Les Adieux Murmurés.
En arrivant à l'hôpital, je cours à l'accueil, le cœur battant à tout rompre. Après avoir expliqué la situation à l'infirmière, elle me conduit à la chambre de Léanne. Lorsque j'entre, je vois Léanne allongée sur le lit, pâle et fragile. Ses yeux s'ouvrent lentement et un faible sourire éclaire son visage lorsqu'elle me voit.
-Alison, murmure-t-elle.
Je m'approche et prends sa main dans la mienne.
-Je suis là, Léanne.
Les heures suivantes sont remplies de silence, entrecoupées de quelques mots doux et de souvenirs partagés. Je reste à ses côtés, refusant de la laisser seule. Le temps semble suspendu, chaque minute précieuse et fragile.
Le soir tombe, et la respiration de Léanne devient de plus en plus faible. Je serre sa main plus fort, essayant de lui transmettre tout l'amour et le courage que je peux. Dans un dernier souffle, elle me murmure : "Merci... pour tout..."
Léanne s'éteint paisiblement, sa main toujours dans la mienne. Les larmes affluent, inondant mon visage. La douleur est indescriptible, une partie de moi s'en va avec elle.
Les jours qui suivent sont remplis de vide et de chagrin. Je me rends souvent au parc où nous devions nous retrouver, assise sur le même banc, repensant à nos moments ensemble. Chaque coin du parc me rappelle Léanne, sa présence, son sourire. Un matin, je décide d'écrire une lettre à Léanne, une sorte d'adieu final pour tenter de trouver un peu de paix. Je prends un papier et un stylo, et je commence à écrire.
"Chère Léanne,
Je voulais te dire combien tu as compté pour moi, combien nos moments ensemble ont été précieux. Ta force et ta douleur m'ont touchée profondément. Même si notre temps ensemble a été court, il a été rempli de sincérité et d'amour.
Je te promet de continuer à vivre avec ton souvenir dans mon cœur, de chérir chaque instant comme tu l'as fait. Merci d'avoir illuminé ma vie, même brièvement.
Avec tout mon amour, Alison."
Je me rends au parc, trouve un endroit calme et enterre la lettre sous un arbre, notre arbre. En me relevant, je sens une brise douce caresser mon visage, comme une étreinte invisible de Léanne.
La vie continue, mais une partie de moi reste au bord des larmes, portant toujours le poids de cette perte. Pourtant, je sais que Léanne n'aurait pas voulu que je me laisse submerger par la tristesse. Alors, je choisis de vivre pour nous deux, de trouver de la joie dans les petites choses, et de garder son souvenir vivant dans chaque sourire que je partage, chaque acte de gentillesse que je pose.
Ainsi, malgré la douleur, je continue, avec l'espoir que le temps apaisera mon chagrin, et que l'amour que Léanne m'a donné continuera de briller, comme une étoile dans la nuit. Quelques mois passent. La douleur de la perte de Léanne est toujours aussi vive, mais je commence à m'habituer à son absence. Un jour, en fouillant dans un vieux tiroir, je tombe sur un carnet de notes que Léanne m'avait donné lors de notre dernière rencontre. Il est rempli de ses pensées, de ses poèmes et de ses dessins.
En feuilletant les pages, je découvre un poème qu'elle m'avait écrit :
"À toi qui a touché mon âme. Ton sourire, un rayon de lumière, ta présence, une douce flamme, dans ce monde de chimères..."
Chaque mot résonne profondément en moi, ravivant le souvenir de Léanne. Je réalise alors que malgré son absence, elle m'a laissé un trésor inestimable : son amour et ses souvenirs.
Décidée à honorer sa mémoire, je commence à écrire un livre sur notre histoire. Chaque page est une lettre à Léanne, une manière de lui dire tout ce que je n'ai pas pu exprimer de son vivant. Les mots coulent librement, emportant avec eux ma peine et mon chagrin. Un soir, alors que je relis ce que j'ai écrit, je ressens une présence apaisante à mes côtés. C'est comme si Léanne était là, m'encourageant à continuer. Je ferme les yeux et murmure : "Merci, Léanne. Tu seras toujours avec moi."
Je continue d'écrire, jour après jour, transformant ma tristesse en une ode à l'amour et à la résilience. Et bien que la douleur de sa perte ne disparaisse jamais complètement, elle devient plus supportable, adoucie par le souvenir de Léanne et par la certitude que, d'une certaine manière, elle veille toujours sur moi.
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