Chapitre 24 (samedi 2 avril 2022)

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Thomas et Théo se connaissaient seulement depuis un peu plus de trois semaines, mais les deux garçons ressentaient déjà une très forte attirance l'un pour l'autre. Ils n'en avaient bien sûr pas discuté, préférant laisser les choses suivre leur cours au gré de leurs envies qui pour le moment étaient toujours partagées.

Ils avaient ainsi décidé de ne rien programmer ensemble cette semaine, leurs emplois du temps ne s'accordaient pas vraiment, et ils n'avaient pas souhaité se voir juste pour une ou deux heures en milieu de journée. Par contre, ils passaient leur temps à s'envoyer des messages et ils s'étaient même téléphoné tous les soirs.

Théo exceptionnellement ne travaillait pas ce samedi, et Thomas avait réussi à échanger sa soirée de travail au McDo avec Sylvain. Il avait donc passé une grande partie de sa journée à cuisiner des hamburgers, mais à dix-neuf heures il était de retour chez lui. Ce soir, il était invité chez Théo pour une soirée en amoureux, même si les deux garçons ne l'avaient ni l'un ni l'autre présenté de cette façon-là. Il prit une douche rapide et il choisit, bien évidemment, la tenue qui lui semblait la plus à même de donner à son amant des envies de la lui retirer.

À vingt heures vingt, il sonnait à l'interphone d'un petit immeuble Cour Gambetta. Il ne lui avait pas fallu plus de dix minutes pour rejoindre l'appartement de Théo, leurs deux résidences étaient très proches l'une de l'autre et toutes deux sur la ligne B du métro. Il se dit que même en semaine, ils pourraient, de temps en temps, dormir l'un chez l'autre sans avoir besoin de se lever beaucoup plus tôt pour aller soit en cours soit au travail.

Son ami descendit pour l'accueillir et Thomas franchit aussitôt la porte d'entrée du bâtiment pour entamer un baiser fougueux qu'il interrompit très vite, trop impatient de partager avec Théo sa réflexion sur la faible distance entre leurs deux résidences.

– Salut Théo, en fait j'avais pas réalisé mais c'est génial nos deux apparts ne sont vraiment pas loin l'un de l'autre.

– Salut. Ben oui je te l'avais dit que tu pouvais très bien dormir ici, même si tu avais cours le lendemain.

– Et toi chez-moi si tu travailles le matin.

Les deux garçons continuèrent de discuter dans l'ascenseur, programmant même déjà les jours de la semaine où ils pourraient dormir l'un chez l'autre.

– Entre, je te fais rapidement visiter.

L'appartement était assez grand et Théo était plutôt fier de la façon dont il l'avait aménagé. Il l'avait acheté avec l'aide de ses parents qui avaient trouvé là, d'après eux, l'occasion de faire un bel investissement. Après avoir traversé la grande pièce de vie qui comprenait à la fois le salon, la salle à manger et une grande cuisine ouverte, il fit entrer son chéri dans une grande chambre, essentiellement dans les tons bleus.

Il hésitait sur la suite à donner à la visite. Est-ce que Thomas le trouverait un peu trop pressé s'il le renversait sur son lit pour un moment un peu plus chaud ?

– Celle-là, c'est ma chambre. Il y en a une autre un peu plus loin qui sert pour les amis et pour mes parents lorsqu'ils sont sur Lyon. Et voilà mon lit. Il est très grand et très très confortable, ajouta-t-il avec un sourire espiègle.

– Si c'est comme ça que tu fais habituellement, c'est pas très subtil, se moqua Thomas.

– Figure-toi que ça marche à tous les coups, même si je crois que c'est plus mon sourire irrésistible que le lit qui me permet de conclure.

– Peut-être avec d'autres ?! Mais moi je n'ai pas pour habitude de coucher au premier rendez-vous, il va falloir trouver mieux !

– Ça tombe bien, c'est notre deuxième rendez-vous, même notre troisième si on compte... le premier... qui n'était pas vraiment... enfin bref, il me semble jeune homme que nous n'en sommes plus à ce stade-là. Mais soit ! Vous en voulez plus, je vais vous en donner plus.

Il se rapprocha du récalcitrant et commença un striptease, son corps se trémoussant à quelques centimètres de celui de Thomas. Une fois nu, il entreprit de déboutonner le pantalon de ce dernier qui semblait avoir abandonné toute idée de révolte. Il se baissa en même temps qu'il descendait le pantalon et une fois celui-ci enlevé, il remonta lentement, sa langue et tout le reste de son corps, effleurant au passage la bosse qui tendait le caleçon devant lui. Il s'attaqua ensuite à la chemise, qui ne lui résista pas longtemps, avant de faire basculer lentement son amant sur le lit. Il ne restait plus que les chaussettes, il s'assit au pied du lit et les enleva simultanément. Demeurait la prothèse, dont il savait que son petit ami préférait l'enlever. D'ailleurs, le jeune étudiant se redressait pour effectuer la manipulation.

– Laisse-moi le faire... enfin si ça ne t'embête pas... Si tu m'expliques je devrais pouvoir y arriver.

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