17 07

2 minutes de lecture

La lenteur de nos mains et nos lendemains qui chantent, entre les plinthes. L’orme et le merisier, et la marquise en croisière de fierté, la parole qu’on se donne à l’empreinte des tilleuls, noirs de monde et de bruit quand se couche la frémissante. Gémir de suie sur des ardoises en pagaille, la grande ourse comme bohème, et les hyènes qui soupirent sur les bleus de la nuit. Au faîte du toit, et moi, qui tape la cadence comme un coeur de marin sur les cheminées d’opium, sous le ciel qui se drape de majesté à en tomber ses étoiles, comme des pellicules sur le film des miroirs de brise et d’éole. La main se lance à la renverse dans des cheveux opaques, peigne les peines et les primevères aubépines, entoure comme un oiseau de plume les oreilles sans musique, et les tempes errantes de pensées échevelées. Sauvages comme des joncs sur le suaire des chaumes, dansant d’été et de zéphyr, dans le grand bal des regards avoués. Le grand bain de la nuit qui se reflète et se confond, sur le parvis humide des toits penchés, qui se gouttièrent du bout des lèvres sur le chas des ferrures algonquines. La brume nappeblanche les dimanches des habits d’arlequin, et les quintes que l’on sème entre ses doigts, enrubannées le long des ruelles, à damer les réverbères en flaques de sang sur les feux de la rampe. Les escaliers colimassent dans leur cage comme des pégases, et les tours d’ivoire qui voudraient bien, au pied des promontoires, laver les cieux d’aurore. Le jardin se fane en belvédère où courent encore les concerts du saint dessin, ébauché, débauché, rabiboché entre le fusain et l’ennui, à se feutrer à l’haleine des silences de tous les jours. Le mardi est pourpre comme un ananas, un peu plus adroit que les gaufres qu’on effrite sur les écharpes, le parfum bègue et mélusine des manucures de jouvence. Le temps est à la traite des nuages qui s’égayent sur des voies lactées où pervenchent encore les hirondelles d’alors. Alors on se tait, on se terre dans les greniers d’oubli, on se survient des moments à venir, des piments oiseaux au bout des langues sans frémir. La latte grince entre les lèvres étirées comme des dunes de Vénus et de vendredi soir, la bouche froide, encore, mais l’idée mercure à s’user le souffle sur des mètres et des thermomètres. Les habitudes réticulées que l’on chasse au balais d’opérette, des entrechats plein la gorge et des flamencos dans les reins, à mordre les cambrures et la poussière qui colle aux doigts comme un gant de misère, que l’on essuie dans l’or des silences inassouvis. L’appeau qui s’appelle, à la tournure des recoins s'immiscent, des frissons perdus, égarés là comme des promeneurs, et l’oiseau de jais étend ses ailes cédilles sur le parchemin de lune des errances immobiles. Nuits de bergère et de ramoneur, nuits de grillon et de pain perdu à l’orée des matins et des brises traversières, quand s’obombrent de paupières les jours alevins, glissant entre les doigts nénuphars, au creux des bassins épuisettes.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Lucivar ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0