Arc Furēku/ Chapitre 7 - L'aventure commence

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De toutes les choses difficiles qu'elle avait accompli dans sa vie, le plus dur restait d'avoir quitté de force son village natale, Ponara. Le manque de confort de l'être cher et aimé se faisait sentir à chaque pas qu'elle faisait loin de chez elle, loin de Yanira et de son petit frère Zurik qu'elle aurait voulu ramener avec elle.

Chaque nuit de croissant de lune devenait insupportable, ce qui la forçait souvent à pleurer, mais toujours en silence. Quand la Lune prenait cette forme, elle et son frère la contemplait. Jain lui racontait souvent qu'un énorme monstre d'une taille faisant la terre jusque dans l'espace, venait croquer la lune pour lui donner cette forme d'arceau car il la trouvait plus belle par cette géométrie. Évidemment, il y croyait dur comme fer. En fait, il ne pouvait jurer que par Jain. Après tout, c'était sa grande sœur.

— J'espère qu'il va bien, se dit-elle.

L'aurore commençait à pointer le bout de son nez : il était temps pour Jain de reprendre la route. Guidé par le vent, Jain prit le chemin du nord. Encouragé par la seule voix légendaire de Maraja, Jain se mit en quête d'une nouvelle aventure. Après avoir sauvé un village d'un groupe de mercenaires sans pitié, voler au secours de jeunes enfants égarées et aider à la construction d'un pont, Jain se demandait ce qui allait lui être réservé aujourd'hui.

Elle avait hâte de commencer cette nouvelle journée. Alors, sans plus attendre, Jain continua son périple. Avec le pendentif de Maraja qui refermait ses légendaires pouvoirs et l'invincible épée de lumière "Hûmen", rien ni personne ne pouvait résister à Jain. Elle éteignit son feu de camp, remballa ses affaires et quitta son campement.

— Allez, au boulot ! Dit-elle, tout excitée.

Le vent soufflait de nouveau vers le nord : C'est exactement là où elle voulait aller... afin de rencontrer le fameux "Monstre des Glaces" dont Yanira lui avait parlé lors de sa vision du futur. Malheureusement pour elle, la voyante de Ponara ne lui avait pas indiqué où se trouvait exactement ce monstre, mais en déduisait qu'il se trouvait au nord du nord. Alors Jain se dirigea vers cette direction dans l'espoir de le rencontrer. Elle se mit en route vers Furēku, le village des glaces.

Pendant ce temps-là, au village Furēku…

Dans le village enneigé de Furēku, près de la grande place marchande, une vieille femme aux traits tirées et vieillissant et dépeint d’un noir dessein, faisait les cent pas. En face d’elle, se trouvait le chef de Furēku, qui se prénommait Nadaré, ainsi que quatre guerriers Furekians, agenouillés de force par la vieille femme.

Elle les dévisageait du regard, cherchant la moindre faille, la moindre erreur, la moindre peur dans leurs cœurs. Elle s’arrêta devant l’un deux et rapprocha son visage devant le sien, avant que celui-ci réplique en lui balançant sa salive en plein dans la bouche. La vieille le prit avec humour et s’essuyait les lèvres comme si de rien n’était, puis lui mit une gifle sans crier gare. Ce dernier lui attrapa le bras et tenta de la déstabiliser, mais la vieille femme le fit léviter grâce à ses pouvoirs de sorcières. Il se trouvait à présent à cinq mètres du sol.

D’un geste brutal de la main, la vieille crée une vague glaciale qui le changea en une statue de glace. Les autres guerriers des neiges n’arrivaient plus à bouger, tant ils étaient pétrifiés de peur devant les pouvoirs maléfiques de la vielle femme. Ce dernier finit par rendre l’âme en se brisant sur le sol. Horrifié par les actions de la sorcière, Nadaré s’écria :

— Okuza ! Pourquoi fais-tu cela, petite sœur ? Aurais-tu perdu la tête ?

— Je veux le Sceptre de Furēku, qui me servira à contrôler le Monstre des Glaces. Il dort profondément depuis plusieurs générations. Maintenant, je veux savoir où il est ! A moins que vous ne vouliez subir le même sort que Aisu ! Et si vous ne voulez pas me dire où il se trouve, je suis sûre que vos femmes, vos frères de guerres, vos enfants et vos anciens, eux, le feront ! Vous ne voulez pas qu’ils subissent le même sort, n’est-ce pas ? Alors répondez sur le champ, ou je ne réponds plus de rien !

— A quoi bon, Okuza ? Tu le sais mieux que quiconque ici. Le Sceptre te répondra par le silence. Seul notre grand frère et légendaire guerrier des glaces, Burizado était digne de manier le sceptre et le Monstre des Glaces. Aujourd’hui, la légende dit qu’il a transféré son esprit à l’intérieur du dit monstre, afin que des personnes aussi malfaisantes que toi ne puisses jamais le convoiter ! Tu peux toujours essayer, mais c’est la mort qui t’accueillera à bras ouverts. De plus, il ne pardonnera jamais à une traîtresse comme toi !

— Que cherches-tu à faire au juste ? Me faire peur ? Haha, désolé mais ça ne marche pas. A présent, conduis-moi vers le sceptre ou je raye le village de Furēku du paysage une bonne fois pour toute !

— Très bien, tu vas l’avoir ton sceptre. Je vais t’y conduire.

— Voilà qui est mieux. Je te suis. Et si jamais tu tentes quoi que ce soit, tu le paieras de ta vie et condamneras celles des autres par la même occasion. Compris, Nadaré ?

— Oui, dit-il à contrecœur. J’ai bien compris.

— Dans ce cas, hâtons-nous vers le repaire du sceptre, dit-elle, en mettant la paume de sa main sur le crâne de Nadaré.

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