Le Hui

3 minutes de lecture

Le doux soleil dévoilait un pelage ondulé et d’une blancheur de givre. Enroulé sur lui-même, on discernait de sa tête des longues oreilles fines qui semblaient s’éterniser. Celles-ci se confondaient avec sa queue qui venait recouvrir son museau. Ozanne en trembla de tout son corps, perdant un instant son sang-froid. Des souvenirs l’emportèrent et la plaquèrent au sol, souffle coupé. Une petite voix dans sa tête ne cessait de se répéter que si le Hui avait trouvé refuge dans ces lieux pendant la tempête, c’est qu’aucun démon n'y sévissait. Mais la peur était plus forte qu’elle. Ses dernières excursions avaient été pour la jeune fille de véritables cauchemars éveillés. Elle devait vite se reprendre. Les oreilles de l’animal été très sensible aux vibrations, rien ne lui échappait, pas même les battements du coeur des aventuriers apeurés.

Ses pensées se rééclaircirent doucement. Elle souffla et se dirigea vers le fut qui lui était le plus proche. Après de multiples efforts, qui lui valurent l’aide de son fidèle couteau, elle finit par ouvrir le bouchon et un sombre liquide s’en écoula. Le Hui l’entendit.

Ses oreilles se tendirent. Sa queue touffue laissa apparaître un fin museau dentelé et deux narines se soulevèrent avec rapidité.

Ozanne n’avait pas le temps de l’observer. Elle sortit son morceau de bois qu’elle l’entoura de tissus. En courant vers l’un des murs, elle sentit dans son dos que le Hui commençait à se redresser. La jeune fille ne réfléchissait plus. C’était désormais un duel d’instinct des deux coté. Elle sortit, en panique, sa bouteille d’alcool qu’elle vida sur sa torche et avec sa pierre à feu frotta sur le mur pour y créer une petite étincelle. En quelques secondes, une belle lueur apparut dans ses mains. Ozanne se précipita alors vers l’alcool qui se répandait dans la pièce et y lança sa torche qui enflamma le liquide plus doucement qu’elle ne l’avait imaginé. Heureusement pour elle, les huis avaient une peur terrible du feu.

Dans un instant qui dura une éternité, elle vit les yeux ronds de l’animal fixer les flammes naissantes. Les poils de ses oreilles tombaient le long de son coup, rejetées en arrière par l’effroi. Le feu grandissant commença à faire reculer la créature.

De son côté, Ozanne avait pris un coup d’adrénaline avec la terreur qu’elle avait déclenchée. Au moment, où celui-ci s’enfuit, affolé vers la sortie, elle se rua à son tour pour le rattraper, son hachoir fermement accroché à ses phalanges. La jeune fille sentit la lumière rejaillir lorsqu’elle sortit du sol. Elle retraversa de multiples salles de réception avant de se retrouver une nouvelle fois dans le jardin.

Ozanne n’avait pas prévu de ressortir de ce côté-là, si bien qu’elle croisa Peio dans sa course. Celui-ci avait tellement sursauté en les voyant arriver qu’il chuta. Son teint pâlit et il la suivait des yeux.Tous ses membres semblaient paralysés face à la situation. Elle n'y fit pas attention et poursuivit sa mission.

Arrivée au milieu du verger, elle le vit. Le Hui s’était pris les pattes dans le filet. Maintenant sur le dos, il essayait sans y parvenir à s’en échapper, mais le piège s’était refermé sur lui. En un rien de temps, Ozanne se glissa entre sa fourrure épaisse afin d’atteindre sa nuque. C’était à cet endroit précis que les poils les plus épais se trouvaient. Son hachoir affûté en main, elle commença à lui retirer sa douce fourrure de manière efficace. Ses gestes étaient si rapides qu’elle en était complètement essoufflée.

Prise dans son élan, elle n’entendit pas la première explosion, ni les suivantes. Pour autant, le Hui les sentaient vibrer en plus profond de lui. Une terreur qui le faisait trembler. Ses puissantes pattes arrière arrachèrent les mailles du filet. Libéré, il se retourna furieusement réussissant à déchirait les fils qui lui emprisonnait l’avant du corps. Recouvert et entourait du long duvet, Ozanne recula vers la bâtisse essayant de s’éloigner de l’animal, mais le danger vint de derrière…

La première explosion la propulsa vers la rotonde.

La seconde l’expulsa au-delà des ruines, la laissant dévaler une pente abrupte.

La dernière fit disparaître la Kiolasse des cartes.

Fracassée contre le sol, elle peinait à respirer. Le sang coulait le long de son corps. Elle n’entendait plus rien qu’un sifflement dans ses oreilles. Sa vision se brouilla. Soudain, une sensation de chaleur et de douceur l’entoura. Sig…

# Note de l'auteure

Chapitre 1 terminé !

C'est un peu une note pour plus tard. Est ce qu'il faut rajouter des choses ou enlever des passages qui ne serait pas logique ou peu important ? Je suis toute ouïe ! ^^

Vous pouvez revenir dans quelques chapitres pour me faire part de vos avis. ;)

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Blanche Demay ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0