Dans les fins fonds d’un long désert, de la magie s’est faite hier.

Des alchimistes… Les plus agiles.

Par une valse où s’entremêle d’une part du fer et de l’argile.

Est ainsi née une plante à fleurs.

Grande Capucine qui affleure.

Elle a la couleur d’une terre reflétant les clartés Éther.

Miroite l’éclat intarissable des étendues des dunes de sable.

Et quand doucement vient le matin, son air latin, satin, dessine son teint.

À l’avoir vu pousser dans l’horizon des terres brulées… d’une terre de Sienne, voilà cette couleur rouge chez elle qui d’habitude semble être mienne.

Or jamais sa peau n’a noirci.

Il n’est qu’une tache qui la brunit.

Sous cette chaleur, elle se protège, par une belle coquille en nacre.

Doux réceptacle qui la sacre.

D’où ce spectacle qui séduit…

Et l’émoi.

Sous le soleil, elle et moi !

L’un s’illumine, et l’autre cuit…

Je lâche des mots et quelques vers.

Elle... du mépris, comme pour l’hiver.

Exfiltre ainsi le bleu du vert, puis le violet pour goûter rouge.

Car elle s’embarque dans l’un et l’autre. Sans jamais être ni l’un ni l’autre.

Sur quoi ses pores exsudent le sucre,

Celle-ci contraste avec le sel.

Ma chute vers elle m’entraîne loin d’elle.

Me garde de lécher le ciel.

La voir sucrée,

Au creux des seins.

L’avoir sucré…

Ocre dessein.