20/05

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L’on s’est serré la main, dans le noir des champs de cocon, des fleurs fanées que l’on arrose dans le gaze ombré des draps de guipure. A s’arabesquer les corps aux volutes des mots écorchés comme des oranges, à se dézester, se délester des peaux sur le coton des fourrures, se détester à fleur de doigt qui s’arrangent et s’esquillent au grès des crevasse éponges. Se déliter à la chaleur candide des chandelles que l’on parfume de bains de minuit, quand les volets dorment en étoile de mer, sur les oreilles des sourires comme du papier bonbon. L’ivoire qui naît au vol des flamants colère comme un essaim de tonnerre dans le chaos du ciel ouvert sur des plafonds de verre qui s’éparpillent au vent d’hiver. Le coulis des framboises qui s’exile au flanc des forêts en patauge, des parfums de menthe plein la peau, à s’en brûler le grésil comme des méduses au rabais, au raz des marées qui maraudent sur les grèves fantoches des cervelles naufragées. L’espoir se noie en bouteille gibraltares, le vent de proue qui s’efface en note de tête et d'albâtre, les os au vent à s’en mourir d’embrun et d’écume trop loin, qui grivent les mots de plumes sur le sillon des nuages. Des myriades en kyrielles qui ribambellent en colonnes au chapelet des rivières diamant qui s’effeuillent et dégoulinent au carrelage des cuisines d’ailleurs. A tamiser des sommeils de Loire au creux des Rhins qui se colorent dos à dos de chaleurs amazones, les violettes qui s’étiolent dans les lins et les limbes, l’estomac en charpie qui se vide entre les mains, sanglés en sanglots entre des bras trop courts, des bras trop gourds, des bras camisole qui épongent les tripes et les trop pleins, sans trop pouvoir, sans trop savoir, qui glissent au savon des lavandes et se miroitent d’échos silencieux. La résine se résigne, se griffe à l’heure des tigres assoupis aux baumes des lèvres qui s’écharpent et se feulent, se veulent et se volent au chignon des barbaries incandescentes offertes à la confession des nuits sacrifiées, le premières lueurs qui brûlent comme des cires que l’on souffle au traverre des vitres embuées de nous. Les venelles qui palpitent sous les grillages idiots des regards engeolés, des solives en charpente que l’on charme en pagaille sur des chemins d’éveil. Les ivresses clandestines et les fureurs à la sauvette, que l’on dérobe sous les jupes tronquées des jours en partance. Le vert pluriel des méandres isocèles que l’on cisèle aux rives des banquises polaroides, que l’on immortelle aux landes pétries des corps diluviens, à s’angeler les grelots sur des frissons hiémaux, que l’on scande aux navires des étuves symphoniques. Et les fugues de barques que l’on jette à l’étang des canards calvaires et des matins pêcheurs où la chair se fait chair dans le lit des délit dévalés, des voies de fossés que l’on enjambe comme des lunes à s’en rompre les rangs et s’en ronger le sang au cou des mystères hémophiles. Et les ravines à ravir et à gravir, à s’en mêler les pieds au pinceau des aquarelles en cascade, les pelages troués des paysages qui s’émeraudent sur les feuilles à carreaux des missives arboricoles. Et les sources asséchées dont on effleure le souvenir comme un mirage, et les bleus du ciel, de s’être trop cogné l’horizon aux murs des montagnes, maquillés de nuages qui pleurent.

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