Alyss était une jolie jeune femme de trente ans, infirmière en pédiatrie. Elle aimait beaucoup son travail et les enfants l’adoraient. Ils aimaient coiffer ses longs cheveux immaculés alors qu’elle leur lisait une histoire ou pendant qu’ils prenaient leur médicaments, arrivant jusqu’à mi-cuisse, les enfants pouvaient faire de nombreuses coiffures différentes. Ni lisses ni bouclés, cela leur donnait bien des idées. Des tresses, des couettes, à la façon d’une princesse avec une tresse qui forme une tiare et bien d’autres envies encore leur traversait l’esprit. Elle avait une peau assez pâle, ce qui inquiétait beaucoup ses collègues mais malgré ses promenades avec les enfants de l’hôpital ou ses sorties avec son mari et ses enfants, elle ne bronzait pas. Ses yeux de la même couleur que la lavande envoûtant tous ceux qui croisaient son regard. C’était une couleur naturelle très rare mais avec la pâleur de sa peau et de ses cheveux ils ressortaient à merveille, tout le monde ne pouvaient qu’y plonger dedans.

 Alyss apportait également des cadeaux aux enfants de temps en temps, des jouets ou des histoires qu’elle leur lisait, ce qui réchauffait leur cœur au point qu’ils en oublient presque leur maladie. Mais leur moment préféré était lorsqu’ils se promenaient. Elle aimait vraiment son travail et y allait à cœur joie, un cœur rempli de douceurs. Quand Alyss était en repos, les enfants lui préparaient des petites sculptures en carton, des dessins qui, pour la plupart, s’apparentaient plus à des coups de crayon donnés aléatoirement. Elle les gardait précieusement dans un coin de sa maison.

 Quand Alyss rentrait le soir, elle était pleine de tendresse pour son mari et ses enfants, une grande fille de quatorsze ans et un petit garçon de cinq ans. Ils avaient une immense maison montée sur deux étages avec un grand jardin. Leur famille s’était agrandie depuis qu’ils avaient décidé de prendre un chaton. Un chat sans race en particulier, un chat commun noir aux yeux couleur rubis. Alyss vivait heureuse avec sa petite famille.

 Un jour, elle se rendit à son travail, vêtue d’une robe immaculée avec de longues manches, bouffantes à partir des poignets, comme le bas de la robe, juste au-dessus des hanches. Sa robe était plutôt courte devant, elle descendait jusqu'à mi-cuisse, mais par-dessus, elle avait un tissu très long, sa robe était donc courte devant mais longue sur les côtés et derrière. Elle portait un collier, un ras-du-cou plus précisément. C’était un ruban assez large. Mais sur la droite, il y avait une rose factice d’un bleu azur très pâle, presque blanc. Ce jour-là n’était pas comme les autres.

 En prenant la route dans sa voiture de couleur rouge flamboyant, elle ne se doutait pas qu’aujourd’hui elle conduirait pour la dernière fois. Au détour d’une intersection, une voiture grise roulant à toute vitesse ne ralentit pas à un céder le passage et continua sa route malgré la priorité qu’elle devait laisser. À peine fut-elle sortie de derrière un bâtiment qu’Alyss la vit mais n’eut pas le temps de réagir pour l’éviter et la heurta de face tandis que l’autre voiture se fit percuter sur le flanc droit.

 Tout s’éteignit.

 Et c’est ainsi que commença l’histoire d’Alyss.

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