Chapitre 34 : L'aveu

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5 ans plus tôt


Dans ma détresse, que pourrai-je espérer ?

Quel protecteur devrai-je implorer ?

Alors que l’enfant est à peine abrité…

Requiem pour l’aube, 7ème strophe.


Kamu heurta si fort le sol qu’il en eut le souffle coupé.

— Merde, Kob, gémit-il.

Le grand blond ricana avec satisfaction tandis que Kamu se relevait de la paillasse. Ils étaient seuls dans la salle d’arts martiaux de Claire-voix.

— Aller, remets-toi, dit Kob en levant ses poings et en sautillant sur ses pieds nus.

Kamu souffla tout en massant son épaule endolorie – de toute les disciplines pratiquées à Claire-voix, le combat était, de loin, celle qu’il abhorrait le plus. Contrairement à Kob.

— Je me vois bien rudit de guerre, déclara celui-ci, toujours en sautillant.

— Les rudits de guerre ne prennent pas part au combat, ils commandent juste les soldats.

— Ouais, mais il faut quand même savoir se battre. Aller, en garde, tête de nœud !

Kamu grogna puis leva ses poings avec réticence. Les deux garçons se tournèrent autour, Kob feintant de petites attaques, et Kamu se crispant au moindre de ses mouvements. Il regarda, impuissant, le pied flou de son ami arriver sur lui à toute vitesse, et se retrouva de nouveau projeté à terre.

— Par Vultur !

— Celui-là, tu ne pouvais pas l’éviter, je te l’accorde. Debout, je vais t’apprendre ce coup, si tu veux.

— Je ne vois pas pourquoi je devrais apprendre à me battre, objecta Kamu en se relevant. Je serai rudit de sagesse… les rudits de sagesse n’ont rien à faire dans un combat. D’après Justin l’Avisé, la violence n’est que…

— Tu sais bien que c’est pour l’Ordre.

— Mais… et alors ? Je ne vais quand même pas avoir à me battre…

— Il faut être polyvalent, lança Kob avec un sourire narquois.

Kamu plissa les yeux.

— Je te rappelle que je suis bien plus polyvalent que toi, dit-il en croisant les bras.

— Pfff ! On dirait que ta polyvalence n’inclut pas la modestie… bon, tu veux apprendre ou pas ?

Kamu le toisa un moment, sans bouger. Si il dépassait Kob de plusieurs centimètres de haut, ce dernier le dépassait également de tout autant, mais en largeur d’épaule.

— D’accord, soupira Kamu. Vas-y, apprends moi.

— En fait, c’est assez simple, dit Kob en se plaçant à ses côtés. D’abord, tu dois avancer ta jambe d’appui, celle sur laquelle tu vas tourner – sachant que tu vas donner le coup de pied avec l’autre.

Kamu imita son voisin en avançant sa jambe gauche.

— Ensuite, tu vas de retourner complètement – moi je me sers de mon coude pour me donner de l’élan, mais là, comme ça, ça sert à rien – et tu vas reposer ton poids sur ta jambe gauche pour pouvoir lever la droite.

Kob exécuta ces geste avec précision, très lentement, pour que Kamu puisse les assimiler.

— Ensuite, reprit-il en plein mouvement, tu dois déplier ta jambe en amenant ton pied là où tu veux frapper ; en fait, c’est un coup de pied fouetté retourné, tu vois ?

— Heu, ouais…

— Bon, et après, tu finis ton tour en revenant à ta position initiale. Vas-y, à toi maintenant.

Kamu effectua un à un les gestes de Kob en suivant ses instructions. À force d’acharnement et de répétitions, il réussit enfin à exécuter le fameux coup de pied – avec une aisance toute relative.

— Pas mal, commenta Kob, tout sourire.

Il lui envoya son poing dans la poitrine, Kamu chancela.

— Muscle-toi, par Vultur ! rajouta-t-il en riant de plus belle. C’est bien de savoir se battre, mais c’est encore plus efficace quand on est musclé.

Kamu grogna en frottant sa poitrine douloureuse, un sourire réprimé sur les lèvres.

— Merci, dit-il. Je pourrais t’aider en histoire, ou en mathématiques, ou en argumentation, ou…

— Ça va, ça va, le coupa Kob. On n'a qu'à dire que tu me laisses Molly, et on en parle plus.

— Quoi ?

— Du calme, c'était une blague !

Kamu fronça les sourcils.

— Comment ça, te « laisser » Molly ? Qu'est ce que ça veux dire ? Et puis d'abord, comment je pourrais te la « laisser » ? Enfin… il faudrait déjà que je l'ai… mais Molly est une personne, et on ne peut pas posséder les gens, alors…

— Toi alors, marmonna Kob en détournant les yeux.

Il ne souriait plus.

— Quoi ? Quoi, « moi alors » ?

— Pfff, Kamu… T'es toujours le premier à finir les calculs, tu donnes les meilleurs réponses, tu poses les meilleures questions, tu retiens encore plus de dates et d’évènements historiques que Molly, et même Costa ne lit pas aussi bien que toi… ( Kob planta son regard dans le sien. ) Mais qu'est ce que tu peux être stupide ! Je me demande comment on peut louper un truc aussi évident… Et elle, c'est pareil, nom-d'yvil, c'est la seule personne ici qui n'a toujours pas compris que tu l'aimais !

Kamu crut son cœur sur le point d'exploser. Il vacilla.

— Pas… pas du tout ! Protesta-t-il. Comment tu peux…

— Te fatigue pas, soupira Kob. T'as de la chance, il se trouve également que tu es la seule personne ici qui n'a toujours pas compris qu'elle t'aimait aussi.

Il resta béa.

— Une minute, s'enquit Kamu, si tu… si tu veux que je te laisse Molly, ça veut dire que tu l'aimes aussi ? Et si tu l'aimes aussi, pourquoi tu me dirais tout ça ? Kob… tu te moques de moi, pas vrai ?

Le grand blond haussa les épaules, l'air fatigué.

— Si elle t'aime, qu'est ce que j'y peux ? Bon, ça m’a fatigué tout ça, dit-il en récupérant ses chaussures. Tu viens ?

Kamu évolua dans la soirée en ayant l'impression que son cerveau l'avait déserté. Il dirigea chaque once d'attention vers Molly, observa ses moindres faits et gestes et réactions. Mais c'était comme apprendre à lire une langue étrangère : il reconnaissait les lettres, sans être capable de déchiffrer les mots qu’elles formaient.

Quand elle lui demanda comment s'était passée sa journée, quand elle lui raconta la sienne, quand elle pressa son bras en le complimentant pour son ragoût, quand son regard glissa vers lui alors qu'elle rigolait à une blague d’Irana, quand elle lui souhaita bonne nuit avec son sourire si ravissant ; chaque moment, qui ressemblait pourtant à tout ceux qu'ils avaient déjà vécu, lui hurlait de faire ou dire quelque chose. Mais à l’heure du coucher, il n’avait rien fait d’autre que la regarder comme un yvil d’idiot.

Il remonta les escaliers, lentement, ressassant chacun de ces instants, doutant. Costa le dépassa ; il l'agrippa violemment entre deux marches, manquant de le faire tomber.

— Kamu !

— Costa, dit-il à voix très basse tout en jetant des regards alentour pour vérifier qu'ils étaient seuls. J'ai besoin de te parler.

Le garçon gringalet haussa les sourcils.

— Écoute… Je ne sais pas trop quoi en penser… Kob m'a dit quelque chose, tout à l'heure, et je… c'est à propos de Molly.

Costa rajusta ses lunettes en soupirant.

— Quand est-ce que ce n'est pas à propos de Molly ?

Kamu regarda ses pieds. Une vive chaleur gagna ses joues.

— Il m'a dit… ça va paraître fou, mais… d'après lui…

— Kamuuuu, arrrgh ! Parle, dit Costa avec un petit rire, je t'en supplie.

— Est-ce-que… tu crois que… tu crois que ce serait… possible, qu'elle puisse… tu sais, m'apprécier ?

Costa écarquilla les yeux à se les faire sortir de la tête.

— Possible ? Possible qu'elle puisse t'apprécier ?

Kamu s'affaissa.

— Je t'avais dit que ça allait paraître fou…

— Mais Kamu, ce n'est même plus question d'appréciation… elle est dingue de toi, gros nigaud.

Pour la seconde fois de la journée, il demeura béat.

— Mais… si c'est vrai… pourquoi est-ce-que je ne suis pas au courant ? Pourquoi est-ce-que je n'apprends ça que maintenant ?

Costa haussa les épaules et se retourna.

— Je pensais que tu le savais, depuis le temps, dit-il en grimpant l'escalier. Aller, viens te coucher… tu n'auras qu'à lui faire une déclaration émouvante au petit-déjeuner, tout le monde attend ça comme la journée sèche.


***


Les garçons dormaient à poings fermés. Dans le lit d'à côté, Costa marmonnait dans son sommeil. Dans le sien, Kamu ne pouvait pas fermer l'œil. Il se repassait en boucle les paroles de Kob et Costa en fixant le plafond, envahi par la nuit.

Elle est… dingue de moi ? Tu y crois ça, Vultur ?

Dehors, le vent soufflait, comme d'habitude. En fait, tout était comme d'habitude, mais tout paraissait différend.

Elle est dingue de moi…

Il n'y croyait toujours pas. Comment, comment avait-il pu l'ignorer durant toutes ces années ? Les signes qu'il avait perçu comme témoignant de leur amitié étaient-ils… plus que de l'amitié ? Et si ses sentiments pour Molly étaient réellement réciproques, pourquoi n'avait-elle rien dit de son côté ? Kamu voulait y croire. Mais comment en être certain ?

Vultur, c'est toi qui m'a porté jusqu'ici, c'est toi qui m'a porté jusqu'à eux, jusqu'à elle… qu'est-ce-que je dois faire, maintenant ?

Le vent soufflait, comme d'habitude. Kamu se frotta les yeux avec un soupir exaspéré, s'agitant dans son lit.

Et si il lui avouait tout ? Comment réagirait-elle ?

Il fantasma ce moment : lui, prenant les mains de Molly dans les siennes, la regardant droit dans les yeux, et lui disant « je t'aime, je t'ai toujours aimé », et elle, écarquillant ses magnifiques yeux de ravissement, s'élevant sur la pointe des pieds pour lui murmurer « je sais, moi aussi, je t'ai toujours aimé ». Et alors, elle collerait ses lèvres contre les siennes, ils s'embrasseraient passionnément, s'enlaceraient tendrement et, peut-être, peut-être même qu'ils coucheraient ensemble.

Il avait tout retenu des cours de Mama. Il savait exactement ce qu’il fallait faire pour concevoir un enfant, et donc, ce qu’il ne fallait pas faire.

Il se perdit un moment dans son imagination.

Demain. Demain, je lui dirai tout. Je trouverai un moment où on sera tout les deux, et je lui dirai tout.

Kamu se retourna sous les draps, satisfait de sa décision, mais terriblement nerveux quand à son exécution. Et ses pensées ne tendaient pas vraiment vers l'apaisement…

Non, maintenant, il faut que je lui dise maintenant. Je ne pourrai pas dormir tant que ce ne sera pas fait.

Chandelle à la main, il s'aventura dans le couloir sombre et silencieux. Le plancher craquait sous ses pieds nus. Arrivé devant la porte du dortoir des filles, le doute l'assaillit.

Que faisait-il ? Allait-il vraiment la réveiller au beau milieu de la nuit ? Et si ça ne se passait pas comme prévu ? Si elle lui riait au nez ? Pendant un instant, il imagina Molly répondre à son élan romanesque par : « Je suis déjà amoureuse de Kob, désolée ».

La main sur la poignée, il hésita, légèrement nauséeux.

Je dois le faire.

Il inspira, et entrouvrit la porte.

— Molly ? Chuchota-t-il. Molly ?

Un ronflement s'éleva dans l'obscurité. Pas de réponse.

— Molly ?

Sa main tremblait tellement que la flammèche vacillait. Il pénétra dans la chambre sur la pointe des pieds, se crispant au moindre gémissement du parquet. Sacre-voix, il ne savait même pas quel était son lit…

Il distingua une tignasse brune sur sa droite et s'en approcha silencieusement. Molly dormait la bouche ouverte, un filet de salive luisait sur sa peau brune. Kamu se sentit terriblement coupable d'être le spectateur indiscret de ce moment d'intimité, mais il ne put s'empêcher de la contempler, un creux dans le ventre. Il posa la chandelle, s'accroupit devant elle, puis secoua doucement son épaule.

— Molly ?

La jeune fille ouvrit les yeux avec un mouvement de recul.

— Merde ! Kamu ! Chuchota-t-elle en se relevant. Oh, merde, qu'est ce qu tu m'as fait peur !

Ses boucles brunes tombaient en cascade sur ses épaules, elle ne portait qu'une chemise de nuit en flanelle.

— Désolé, dit-il. Je n'arrive pas à dormir, je… j'ai besoin de te parler.

Elle plissa les yeux, un sourire au coin des lèvres.

— Tu veux dormir avec moi ?

— Non, je dois vraiment te parler. S'il te plaît.

— Maintenant ? Dit-elle avec une moue renfrognée.

Il hocha la tête.

Ça commence mal…

Avec un soupir, Molly se couvrit d'un pull et sortit du lit.

— Allons à l'étage, proposa-t-elle.

Ils s'installèrent côte à côte sur les marches du deuxième étage. Kamu reposa la chandelle devant eux, puis se tourna vers elle.

Aller, c'est maintenant.

Molly gardait ses mains emmitouflées dans sa laine. Il ne pouvait pas les prendre dans les siennes.

Bon, tant pis, vas-y quand même.

— Molly, je… commença-t-il.

— Alors, qu'est ce que… dit-elle en même temps.

Ils s'échangèrent un sourire gêné.

— Pardon, vas-y, dit Molly.

Vultur, aide moi.

— Je… je voulais te dire quelque chose, dit Kamu en tordant ses mains moites. En fait, c'est un peu compliqué, je ne sais pas trop comment m'y prendre…

Dis-lui.

— On se connaît depuis longtemps et… tu sais, avec Costa, tu es la première personne avec qui j'ai parlé, ici. C'était… compliqué, mais… tu étais là. Et…

Molly l'encouragea d'un signe de tête, les yeux grands ouverts.

Dis-lui.

— Et, enfin bref, voilà, disons que… que je…

Que je t'aime, aller, dis-lui.

Un sourire nerveux lui tordit la bouche.

— Je… tu es…

Molly ramena ses genoux contre elle, y posa la tête tout en l'écoutant patiemment.

Tu es la plus belle personne que j'ai jamais vu de toute ma vie, et je veux passer le reste de mes jours avec toi.

Pourquoi les mots qui sonnaient si bien dans sa tête refusaient-ils de franchir la barrière de ses lèvres ?

Et il suait à grosse goutte, pour parfaire le tout.

— Kamu, dit doucement Molly, ça fait dix minutes qu'on est ici et je ne comprends foutrement rien.

— Pardon… c'est…

— Compliqué ?

— Ouais.

Je t'aime, aller, dis-lui, yvil d'idiot !

— Molly, je…

Elle releva la tête. Leurs épaules se touchaient, ils étaient si proche… il n'avait qu'à pencher la tête pour l'embrasser.

— Kamu ? Murmura-t-elle.

— Je…

Un craquement retentit à l'étage du dessous.

Tout deux se redressèrent, alertés. Molly articula silencieusement « Mama » en pointant les escaliers et Kamu souffla la chandelle. La pénombre les enveloppa, tandis que les craquements progressaient dans les escaliers. Un faible halo apparut à l'étage du dessous ; Molly attrapa la main de Kamu et ils se relevèrent discrètement pour jeter un coup d'œil par dessus la rampe.

C'était bien Mama, bougeoir à la main, qui se dirigeait vers le dortoir des garçons. Elle en ressortit une minute plus tard avec le petit Blake somnolant. Ils disparurent tout deux dans la cage d'escaliers et descendirent au rez-de-chaussé, laissant Kamu et Molly dans une obscurité totale.

Kamu resserra sa main autour de celle de Molly.

— Super, on n'a plus de lumière, s'esclaffa-t-elle doucement. Ça t'empêche de continuer ?

— Bah… disons que j'aurais préféré te voir, chuchota Kamu, affligé par cette tournure.

Si seulement il l'avait dit un instant plus tôt… quelle probabilité pour que Mama sorte à cette heure si tardive ?

— C'est pas grave, je suis juste là, dit Molly en se pressant contre lui. Qu'est-ce-que tu voulais me dire ?

Son souffle court se mêlait au sien. Sans même la voir, il savait où se trouvaient ses lèvres – juste à quelques centimètres des siennes. Il n'avait qu'à pencher un peu la tête et…

— Molly, dit-il d'une voix grave.

— Mmm ?

— Qu'est-ce-qu'elle fait, Mama ?

Silence.

— Tu sais bien, Blake a du mal à lire, dit-elle.

— Mais c’est plus l’heure de la lecture, là.

Silence.

— Molly ? Et si on descendait ?

— Je… je ne sais pas…

Silence.

— Allons voir, proposa Kamu en amorçant sa descente.

— Attends !

Molly le retint fermement par le bras.

— Dis-moi… qu’est-ce-que tu voulais me dire ? Le pressa-t-elle.

— C’est pas grave, ça peut attendre.

— Kamu, s’il-te-plaît, implora Molly tandis qu’il reprenait sa descente.

La détresse dans sa voix le glaça. Kamu se figea sur sa marche.

— Molly… qu’est-ce-qu’elle fait, Mama ? Répéta-t-il avec insistance.

— Ne me laisse pas seule, murmura la jeune fille.

Le bois craqua sous ses pas maladroits, puis Kamu retrouva le chaleur de son corps contre le sien.

— Viens avec moi, dit-il doucement.

Tout en s'agrippant à la rampe pour se guider, ils descendirent les deux étages en titubant dans le noir et en se tâtonnant maladroitement l'un l'autre. Arrivés dans l'entrée, ils remarquèrent le rai de lumière sous la porte du bureau, éclairant faiblement leur visage. La voix de Mama s’en échappait, presque indicible parmi d’autres bruits étouffés. Kamu s’en approcha.

Les bruits n'étaient pas très clairs. Mais il se passait bel et bien quelque chose dans cette pièce. Il regarda Molly, restée aux pieds des escaliers. La jeune fille secoua la tête. Kamu fronça les sourcils, puis s'agenouilla. Il colla son œil au trou de la serrure.

Le temps qu'il comprenne ce qu'il regardait, Kamu eut l'impression de tomber d'une très, très longue chute. Comme cet instant interminable d'égarement qui suit après une marche loupée. Il plaqua la main sur sa bouche pour retenir un sanglot. Des larmes brouillèrent sa vision. Tout tournait autour de lui.

Mais il se tenait bien sur ses deux jambes, accroupi devant la porte. Il n'était pas tombé.

C'était le monde qui venait de basculer.

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