Prologue

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La prison est humide, froide et miteuse. Le sol est jonché de déchets, de vêtements déchirés. Il est aussi tâché de sang, et je peux voir des marques de couteau gravées sur la pierre des murs. Le seul bruit que je peux entendre est celui des gouttes qui tombent par terre de façon régulière. La lumière crue qui filtre à travers les barreaux rouillés crée des ombres sur le mur, accentuant le côté oppressant de la cellule. Les pas des gardes résonnent, comme leurs voix ou encore le bruit de leurs armures.

Je repousse par-dessus mon épaule mes cheveux noirs. Ils commencent à être longs, il faudrait que je demande à Eni de les couper. Eni, c’est celui avec qui je partage ma prison depuis ma naissance. Il m’a expliqué tout ce que je devais savoir sur les circonstances de ma venue au monde, qui n’aurait jamais dû avoir lieu et que je regrette amèrement.

Eni, c’est un tueur en série. Il est armé d’une paire de ciseaux tranchants, qu’il a réussi à camoufler à son arrestation, dont il utilise les lames pour graver sur le mur différents mots. Je ne sais pas vraiment lire ni écrire, mais Eni essaye de m’apprendre un peu.

Parfois, j’aimerais sortir de la prison. Je n’ai aucune raison d’être ici, je n’ai commis aucune faute. Mais un garde a dit que j’étais un fils de criminels, et que par conséquent, j’étais forcé de subir le même sort que mes parents. Je ne connais même pas mon père.

Ma mère, Hana, ancienne dirigeante de la cité du Lotus, a d’abord été enfermée dans une prison du sous-sol. Après, elle a pu retourner dans une cellule normale, qu’elle partageait avec un homme. Ils ont eu une liaison et je suis né. J’étais encore bébé quand ma mère m’a abandonné. Elle m’a fait passer à travers les barreaux et m’a posé devant sa prison. Quand un garde est passé, elle lui a demandé de me confier à un autre prisonnier, sinon, elle me tuait. Eni a accepté de me recueillir dans sa cellule.

Je ne sais rien d’autre. Ma naissance n’a même pas été déclarée légalement. Aux yeux des dirigeants actuels – Hyujin et Aria, d’après les gardes – je n’existe pas.

En fin de compte, c’est peut-être mieux comme ça.

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