Arc Furēku/ Chapitre 9 - Confrontation sur le Pont Furēku

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En se dirigeant vers l’emplacement du sceptre de Fureku, Okuza fit face à l’armé de Fureku qui était composé de centaines de guerriers de glace. Avec sa magie noire combiné à ses pouvoirs de glace, la sorcière était inarrêtable : sans le moindre effort, elle les transforma tous sans exception en statut de glace.

Après ce court moment, elle continua sa quête vers le sceptre des Glaces devancé de très près par son grand frère Nadaré qui ne comprenait pas comment elle a pu devenir aussi puissantes en ce court laps de temps. Il se retourna en regardant sa cadette avec des yeux écarquillés. Agacée par ce regard insistant, Okuza prit la parole :

— Tu te demandes sûrement comment j’ai pu renforcer mes pouvoirs aussi rapidement… eh bien, c’est grâce à la Princesse du Royaume Démoniaque de Kensor, Soulza. En contrepartie, je dois leur apporter le Monstre des Glaces afin qu’il fasse partie de son armée maléfique. Je l’ai vu cette armée ! Personne ne pourrait faire le poids face à une telle menace !

— Alors c’est pour cette sombre raison que tu veux t’emparer de Hyozan ? Si tu fais ça, le monde sera condamné à jamais ! Qu’est-ce qui t’a pris d’aller rencontrer ces infâmes personnages ?

—… Assez parlé ! Continuons de marcher vers le sceptre en silence !

***

Jain et le jeune Furekians arrivèrent enfin au village. Dès leur arrivé, les premiers flocons de neige firent leur apparition dans le ciel. La jeune guerrière de Ponara n'avait jamais vu ça de ses propres yeux. Elle fut émerveillée par ce spectacle qui enjolivait le village. Mais sa joie fut estompée lorsqu'elle aperçue les villageois transformés en statues de glace.

Elle pouvait ressentir le désespoir et la peur dans leurs expressions figées. Le jeune homme s'approcha des statues d'une femme et d'un vieux monsieur. Il restait immobile devant eux, les toisant d'un regard abattu et éploré. Jain compris d'elle-même qu'il s'agissait de sa famille. Elle déposa sa main sur l'épaule du jeune homme et lui dit d'un ton déterminé :

— Je te promets de tous les sauver en arrêtant Okuza.

— Merci, Jain. Je compte sur toi. Ils ne sont plus sur la place centrale. Ils doivent sûrement se diriger vers l'autel du géant des glaces. Allez, ne traînons pas.

— Je te suis.

***

Après avoir fait la moitié du chemin, Okuza et Nadaré arrivèrent au pont de Furēku. C'était une grande et large passerelle conçue pour le Monstre des Glaces.

Quand on le traversait, on ne pouvait qu'être émerveillé par l'horizon glacé qui enjolivait le pont de Furēku. La traversée était vraiment spéciale. Les ondes boréales dessinaient de sublimes lignes ondulantes multicolores dans le ciel, des jeux lumières dorée donnait vie au pont, comme s’il vivait. Même pour Nadaré, qui n'avait jamais quitté le village de Furēku, cette attraction l'émerveillait à chaque fois.

Ça rappelait de bons souvenirs d'enfances à Okuza. Elle était déstabilisée de voir à quel point rien n'avait changé après son exil. Elle baissa légèrement sa garde quand elle se souvenu que toute petite, elle venait traverser le pont avec sa maman pour aller voir Hyozan, le protecteur de Furēku. Mais elle reprit vite ses esprits.

L'heure n'était pas aux sentiments. Elle pressa Nadaré qui cessa de contempler ce magnifique panorama enneigé. Il se remit au pas rapidement. Il se retourna pour regarder sa petite sœur et remarqua des larmes sur ses joues vieillottes. Nadaré sourit puis dit à sa cadette :

— Je savais que la traversée du pont ne te laisserait pas indifférente. Après tout, tu aimais, plus que quiconque, venir te promener ici avec maman je me trompe ?

— Ce qui est fait est fait. Le passé ne revient plus jamais. Si je suis la aujourd'hui, c'est pour avoir Hyozan à mes pieds et avec l'aide de la princesse Soulza, je règnerais sur le monde !

— Tu peux encore renoncer à cette folie, Okuza. Je te promets de te garder auprès de moi cette fois-ci. Je ne te jugerais pas et je ne te punirais pas, promis, petite sœur. Mais s'il te plaît, renonce au poison mortel du mal !

— Le mal, c'est ce que je suis désormais. Et rien de ce que tu pourras dire m'affecteras dans ton sens. À présent, marchons en silence avant que je ne commette l'irréparable.

— Dans ce cas, tu vas devoir commettre l'irréparable, car je ne ferais plus un pas de plus. Je refuse de te voir plonger plus profondément dans les ténèbres. Je sais qu'il y a toujours eu de la lumière en toi.

— Non ! Il n'y a toujours eu que les ténèbres en moi et tu le sais, Nadaré ! Ne m’oblige pas à te faire avancer, ou tu le regretteras, grand frère !

— Je ne peux te laisser aller plus loin, Okuza. Il est hors de question que tu mettes la main sur Hyozan !

— Très bien, dans ce cas... je me débrouillerais sans toi !

Okuza sortit un couteau de sa longue robe, dont la lame violâtre était faite de glace maléfique. pour mettre fin aux jours de Nadaré. Elle leva son bras pour frapper, quand soudain, une flèche sortant de nulle part toucha l'arme de la sorcière qui tomba sur le sol, à quelques mètres de sa position.

La sorcière se retourna, un regard noir dans les yeux et vit un jeune Furekians, accompagné d'une étrange guerrière. Contrariée, Okuza chargea ses mains d'une aura glacée et cria :

— Toi, je sais que tu es de mon village. Mais toi... tu ne sembles pas ordinaire, jeune fille. Qui es-tu et que veux-tu ?

— Je m'appelle Jain, je viens du village de Ponara. Et je suis ici, à la demande de ce jeune Furekians, pour t'empêcher de nuire au village de Furēku. Tu peux d'ores et déjà oublier tes noirs desseins, vile sorcière !

— Oui... oui ! Alors c'est toi, l'héritière de la légendaire Maraja ? La princesse Soulza m'a souvent parlé de toi. C'est une aubaine que tu te sois dressée devant moi. Je vais pouvoir faire d'une pierre deux coups en te ramenant toi et Hyozan au Royaume de Kensor !

— Je ne sais pas comment vous vous êtes affiliée à la princesse Soulza, mais si vous pensez faire le poids face aux pouvoirs de Maraja, vous vous leurrez grandement.

— Vas-y, Jain ! Montre-lui de quoi tu es capable ! Encourageait le jeune homme.

— Si jeune, si naïve... ton arrogance te perdra !

— Ne confondez pas arrogance et confiance ! Cria Jain en se lançant corps et âme face à Okuza.


Maï maï maï so lo so ahé ! Donne-moi ton courage et ta puissance, Ô grande sœur Maraja !


Soudain, Jain illumina le pont de sa lumière jaune et laissa place à la majestueuse armure en or de Maraja. Elle brillait de mille feux sous ses nouvelles couleurs. Armée de Hûmen, Jain démarra son affrontement avec la sorcière de glace avec une violence rageuse.

Une concentration indéfectible pouvait se lire dans les yeux de la jeune guerrière qui était déterminée à sauver Furēku d'Okuza.

Ses mouvements s’apparentaient à une danse sauvage, exactement celle que pratiquaient les habitants de Ponara lors des fêtes et des rituels. L'exactitude des pas sublimait le maniement de Hûmen. Elle les reproduisait à la perfection.

Okuza essayait d'échapper aux coups de lame violent d'Hûmen, mais se fit taillader aux bras et aux jambes à plusieurs reprises. La vieille sorcière utilisa ses pouvoirs de glace sur Jain, mais elle n'arrivait pas à suivre la valse endiablée de la Ponarienne.

La native de Furēku était à bout de forces et elle suintait le sang. Jain mit sa lame sous la gorge de la vieille femme. Okuza était à sa merci.

— C'est fini, vieille femme. Repartez d'où vous venez et laissez les habitants de Furēku vivre en paix.

Okuza se mit brusquement à rire comme une folle aliénée. Jain s'offusqua.

— Mes paroles me paraissait sérieuses et n'était pas censé vous dérider ! Pourquoi s'esclaffer de la sorte ?

— Comme je te l'ai dit plus tôt... ton arrogance te perdra !

Okuza attrapa les deux jambes de Jain et les coinça dans la glace à l'aide de sa magie. La Ponarienne ne pouvait plus bouger les jambes et fut maintenant à la merci de la sorcière de glace. Jain se débattait tant bien que mal pour se sortir de ce piège, mais en vain. Okuza se releva douloureusement, pris Hûmen des mains de Jain qui tenta de la récupérer en agitant les bras, mais sans succès.

Okuza lui flanqua une violente gifle au visage. Jain saignait de la bouche, tandis que la sorcière lui riait au nez. Le pendentif perdit de son éclat et les pouvoirs de Maraja abandonnèrent le corps de Jain. Pour la toute première fois, de la peur pouvait se lire sur le visage de Jain. Elle tremblait de froid, sa respiration se bloqua et sa peau devenait blanchâtre comme la mort. Okuza lui releva son menton et la regarda droit dans les yeux.

— Il est déjà temps de nous dire au revoir. Définitivement.

— Non, Jain ! Cria le jeune Furekians.

— Ne fais pas ça, Okuza ! Ce n'est qu'une enfant ! S'égosilla Nadaré.

— Justement. C'est une enfant. Elle aurait dû apprendre à respecter ses aînés.

Okuza changea sa magie de glace en une grande lance et transperça Jain près du foie. La jeune femme, surpris, cracha une quantité importante de sang. Elle avait plus froid que tout à l'heure et sa vue commençait à devenir légèrement trouble. La glace qui bloquait ses jambes, disparue lentement. Okuza suspend Jain dans les airs en levant la lance et la balança hors du pont. La jeune guerrière fit une chute vertigineuse de 50 mètres et disparue en même temps que son hurlement, dans un brouillard froid et sombre... le jeune garçon pleurait la guerrière de Ponara, tandis que Nadaré déplorait sa sœur en voyant ce qu'elle était capable de faire pour accomplir son noir dessein. Le chef du village laissa couler des larmes sur ses joues gelées.

— Tu... tu n'es pas ma sœur, c'est impossible ! dit son grand-frère Nadaré.

— Si, c'est moi Nadaré. Cette part d'ombre a toujours été en moi. Et elle était destinée à me consumer entièrement ! Et désormais, plus rien ni personne ne pourra se mettre sur mon chemin. Je vais enfin pouvoir m'emparer de Hyozan !

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