Déclarations

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Le Lundi matin

*Pdv de Kazuma*


Je me réveillai de très bonne humeur malgré l'appréhension qui me tordait les boyaux. Je ne bu qu'un café puis allai me préparer de manière à séduire mon Senpai. Je me coiffai les cheveux vers l'arrière et mis mes boules d'oreilles fétiches. J'enfilai mes chaussures et sortis rejoindre mon ami.

Arrivés devant l'agence LDH, Hokuto-kun et Makoto-kun se chamaillaient avec le téléphone de ce dernier. Hokuto refusait qu'il garde quelque chose dessus. A ces mots, Itsuki me donna un discret coup de coude et me fit un clin d'oeil, je lui répondis par un sourire. Le mini-bus vint nous prendre. Sur le trajet mon cœur battait la chamade. Je me concentrai sur la route et le paysage. Il faisait un temps magnifique.

Sur le lieu de tournage tout le monde était très jovial. Non seulement parce que c'était le dernier jour de tournage, mais en plus, le réalisateur nous annonça officiellement, ce que je savait déjà. Il y avait assez de fonds pour faire le film, le tournage débuterait le mois prochain. Ainsi, je pourrai jouer à nouveau avec mon Senpai... En nous dirigeant vers les loges, nous croisions Nobuyuki-senpai que nous n'avions pas pu voir plus tôt. Itsuki-kun s'empressa de faire entrer mes deux camarades dans notre loge avant de s'y enfermer à son tour.

- Bonjour Kazuma ! lança Nobuyuki-senpai. Tu vas mieux depuis samedi ? s'enquit-il.

- Bonjour Senpai, lui répondis-je la voix tremblante. Oui merci, et toi, ça s'est arrangé avec Tsubaki-senpai ?

- Non, heureusement, nous ne la reverrons plus... me rassura-t-il. Ce n'est pas trop le moment maintenant, j'aurais aimé te parler de quelque chose... Alors est-ce qu'à midi tu voudras bien que nous mangions ensemble, seuls ?

- Oui, avec plaisir, répondis-je en faisant un sourire charmeur.

- Je nous ai préparé un bentô ce matin... me dit-il embarrassé.

- Raison de plus pour accepter ta proposition ! m'exclamai-je. A tout à l'heure alors ! dis-je en ouvrant la porte de la loge.

Il parut touché de ma réponse et partit en me faisant un signe de la main et un sourire. Je le trouvai encore plus beau que d'habitude... Pourtant il n'a rien changé mais son attitude mignonne me faisait tout autant craquer que lorsqu'il a un comportement viril. J'entrai dans la loge et attrapai mon costume. Itsuki leva le menton signifiant « Alors ?! », je lui répondis que nous mangerions seuls et qu'il m'a préparé un bentô. En entendant mes propos, Makoto et Hokuto me regardèrent avec étonnement.

- A midi, je mange en tête à tête avec Nobuyuki-senpai, leur annonçai-je avec un regard plein de sous-entendu.

Puis je me dirige vers le vestiaire en les laissant coi.

Je tournai plusieurs scènes avec Nobuyuki-senpai. Elles furent dans la boite dès la première prise. Le réalisateur me complimenta de mes réels progrès, ce à quoi je lui répondis que mon Senpai faisait un excellent travail sur lequel j'essayai de me calquer et m'inspirer. Il parut satisfait de ma réponse et parti, le sourire aux lèvres, vers le plateau suivant. Nobuyuki-senpai me remercia de ces compliments et sembla tout d'un coup, particulièrement troublé. Je ne compris pas pourquoi, étant donné que ce n'était pas la première fois que je lui en faisais.

La matinée passa et l'heure du déjeuner arriva trop vite à mon goût... Nobuyuki-senpai m'attendait devant ma loge avec les bentô. Nous nous éloignions du groupe et profitions du beau temps pour manger dans l'herbe, près du gymnase.

Lorsqu'il ouvrit les boites, je fus émerveillé par les trésors qu'il avait cuisiné. Et au vu de la complexité de certaines choses, il avait vraiment dû y passer du temps. Il sortit en suite un paquet de snack à l'avocat de son sac en exclamant un « Tada ! ». J'applaudis cet amour de magicien et nous attaquions le repas.

- C'est à ton goût ? s'enquit-il à peine avais-je mis une part d'omelette dans ma bouche.

- Oui très ! Je ne te savais pas aussi bon cuisinier Senpai !

- Je sais faire bien d'autres choses... me répondit-il avec un sourire pervers.

Je m'étouffai à cette réponse, à tel point qu'il dû me taper dans le dos. Je bus un peu de thé macha glacé qu'il avait aussi préparé lui-même et continuai mon repas sans quitter ma boite des yeux. J'étais vraiment trop embarrassé pour le regarder en face. Je m'étais donné un repère pour me rassurer... Quand j'aurai mangé la moitié de mon bentô, je lui ferais ma déclaration. Je finis une bouchée, je me raclai la gorge et ouvris la bouche pour parler, au moment où Nobuyuki-senpai me dit qu'il avait quelque chose à me dire.

- Pardon, tu voulais me dire quelque chose ? s'excusa-t-il.

- Oui, j'ai moi aussi quelque chose à te dire... avouai-je.

- Tu veux commencer ? me rassura-t-il. Ce que j'ai à te dire risque de prendre un peu de temps...

- Euh... A vrai dire... balbutiai-je, il me regarda intrigué. J'ai aussi beaucoup de choses à te dire...

- Ah... Alors comment on fait ? Un Jankenpon*, ça te dit ? rit-il.

- OK ! répondis-je amusé.

Nous jouions en trois manches et je gagnai la partie. Mais je dois avouer que je me demandai un instant s'il n'avait pas perdu exprès la dernière manche pour me laisser parler en premier. Mes mains étaient moites et tremblante, mon coeur battait fort dans ma poitrine. Je m'assis sur les genoux, les mains sur ceux-ci. Je baissai la tête, inspirai un grand coup et relevai la tête. Mon regard se plongea dans celui de Nobuyuki-senpai.

- Voilà... Nobuyuki-senpai... Je... Je t'ai déjà dit que je t'admire depuis le premier instant où je t'ai vu au cinéma. A ce moment-là, je n'étais qu'un étudiant de fac qui allait passer les concours pour intégrer The Rampage. Mais... Je voulais que tu saches que lorsque je t'ai vu dans notre loge pour la première fois, mon admiration s'est finalement transformée. Je n'ai pas écouté mon cœur au début, continuant à me dire que j'avais une profonde admiration pour toi, mais c'était plus que ça. Je commençai à t'aimer, comme-ci j'avais eu un coup de foudre. Et cela a été de plus en plus difficile de te voir tout le temps. Lorsque tu as voulu voir mon appartement, j'ai décliné car je craignais que tu découvres mes sentiments et que ça te fasse fuir... Quand j'ai vu que je t'avais blessé, j'ai préféré ravaler mes sentiments et ne plus jamais te voir aussi triste et en colère que cette fois-là. Je préférai rester auprès de toi et garder mon amour plutôt que de te perdre complètement. J'ai déjà trois ans d'expérience en amour à sens unique, je me disais qu'avec toi ce serait pareil mais je me suis totalement trompé. Depuis plus d'une semaine, je dors mal alors que je pouvais dormir n'importe quand et n'importe où jusqu'à présent. Je n'ai plus trop d'appétit alors que j'aime manger et je me nourris comme un ogre. Je pense tout le temps à toi, j'ai ressenti de la jalousie envers Katayose-senpai quand tu m'as dit qu'il était ton colocataire et quand je t'ai vu parler à Shiraishi-chan. Je te trouve beau, grand et vraiment adorable. Tu es perspicace, vif et intelligent. J'éprouve de l'attirance et du désir pour toi. Je souhaite connaître la moindre parcelle de toi. Et je peux t'avouer enfin... Je suis éperdument et irrévocablement amoureux fou de toi...

Je terminai ma phrase, un long silence se fit. Nobuyuki-senpai me regardait avec des yeux emplis de joie et de surprise. Je ne savais pas comment réagir face à son comportement.

- Eh bien putain... souffla-t-il enfin. Je crois que tu bats tous les records... C'est la première fois qu'un homme me fait une déclaration d'amour, mais c'est aussi la première qui est aussi... Magnifique... ajouta-t-il le regard plein d'amour. Je peux te dire ce dont je voulais te parler ?

- Oui bien sûr, répondis-je, en profitant pour finir mon thé.

- En fait... Je voulais aussi te faire ma déclaration... C'est assez drôle en y repensant parce que je me doute de qui est derrière tout ça... Sinon j'imagine que tu ne m'aurais jamais tout dévoilé par toi même ?

- Non en effet... Itsuki-kun est pour beaucoup dans mon choix de tout te révéler. Et j'imagine que pour toi, Katayose-senpai y est aussi pour quelque chose ?

- En effet...

Il me fit un sourire avant de reprendre la parole. Sans m'en apercevoir, il s'était beaucoup rapproché de moi, s'asseyant à côté de moi, il se pencha et posa sa main sur la mienne, nos épaules se touchant.

- J'ai commencé à t'admirer dès tes débuts sur scène. Mais il faut que tu saches que nous nous sommes déjà rencontrés avant ce tournage.

Je lui fis un regard étonné.

- L'année dernière, j'étais venu chercher Ryota incognito à Exile car nous devions participer à la même émission TV, nous avions convenu de rentrer ensemble à l'appartement. Je t'ai croisé dans un couloir, tu rigolais avec des membres de ton groupe. Tu m'as salué très respectueusement mais sans vraiment me regarder. Les autres ont fait de même et tu as continué ton chemin jusqu'aux vestiaires. Je me suis retourné, et c'est drôle, mais je me suis dit que nous serions sans doute amenés à nous recroiser. J'avais oublié cet instant jusqu'à ce matin. Quand je préparais ton bentô, j'ai eu ce flash et ça m'a vraiment rendu heureux !

- Je suis étonné de te pas t'avoir remarqué à Exile, je t'admire depuis tellement longtemps... Je ne comprends pas comment  je ne t'ai reconnu... dis-je étonné.

- Je ne sais pas... Mais en tout cas je veux que tu saches que... il inspira. Je pense que je suis tombé amoureux de toi à partir du moment où je t'ai approché dans les vestiaires. Mais comme toi, je ne voulais pas l'admettre. Me voilant toujours plus la face, jusqu'à ce que plusieurs facteurs se déclenchent en moi. Il y a eu les fois où je venais te chercher car j'avais tout le temps envie de te voir. Quand je me suis vexé, mis en colère ou lorsque j'ai été jaloux que tu prennes une photo avec Ryota. Lorsque j'ai vu tes photos très sexy, et le coup de trop, quand tu as pleuré à cause de Asami et moi... Là, Ryota m'a secoué et j'ai décidé de ne plus me faire pourrir la vie par des gens odieux comme elle, alors que des gens comme toi qui m'aiment et qui sont géniaux, je les laisse filer. Il était hors de question que tu t'éloignes de moi. Toi, le beau gosse sexy qui chante bien et surtout... Avec ton légendaire respect ! Haha ! se moqua-t-il en me touchant la joue du bout de l'index. Je rigole, ne fais pas cette moue ! C'est la faute d'Alan-kun, il a toujours été épaté par ton respect envers tes senpai, obligeant les autres à faire de même !

- Mais... dis-je gêné, ma mère m'a élevée comme ça ! me vexai-je puis rougis. Du coup les autres m'imitent...

- Oui et c'est bien ! sourit-il. Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemin Kazuma... Veux-tu devenir mon mec, mon amant, l'homme qui partagera une bonne partie de ma vie, voire toute ma vie ? déclara-t-il les joues rosies d'embarras.

- Haha ! J'éclatai de rire, je ne pouvais plus me retenir ce qui eu pour effet de le déconfire. On dirait une demande en mariage Nobuyuki-senpai ! Pardon pour ma réaction... me calmai-je.

- Tu te fous de moi en fait, dit-il avec une moue.

Je touchai à mon tour, sa joue avec le bout de mon index. Il me regarda avec un air de reproche.

- Vilain ! s'exclama-t-il. Tu oses me faire languir !

Je me penchai vers son oreille et murmurai,

- Oui, je veux être ton mec, ton amant, l'homme qui partagera ta vie...

Il me regarda avec des étoiles dans les yeux et commença à se pencher vers moi pour m'embrasser. Je le coupai.

- Surtout si tu me fais souvent des bentô ! me moquai-je.

- Oh ! Salaud ! cria-t-il avant de me sauter dessus et de me faire des chatouilles.

Nous partions dans un gros fou rire lorsque le téléphone de Nobuyuki-senpai sonna. Ryota le prévenait que nous reprenions dans quinze minutes mais il n'avait pas osé nous déranger en pleine « bromance ».

- Ca y est, tout le staff et les acteurs disent que nous vivons une bromance... J'ai bien fait de pas tenir compte de cette nana, c'est une vraie langue de vipère !

- C'est quoi ce fond d'écran ? demandai-je sans faire attention à ce qu'il venait de dire. Quand as-tu pris cette photo ?

- Tu m'écoutes au moins ?! C'est quand tu regardais l'animation au centre commercial

- Tu m'écoutes au moins ?! C'est quand tu regardais l'animation au centre commercial. J'ai pas pu m'en empêcher je te trouvais trop craquant...

Je rougis à ses paroles. Il me pinça doucement la joue et se rapprocha pour tenter à nouveau de m'embrasser. Je le coupai alors,

- Moi aussi je veux une photos de toi en fond d'écran ! boudai-je.

Il souffla d'impatience. Je le vis mettre sa capuche, faire une drôle de tête et se prendre en photo.

- Tiens ! me dit-il en m'envoyant la photo.

- Mais ! T'es obligé de faire le couillon ! Tu pouvais pas être sérieux ? me vexai-je

- Mais ! T'es obligé de faire le couillon ! Tu pouvais pas être sérieux ? me vexai-je.

- Non, comme ça, quand tu es triste et que je te manque, tu pourras rire ! m'expliqua-t-il avec sérieux.

- Merci... dis-je touché.

Il tenta en se penchant encore mais cette fois je lui posai un doigt sur la bouche.

- Ce n'est pas le bon endroit pour faire ça Nobuyuki-senpai... murmurai-je, rougissant en imaginant ses lèvres sur les miennes.

- Mais... J'en meurs d'envie... dit-il sur le même ton. Depuis hier, à cause de Ryota, je nous imagine faire un tas de choses... ajouta-t-il gêné.

Je rougis jusqu'au oreilles.

- Quoi ? Que t'a-t-il dit ?

- De regarder des AV pour savoir si c'est juste toi ou tous les mecs...

- Non ! Je réalisai d'un coup la supercherie. Ne me dis pas qu'ils se sont donnés le mot ! Nous dire tous deux de regarder des AV ?!

Nobuyuki comprit de suite l'allusion et nous éclations de rire.

- Au moins, grâce à eux j'aurais appris beaucoup de choses sur les hommes et sur les droits LGBTQ+ de notre pays.

Nobuyuki me sourit. A ce moment-là, nous réalisions que nous étions très en retard pour les prises de l'après-midi. Nous nous sommes fait réprimander par le staff, mais Nobuyuki-senpai avec son naturel jovial, arriva à faire redescendre la tension. Je rejoignis mes amis le temps que Nobuyuki-senpai joue les dernières scènes. J'envoyai un message discret à Itsuki-kun pour tout lui raconter. Il éclata tellement fort de joie en me disant « je te l'avais dit ! » que les deux autres se demandèrent ce qu'il se passait.

Nous parlions dans les vestiaires en attendant le mini-bus qui nous amenait fêter la fin de tournage dans un bar réservé à cet effet. Quelqu'un frappa à la porte. C'était le manager qui venait nous féliciter. Il nous fit un discours très sérieux mais gentil, puis nous pria de le suivre pour rejoindre la troupe d'acteurs et le staff. Je croisai Nobuyuki-senpai qui me fit un clin d'oeil, faisant sourire Katayose-senpai et Itsuki-kun.

Tout le monde était très animé dans le bar. La bière coulant à flots, le staff commença à se lâcher dans une ambiance typiquement japonaise*.

Nobuyuki-senpai nous prit en photo tous les quatre, mes amis et moi, afin d'immortaliser ce moment.

Nobuyuki-senpai nous prit en photo tous les quatre, mes amis et moi, afin d'immortaliser ce moment

Alors que mes camarades parlaient entre eux. Katayose-senpai et Sano-senpai se joignirent à eux. Nobuyuki-senpai, sous les premiers effets de l'alcool, s'approcha de moi et me souffla,

- Je te trouve encore plus beau que d'habitude Kazuma. Avoue, tu t'es aussi bien apprêter pour me séduire...

Il me regarda avec désir.

- Haha, ça y est tu commences déjà à me faire du harcèlement sexuel, me moquai-je. Oui, j'admets ma faute... répondis-je en rougissant.

- Non ce n'est pas une faute au contraire... ajouta-t-il en se rapprochant de moi. Cette coiffure te va très bien et j'adore tes boucles d'oreilles, dit-il en les touchant.

- Nobuyuki-senpai... Tu es trop proche... Les gens vont comprendre... murmurai-je.

- Arrête de m'appeler Nobuyuki-senpai s'il te plaît... soupira-t-il.

- Et comment devrai-je te nommer ?!

- Nobuyuki. Je ne suis plus ton Senpai, je suis ton petit-ami maintenant... se désola-t-il.

- Oui, mais aux yeux du reste du monde tu es et tu resteras mon Senpai, je t'appellerai Nobuyuki en intimité... Promis-je.

- Non... murmura-t-il. En intimité, je préfère que ce soit 'mon amour', 'chéri', 'bébé' ou 'lapinou'...

Je le trouvai craquant à cet instant.

- Ok, continuai-je sur le même ton. En intimité ce sera 'amour', 'bébé' et lapinou, mais je maintiens Nobuyuki ! Et se sera Senpai ou Suzuki quand je serais en colère. Mais pourquoi lapinou au fait ? demandai-je intrigué.

- Mmmh, tu le découvriras bien assez tôt... gloussa-t-il avec un regard brûlant de désir, me faisant rougir.

- Oh non, mais en fait tu es un obsédé ! Oh non ! taquinai-je.

Il fit une fausse moue.

- Mais pourquoi pas 'chéri' au fait ? demanda-t-il retrouvant un peu de sérieux.

- Parce que la sorcière t'a appelé comme ça, et il est hors de question que je te fasse penser à elle ne serait-ce qu'un soupçon !

- Tu ne me feras jamais, Ô grand jamais, penser à elle ! rétorqua-t-il. Et toi comment veux-tu que je t'appelle ? se rapprochant à nouveau.

- Eh bien, vu que tu as pris la fâcheuse habitude de m'appeler Kazuma en public, ce sera Kawamura ou Kazuma-kun quand tu seras en colère et sinon... Bébé, love, dear, darling ou... chaton... Parce que j'adore les chats et que... Je trouve ça mignon... rougis-je d'embarras.

- Oh... approuva-t-il en réfléchissant. Je préfère dear, bébé et mon préféré c'est chaton... Vraiment ! Ca te va trop bien ! ris-t-il.

- Qu'est ce qu'il lui va trop bien ? intervinrent Makoto et Hokuto en coeur, le regard scrutateur, que nous avions totalement oublié.

- Euh rien ! m'empressai-je de dire en rougissant encore plus.

- Moi j'ai entendu mais je ne dirais rien, dit Itsuki-kun le sourire jusqu'aux oreilles, les faisant redoubler de curiosité.

- Et moi je me doute déjà de quoi ils parlent, ajouta Katayose-senpai, le fin connaisseur de l'amour, ce qui intrigua Sano-senpai qui n'était pas dans la confidence.

- STOP ! m'écriai-je. Foutez-nous la paix !

Ils rirent tous de bon cœur et je me joignis à eux. Finalement Makoto-kun et Hokuto-kun m'avouèrent qu'ils se doutaient depuis longtemps que j'en pinçai pour Nobuyuki-senpai. Sano-senpai tomba des nues et fut heureux de notre confiance envers lui.

A la fin de la soirée, nous étions bien amoché par l'alcool. Nous décidions de rentrer Itsuki-kun et moi mais Katayose-senpai, que nous appelions à présent Ryota-senpai grâce à la bière, m'avertit que j'oubliai quelque chose. Il me montra Nobuyuki-senpai à moitié endormi perché sur son dos.

- Comment arrives-tu à le porter alors qu'il est tout en muscle ?! m'étonnai-je.

- Hé oh ! Moi aussi je suis tout en muscle ! Et il n'est pas si lourd... rétorqua-t-il.

Je me marrai.

- Attends, tu veux que je le porte ?

- Beh oui, il est à toi, pas à moi ! se moqua-t-il.

- Mais il fait une tête et demi de plus que moi et il est beaucoup plus lourd, comment veux-tu que j'y parvienne ? En plus je suis saoul !

- Et moi alors ?! nargua-t-il en retour.

- Bon aller, donne le moi ! Itsuki-kun part devant, tu vas louper le dernier train sinon, j'appellerai un taxi si je galère.

- Non t'inquiète, me rassura celui-ci. Je vais l'appeler, nous le paierons ensemble.

A ces mots, Ryota-senpai chargea Nobuyuki-senpai sur mon dos. J'étais agréablement surpris de sa légèreté et je regrettai finalement le taxi...

- Comme ça nous serons plus vite arrivés bébé, murmura Nobuyuki-senpai comme s'il avait entendu mes pensées.

- Mais ?! Serait-ce une supercherie de ta part pour que je te ramène chez moi ?!

Il ne répondit pas. Le taxi arriva devant le bar. J'installai Nobuyuki-senpai à l'arrière puis fit le tour pour m'asseoir à côté de lui pendant qu'Itsuki s'assit à l'avant.

Pendant le trajet Nobuyuki-senpai ouvrit les yeux, ceux-ci brillaient et il me fit un très beau sourire. Il appuya sa tête sur mon épaule.

- Maintenant je peux...Mais je risque de ne plus pouvoir m'arrêter chaton...

- De qu-

Ses lèvres épousèrent les miennes sans que j'eus le temps de finir ma phrase. C'était doux, chaud, humide, avec un goût de bière, vraiment très agréable. Mon premier baiser...

J'entendis Itsuki-kun dire au chauffeur de ne pas se préoccuper de nous, "nous étions tellement saouls que nous oublierions vite ce moment embarrassant ". Le chauffeur rit en approuvant. Le taxi arriva en bas de mon immeuble. Je me détachai à contre cœur de sa magnifique bouche, remerciai le chauffeur et Itsuki-kun (qui me fit un sourire et un clin d'oeil en disant long). J'aidai Nobuyuki-senpai à sortir du véhicule puis entrai dans le bâtiment. Arrivés dans l'ascenseur, Nobuyuki posa son front sur mon épaule. Je le pris dans mes bras pour ne pas qu'il vacille.

J'entrai dans l'appartement, toujours en le tenant. Kuroi parut surpris de me voir accompagné.

La nuit allait être longue...

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* Jankenpon [じゃんけんぽん] : Pierre, feuille, ciseaux

* ambiance typiquement japonaise : les japonais ont pour habitude de sortir boire avec leurs collègues et leurs patrons, déjà dans le but de se sociabiliser mais aussi pour avoir la possibilité de demander des augmentations ou des changements de postes/grades. Ce qui ne se ferait pas en temps normal, pour eux, ça passe mieux en étant ivre... C'est dans leur culture !!!



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