23 novembre 2025
Trop de casseroles à tirer, ce soir mes démons s'égayent.
Ces fantômes de mon passé, ces âmes que j'ai tant aimé qui se sont tragiquement effacées.
J'ai des larmes au cœur, lorsque les voix de mes défunts n'ont de cesse de crier.
J'ai des bleus à l'âme, des vagues à l'âme que mon esprit épuisé peine à supporter.
J'ai déposé des fleurs sur la stèle de mes amours envolés, de ces gens que j'ai chéris et qui ont péris dans une triste agonie.
Les perles de pluie m'empêchent de respirer, comme mes sanglots qui m'étouffent et me plongent dans un oubli auquel je ne peux résister.
Et ma Rose est éclatante lorsqu'elle sèche les pleurs d'une mère affaiblie par la perte d'êtres chers.
Mes cris se font silence, dans l'ombre, je lutte pour un rire qui m'enlace l'âme et la raison. Je me bats pour une reine au cœur d'or et d'argent.
Si dans le noir je me perds, à travers son regard j'espère.
Mes maux sont beaux, tragiques, lorsque je dépose les armes sur des éclats de marbre.
Sous les branches de mon saule pleureur, je laisserai les débris de ma vie. Oui, mon bel endormi, si sublime arbre maudit.
Je t'offre mes cris et mon sursis.
Le sable s'égrène, j'ai l'esprit qui vacille.
Le cœur qui se languit.
L'âme qui s'affaiblit.
Combien de perte y aura-t-il, encore, avant que ne vienne l'heure des retrouvailles ?
Combien de bouquets je déposerais, encore, sur les demeures éternelles de ces êtres qui se meurent ?
Le deuil est invisible.
Tant d'années.
Tant d'aimés.
Et cette douleur qui ne périt jamais.

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