CHAPITRE 4 :
Je rentre au commissariat, super déterminée à déposer une plainte pour le vol de ma caisse. L'atmosphère administrative du lieu est franchement ennuyeuse comparée à l'orage émotionnel qui fait rage en moi. Je raconte les détails du vol à l'agent, en dévoilant un peu de mon histoire récemment bien galère. Mais, quand l'agent me demande si je peux fournir d'autres infos, je réponds franchement : non.
J'ai tellement du mal à faire confiance aux autres à cause de toutes les galères que j'ai vécues, donc je préfère garder mes distances. Après avoir signalé officiellement le vol, je me casse du commissariat.
Mais, la vraie douleur que je ressens est cachée, bien gardée dans les coins les plus sombres de moi-même. Super déterminée à résoudre les conséquences du vol, je vais à ma banque. Une fois à l'intérieur, je fais de mon mieux pour ne pas trop réfléchir à toutes les pensées chaotiques qui pourraient me torture. Directement, je me pointe au guichet, je raconte la situation au personnel de la banque et je prends les mesures nécessaires pour annuler ma carte bancaire volée. Je les informe aussi des retraits suspects qui ont eu lieu depuis le vol.
Avec un air froid et déterminé, je demande une nouvelle carte bancaire pour remplacer celle que j'ai perdue. Quand je sors de la banque, mon compte est carrément vide, j'ai plus de cartes bancaires et aucun sou en poche. Avec tout ce bordel qui s'est passé aujourd'hui, mon équilibre entre mon corps, mon esprit et mon cœur est de plus en plus fragile. Les épreuves ont vraiment laissé des cicatrices profondes en moi et cela teste ma capacité à garder cet équilibre fragile. Mon corps est crevé physiquement et tendu mentalement, marqué par une nuit agitée et une journée stressante. J'ai la gueule de bois qui me colle, j'ai marché des heures dans la ville et toutes ces émotions m'ont complètement épuisée.
Chaque pas est un effort, chaque respiration est un défi, mais je continue d'avancer, en portant sur mes épaules le poids de ces épreuves qui m'ont profondément marquée. C'est une marche déterminée malgré la fatigue, une volonté de surmonter les traces laissées par le désordre Émotionnel que j'ai traversé. Mon esprit est entièrement chamboulé par des pensées chaotiques et des souvenirs fragmentés. Des questions en suspens et des incertitudes flottantes forment un nuage noir dans ma tête déjà tourmentée. Les événements récents ont carrément ébranlé ma stabilité mentale. Mon cœur, qui battait auparavant au rythme d'émotions intenses, est maintenant alourdi par la tristesse et le désarroi.
Les liens sont cassés, j'ai perdu confiance en les autres et les souvenirs douloureux sont revenus hanter mon cœur, laissant derrière eux un paysage émotionnel dévasté. Chaque battement résonne avec le poids des épreuves que j'ai traversées, créant une symphonie sombre de sentiments qui me hante alors que je continue mon chemin. J'emprunte les escaliers usés avec précaution, grimpant jusqu'au troisième étage. Pendant cette montée, je fais gaffe à éviter les marches les plus instables, avec une main occupée par une lettre et l'autre tenant mon sac. À la porte de mon appart, j'insère doucement mes clés dans la serrure qui a déjà connu de meilleurs jours.
La porte s'ouvre en grinçant familièrement, révélant l'intimité de mon petit chez-moi. En tenant fermement la lettre du proprio, je me prépare à l'ouvrir. Une fois dépliée, mes yeux parcourent chaque mot. J'essaie de contenir mes émotions, mais l'annonce soudaine d'un préavis de sept jours pour quitter mon appartement me laisse sans voix. La lettre du proprio serre ma main, comme un rappel tangible de l'incertitude qui plane maintenant sur mon logement. Les pensées tournent dans ma tête, cherchant des solutions face à cette urgence. Mon appart, qui était autrefois un refuge chaleureux et familier, me semble désormais étranger, teinté par une réalité inattendue. Face à cette situation, je songe comment je rassemble mes affaires et trouver un nouvel endroit en si peu de temps, même si je n'ai pas grand-chose sauf ce que je peux foutre dans un sac à dos.
L'urgence de cette tâche rajoute une dose de stress à toutes les émotions déjà tourbillonnantes qui remplissent ma tête. Mais, je suis super déterminée à ne pas me laisser réduire à un simple objet de désir non sollicité. Mais, bon, pour l'instant, je suis un peu limitée dans mes capacités d'action, puisque mes économies ont été carrément volées.
Maintenant, je suis complètement démunie. Même si je n'ai aucun souvenir précis de cette foutue nuit, je sais au fond de moi que je n'ai jamais consenti à ce qui s'est passé. Pire encore, personne ne m'a même consultée, on m'a utilisée. En plus, je comprends que je ne suis pas ma mère et que je n'ai pas l'intention de le devenir. Aucun mec ne passera la barrière de mon intimité, parce que je garde mes distances avec tout le monde. La bagnole, même si elle était modeste, représentait une certaine stabilité, acquise avec les derniers sous de mon père. C'est une pensée douloureuse que je préfère laisser en suspens, puisque réfléchir à lui ravive des souvenirs que je peine à affronter.
En plus, j'ai à peine quelques affaires. Je prends un sac direct et j'y fourre-tout ce qui m'appartient, même si ce n'est pas grand-chose. Les fringues que je porte aujourd'hui restent sur moi, le reste trouve sa place dans le sac. Comme j'habite dans un meublé, il n'y a pas grand-chose qui est vraiment à moi, sauf ce sac à dos qui me suit depuis douze ans, avec toute ma vie dedans.
Franchement, je me fringue sans mettre de soutif. Les miens sont carrément en mauvais état, et je n'ai plus un rond pour en racheter des neufs. Les placards sont vides, c'est le bordel total. Je me prends en pleine poire la réalité de ma situation galère, et toutes les tâches quotidiennes deviennent encore plus dures dans ce moment de fragilité. Je me tire en vitesse de chez moi et je tombe sur le proprio, avec un sourire plein de mépris.
Ainsi, là, il sort, super sûr de lui :
« On peut s'arranger ce soir ou maintenant, t'a vu la lettre. »
Le sourire moqueur du proprio en dit long sur ses intentions, et le ton de ses mots confirme mes craintes grandissantes. J'ai le ventre qui se serre, mais je garde mon sang-froid, je fais face à la situation. Alors, je fixe le proprio avec une détermination de ouf, et je lui lâche cash :
« Il n'y aura jamais ce genre d'arrangement. Mon corps n'est pas à vendre, et encore moins en échange de trucs que je n'ai pas demandés. Ce que tu fais, ce n'est pas du tout acceptable. »
J'évite son regard lourd, je lui montre bien que je ne le respecte pas et que je méprise ses propositions. Je sais que je dois rester forte, même si c'est hyper compliqué. En lui disant ça, j'espère lui faire comprendre que je ne vais pas me laisser manipuler et que je suis prête à me battre pour protéger ma dignité. Cependant, je descends les escaliers en quatrième vitesse, la tension et la peur montent à chaque marche. Ainsi, je ne vais pas me laisser harceler de cette façon par le proprio. C'est urgent, et je sais que je dois vite trouver une solution pour assurer ma sécurité.
Mais, je suis déjà consciente que garder mon chez-moi, c'est peine perdue. En plus, j'ai plein de trucs à faire, notamment mes cours, je ne peux pas me permettre d'arriver en retard. La détermination prend progressivement le pas sur la peur, je me concentre sur mes priorités. Alors, je quitte l'immeuble en quatrième vitesse, je jette des coups d'œil rapides autour de moi pour être sûre que le proprio ne me suit pas. Chaque pas que je fais est plein d'urgence, je sais que protéger ma sécurité et mes responsabilités, c'est ma priorité numéro un maintenant.
Mon cerveau bouillonne, je cherche désespérément des solutions et des moyens de m'en sortir de cette situation galère. En cours, je me force à me concentrer malgré le bordel dans ma tête et le grondement incessant de mon estomac. Au moins ce soir, je sais que j'aurai un repas au boulot, où je bosse comme serveuse. En étudiant l'architecture, je suis passionnée par le fait de dessiner les maisons que je croise dans la rue, même si avec les gens, je garde mes distances.
Les amitiés, ce n'est pas réellement mon truc, je préfère éviter les contacts sociaux. Mon monde, il est surtout dans ma tête, et même si je ne comprends pas exactement pourquoi là où habite les gens m'inspirent au point que je les dessine, c'est ma manière de m'exprimer. Le monde animal, pour ma part, c'est un mystère qui se dévoile surtout à travers les images et les photos. Les rencontres avec les chiens, les chats et parfois les écureuils sont des moments rares mais précieux dans ma vie quotidienne.
Les trucs subtils des chiens et des chats parfois ça me passe un peu au-dessus, tu vois. Mais, dès que je me mets à dessiner des angles bien droits, des courbes stylées, et des jeux de lumière qui caressent des bâtiments bien définis, là, c'est mon truc. C'est trop marrant comment les choses se passent, tu sais. Donc ouais, même si les animaux me causent un peu de souci, l'architecture, c'est carrément ce qui me donne le plus d'inspiration. Imagine juste les ombres qui dansent sur les gratte-ciels modernes, chaque fenêtre racontant une histoire de vie urbaine.
Les lignes trop stylées d'un pont suspendu qui se tend gracieusement au-dessus d'une rivière, défiant la gravité avec classe. Les détails compliqués d'une vieille église, avec des sculptures partout, c'est comme un témoignage silencieux d'un savoir-faire ancestral. C'est dingue comment chaque bâtiment raconte son histoire à travers ses formes et ses textures. Et moi, avec mon crayon, j'essaie de capturer toute cette richesse architecturale sur papier. C'est un défi, ouais, mais c'est ça qui rend tout ça super excitant. Chaque ligne que je trace, c'est comme un pas de plus dans cet univers fascinant où l'art rencontre la fonctionnalité, où chaque bâtiment a son propre style et sa propre histoire à raconter. Et ça, franchement, j'adore grave.
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