Derrière les collines, le soleil se couche, enveloppant la ville d'une lueur dorée. Je me penche vers la fenêtre pour contempler ce magnifique spectacle, puis je regarde les résidents rentrer chez eux dans une atmosphère paisible. Une jeune femme blonde aux yeux bleus termine son footing avec son chien, tandis qu'un jeune couple s'embrasse avant de se séparer. Un léger vent souffle sur ma joue, me faisant frissonner. Je ferme la fenêtre, me dirige vers mon lit et commence à faire défiler des vidéos sur mon téléphone.

Ma mère m'informe que le repas est prêt en ouvrant la porte. Elle a une mine désagréable, pire qu'il y a quelques heures. Avant qu'elle ne parte, je lui adresse un sourire timide. Je descends à la table où je retrouve mon frère, habillé de noir, semblant être affecté par le départ de notre père. La table est simple : des frites et un morceau de viande pour chacun de nous. Depuis le départ de notre père, ma mère, mon frère et moi faisons de notre mieux pour ne pas exprimer la douleur qui nous ronge. Deux mois se sont écoulés, mais je n'arrive pas à croire qu'il est parti pour de bon. Nos repas se passent en silence, et je ne reconnais plus mon frère, qui fixe le vide.

Après avoir terminé, je monte dans ma chambre, allongée sur mon lit, les yeux perdus dans le néant. En voyant une photo de mon père, je ressens une vague de tristesse. Les larmes coulent, puis je m'endors. Le lendemain matin, je me prépare pour le lycée, laissant ma mère sans réponse quant à un petit-déjeuner.

En arrivant au lycée, j'attends mon meilleur ami, Aaron. Lorsqu'il arrive avec Connor, il se dirige vers moi et nous entrons dans l'établissement juste à temps pour la sonnerie. Les heures de cours s'écoulent lentement, et à midi, je rejoins Aaron à la sortie. Son expression inquiète me fait réaliser que je suis mal à l'aise. Soudain, je me sens flancher et m'écroule au sol.

Quand je me réveille, je suis chez Aaron. Il m'a empêchée de faire peur à ma mère en la prévenant que j'étais chez lui. Inquiet, il ne cesse de prendre soin de moi. Alors que je me remets de mon épisode de malaise, je descends à l'étage où je croise Tom, le père d'Aaron. Ils m'invitent à dîner, et je me joins à eux, écoutant des anecdotes amusantes pendant que je mange mon plat préféré. Je puise du réconfort dans leur présence.

Plus tard, je pleure la perte de mon père. Aaron, sentant mon chagrin, me serre dans ses bras. Nos émotions nous rapprochent, et j'ose lui proposer de sortir pour changer d'air.

Nous sortons, marchant main dans la main jusqu'à un pré où nous nous allongeons pour contempler les étoiles. Aaron commence à raconter des souvenirs de mon père, et je partage les miens. Dans un moment d'intimité, il se penche et m'embrasse. Ce geste me fait oublier mes peines. Nous restons ainsi, au chaud dans nos bras, jusqu'à ce qu'une voix rappelle Aaron à la réalité.

De retour chez lui, nous prenons des nouvelles du monde, et en passant du temps ensemble, nous finissons par réaliser que notre amitié s'est transformée en quelque chose de plus fort. Lorsque Tom entre dans la pièce pour signaler qu'il est temps de se coucher, je souris, reconnaissant à cette famille d'avoir pris soin de moi.

Le lendemain, le soleil entre dans la chambre, et j'apprends que ma mère a prévu de me laisser rester chez Aaron. Je les remercie sincèrement, et un doux moment de chaleur familiale s'installe. Cependant, un appel inattendu de ma mère vient interrompre notre bonheur.