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Ivresses d’avril où frissonnent les salubres mousserons entre les doigts nus aux foulées de camargue. Les blancs de sable qui s'égrènent au vol des flamants proses et des bouvreuils acrobates, aux verts sang des montagnes alpagas qui s’effilochent à la toile des nuits étoilées, qui s’éclairent et s’éclaboussent de lune et de miel et de soieries arrosées. Lover les viscères aspic aux chaleurs des roches caramels, qui s’écoulent en tourbière au chas des vallées incertaines, s’émiettent au chaos des varappes sous des ciels de mangrove. Les marais qui s’enlisent aux lisières des ripisylves, à trop jouer des coudriers dans les bourbiers ignivores, rotant les feux follets comme des saumâtres au clair de lune, les nénufards à paupière au cil des joncs à bascule et des iris dérisoires. Désir des premières secondes qui s’ébroue au manège des aiguilles horlogères sur les crinières holocènes, vanité d’une nature qui se meurt au cratère des fruits blets que l’ombre craquelée peinturlure d’appétit factice. Les agapanthes savonneuses qui déclinent l’arc en ciel des identités à la carte des auberges de jeunesse, sur le cadran doux des acajoues ciselées de sourires acacias, l’été gourmand des menthes religieuses et des marelles sycomores, canevas venaissin des cadenas vérolés à la muse des lierres étrangleurs, les grappes lourdes qui s’empourprent aux tonnelles orageuses. Les senchas verts s’émondent aux méandres sapides des vélins diaphanes en paravent d’automne. Rituels d’athés sans jasmin ni regret, à limoger les porcelaines céladons au tilleul des rêveries mascarpones. Des lacs de commencement qui ricochent le ciel en trajectoires italiques, à larguer les amarres et s’élancer d’entrelacs enlacés sur les étangdresses inlassables, se rendre à l’eau dans le remous des gaies et des pagaies, dévoiler les rideaux du matin sur des horizons lointains qui s’embrument encore de sommeil levant. Tenir à mains jointes les joies maintes fois appelées, au jeu des lois et des rois qui se couronnent d’aubépine et s’aveuglent de velléités au carquois des trèfles algonquins. Vendre la mèche des cœurs d’artifice et faire crépiter les nuits de parfums sulfureux. Les pluriels singuliers se nouent d’ailes et d'idylles et se taisent dans les frondaisons des orées désoeuvrées, des origamis dans le pli des coudes et au lacet des corsages papillons, frivoles atermoiements des profits quotidiens qui s’échancrent à deux mains sur des paresses d’opossum. Des soupirs troglodytes qui s’émeuvent en profondeurs acryliques à en faire tourner les moulins sans paroles des silences moissonnés, à en agiter les drapeau sans bannières au fer blanc des ferveurs qui s’étament dans le mercure des volcans étreints.

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