Ce tronçon du chemin de ronde n'est qu'une courte portion et du fait de sa localisation et son accès pour moi, il est devenu quasiment familier. Quoique, ce qui est étonnant c'est son évolution au cours des saisons, le sol peut être sec ou très boueux l'hiver après la pluie avec des petites mares à éviter. La végétation évolue sensiblement entre l'hiver avec les arbustes déplumés, les plantes qui gardent leurs feuilles toute l'année. Au printemps, les bourgeons se mèlent aux premières feuilles marquant le réveil de la flore, de l'herbe sur le bord aux branches tendues vers le marcheur. Les premiers papilons succèdent à cette période, les autres insectes intéressés par les premières fleurs pour butiner et voleter de l'une à l'autre. Toute l'année les oiseaux sont présents, l'hiver les pipits sont moins présents car migrateurs, les goélands marins et argentés sont des volants hors pair. La plupart longent la falaise et un courant d'air qui leur permet de planer souvent au niveau du chemin. Fascinant de les observer, apparemment raides, ils ont des petis mouvements des ailes, de la queue, des réquilibrages de trajectoire rectiligne. Ils ont le sens des mouvements d'air accélérés par la falaise. Parfois, le vent est du sud, alors, pas d'oiseaux planeurs, les courants ne sont pas au rendez-vous.

Un peu plus loin de la falaise, volent au raz de l'eau, des cormorans en droite ligne avec leur corps allongé comme un trait noir. Les goélands marins ou argentés battent des ailes à différentes hauteurs. Exeptionnellement, un fou de Bassan traverse l'étendue de manière rectiligne avec l'éclat blanc de son plumage.

Durant l'été, la végétation est fournie et des passereaux volent dicrets cachés parmi les feuillages. Vers la fin d'août apparaissent les mûres et d'autres graines colorées non commestibles.

Sont présentes sur certains végétaux des nids de je ne sais quel insecte, des cocons fait comme de la toile d'araignée rammassée sur une tige avec la forme d'un coquillage.

J'ai le souvenir d'être venu avec une boite pour cueillir des mûres et accompagner celles que je n'avais pas encore mangé avec du fromage blanc légèrement saupoudré de sucre pour companser leur acidité.

Ah, cette partie du chemin, porte de nombreux souvenirs de lieux et de personnes.