Chapitre 17 : Retour à Xenebor

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Ixam huma l'air. Les embruns marins lui conféraient cette impression de pureté, encore renforcée par l'odeur des cyprès qui bordaient la Voie Adaxa. L'âcreté de la poussière qui chargeait l'atmosphère au sud du pays avait disparu ; il retrouvait les senteurs de sa terre natale. Les pas de l'armée battaient tranquillement les pavés, il régnait sur toutes les têtes ce sentiment de nostalgie commun lors de chaque retour à Xenebor. La capitale se dressait à quelques kilomètres de là, par delà les champs de vignes et d'oliviers. Les bornes qui longeaient la Voie apparaissaient à distance régulière, déclamant les Mots Créateurs gravés sur leur marbre.

Le Tout-Puissant m'est apparu. Il m'a révélé s'être pris de pitié, pour nous, pauvres pêcheurs.

Plus loin : Et dans sa bonté magnifique, Il m'a averti. Et Il m'a dit : « Les hommes ont oublié ce que je leur ai jadis offert. La foi les a déserté. »

Quelques bornes plus tard : Le chemin que les hommes ont tracé les mènera à leur perte. Seule la piété pourra les guider vers la rédemption. Sinon, le Léviathan viendra les arracher à leur mère pour les conduire dans son enfer.

Dans les rues, la foule était en adoration, victorieuse. Les habitants scandaient les noms des généraux, hurlaient leurs encouragements et certains fondaient même en larme à l'approche de la procession militaire. Ixam répondait par des sourires et des signes de mains à ceux qui criaient son nom – ces mêmes mains qui égorgeaient les hommes sur le champs de bataille. Et c'était bien pour cette raison que la foule l'acclamait.

Le pire, c'était les mères. Elles lui tendaient leur bébé dans l'espoir qu'il les prenne dans ses bras – ce qu'il faisait parfois, car c'était ainsi qu'on devait le voir. Quand il n'était pas au cœur du combat, Ixam était le général Rhysan, celui qui couvrait l'Empire de gloire. Et si l'Empire pensait qu'un simple effleurement de sa part sur un marmot tout morveux pouvait le bénir, alors Ixam préférait le laisser croire.

La vérité de la Guerre, ce qu'il y faisait réellement, ne méritait pas cette vénération fanatique.

Mais c'était ainsi que les choses fonctionnaient.


***


— Mariée ? Tu y crois, toi ?

— À force que tu me le répètes, je vais finir par en douter.

— Huit mois de campagne, c'est tout ce qu'il a fallu à cette salope pour se marier et tomber enceinte ! Huit mois, sans déconner, se désola Maze.

Ixam adressa un sourire aimable aux deux servantes qui passaient là, leur visage décomposés face à la délicatesse de son officier. Les deux soldats continuèrent leur route en claquant leurs pas sur le marbre blanc.

— C'est malin, continua-t-il, je vais pas avoir le temps de courtiser… moi qui voulais me détendre avant de repartir en campagne… comment je fais, hein ?

— Comme tout le monde, soupira Ixam, va au bordel.

— Ah non ! Si c'est pour chopper des saloperies, autant me détendre tout seul. En plus, où est la satisfaction quand on paye une femme ?

— Entre ses cuisses ?

— Et c'est toi qui dit ça, ricana Maze. Mais pour en revenir aux femmes, je préfère laisser mon charme opérer naturellement… Ah, on y est.

Le couloir et son plafond vertigineux s'ouvraient sur toute sa façade est. De grandes ouvertures permises par les colonnades donnaient une vue plongeante sur les Jardins suspendus du Palais. Les larges terrasses se succédaient comme un immense escalier à la végétation luxuriante, dominant de toute sa majesté la baie de Nanazar où voguaient voiliers et bateaux marchands. Le bleu de la mer s'étendait jusqu'à rencontrer celui du ciel et apportait sa brise saline jusqu’au front perlé de sueur d'Ixam.

— Alors, on y va ? s'enquit Maze.

Ixam ne répondit pas, préférant reporter son attention sur un petit lézard qui grimpait l'une des colonnes.

— Aller, c'est ta mère, quand même.

Ixam soupira. Puis se résigna et tout deux empruntèrent l'escalier vers la terrasse la plus proche.

— Et quelle mère, siffla Maze tandis qu'ils descendaient les marches.

— La ferme.

Des bassins ondoyaient sur les multiples terrasses portées par les colonnades de marbre ; ils s'auto-alimentaient continuellement avec leurs canaux et leurs cascades qui reliaient les différents niveaux entre eux, dans un véritable prodige d'architecture. Des buissons de lavandes et de romarins délivraient leurs senteurs, les palmiers, figuiers, et oliviers apportaient une ombre bienvenue qui, avec la fraîcheur des bassins, faisaient des Jardins suspendus l'un des endroits les plus paisibles du pays – si ce n'était du continent. Des fontaines au doux clapotis se cachaient entre les chemins verdoyants, souvent accompagnées par des bancs et des statues figées dans des poses contemplatives.

Ixam trouva sa mère plus vite qu'il ne l'aurait voulu. Étendue lascivement sur un divan, et apparemment en charmante compagnie, elle profitait des massages et des rafraîchissements pourvus par la tripotée de serviteurs qui l'entouraient, à l'ombre d'un grenadier. Une fillette jouait à la harpe une mélodie qui sonnait comme des soupirs indolents. À moins que ce ne soient ceux de sa mère.

Ixam se racla la gorge pour signifier sa présence.

Son Altesse Zedina Rhysan leva légèrement la tête après quelques très longues secondes, puis la reposa nonchalamment au creux de ses bras.

— Mon fils, dit-elle après un instant interminable. Cinq mois que vous êtes parti, et voilà que vous me revenez malade.

Elle releva la tête avec un léger sourire.

— Officier Xedim.

— Votre Altesse, chantonna Maze en s'inclinant plus que de raison.

D'un air ennuyé, Zedina quitta paresseusement son divan, complètement nue. Ixam détourna le regard en soupirant, le temps qu'un serviteur enfile un peignoir de soie à Son Altesse.

— Je reviens vite, dit-elle au jeunot qui lui tenait compagnie, encore en train de se faire masser.

Non loin d'eux, siégeait une table en bois d'ébène vers laquelle Zedina se dirigea dans un déhanché prononcé. Ses frisottis noirs auréolaient son visage aux traits délicats ; elle avait l'humble réputation d'être la plus belle femme de l'Empire, rien que ça – mais Ixam n'aurait pas été étonné d'apprendre qu'elle ait elle-même lancé cette rumeur. Sa mère, comme toute sa famille d'ailleurs, était bien loin de la figure sacrée qu'elle incarnait publiquement.

Lui et Maze prirent place à la table qui présentait un large plateau contenant principalement des fruits et quelques carafes où miroitait de l'hydromel.

— Alors, dites-moi, les garçons, soupira Zedina tandis que des serviteurs préparaient leur boisson, vous avez massacré du barbare ?

— Les troupes rhushiennes ont mordu la poussière, votre Altesse, répondit Maze en s'enfonçant dans son siège.

— Bien, bien, dit-elle distraitement avant de gober un grain de raisin.

— C'est surtout la onzième légion qui leur a infligé leur châtiment, tout spécialement grâce à son général.

— Mmm, il est comme son père, répliqua Zedina en posant ses yeux sur Ixam. Exactement comme son père…

Il perçut les tressaillements de sa mâchoire alors qu'elle reportait son attention sur sa coupe d'hydromel.

Ixam ne ressemblait pas à sa mère. Il ne ressemblait pas non plus aux zianais. On lui donnait souvent une origine n'dyale, comme ce fameux père qu'il n'avait jamais connu.

— Ma plus grande erreur a été de lui remettre cette fichue épée, la seule chose qu'il ait laissé derrière lui, reprit Zedina.

C'était, au contraire, la meilleure chose qu'elle ait jamais faite pour lui.

— Et l'Empire vous en remercie, lança joyeusement Maze. Sans ça, nous aurions été privé du Fléau des Hommes, et je crois que l'armée en serait tombée de chagrin.

— Mmm… Faites-moi plaisir, mon fils, si un jour vous engrossez une femme, ne faites pas comme votre père… et ne faites pas non plus comme votre oncle, à produire son premier héritier du haut de ses cinquante ans… en fait, je préférerais que vous ne me fassiez pas grand-mère, tout simplement. — Ça, répliqua Ixam, c'est probablement déjà le cas.

C'était tout bonnement impossible, mais à voir le visage déconfit de sa mère, sa journée s'améliora nettement.

— En parlant de mon oncle, reprit-il, comment va-t-il ? J'ai eu beau demander au Salut quand il est venu au camp, il ne s'est pas attardé sur son cas…

— Pfff ! Il va très bien, assura Zedina. C'est simplement que… eh bien, mon cher frère a toujours été un peu excentrique…

C'est de famille, songea Ixam.

— Et je crois que l'âge n'a pas amélioré cela… Alors, évidemment, rajouta-t-elle en levant les yeux au ciel, quand cette excentricité contrarie les cul-bénis, elle passe pour de la folie… mais franchement, comparé à ce prophète de pacotille, ce n'est pas si grave.

La mâchoire de Maze se décrocha.

Ixam n'était pas souvent d'accord avec sa mère, mais il ne pouvait que l'approuver sur ce point là.

— V-Votre Altesse, bredouilla Maze, votre humour est, vraiment, d'un raffinement sans pareil.

Zedina le dévisagea avec insistance, un sourire carnassier étirant ses lèvres.

— Ce n'était pas de l'humour, mon mignon : c'était du blasphème.

Ixam descendit d'un trait son hydromel, pendant que Maze riait nerveusement.

— Adaxam reçoit les visites ? demanda-t-il.

— Seulement des médecins et des cul-bénis, répondit Zedina sans se détourner de Maze. Dites-moi, officier, jusqu'à quand restez-vous à la capitale ?

— Hum, seulement quelques jours…

— Qu'ils aillent se faire foutre, j'y vais quand même, déclara Ixam en se levant.

— Votre ami peut patienter ici…

— Nous sommes pressés, dit-il alors que Maze l'imitait avec empressement.

Il s'engagea sur le chemin du retour sans attendre, suivi de près par Maze.

—Portez-vous bien, lança mollement sa mère tandis qu'ils s'éloignaient. Et revenez-moi vite, mon tendre fils…

Les deux soldats regagnèrent vite l'intérieur du Palais, où le son de leurs pas se répercutait sur le marbre et les ornements en bronze. Des tentures du bleu de l'Empire drapaient les grandes statues de pierre qui décoraient les couloirs.

— Je te jure, siffla Ixam entre ses dents, que si un jour tu couches avec ma mère…

— Ah ça, mon vieux, c'est pas près d'arriver, répondit Maze d'une voix tremblante et peu habituelle chez lui. Honnêtement, elle me fout les jetons.

— Tant mieux.

— Et dis-donc, c'est quoi cette histoire d'héritier ? On sait tout les deux que c'est impossible, alors pourquoi raconter ça à ta mère ?

— Elle l'a bien mérité, dit Ixam. Honnêtement, c'est une salope.

— Et quelle salope…

Ixam laissa patienter Maze dans un patio et poursuivit son chemin vers les appartements impériaux. Deux gardes étaient postés devant la double porte ouvragée d'or et d'ébène ; leur uniforme ressemblaient à ceux des légionnaires, bien que leur plastron et leur casque soient agrémentés de gravures – jolies, mais inutiles – et qu'une lourde cape bleu marine tombe de leurs épaules.

— Votre Altesse, saluèrent les gardes.

— Général, c'est suffisant, maugréa Ixam. J'aimerais voir mon oncle.

— Sa Majesté Impériale ne reçoit pas de visite, votre Altesse.

Ce n'étaient que de simples gardes, Ixam se plaçait bien au dessus d'eux dans la hiérarchie militaire, seulement, la garde impériale ne répondait pas de cette autorité.

— Je dois m'entretenir avec lui dans le cadre de notre prochaine manœuvre à Merica, insista Ixam.

— Sa Majesté Impériale ne reçoit pas de visite, votre Altesse.

Ixam s'avança d'un pas ; les gardes croisèrent leur lance pour lui barrer la route.

— Je passerai quand même, soupira Ixam. De force ou de votre plein gré, ça c'est à vous de voir. Mais si vous me laissez passer, votre commandant n'en saura rien. Alors que si je dois vous assommer…

Une lueur d'hésitation voila leur regard. La réputation d'Ixam était connue de tous.

— Dix minutes, pas plus, lâcha le garde en s'écartant.

— C'est tout ce qu'il me faut.

La pénombre régnait sur les appartements. L'air y était lourd et étouffant. En y déambulant, Ixam ne croisa que quelques serviteurs à la mine ennuyée. Il trouva enfin son oncle dans un salon, tout aussi lugubre que le reste des lieux. Des rideaux sombres et épais bouchaient les fenêtres, ne laissant filtrer qu'un rai de lumière mordorée.

Adaxam se leva lentement de son siège, l'expression médusée. Sa longue silhouette revêtait une tunique de soie qui entremêlaient des fils bleus et dorés, ainsi qu'un pantalon assorti. Une mince couronne d'or sertie de saphirs et enrichie d'une multitude de détails enserrait son front. Ses cheveux courts, comme sa barbe, avaient la couleur de la cendre.

— Mon oncle, pourquoi fait-il si sombre, ici ?

L'empereur se fendit d'un sourire de pur bonheur, les yeux brillants.

— Mon neveu, s'écria-t-il chaleureusement en s'approchant d'Ixam, les bras écartés. (Il lui donna une brève étreinte, puis se recula pour le dévisager, toujours aussi surpris.) Les gardes vous ont laissé passer ?

— Je les ai convaincu, répondit Ixam en souriant. Mon oncle, ces rideaux sont d'une tristesse absolue…

— Les médecins disent que l'obscurité régule mes humeurs.

— L'obscurité n'a jamais fait de bien à personne, déclara Ixam en allant ouvrir les rideaux.

La lumière faite, il observa un peu mieux la pièce. Des divans aux coussins et aux couvertures empêtrés se tenaient sur des tapis à moitié repliés sur eux-mêmes. Plusieurs plateaux contenant encore des coupes de fruits ratatinés jonchaient le sol. Sur une commode, des coupes en métal et des instruments chirurgicaux – probablement destinés à pratiquer les saignées – renvoyaient l'éclat du soleil.

— Les serviteurs ne travaillent pas ? s'inquiéta Ixam.

— Je les laisse faire ce que bon leur semble, dit Adaxam en haussant les épaules. Du moment qu'ils jouent au passe-bille avec moi, ça m'est égal qu'ils nettoient ou non.

Il reprit place dans son siège, devant une table qui, effectivement, présentait le plateau de jeu et ses perles colorées.

Ixam l'y rejoignit.

— Nous partons dans deux jours, dit-il. Le temps de rejoindre la côte ouest, nous embarquerons pour Merica.

Adaxam hocha lentement la tête.

— Mon oncle, reprit Ixam avec prudence. J'aurais souhaité… (il inspira un grand coup) vous parler de vos visions.

En fait, il attendait ce moment depuis dix ans. Il n'avait jamais osé et ses rares visites à la capitale ne l'avaient pas aidé à franchir le pas. Mais à l'aube de son départ – sans compter les rumeurs qui relataient de bien mauvaises nouvelles sur la santé de son oncle – Ixam sentait que c'était le bon moment. De plus, il avait le pressentiment qu'il n'était pas près de revenir à Xenebor de si tôt.

— Le Conseil et les médecins pensent que le Léviathan corrompt mon esprit, répondit Adaxam.

— Et vous, qu'en pensez-vous ?

L'empereur fixa le plateau de jeu en silence.

— S'il vous plaît, continua Ixam. Mon oncle, je… j'aimerais entendre votre version. Je ne dirai rien, je vous le promets. Je cherche simplement à comprendre.

Adaxam inspira longuement, puis posa enfin ses yeux sur Ixam.

— Il dit que les visages ne peuvent plus perdurer.

Ah ! fit Cladio depuis son fourreau.

— Les visages ? Qu'est-ce-que c'est ?

— Je n'en sais rien… il ne me donne jamais de réponse.

Demande-lui son nom.

— Mon oncle, qui est ce « il » ? A-t-il un nom ?

— Il dit qu'il s'appelle Ouroboros.

— Que vous dit-il d'autre ?

Adaxam poussa un long soupir, caressant distraitement les perles du plateau de jeu de ses doigts anguleux.

— Il dit qu'il n'y a que le Danseur pour stopper le Léviathan, qu'il doit être décroché. Il répète souvent les mêmes choses, ajouta-t-il avec une moue dépitée.

— Et les médecins, ils savent tout ça ?

— Bien sûr, je leur dit tout.

Ixam prit sa tête entre ses mains en soupirant.

Quand il ne danse pas dans ce monde, il…

— Ça va ! siffla Ixam.

— Comment ?

— Rien, pardonnez-moi… hum, dit-il autre chose ?

— Je ne saurais vous dire exactement, c'est très confus. Il parle de choses que je ne comprends pas. Il parle des erreurs du passé, il dit qu'elles doivent être réparées. Mais je ne sais pas à quelles erreurs il fait référence, ni à quel passé. Il parle sans cesse de ces visages… il leur donne des noms, parfois. Mais… tout ça est en rapport avec le Léviathan. À chaque fois.

Ixam hocha la tête, la mâchoire crispée.

— Merci, mon oncle. J'assurerai la victoire de l'Empire, et je retrouverai ce danseur. Tout ça sera beaucoup plus clair quand nous en saurons plus sur lui…

Adaxam acquiesça faiblement.

— Mes cousins ne sont pas au Palais ? remarqua brusquement Ixam. Et Imidza ?

— Ils sont partis depuis trois mois, dans notre maison de campagne.

— Et… quand reviennent-ils ?

Un triste sourire se dessina sur son visage.

— Quand Adaxio sera le nouvel Empereur, je suppose.

C'est encore pire que ce que je craignais, se désola Ixam.

— Mon oncle, je suis sincèrement désolé, mais je dois vous quitter. Nous devons préparer notre départ, et…

— Allez-y, ne vous en faites pas.

— Je suis désolé, répéta Ixam.

Il prit congé avec le cœur au bord des lèvres et le sang bouillant dans ses veines. Sur le point d'atteindre la sortie, il croisa un serviteur en train de dépoussiérer un miroir sans grande énergie.

— Vous là, dit Ixam d'un ton cinglant.

Le serviteur se retourna, légèrement apeuré.

— Nettoyez tout ce bordel, ordonna Ixam. Et veillez à ce qu'il prenne le soleil quand les médecins ne sont pas là. D'accord ?

Le serviteur hocha vivement la tête tandis qu'Ixam s'éloignait.

— Ah oui, ajouta-t-il doucement. Et quand vous aurez fini, faites une partie de passe-bille avec lui.

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