II
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Je conserve encore du miel.
Ce nectar au coin des lèvres,
Contrastant avec le sel,
De cette nature en pleine fièvre.
Je souhaite encore y plonger.
Le souhaiter empoisonné.
Quand enfin s’amorce la nuit,
Cette chose luit, traverse le noir.
Dans une baignoire ou se noient,
Les rêves… dulcifiés sans Ève.
Qui du fruit ou de la femme,
A gouté le goût infâme,
De l’arome salé à l’huis,
Des portes du paradis ?
Qu’importe la nature du fruit.
Il importe qu’Elle soit sacrée.
Il m’importe qu’Il soit sucré.
Dieu…
Lui cent fois toujours coupable.
Moi sans foi seul responsable…
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