Prudence est mère de sûreté

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Je n'ai jamais aimé les foules, sans pour autant être asocial. Au lycée, j'avais même plusieurs copines, mais un jour j'ai eu cette impression d'être trahi par celle que je considérais comme ma meilleure amie… Je dois avouer aujourd'hui que cela m'a fait changer, je suis devenue plus méfiante, sûrement trop. Enfin, je suis pas ici pour m'apitoyer, bien au contraire.

Mon grand-père tenait une vieille bibliothèque dans le centre-ville et, à sa mort, personne ne l'a reprise, comme j'ai toujours aimé lire et que je n'avais pas de boulot après la fac. Je me suis dit que c'était l'occasion, de toute façon c'est toujours mieux que de travailler à l'usine, parce que j'ai foiré les examens qui ont coûté un bras à mes parents.

Donc me voilà dans ce vieux bâtiment poussiéreux en plein cœur de la cambrousse. Au moins ici, c'est pas la ville, même si j'en tousse presque plus. Il y a des toiles d'araignées partout, la poussière est le maître des lieux. Les livres sont tous plus vieux que moi et mes vingt printemps. Cependant, bonne nouvelle, personne ne risque de me draguer, y a que des vieux ici.

Je me rappelle que je venais une fois par mois ici quand j'étais petite, je m'assayais sur les genoux de grand-père et on lisait un livre différent à chaque fois. Ensuite, papa et lui se sont embrouillés et je l'ai jamais revu, pas avant qu'il meure en tout cas… Je suis un peu nostalgique, triste, joyeuse… Enfin, c'est un mélange d'émotion, quoi… Après tout, on n'est pas plat quand on vit.

Bon, Allez ! Fini la séance émotion, place au ménage, plumeau, sceau d'eau, balai, pelle... Zut, elle est cassée... Pas grave, le scotch, l'outil magique du bricoleur et c'est réglé... Ou pas, en fait. Faudra que j'en rachète une, je crois...

Et me voilà parti dans une longue et fastidieuse séance de nettoyage, où je me retrouve à chasser les araignées, tousser en époussetant les livres, accrocher mon pull en laine tout neuf dans un vieux clou. Expirer plusieurs fois avec cette impression horrible de ne pas avancer, puis brusquement entendre le vieux grelot tinté d'un son pourri m'indiquant que quelqu'un vient d'entrer.

Curieuse, je m'approche du comptoir, une jeune femme devant moi, je la reconnais tellement... Vous vous souvenez, j'ai dit que ma meilleure amie m'avait trahit...

  • Bonjour Lise, dis-je d'un air un peu renfrogné.
  • Salut, Anna... Je... sa voix plus timide que tout ce que je connaît d'elle, montre une personne différente. Autrefois confiante et téméraire, on dirait aujourd'hui une personne brisé par la vie. Je me demande vraiment ce qui lui est arrivé pendant ces quatre ans ou je ne l'ai pas vu... Cependant je lui en veux toujours de m'avoir humilié pour sortir avec ce foutu garçon.

Voilà que ce souvenir vient me remonter en pleine face en l'a voyant devant moi. Ce jour-là c'était sensé être notre soirée, mais elle m'a volontairement ridiculisé parce que ce sale type m'aimait pas. Enfin, c'est du passé, je vais pas la ghoster comme une cruche. Soit grande et responsable, écoute, puis juge et après seulement je l'envoie boulé.

  • Je suis désolé... Je sais que mes mots vont rien changé et que c'est égoïste... J'ai... elle s'arrête soudain, des larmes au coin des yeux et j'ai deux possibilités.

1/ Je lui pardonne et on voit ou ça nous mène.

2/ Je lui demande de partir et tout s'arrête.

Si vous décidez de lire la suite alors l'option un était la vôtre, sinon c'est votre choix était la seconde. Quand à ma propre décision, vous la découvrirez ultérieurement.

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