Chapitre 24 - Attila

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C’était bizarre, depuis quelques temps.

D’abord, il y avait eu cette grande promenade en montagne, ça il avait bien aimé. Il aimait toujours bien, quand Louise l’emmenait se promener, alors une promenade qui durait plusieurs jours, c’était vraiment bien ! Mais cette fois-ci, Louise était repartie dans une voiture rouge, avec des hommes tous habillés pareil et l’homme jeune et blond. Et en l’abandonnant dans la montagne, avec l’un des hommes jeunes qui vivaient avec eux dans l’appartement. Ils avaient marché longtemps en suivant la voiture, Attila aurait bien voulu essayer de la rattraper, mais il n’avait pas eu le droit.

Après ça, il avait été enfermé dans l’appartement, tout seul. Et puis Louise était revenue, enfin ! Mais l’une de ses mains était enfermée dans un truc dur qui l’empêchait de bouger. Et elle ne marchait plus du tout, c’était toujours l’un des hommes jeunes qui la portait d’un endroit à un autre. Heureusement, ils étaient allés dans la maison avec un grand jardin, là où vivait la vieille dame qui lui donnait de bonnes choses à manger en cachette de Louise. Attila pouvait se dégourdir les pattes dans le jardin, mais Louise restait tout le temps dans le canapé, ou alors dans ce truc accroché entre deux arbres. Elle était malheureuse. Et triste. Et un peu en colère, aussi. Alors, Attila ne savait plus trop ce qu’il devait ressentir…

Maintenant, ils étaient de retour dans l’appartement, et Louise remarchait, mais vraiment pas vite. Elle mettait un truc autour de sa jambe, et elle se levait pour marcher, mais lentement, tellement lentement que les hommes jeunes ne voulaient pas la laisser partir en promenade avec lui. Ils les accompagnaient, parfois même en voiture, lorsqu’elle insistait pour aller au grand parc qu’Attila aimait bien. Et Louise ne faisait rien d’autre que s’asseoir sur un banc et lui lancer sa balle pour qu’il la lui rapporte.

D’autres fois, c’était un autre homme jeune, celui qui avait des cheveux longs, et des trucs bizarres plantés dans l’oreille, qui emmenait Attila en promenade, avec sa chienne. Attila aimait bien Winnie. Et dans ces cas-là, ils couraient longtemps, alors c’était bien. Mais quand même, Attila sentait qu’il se passait des choses pas normales. Parfois, Louise partait de longs moments avec l’un des hommes jeunes qui disait à chaque fois ce mot bizarre qu’Attila n’avait jamais entendu : kiné. Attila se demandait ce que c’était, ça se mangeait, peut-être ? En tout cas, Louise n’avait pas l’air d’aimer ça, elle grimaçait à chaque fois qu’elle devait y aller, et après elle avait toujours l’air fatiguée.

Et puis, l’autre homme jeune, le blond, venait souvent dans l’appartement. Attila sentait que Louise n’était pas à l’aise avec lui, et ça l’inquiétait. Ça n’allait pas recommencer comme avant, hein ? Quand il devait défendre Louise ? L’homme jeune et blond n’avait pas l’air méchant, il parlait doucement ou alors il avait l’air content et il riait. Mais Louise ne se sentait pas bien. Alors, Attila non plus.

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