Mensonges...

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Peio sentit une nouvelle détermination le traverser lorsqu’il arriva sur le rivage. Une barque bien plus solide venait de s'accoster sur la plage et son père s’entretenait d’un air soucieux avec Léontine. D’un pas décidé, le jeune homme les rejoignit. Sans le dire concrètement, Ozanne et lui avaient prononcé le vœu d’aller vers l’avant. Il se posa devant son père et le regarda droit dans les yeux.

- Je me marierais avec Léontine à la Capitale, mais je ne veux plus que l’on complote dans mon dos. On aurait pu mourir noyé avec ce temps !

Une lueur de fierté traversa le regard de Ghazi et un léger sourire pourfendit ses fines lèvres.

- Bien, mon fils. Je suis ravi que tu aies réfléchi à cette histoire. Tu as fait le bon choix et ne t’en fais pas, Mademoiselle Léontine a beaucoup de compétences dans le milieu de la navigation. Je te savais en sécurité à ses côtés.

Il y avait des moments ou Peio sentait presque qu’il aurait voulu avoir Léontine comme fille. Cette dernière le regardait d’un air suspect. Ses yeux reflétaient la fatigue d’une nuit trop courte. Tous montèrent sur l’embarcation pour rejoindre le navire, ce qui désespéra Peio. Encore trois jours pendant lesquels le mal de mer rythmerait la traversée…

Peio prit dans ses bras sa future femme pour la réchauffer un peu, mais celle-ci resta rigide. Le jeune homme s’en inquiéta.

- Tout va bien ?

Elle se retourna pour le regardait en face.

- Je n’aime pas ce regard.

- Quel regard ? s’étonna Peio.

- Le tien ! Tu arrives comme cela après vingt minutes d’absences, sûr de toi alors qu’à ton arrivée, tu semblais complètement perdu. Tu peux te pavaner devant ton père, mais cela ne marche pas avec moi.

Peio plissa ses sourcils. Comment pouvait-elle le connaître aussi bien ? Elle ressentait le moindre de ses mensonges, de ses changements d’humeur à la perfection. D’un sourire lui traversant le visage, il lui répondit.

- Quand tu voulais qu’on se marie, je n’étais pas sûr de moi. Maintenant que c’est moi qui suis d’accord, tu reviens sur ta décision.

La fausse bonne humeur de Peio la mit en rage. Elle la contint en voyant les yeux de Ghazi posés sur eux. À voix basse, elle menaça le jeune homme.

- Peio, arrête de mentir. Tu ne vas pas longtemps t’en tirer aussi bien !

Les vagues commençaient à le retrancher dans ses maux de ventre. L’historien s’approcha d’elle pour lui chuchoter quelques mots à l’oreille.

- Je te raconterai ce qui m’inquiète lorsque nous serons de nouveau sur la terre ferme.

Léontine regarda vers le ciel d’impatience.

- La bonne excuse !

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