Les hérétiques.

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Voilà bien longtemps que je n’ai plus vu ce nom. Garfield Royer, je viens de retrouver ma carte d’identité par hasard dans mes affaires. Mais je ne suis plus cet homme-là. Depuis j’ai trouvé un but à ma vie dans l’Islam. Avant c’était une vie d’errance, jusqu’à ce qu’un ami que je considère comme un frère me donne le livre saint.

Le Coran.

- Abdalilah, c’est l’heure de la prière. Marchons jusqu’au centre du village, on s’y rassemble.

Je jette cette carte inutile dans mon poêle à chauffer.

Sur le trajet, je repense à la route que j'ai parcourue et à ceux que j’ai emmenés, ma femme ainsi que notre fille âgée de huit ans loin de la France islamophobe.

Dans un lieu tenu secret au milieu de massifs montagneux difficile d’accès. C’est le village où nous sommes, un lieu d’entrainement pour combattre avec mes frères. Nous souhaitons tous que notre idéale soit respectée ; le vrai islam, celui du livre saint.

Nous sommes loin de l’influence de l’occident qui gangrène notre religion avec leur vision ; éloignant les musulmans de ce qu’Allah souhaite pour nous tous.

Tout se passe comme prévu. J’apprends à maîtriser nos armes et surtout l’Ak-47, la sensation de puissance qu’elle procure est impressionnante.

Grâce à ma foi en Allah et notre cause juste, je me sens invincible.

Nous voilà au centre du village, habituellement c’est défendu de s’y regrouper, mais avec ce temps si mauvais les drones ne peuvent pas voler.

Nous prions Allah.

Je lève la tête ; quelque chose descend en silence. Qu’est-ce que c’est ?

Un oiseau ?

Un avion ?

C’est un avion !

Si près de nos têtes ?! Une aile grande, ténébreuse, dont l’extrémité centrale semble nous épie avec deux yeux, son ventre noir crache des flammes ! Des bras macabres en sortent, portant un objet funèbre et lourd. C’est une bombe ! Je cours me réfugier dans une maison avec mon arme, la bombe est tombée, écrasant les nôtres.

L’avion disparait dans les nuages comme un fantôme. L’objet est étrange, tout noir et d’une forme qui me semble familière. Nos frères brisés crient leur agonie et leur sang s’étale. Cette vision me donne envie de tuer.

Ça bouge ? Oui, ça bouge et ça se dresse ! Des pattes ? Une tête ? On dirait un gros frelon !

On ouvre le feu, nos tires ricochent et c’est dangereux, nous cessons alors, surtout qu’il ne semble pas en être endommagé. Je vois un frère sur un toit derrière lui, RPG-7 en main.

Il tire. L’explosion souffle la place de poussière occultant notre vision.

Nous sortons observer la chose de plus près et entendons la complainte de nos frères, mais alors s’ils sont en vie…

À peine cette pensée terminée survient des lumières bleues. Je me couche au sol. J'assiste à ce spectacle déchirant où mes frères se font carboniser et trouer par ces rais.

Quand la poussière retombe, je comprends à peine mieux, deux petites tourelles sur les côtés de la tête. Mais quelle munition utilise-t-il ?! N’importe quel engin serait à sec à cette cadence interrompue, pire que plusieurs gatlings !

- Brrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr… !!!!

Ça ne s’arrête donc jamais ?! Alors je rampe jusqu’à la maison d’où je viens, priant Allah de ne pas me prendre une balle. Oh bon sang ils ont passée si près de ma tête ! Les projectiles bourdonnent et crépitent ! Il y a aussi les détonations émises par les canons, mais aucune d'elles ne correspond à une arme que je connaisse ! C’est comme une centaine d’étoiles bleues qui tombent sur nous simultanément !

Bam, encore une roquette qui explose. Une fois à l’intérieur je constate qu’un de nos pick-up lui tire dessus au canon lourd antichar. Ça devrait le détruire, attend… c’est quoi cette trajectoire ?! L’obus a glissé ou la chose à esquiver ?! Je ne comprends pas, ça devait le toucher !

Le frelon se tourne brutalement et coupe net avec une de ses pattes pointues et tranchantes le conducteur et le tireur. Je dois protéger ma famille !

- Allahu Akbar !

Un de mes frères courts avec une ceinture explosifs ; il va y arriver ! Inch Allah, il va y arriver !

Le frelon saute et il déploie des ailes qui s’enflamment. Un dard sort de son abdomen et empale la tête de notre courageux frère ! Il l’en mène haut dans les cieux ; le son assourdissant qu'il produit est monstrueux ! Notre frère retombe sans sa tête et explose !

Je me tourne vers mon compagnon d’armes juste à coter, il est tétanisé. Le plafond s’écroule ?! Il détruit le toit ! Il passe sa tête dans le trou !

- Mourez, dormez, rêvez !

Du français ?! L’armée de mon ancien pays a ce truc ?! Oh !! Il la tuer ! Je n’ai pas vu le coup venir ! C’est sa patte !? Il faut la sectionner ! Tirez ! Ça ricoche même là-dessus ?!

Je dois sortir de là ! J’emprunte la porte de derrière, tout en ignorant les cris de mes frères, je défonce la porte de la maison, pas le temps de toquer, où sont-elles ?! Mes petites perles ?! Les voilà ! Je prends la main de ma femme et de ma fille qui sont prostrées dans un coin de la maison.

À peine les pieds dehors que la chose passe à vive allure devant nous écrasant tous ceux sur son passage. Les corps sont encastrés dans le sol avec fracas et une violence inouïe. Leurs sangs deviennent une grande marre.

Il y a un pick-up là-bas ! Nous traversons le sol souillé, miracle, il y a les clés dessus ! Sans plus attendre, on y monte et je démarre. Direction la sortie, pied au plancher.

Mais non, non, ne viens pas là, ne viens pas là ! Non ! L'insecte se pose pile sur notre route !

- Allahu Akbar mes frères ! Nous allons mourir à sa gloire !

Dans une charge héroïque, les derniers frères et même les sœurs attaquent. L’horreur dressée sur ses pattes pousse un cri aigu.

- Dieu est mort ! Vous en êtes les assassins !

De son corps, de multiples tourelles se déploient. Les ailes vrombissantes, ses mandibules claquantes et les yeux brillants d'un feu bleu démoniaque, ils se préparent pour un carnage.

D'une voix exaltée, il clame.

- Soyez béni ! Soyez maudit ! Soyez libre ! Enfin, rêvez !

Une autre voix, celle d’une femme plus calme tout en étant de mauvais augure ajoute.

- Dormez et rêvez.

Toute les armes tirs, des missiles sont déployés, tout vole en éclat autour de nous ; elles font trembler le sol et font voler en éclats nos maisons. Dans sa démence, un énorme canon sort brutalement de son dos ; il crépite d'étincelles et se charge d'une énergie incommensurable. L'horreur criarde émet un tir d’un blanc immaculé et aveuglant, elle frôle notre toiture et coupe nette le métal qui rougeoie. Quelque chose explose, c’était un pick-up, le dernier avec une arme lourde.

Mes pauvres frères et sœur, s’ils sont encore debout c’est à cause des tirs qu’ils subissent, tellement cribler que leur corps se démembre. Oh Allah que tout cela cesse.

Silence ; pas un seul crie, pas une seule explosion.

Les fumées des missiles ont dessiné des ailes d’ange. Non, j’hallucine.

Cette abomination, elle me fixe moi ; je sens ses intentions. Ses yeux sont animés par le malin, la voracité, la corruption. Marche arrière vite !

Il y a une sortie vers un autre village, je dois l’atteindre ! Bourdonnement, un choc ? Qu’est-ce que j’ai percutée ? Ma fille crie.

-La chose nous a attrapés !

Quoi ?! Il y’avait au moins vingt mètres entre nous ! Impossible de faire ça en une seconde !

On doit sortir ! Les portes sont bloquées, on s’envole ! L’avion est là ; un spectre silencieux qui nous fait de l’ombre, la soute s’ouvre, on rentre à l’intérieur pour lentement être entrainé dans les ténèbres. Des lumières bleues s’allument. Nous sommes dans le domaine du mal !

La chose nous pose, elle s’éloigne, sa tête est recouverte de sang, ses mandibules et ses pattes ont des bouts de chair accroché.

Qui est le mécréant contrôlant cet engin de la profanation !?

De sa tête il en sort une femme. Oh par Allah c’est elle ! La démone Ombre Bleutée.

La première chose qu’elle dit c’est.

- Faites sortir votre famille du véhicule.

- Vous…

Elle me prend à la gorge

- je suis à deux doigts de vous tuer. Obéissez ou votre fille sera orpheline de ses deux parents.

- D’accord…

Et avec force, elle me repousse. J’obéis, les bras prennent le véhicule. Ma fille curieuse de nature lui demande.

- Qu’allez-vous en faire ?

Droit dans les yeux, elle lui répond avec un ton des plus austères.

- Tu n’aimeras pas ma réponse.

Des bras du plafond saisissent le véhicule, la soute s’ouvre pour le larguer, à l’impact on entend un cri.

- C’était le dernier.

Finis l’Ombre. Comme deux rideaux la trappe éclipse la scène. Je l'entrevois une dernière fois, elle est rouge. Inquiète, ma femme se mit à parler.

- Qu’allez-vous nous faire ?

Avec son index elle nous dit d’approcher, on obéit.

- Sauf toi, cher enfant.

Ma femme et moi hésitons à être à portée de mains.

- plus prêt.

Dit-elle. Elle frappe ma femme !? Je…

Je suis à terre ? Elle m’a frappé ! J’ai mal à la joue, je crois que j’ai une dent de… mes cheveux ! Elle nous prend tous les deux parts les cheveux ! Mon enfant est terrifiée, la peur la fait trembler. Elle s’urine dessus !

- Arrêter je vous en supplie ! Arrêter de nous tourmenter !

Elle m’ignore.

- Quel est ton nom petit ange ?

Sa voix est soudainement plus douce, comme si c’était une autre personne.

- Vous lui faites peur !

Crie ma femme

- La ferme !

Hurle l’Ombre d’autant plus fort, puis elle reprend son calme.

- C’est normal d’avoir peur ma petite. Sans cela, il n’y aurait pas de courage. Crois-moi, j’admire ton courage d’être encore debout. Tu me comprends ?

Elle acquiesce, les mains jointes avec les larmes aux yeux qui coulent sur son visage innocent.

- Peux-tu me dire ton nom, petite ?

Elle lui répond avec sa voix vacillante.

- Sophie…

L’ombre insiste.

- Sophie comment ?

- Royer.

- Sophie Royer, quel charmant nom tu as. Comment cela s’écrit-il ?

Elle répond lentement. L’ombre semble heureuse, mais ne lâche pas nos cheveux pour autant.

- Tu es intelligente et courageuse, contrairement à ces deux-là qui te font office de parents. N’es-tu pas d’accord ?

- Je…

Elle hésite ?

- Oh tu les aimes, c’est vrai. Ce sont tes parents après tous. Tu les suivrais n’importe où ; pas vraie ?

Elle ne répond pas. Pourquoi ?! Je ne comprends pas !

- serais-tu prête à retourner là-bas avec eux?

- Je préfère revenir à la maison.

- Où est ta maison Sophie, en France ?

C’est totalement diriger ! Aie ! Elle affermit sa poigne, cette sale trainée !

- Oui, en France, là où il y a papi et mamie.

- Vous avez entendu ?

Elle me regarde, attends, puis hurle en me secouant la tête

- Avez-vous entendu !?

J’acquiesce, elle tend l’oreille, enfin ce qui y ressemble.

- Vous avez dit ?

- Oui.

- Oui quoi ?

- Oui, Sophie veut rentrer en France.

Elle hurle encore plus fort, mes tympans vont lâcher !

- Ce n’est pas ce qu’elle a dit ! Vous ne savez pas écouter votre propre enfant !

Elle lâche ma femme, me met au sol et me frappe. Mes os se brisent, jusqu’à ce que Sophie hurle.

- Arrêtez ! S’il vous plaît !

Oh, la douleur. J'ai bien cru que mon cœur c'était s’arrêter ; j’ai mal, si mal. L’ombre bleutée, le poing armé, prêt à me frapper le visage semble me juger en son for intérieur. Je vois presque les flammes sans fumée d’un Djinn sortir de son regard.

- Bénis soit votre enfant, un petit ange qui vous aime. Maintenant, écoutez bien ma voix, puisque la sienne ne vous parvient pas.

Sophie …

L’ombre me retient la tête et me force à la regarder droit dans ses yeux bleus d’inquisitrice, encore plus profonds dans son enfer.

- Votre enfant veut rentrer à la maison auprès de sa grand-mère et de son grand-père. Vous avez entendu ?

Je répète mot pour mot. Elle se tourne vers ma femme et pose la même question avec la peur au ventre répond tremblante, répétant les mots de l’ombre.

La démone impitoyable se redresse et marche vers ma fille.

- Ne vous approchez pas d’elle !

En me pointant du doigt, elle me dit clairement de rester immobile.

- Je ne vous ai pas posé de question ! Restez silencieux comme votre femme ! Seuls Sophie et moi avons le droit de parler, car nous seuls étions censés revenir.

- Quo…

- Silence ! Vous voulez que j’applique maintenant ce que j’avais prévu au début de ma mission ? Cela m’étonnerait que votre fille ressorte indemne d’une expérience traumatisante, j’avais prévu votre mort par décapitation. C’est seulement et uniquement parce qu’elle est là que vos cœurs corrompus continuent de battre.

Elle tend sa main et demande à ma fille de venir qui obéit.

- Prend ma main Sophie.

Elle se met à son niveau ; être impie qui veut l’amadouer !

- Je suis sincèrement, profondément, désolé. J’espère que tu me crois.

Elle prend le temps de la regarder avec une compassion qui ne scie guère avec son aspect. Misère, elle semble sincère !

- J’ai des vêtements propres. Viens avec moi.

Ma femme s’avance, mais quelque chose surgit des ténèbres et l’immobilise au sol. Un monstre toute en noir ni femme ni araignée.

- Arachnéen, assure-toi a qu'ils mettent leurs ceintures ; force-les si nécessaire.

Et elle disparait derrière une porte. La chose nous oblige à nous assoir.

Nous sentons l’engin bouger et accélérer. Encore, attendre avec cette chose immonde. Une véritable insulte de la création d’Allah, un buste de femme dénudée, les cheveux courts certes, mais bien apparents.

- Elle devra être châtiée.

La chose met une patte entre mes jambes, avancent ses multiples yeux, son crâne s’ouvre, laissant apparaitre son visage, elle est humaine, je crois. Non, en réalité je ne sais pas ce qu'elle est.

- Vil humain, ma créatrice vous a demandé de vous taire.

- Vous…

Elle pose sa main sur ma bouche.

- chute…

Et elle sourit sournoisement.

- Vous ne rejoindrez pas votre dieu si nous vous tuons. Bien qu’il n’existe pas.

- Blasphème !

crie ma femme

- Mais c’est la vérité, votre dieu n’a protégé aucun de vos frères et sœurs musulmans. Je dois donc en déduire qu’il n’existe pas. Vous êtes, vous autres humains, si stupides, si belliqueux et manipulables, c’en est consternant. Mais heureusement, vous n’êtes pas tous comme ça.

L’impie nous surveille en nous fixant sans même cligner des yeux. Cette chose antipathique respire la malveillance, je ressens en elle une perversité de l'esprit telle que je n'ai jamais connu. Je peux entrevoir d’ici ses sombres pensées derrière son regard froid qui nous oppressent. Et son sourire malin, traduit une espérance de nous causer du tort.

- on est arrivée.

Dit-elle soudainement.

L’ombre sort avec ma fille dans une robe blanche où en voient ses genoux, elle ne porte plus le voile, je désapprouve, mais elle reste adorable, même mal vêtue.

L’araignée se positionne sur ma droite, ma fille vient vers nous, elle nous dit

- Papa, maman, je vous aime, mais je ne veux plus quitter papi et mamie. Désoler.

- Qu’est-ce que tu racontes ma fille ?

J’ai un mauvais pressentiment, mon cœur tremble comme mes mains. L’ombre tenant toujours sa main.

- Dis leurs adieux.

Elle ne fait qu'un petit geste de la main.

- Quoi !? Non ! Pas ça ! Je vous en prie, ne me privée pas de ma fille !

Lentement l’ombre l’amène vers la trappe, je la maudis, je l’insulte, injure, pleurs, supplie. Tout, je fais tout.

- Inutile, futile.

Me susurre l’araignée avec un plaisir sinistre, c'est là que ma fille me dit adieu.

L’ombre la prend dans ses bras, comme si c’était sa mère, cet être affreux avec ses griffes prend possession de ma fille ! Mon enfant ! Je meurs de l’intérieur !

La lumière céleste s’engouffre par la trappe avec elle l’air, les rayons vont sur les cheveux bruns de ma fille qui bouge au gré du vent et puis sur l’ombre, ses yeux la fixent, ma fille enroule ses bras autour de son cou.

Ainsi cette démone l’emporte avec elle d’un seul saut.

La trappe se ferme et nous voilà plonger dans les ténèbres à nouveau. Mes forces me quittent.

À mon réveil je suis dans une pièce noire, je suis sur un lit avec des vêtements noirs, il y a une table, une cuisine.

J’ouvre une porte, des toilettes et une salle de bain. J’essaie d'en ouvrir une autre ; cette dernière est blindée et possède une trappe.

Elle s’ouvre. L’ombre bleutée me pousse.

- Arrière.

Elle referme la porte.

- vous êtes en prison ; ma prison. Vous avez beaucoup de chance.

- Vous vous moquez de moi ?

- Oui et non. Passons ; asseyez-vous à votre table.

Ce que je fais, elle me rejoint.

- Voilà comment cela va se passer. Vous resterez ici pour toujours. N’ayant tué personne, en tous cas pas que je sache, je ne peux donc pas vous ôter la vie, mais le danger que vous représentez et surtout pour votre fille, me laisse comme seul choix de vous incarcérer.

Ma fille, ma femme, leur absence m’inquiète

- où sont-elles ?

- Votre femme ici même dans une autre cellule et votre fille avec vos grands-parents. Loin de vous et de votre mauvaise influence.

- Tout ce que j’ai fait, c’est pour elle.

- Vous êtes un menteur qui croit à son propre mensonge, cela fait de vous quelqu’un de dangereux. La vérité c’est que vous avez fait tout cela pour vous et pour personne d’autre. Si vous vouliez le bien de votre fille, vous ne l’auriez pas emmenée pour lui imposer cet exil ainsi que ces idées obscurantistes.

- Vous ne pouvez pas comprendre, même si je vous explique.

- Oh si j’ai tous compris sans même entendre vos motivations. Vous vous êtes fourvoyé, cherchant un but à votre misérable existence, vous l’avez trouvé dans l’Islam et faible d’esprit que vous êtes, les mots vous ont dépossédée de toute raison. Vous n’avez aucune excuse, vous n’êtes même pas née dans un pays rongé par la guerre, la famine ou d’autres catastrophes. Non, c’est pire que tous, vous êtes née en France, l’un des pays qui aide le plus et qui fait de son mieux, même s’il y a beaucoup là encore à faire. Et de plus un bon européen bien typé blanc, il n’y a même pas de sujet du rejet par des racistes blanc puisque vous êtes blanc.

- J’ai le droit de ne pas aimer mon pays !

- Oui, car il vous en donne le droit, mais de toute façon un traitre, un lâche et un futur assassin comme vous ne méritent même pas de vivre. Mais j’ai fait une promesse à votre fille et contrairement à vous, je vais m’y tenir. Vous resterez donc ici, surveiller par mes créations.

- Vous parlez de cette abomination d’araignée ?

- Oui, mais ce ne sera pas elle votre problème.

J’entends…

- de la musique ?! Enlevez-la ! C'est interdit par ma religion !

Sa seule réponse immédiate est un rire sans retenue.

- Je m’en contrefiche de votre religion, de votre foi, de vos interdits. Je ferais en sorte pour qu’à votre mort, le paradis vous soi inaccessible. Pas de prière, pas de coran, pas d’habit spécial comme refuge. La prison n’est pas suffisante comme punition, je vais vous corrompre jusqu’à la moelle comme la fait le livre falsifié mainte fois. Votre dieu va vous détester, je vous ferai écouter tous les classiques à des heures totalement aléatoires. La télé s’allumera aussi au hasard sur n’importe quelle chaîne. Le soir il y aura toujours un bon film pour vous maintenir éveillé. Science-fiction, drame, trillé, policier, guerre et le pire, les comédies.

- Vous voulez me torturer ?!

Elle prend le bout du nez, le tordant de droite à gauche toute en prenant le pire ton moqueur que j’ai entendu, comme si j’étais un enfant !

- Mais c’est qu’il a compris mon petit converti. C‘est qui qui va vivre un enfer ? C’est qui ? C’est vous, ah ah.

Elle ouvre la porte.

- Regardez bien, je vais sortir et vous laisser tout seul. Surtout, n’oubliez pas, il y a une lumière pour voir dans le noir si vous avez peur ; elle est de notre faite.

Elle referme, j’essaie de retenir la porte ! Clac ! Non ! Ouvre-toi maudite porte !

- Aaaaaaah !

- inutile, futile

Cela vient des haut-parleurs. En plus c’est la voix de la putain d’araignée !

- C’est parti pour les quatre saisons de Vivaldi, on commence par le printemps.

Non !!! Pas ça, pas les violons ! Je hais le violon ! Ah ! Pitié ! Tuez-moi ! Je ne peux même pas me boucher les oreilles efficacement, elle augmente le volume ! Ah !!! Ces aigus, un son atroce ! Un vrai supplice !

J’ai toujours détesté les classiques !

Oh Allah, qu’ai-je fait pour te décevoir autant ? Viens-moi en aide ! Libère-moi !

La télé s’allume, la propagande nationale sur les chaînes d’info recommence. Je me suis libéré de ces mensonges et me revoilà exposer.

Il s'en suit un film de super héros, symbole de l’impérialisme colonialiste américain ! Non ! Pourquoi ce film là avec le héros qui porte les couleurs des USA.

Ça va être comme ça jusqu’à la fin de ma vie ?! Je prie, mais dès que je le fais une musique s’enclenche ! Aléatoire, mon œil ! Je m’entends même plus penser ! Secouer ma tête, criée, hurlée !

- Inutile, futile.

J’en oublie les écrits du coran ! Allah, aide-moi ! je vais devenir fou !

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