé, m'incitent à affronter les émotions qui résident en moi.
C'est un peu comme si je me tenais au bord d'une falaise, regardant en bas où se cachent ces souvenirs douloureux que j'avais essayé d'oublier. La mer tumultueuse se déchaîne, et je ne sais pas si je plonge dans ces eaux agitées ou si je reste ici, sur le rivage, en sécurité.
La dualité entre la façade que j'ai montrée au monde et la réalité chaotique qui se dévoile devient de plus en plus évidente. C'est un genre de défi intérieur, un appel à l'authenticité au-delà des masques que j'ai portés pendant si longtemps. Affronter ces émotions, c'est comme ouvrir une porte vers l'inconnu, sans savoir ce qui m'attend de l'autre côté.
Je me relève tout doucement, et mes yeux se tournent instinctivement vers la poubelle presque vide de la salle de bain. Un truc bizarre attire mon attention :
Une boîte de capotes vides.
C'est là que ça devient bizarre, je me dis. Un écho silencieux de tout ce qui s'est passé hier soir me rappelle à l'ordre. Pour éviter cette scène, je ferme les yeux et laisse la répulsion et le dégoût m'envahir. Les souvenirs de la veille se bousculent dans ma tête, créant un tableau un peu flippant de ce qu'il s'est passé dans la chambre d'hôtel. La salle de bain, qui était juste un endroit banal, est maintenant remplie de cette réalité crue et de ma vulnérabilité mise à nu.
Ces trucs intimes, inimaginables jusqu'ici, se matérialisent devant moi avec cette boîte de capotes vide comme témoin involontaire de cette intrusion dans ma vie privée. Je lutte pour garder le contrôle de mes émotions qui menacent de m'envahir, mélangé entre tristesse, colère et sentiment d'impuissance face à ce qui a été imposé à moi. Les murs de la salle de bain semblent résonner avec cette intimité que je n'ai jamais consentie à partager. La réalité de cette intrusion non désirée dans ma vie intime devient de plus en plus lourde à mesure que la présence de cette boîte de capotes vides me rappelle à elle.
Chaque détail, chaque coin de la pièce, devient le témoin de ce que j'ai vécu sans en avoir le contrôle. Le chaos émotionnel qui m'envahit est un mélange de sentiments qui se battent pour prendre le dessus. Alors que je sèche ma peau, je me regarde dans le miroir et je vois mes longs cheveux bruns qui descendent jusqu'à mes fesses.
Ces cheveux sont une partie de moi que j'ai chérie depuis que j'ai six ans, une expression de ma personnalité et de ma singularité. Au-delà de cette chevelure soignée, le reste de mon corps se dévoile à mes yeux. Ma toison brune, jamais rasée ni coupée, est une sorte de rébellion douce, un refus de me plier aux normes préétablies.
Mes seins, de taille moyenne, incarnent une féminité discrète, tandis que mon ventre plat reflète mon attention pour ma santé et mon bien-être. Et, mes fesses, un peu rondes, ajoutent une touche de réalisme à cette image. Elles ne correspondent peut-être pas aux critères de beauté habituels, mais elles font partie intégrante de moi.
En regardant mon visage, que je trouve plutôt banal, je remarque ses traits simples, sans artifice excessif. Ma peau, d'une blancheur délicate, reflète une certaine pâleur qui n'est pas un défaut, mais juste une caractéristique unique. Le miroir devient le témoin silencieux de cette exploration intime, révélant une image complexe et nuancée de moi-même. Chaque détail, chaque particularité contribue à façonner cette perception personnelle, faite de fierté pour mes cheveux et d'acceptation de toutes les facettes de mon corps. C'est dans ces moments d'introspection que je comprends que la beauté réside dans la diversité et l'amour de soi.
Je ramasse les vêtements que j'ai portés hier soir, et en les mettant, je sens encore l'odeur du tabac froid qui s'en dégage. Mes cheveux en désordre, loin d'être un souci, semblent plutôt refléter l'orage émotionnel qui gronde en moi. J'ai délibérément choisi de ne pas masquer mon état actuel, préférant montrer ma vraie nature plutôt que de porter un masque de normalité.
Ces vêtements d'hier soir, chargés de l'atmosphère nocturne et de souvenirs oubliés, deviennent le témoignage matériel de ce que j'ai vécu. Le choix de les remettre, de sentir l'odeur du tabac froid, est délibéré, une façon de ne pas oublier. Je récupère aussi mon sac et mon carnet de dessin, que je retrouve un peu plus loin.
En jetant un coup d'œil à mon carnet, je sens l'attraction magnétique de ses pages remplies de dessins de pont et de bâtiment, prêtes à accueillir les éclats de mon esprit tourmenté. C'est dans ces moments de connexion avec mes pensées, matérialisées à travers mes dessins, que je trouve un peu de réconfort, un moyen de libérer l'orage émotionnel qui gronde en moi. Chaque page de mon carnet porte la trace de mon talent, des moments de pure créativité figés dans le temps. Les croquis spontanés, les esquisses détaillées, tout cela s'étale sur le papier comme les chapitres d'une histoire visuelle. Malgré l'usure, les pages conservent la magie intemporelle de mes créations.
Armée de mon regard, je me plonge dans mon carnet, laissant les émotions tourbillonner dans l'obscurité de mon esprit. Chaque trait, chaque ligne, est un moyen de donner forme à cette tempête émotionnelle. Les contours de mes dessins reflètent les mouvements intérieurs de mon âme. C'est dans cette exploration artistique que je trouve refuge, une échappatoire sur laquelle les émotions peuvent s'exprimer librement. Mon carnet devient alors un compagnon silencieux, préservant non seulement mes créations, mais également le lien fragile qui me relie à mon intériorité.
Les murs silencieux sont les spectateurs muets de la tempête émotionnelle que je viens de traverser. Les ombres des souvenirs s'étendent derrière moi, mais je m'efforce de ne pas me laisser retenir. Chaque pas que je fais est une affirmation de ma volonté de transcender le chaos intérieur.
La porte se referme derrière moi, symbolisant l'abandon du vide qui persiste en moi. Dans le couloir de l'incertitude du présent, j'emporte avec moi les échos des émotions que j'ai décidé de garder dans mon esprit. C'est un voyage vers l'inconnu, où je cherche la paix au-delà des tourments qui me hantent. Je laisse derrière moi la pièce qui a été le témoin de mon conflit intérieur, de ma vulnérabilité. Les murs, désormais derrière moi, sont uniquement des vestiges du passé, et je m'avance avec courage vers ce qui reste à découvrir.
Je porte les cicatrices de cette bataille intérieure, une armure forgée dans les flammes de ma propre tourmente. Malgré l'absence apparente d'espoir, j'avance, guidée par la force naissante d'une détermination forgée dans l'ombre de ma solitude. Chaque pas résonne avec l'écho de la bataille que j'ai menée à l'intérieur de moi, des cicatrices qui marquent ma progression.
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