Chapitre 11

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Mi-septembre 2016

Quand on est enfin arrivés chez moi, je n’en pouvais plus. Je me suis débarrassée de mes chaussures, veste et sac, et j’ai empoigné Clément par le devant de son T-shirt pour l’attirer à moi.

« Ohoh… » a-t-il souri.

« J’ai envie de toi. Qu’est-ce que tu attends ?

_ Que tu me le réclames… » dit-il, un sourire carnassier sur les lèvres, en se penchant vers moi. Ses mains se sont emparées de ma taille, et il m’a collée contre lui, je sentais son érection sur mon ventre à travers nos vêtements. Fidèle à sa promesse, il m’embrassait comme la première fois dans cette grange sous l’orage. Du bout des lèvres, du bout de la langue, mais de façon tellement sensuelle, tellement excitante… C’était doux et fort à la fois, il faisait naitre dans mon ventre une chaleur sans précédent, j’avais l’impression de me consumer entre ses bras, de bruler sous ses baisers. La pointe de sa langue redessinait mes lèvres, caressait ma langue, effleurait mes dents, et je sentais mon ventre se liquéfier…

Je m’accrochais à lui, un peu fébrile, et Clément s’est redressé, échappent à mon étreinte :

« Tout doux, ma belle, prends le temps de savourer. J’ai pas envie de te sauter dessus comme un mort de faim. »

J’ai acquiescé en baissant la tête, le temps de reprendre ma respiration, et Clément a posé deux doigts sous mon menton pour que je le regarde.

« Qu’y a-t-il ? »

Je baissai les yeux aussitôt : « Tu m’intimides… »

Et c’était vrai ! Il n’avait pas l’air d’y croire, mais il était si différent du Clément que je côtoyais depuis des années, tout d’un coup ! Le garçon calme et nonchalant avait laissé la place à un homme au regard de braise, sûr de lui, il avait un petit côté… prédateur qui vient de saisir sa proie, qui me faisait frissonner.

Ses doigts se sont faits plus doux sous mon menton, et ses lèvres plus tendres sur mon visage, tandis qu’il me faisait reculer lentement, jusqu’à mon lit. Il s’est assis au bord, et m’a attirée sur ses genoux. J’ai souri en m’installant sur ses cuisses, passé mes mains sous son T-shirt pour caresser son dos, et il a insisté, sous mon menton, pour que je relève encore un peu le nez et que je l’embrasse.

Je ne savais plus où donner de la tête, entre ses baisers qui affolaient mes sens, sa peau douce et chaude sous mes doigts, et ses grandes mains qui relevaient mon corsage pour caresser ma taille, effleurer mes reins, revenir sur mon ventre… Je haletais, fébrile, et lui très calme en apparence me murmurait entre deux baiser d’aller doucement. J’ai tiré sur son T-shirt pour le passer par-dessus sa tête, il m’a un peu aidée, et a ri doucement en me voyant porter le vêtement à mon nez pour sentir son odeur dessus. Puis je l’ai lancé au bout du lit, et j’ai posé mon nez sur son torse, ma bouche au niveau de son cœur.

« Tu sens bon. » ai-je chuchoté, et ma voix s’est coupée en le sentant relever mon haut. Il a pris son temps, ses doigts ont effleuré mes flancs, puis j’ai levé les bras pour me débarrasser de mon corsage. Je m’étais un peu écartée dans la manœuvre, et j’ai vu clairement, sur son visage, que le spectacle – moi en soutien-gorge – lui plaisait. Je portais un nouvel ensemble, tout simple, en coton blanc bordé de dentelle jaune pâle. Les mains de Clément sont passées tranquillement de mes épaules à ma taille. Une dans mon dos pour me rapprocher de lui, et l’autre devant, effleurant ma gorge, la rondeur de mon sein emprisonné dans le bonnet du soutien-gorge, mon ventre, jusqu’à mon nombril. Ses doigts allumaient un brasier en moi, et ça ne s’est pas arrangé quand il a posé les mains sur mes cuisses, se faufilant sous ma jupe volante. Les mains sur ses épaules, je suivais sur son visage les émotions qui le traversaient au fil des caresses qu’il me prodiguait. Il a lâché ma jupe pour dégrafer mon soutien-gorge, et soupiré en voyant apparaitre mes seins.

Je le laissais me découvrir à son rythme, il m’avait empêchée de bouger et de le caresser assez souvent pour que je comprenne le message : il entendait s’occuper exclusivement de moi… Alors j’ai fermé les yeux pour profiter, ainsi qu’il me le disait depuis le début, suivant le trajet de ses mains sur mon corps. Il m’a allongée sur le lit, et s’est penché sur moi pour embrasser mon visage, puis ses lèvres sont descendues le long de ma gorge, précédées de ses mains. Il s’est occupé de mes seins, longuement, titillant mes tétons du bout des doigts et de la langue. Un nerf semblait les relier directement à mon nombril, et il était constamment sollicité…

Clément a continué à descendre mon corps, et m’a ôté jupe et culotte d’un seul geste. Il est resté à me regarder un instant, appuyé d’une main sur le matelas, l’autre frôlant ma cuisse, ma hanche. Puis il m’a souri, et a déposé un léger baiser sur mes lèvres en murmurant :

« Tourne-toi, princesse. »

J’ai roulé sur le ventre, et fermé les yeux en soupirant de bien-être lorsqu’il a écarté mes nattes pour embrasser ma nuque et mes épaules. Il a longuement caressé mon dos, effleurant ma peau, et quand je me suis tortillée en riant, le suppliant d’arrêter de me chatouiller, il a posé les mains à plat sur mon dos.

« Chut. Fais-moi confiance, ma belle… Détends-toi, je te promets que c’est pas pour t’embêter. »

J’ai respiré profondément, et il a repris ses caresses, ses frôlements… Ça a duré si longtemps que je sentais ma peau fourmiller même là où il ne me touchait pas. Je me sentais bien, détendue ; pas comme après un massage, pas vraiment, mais quelque chose comme ça. Petit à petit, Clément avait élargi sa zone d’intervention, et il promenait ses mains de mes épaules à la plante de mes pieds. Finalement, il s’est couché contre moi et j’ai roulé un peu pour coller mon dos contre son torse. Il m’a entourée de ses bras, sa main se refermant sur mon sein.

« Tu veux dormir ?

_ Ça va pas, non ? » Et puis quoi, encore ? A son sourire, quand il s’est redressé pour m’embrasser, j’ai compris qu’il se doutait de la réponse.

« Qu’est-ce que tu aimes ? Comment tu veux que je te caresse ?

_ Comme tu veux. Je suis certaine que tu fais ça très bien.

_ Mais chaque femme est différente, ma belle… Montre-moi, apprends-moi à te faire du bien… »

Sa voix basse, à mon oreille, me berçait tout en faisant monter le désir en moi, un peu plus fort encore. Il promenait ses doigts sur ma peau en murmurant cela, et j’ai soupiré quand il est passé sur l’arrière de mes cuisses, à la limite des fesses. Alors, Clément a souri et m’a poussée un peu, pour que je m’allonge à nouveau sur le ventre, lui présentant mon dos. Et il a continué ses caresses, mais elles étaient bien plus ciblées cette fois, il se concentrait sur mes fesses rebondies, sur mes cuisses que je lui ouvris légèrement, pour faciliter le passage de sa main. Ses gestes étaient doux et mesurés, mais il savait ce qu’il faisait. Et il le faisait très bien.

Ses doigts s’étaient aventurés toujours plus haut entre mes cuisses, jusqu’à rencontrer les plis chauds et déjà mouillés. Il a alors écarté un peu plus mes jambes, d’une main ferme, et rien que ce geste m’a fait soupirer plus que de raison. J’ai fermé les yeux et enfoui mon visage dans l’oreiller en sentant le bout de son doigt courir le long de mes petites lèvres, entrer doucement en moi, presque pas, et ressortir aussitôt. Un gémissement de frustration m’a échappé, et le doigt est revenu, m’arrachant un soupir de bien-être qui s’est transformé en grognement de dépit lorsque je l’ai senti s’éloigner à nouveau. Clément a joué un moment avec mes nerfs, en restant juste à l’entrée, puis il est allé caresser mon clitoris.

« Tu aimes ça, ma belle ? » murmura-t-il, et je ne pus que hocher vivement la tête en soupirant de bonheur. Il avait l’air de prendre autant de plaisir que moi, rien qu’à m’en donner… Il prenait son temps et s’amusait à me faire languir, attisant mon désir et s’arrêtant juste avant que le plaisir ne s’installe ; je gigotais, cherchant à suivre ses doigts, à garder le contact.

« Arrête de te tortiller comme ça. » dit-il en appuyant sur mes reins, m’écrasant contre le matelas pour m’empêcher de bouger. Impuissante – à vrai dire, je n’avais pas réellement envie de me débattre – j’ai serré plus fort l’oreiller et j’ai arrêté de bouger.

Alors, j’ai senti les gestes de Clément changer, son doigt est revenu en moi, mais cette fois il a coulissé dans mes chairs brulantes, d’abord un doigt puis deux, et il est revenu sur mon clitoris en même temps, et à partir de là j’ai été incapable de savoir ce qu’il me faisait exactement. Je savais seulement que c’était terriblement bon et que je ne voulais surtout pas qu’il arrête, et quand je lui ai dit il a ri un peu en répondant : « Ne t’inquiète pas, ma belle, j’ai pas l’intention d’arrêter. Tu aimes quand je fais ça ?

_ Oui ! Oh oui…

_ Alors détends-toi et profites-en… »

Me détendre n’était pas chose facile, vu l’état d’excitation dans lequel je me trouvais, mais j’ai fermé les yeux et je me suis laissée aller au plaisir qui prenait possession de mon corps tout entier. J’ai étouffé un long gémissement dans mon oreiller quand l’orgasme m’a emportée, et Clément a continué à me caresser mais plus doucement, accompagnant lentement le plaisir qui redescendait. Pour ma part, je me sentais vidée, incapable de bouger, et je crois m’être endormie presque aussitôt, sans même m’en rendre compte.

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