Arc Ponara/ Chapitre 5 - Le grand départ

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Yanira pouvait ressentir les mauvaises vibrations de la princesse Soulza et du Royaume de Kensor à travers tout son corps. Elles étaient tellement violentes, qu'elle en saigna du nez. Jain l'observait. Ce qu'elle voyait ne présageait rien de bon et elle le savait. Il ne restait plus que deux jours, mais l'entraînement dans lequel elle s'était lancée, la fatiguait et la stressait plus qu'autre chose. Il n'était pas efficace. Tous ses efforts n’étaient que poussière au vent alors que le jour fatidique arrivait à grand pas.

— Elle arrive. La princesse Soulza et son armée de mille guerriers maléfiques vont bientôt se mettre en route et marcher sur nos terres.

— Dans ce cas, je n'ai pas d'autres choix que d'aller les intercepter. Il en va de notre survie à tous.

— Ne te donne même pas la peine de te déplacer, Jain. Tu te ferais tuer en moins d'une seconde, voir un millième de seconde.

— Dans ce cas, qu'allons-nous faire Yanira ? Allons-nous fuir devant l'ennemi et les laisser détruire notre village ?

— C'est une option. Écoute, tu dois partir. Voyage, va vers de nouvelles régions, de nouveaux pays, deviens forte... et quand tu seras prête, reviens à Ponara pour tuer Soulza.

— Quoi ? Qu'est-ce tu racontes Yanira ? Jamais je ne laisserais le village se sacrifier pour ma personne !

— Qui a parlé de sacrifice ? Soulza ne nous tueras pas, promis. J'ai un plan en tête.

— Quelle est la nature de ce plan, Yanira ? Demanda-t-elle, intriguée.

— Nous allons travailler pour elle. Nous cultiverons pour elle, pêcherons pour elle, chasserons pour elle... et s'il le faut, nous tuerons pour elle. Pendant que toi, tu te forgeras une réputation de guerrière à travers le monde. Fais-moi confiance Jain, ce plan marchera. Vite, prépare tes affaires. Tu pars dès ce soir.

— Quoi ? Tu veux vraiment que je parte ? Zurik ? Il...

— Il reste avec moi au village. Il n'est pas question que tu l'emmènes. Cette croisade, tu dois la mener seule. C'est ton futur, c'est ton destin. Je l'ai vu. Tu as toujours voulu savoir à quoi ton futur ressemblerait. Voilà, c’est fait. Tu affronteras de dangereux ennemis, dont un Monstre de Glace, le Roi des Morts… et même le Dieu des Dragons. Et tu vas t'allier à une mystérieuse femme aux cheveux rouges dont le potentiel de magie sera nettement supérieur au tien. A vous deux, vous mènerez de rudes et douloureux combats, mais vous en sortirez toujours vainqueur. Puis tu reviendras, plus mature, plus belle et plus forte. Tu seras la lumière qui éclairera les ténèbres du Royaume de Kensor qui se seront abattus sur Ponara et tu feras disparaître Soulza, ainsi que son horrible armée de mille guerriers.

— J'espère que tu dis vrai, Yanira.

— Me suis-je déjà trompée dans mes prédictions ?

— Très bien. Je partirai au coucher du soleil. J'emmène Hûmen avec moi. Répondit-elle, après quelques secondes.

— Bien sûr. Il te faudra l'esprit de la guerrière légendaire de Ponara pour t'accompagner dans cette grande aventure qui t'attend. Maintenant, repose-toi. Tu as besoin de reprendre des forces.

Jain ne se fit pas prier et monta dans son lit. Avant de tomber dans un sommeil profond, l'héritière accorda ses derniers mots à la voyante du village :

— Merci pour tout, Yanira. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi et Zurik. Je t'en suis éternellement reconnaissante.

— ... Allez, repose-toi. Dit-elle, les larmes aux yeux.

Le soleil s'est couché. Il était l'heure pour Jain de partir à l'aventure. Elle vérifia une dernière fois ses affaires en regardant si elle n'avait rien oublié. A présent, tout était prêt. Jain était prête à découvrir le monde et à le conquérir. Elle serra Yanira fort dans ses bras, comme si c'était la toute dernière fois qu'elles se verraient. Zurik pleurait sans s'arrêter. Savoir qu'il n'allait plus voir sa sœur pendant plusieurs mois, voire des années, le terrifiait plus qu'autre chose. Jain lui fit un énorme bisou sur son petit front en sueur. "A partir de maintenant, c'est à toi que revient la tâche de protéger le village. Je compte sur toi petit frère. Quand je reviendrais, tu auras intérêt à ce que le village soit en bon état. Compris Zurik ?" Il acquiesça d'un rapide mouvement de la tête avant de se remettre à pleurer de plus belle. Il pouvait continuer de chialer comme bon lui semble, ça ne changerait plus rien désormais. Jain était déjà partie.

***

— Fichue héritière ! Je le sens, c’est comme si nous étions connectées… elle se déplace avec le pendentif !

— Vas-tu la suivre, Soulza ?

— Non, père. Laissons-la mûrir et découvrir le monde. Pendant ce temps-là, je ferais régner la peur et la mort sur son pathétique village de Ponara.

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