Presque Rien

12 minutes de lecture

Elle pliait et dépliait ses doigts. Les yeux perdus sur la ligne d’horizon. La plage était désertée. Trop de vagues. Océan trop sale. Ou autre chose.

Elle se tourna un peu : j’avais osé tousser. Puis elle reprit son observation.

« Il est encore là », murmura-t-elle en aparté. Assis sur le même rocher. Comme les jours précédents. Toujours à la même heure. Et comme les jours précédents, à la même heure, elle était venue s’asseoir là pour l’observer. De loin. D’assez loin pour qu’il ne demeurât qu’une silhouette.

J’allais me lever, mais elle m’ordonna de ne pas bouger. Ton cassant. Peut-être imaginait-elle que le moindre mouvement le ferait fuir.

*

Des nuages rasaient les flots au large, bloc de ténèbres parcouru d’éclairs. La chaleur était étouffante mais ne semblait pas la déranger. Elle pliait et dépliait ses doigts. Elle l’observait. Elle voulait que je sois là pour l’observer, elle, l’observant. J’ignorais pourquoi. C’était le jeu sérieux qu’elle avait choisi d’inventer et auquel il ne m’était pas permis de me soustraire.

Un groupe d’enfants passa. Trop de mouvements et de cris. Elle cilla, ses mains se crispèrent. Ils disparurent. Elle but une gorgée d’eau en me regardant en coin. « Ça ne te plaît pas. » L’évidence. Je soupirai et me levai. Quelques pas. Je regardai vers la plage. Il descendait du rocher, s’apprêtait à lentement repartir vers le sud. Je m’éloignai en sens inverse, en direction de l’hôtel.

*

Ce soir-là je tentai d’écrire une lettre. Mais la tâche était impossible. Je ne pouvais pas évoquer des vacances qui se passaient bien. Tout allait de travers. Le temps était impossible. Elle était impossible. Les gens aussi.

Une fois de plus, elle avait mangé seule. Ma présence l’offusquait. Elle avait attendu que j’aie terminé avant de gagner le restaurant. Nous nous étions croisés dans l’escalier et elle ne m’avait même pas adressé un regard. Il était devenu habituel qu’elle prenne ses repas sans moi. Je ne me souvenais plus depuis quand. Quelques mois plus tôt. Peut-être bien un an.

L’orage grondait plus loin sur la côte, tardant à s’évanouir. Enfermé dans ma chambre j’écoutais les échos de plus en plus lointains du tonnerre en m’efforçant de rédiger une lettre à ma sœur. Je le recommençai plusieurs fois avant d’abandonner. J’appellerais. Au téléphone, les mots sembleraient peut-être moins faux.

*

Bien plus tard je redescendis. Elle n’était pas dans sa chambre. Elle n’était nulle part. Mais je ne la cherchai à vrai dire pas. Je sortis. La marée descendait. Ligne blanche et mouvante des vagues, indistincte, lointaine.

J’allai sur la plage. De l’autre côté de la baie tremblaient les lumières de la ville. Le phare trouait l’obscurité. Je m’assis sur le sable. Un navire passait au loin. Sur la jetée derrière moi une famille se promenait. Des Américains échoués là par je ne savais quel hasard. Ils riaient beaucoup. Ils avaient l’air heureux.

Je me relevai. Me mis à marcher. Passai à côté des rochers qui faisaient une tache plus sombre. Plus loin le chemin bifurquait et s’engageait entre les dunes. En suivant la plage, je pourrais aller jusqu’à la presqu’île. Elle se promenait souvent dans cette direction. Je préférai rester sur le sentier.

Sur ma gauche je voyais des voitures passer à toute vitesse sur la route, faire demi-tour sur l’aire de stationnement, avant de repartir aussi vite en sens inverse. Le même manège se répétait chaque soir.

Je revins sur mes pas. J’étais épuisé. Devant moi la silhouette massive de l’hôtel masquait les derniers éclairs qui fusaient au loin. Je regagnai ma chambre. Elle n’était pas rentrée.

*

Au matin, je la trouvai à son endroit habituel. Elle peignait. Depuis plusieurs jours elle disait qu’elle ferait un tableau. Ou prendrait des photos. Quelques années auparavant, elle était aussi une jeune photographe pleine d’avenir qui très vite, sans raison, avait abandonné. J’avais eu le droit de prendre soin de l’appareil. Je m’en servais parfois. Rarement.

Elle n’avait pas pris son petit déjeuner. Je ne m’en étonnai pas. Ce serait inutile, et je n’étais pas autorisé à discuter ses actes. Tacitement je respectais depuis toujours l’interdiction. Je lui dis juste que je serais absent pour le reste de la journée. Elle me regarda avec soupçon, sans rien répondre.

Jour légèrement brumeux. Doux. Ensoleillé. Insipide. J’avais besoin de m’éloigner. J’irais au bout de la presqu’île. L’aller-retour me mènerait sans hâte jusqu’au soir.

Avant de partir, je regardai l’ébauche sur la toile. L’océan. La plage. Les rochers. Et une silhouette assise sur le plus haut de ceux-ci. J’aurais dû savoir qu’il ne pouvait y avoir d’autre sujet.

*

Je fus de retour bien trop tôt. J’avais marché rapidement, profitant durant la matinée d’un soleil légèrement voilé. Dans l’après-midi les nuages étaient revenus. Le vent portait des odeurs pénétrantes de sel et de vase. Malgré le ciel couvert, la chaleur s’était lentement accentuée jusqu’à devenir presque insupportable.

Lorsque je regardai ma montre, je m’arrêtai net. J’étais si près. C’était l’heure où il allait quitter son rocher. Où elle le regarderait disparaître. Je pensai qu’il emprunterait sûrement le même chemin que moi. Que nous allions fatalement nous croiser. Il ne faudrait surtout pas qu’elle le sache. Il était cette silhouette qu’elle contemplait de loin. Qui ne devait rester qu’une silhouette.

Des fortins à moitié ensablés émergeaient au milieu des dunes. J’allai grimper sur l’un d’eux et m’assis. Ainsi étais-je légèrement à l’écart. Ainsi pouvais-je espérer ne jamais le voir de plus près qu’elle.

*

Il ne passa pas par le chemin habituel, mais arriva d’un peu plus haut, d’un autre ensemble de ruines. Je l’aperçus en descendre, espérant quelques instants qu’il obliquerait sans me voir. Il poursuivit, leva la tête. Je ne bougeai pas. Il était désormais trop tard.

Il marchait plus lentement. Je me sentais observé. Jaugé. Il passa sur ma droite et alla se poster devant l’entrée ensablée d’un petit bunker qui, légèrement incliné, semblait être en train de sombrer dans le sable. Il me regarda. De la main droite il déboutonna lentement sa chemise, et ainsi je sus ce qu’il était venu faire là, et ce qu’il croyait être la raison de ma présence. Je secouai la tête. Me levai. Il pénétra par l’ouverture et disparut dans la pénombre.

Je m’éloignai rapidement, partagé entre la colère et le rire. Le rire l’emporta. La colère n’avait aucun sens. Je m’étais irrité de sa méprise. Et du fait qu’il comptât tant pour elle, alors qu’elle ne le connaissait même pas. Le rire me délivra. Tout cet absurde jeu prenait subitement une tournure inattendue. Je pourrais peut-être y gagner. Mais c’était encore indistinct.

*

Un autre jour. Elle jouait son jeu, désormais je jouerais le mien. Je disparaissais durant l’après-midi et allais m’asseoir à l’endroit où il m’avait surpris. Le deuxième jour il était passé sans faire mine de me remarquer. Le troisième ma présence l’avait intrigué. Ou plutôt, il me sembla qu’il croyait qu’il ne faudrait pas me brusquer. Il s’était mis à l’écart. Le quatrième, il m’avait franchement abordé.

*

Je jouais mon jeu. Elle le sien. Quoi qu’il en soit, il n’y aurait qu’un vainqueur. Ce devait être moi. Les manches précédentes avaient été en sa faveur. Il était temps que ce fût mon tour.

*

Elle peignait toujours. Mais la figure centrale du tableau demeurait floue. Encore seulement une esquisse. Presque rien.

Nous ne nous parlions plus. Ça n’en valait pas la peine. Je partais le matin, très tôt, après un petit déjeuner rapide, et ne revenais que pour le dîner. Je me familiarisai vite avec l’appareil. Je m’exerçai avec acharnement durant quelques jours puis fis provision de pellicules noir et blanc. J’étais prêt.

*

Il accepta rapidement de se faire photographier. Je commençai par des portraits. Il avait des yeux d’un bleu délavé qui irradiaient, que les mèches de sa chevelure blonde indisciplinée venaient souvent cacher, donnant à son visage une apparence paradoxale de pureté perverse. C’était parfait.

Les nuages avaient laissé place à un ciel d’une dureté implacable. Chaque matin était une extase d’or. Je jubilais mais sans le montrer, car elle ne l’eût pas supporté. Son humeur était maussade. Le premier tableau était un échec et elle l’avait jeté sur la plage. Il eût fallu que le ciel restât le même. Les couleurs fades des jours précédents lui convenaient mieux. Elle faisait de petits dessins en attendant que le temps se dégradât de nouveau.

Il me semblait parfois qu’elle cherchait ma compagnie. Ou bien une confrontation. Elle devait estimer que mes fuites chaque jour répétées étaient inacceptables. En prenant mon petit déjeuner, quasiment à l’aube désormais, je l’avais vue par deux fois marcher devant les baies vitrées du restaurant, arpenter la terrasse de bois et me regarder furtivement. Mais elle n’osait pas m’aborder de front.

Une série de portraits achevée, il proposa de lui-même d’aller « plus loin ». Je n’en espérais pas tant. Il semblait s’être établi entre nous une relation de séduction un peu trouble dont la limite était clairement fixée : rien qu’avec les yeux. Il croyait sans doute qu’il me plaisait, mais que jamais je n’oserais le toucher. Je le laissais donner libre cours à ses illusions. Durant ce temps les miennes se délitaient.

Au début, il m’avait semblé que toutes ces manœuvres n’avaient pour autre but que de la reconquérir en brisant son fantasme, mais peu à peu il s’avérait que bien autre chose se jouait. Lui ne demandait jamais ce que je comptais faire des photographies. Il s’offrait à l’objectif, ce qui paraissait lui suffire. Sur sa suggestion, les portraits finirent, en une lente transition, par laisser place à des nus. J’espérais qu’elle en pâlirait de rage.

C’était la dernière manche. Je remporterais peut-être la victoire, mais il était trop tard. Je la quitterais. Tout était désormais achevé entre nous. Il n’était que l’instrument de la vengeance, et je n’éprouvais aucun remords à l’utiliser pour parvenir à mes fins. Quoique vengeance ne fût pas le terme adéquat. Je savais juste qu’en voyant les clichés, elle ne pourrait continuer à tenter de peindre cette silhouette lointaine sur un rocher, autour de laquelle gravitaient toutes ses préoccupations, tous ses désirs. Peut-être même serait-elle ensuite incapable de peindre. Tel était mon rêve secret.

*

Août s’achevait lentement. Je pris trois jours pour rentrer sur Paris et développer mes pellicules. Le résultat me ravit. J’effectuai encore plusieurs tirages. Chacun s’accompagnait de doutes, je n’étais plus ni sûr de pouvoir aller jusqu’au bout, ni de le devoir vraiment. Quand je fus de retour, le temps était prêt à se détraquer. Elle peignait comme une forcenée. Je savais désormais que je garderais les clichés pour moi. Que j’avais été pitoyable. Que tout ceci était dérisoire.

Le lendemain, je le retrouvai à l’endroit habituel. Je pris encore quelques photographies de lui, marchant entre les dunes sur fond de ciel comme lacéré de nuages, puis voulus lui montrer les épreuves. Mais il refusa. Il avait compris, je ne savais pas comment, que je ne l’avais pas photographié pour lui, parce que c’était lui, mais pour autre chose qui cependant lui échappait.

Il ne me demanda rien. Il attendait des explications, sans doute, mais je ne me sentais pas le courage de lui faire des aveux. Au bout d’un moment je me levai. « À demain », dis-je. Il me regarda avec une gravité qui ne lui était pas coutumière. « Je serai là ce soir vers neuf heures », répondit-il. Même si ce n’était pas une réponse. Il m’était impossible de refuser. Je viendrais.

J’attendis le soir et dînai rapidement. Au moment où j’allais ressortir, elle surgit de derrière une porte et s’accrocha à moi comme avec désespoir. « Qui est-ce ? » Une voix de petite fille. Je mis quelques secondes à réaliser qu’elle croyait que je la trompais. C’était évident, j’avais dû rencontrer une autre femme. Cela seul pouvait expliquer mes absences. « Qui est-ce ? » cria-t-elle un peu plus haut. Je faillis rire. Elle était ridicule. Je me dégageai doucement. « Tu ne me saliras pas avec une traînée », siffla-t-elle avant de disparaître.

J’allai sans hâte au rendez-vous qu’il m’avait fixé. Elle ne me suivait pas. Ç’avait été ma crainte, mais il était probable qu’elle s’était enfermée dans sa chambre. L’océan avait pris une teinte sinistre. Il y avait peu de vent et les nuages écrasaient tout. La nuit viendrait tôt. Au loin le phare palpitait déjà, imprimant son rythme lent au crépuscule.

Les voitures avaient commencé leur ballet. J’avais fini par comprendre qu’elles s’arrêtaient toutes au niveau des bunkers. Leur occupant descendait. Marchait quelques dizaines de mètres. Cherchait. Trouvait ou pas, puis repartait.

De loin, je l’avais aperçu venir à ma rencontre et nous nous rejoignîmes près des rochers. Je ne m’attendais pas à ce qu’il eût décidé que ce serait là. Il devait savoir quelque chose.

Il parla le premier. Effectivement, il l’avait remarquée. Il se souvenait aussi m’avoir plusieurs fois vu avec elle. Il savait qu’elle se mettait à peindre, chaque jour à la même heure, à la même place, lorsqu’il allait s’asseoir sur le plus haut rocher, et s’arrêtait au moment même où il le quittait. Je devais être jaloux et étais venu le trouver parce que je ne pouvais pas le haïr de loin. Il ne pouvait pas y avoir d’autre explication.

Je ne pouvais pas nier. Au début, il y avait bien eu un peu de jalousie — mais certainement pas de haine. Elle m’échappait et sa présence faisait qu’elle m’échappait encore plus. Mais elle s’éloignait depuis si longtemps que finalement ça n’avait aucune importance. Je ne pouvais plus la séduire. Et, sincèrement, je n’avais pas cherché à le rencontrer. Ç’avait été fortuit. Tout le reste était un enchaînement un peu absurde.

Il écoutait. Vaguement pensif. Je lui confiai que les photographies, au départ, étaient pour elle. Des sortes de cadeaux empoisonnés. Des cadeaux d’adieu, pour fracasser son rêve. Mais en fin de compte, il n’en serait rien. S’il le désirait, je pourrais lui donner les négatifs. C’était une manière de lui demander pardon. J’ignorais s’il allait le comprendre. Mais il répondit tout bas : « Non, garde tout. » En souriant vaguement.

Puis, un interminable silence. Il jouait avec le sable. « Je pars demain », déclarai-je soudain. Il me regarda curieusement. Je m’allongeai, mes yeux fixèrent le ciel, revinrent se poser sur lui. « Je ne peux pas rester. Ce serait ridicule. » Il griffonna quelque chose sur un petit bout de papier qu’il me tendit. Son adresse. « Tu pourras m’écrire. Nous pourrons faire vraiment connaissance. Il serait temps. » Un clin d’œil. Il aurait pu me mépriser. Me détester. Je m’étais préparé à ce que ce fût le cas. J’étais désarmé face à sa réaction. Puis il dit juste : « Tu l’aimes encore », avant de se lever. « Écris-moi, s’il te plaît. » Je promis. Il s’éloigna dans la pénombre en direction de la route et au bout d’une dizaine de mètres se retourna. Hésita. Puis repartit.

*

Le matin suivant il pleuvait. J’avais fait mes valises durant la nuit. Un taxi viendrait me chercher en fin d’après-midi. Je demeurai dans ma chambre, face à la fenêtre, me sentant incapable de sortir. J’étais nerveux. Je m’étais remis à fumer. Ce n’était pas une solution.

Vers midi, le ciel se dégagea. Le vent avait tourné au sud. Je marchai jusqu’à l’entrée des dunes sans oser aller plus loin, restai là immobile de longues minutes avant de rentrer à l’hôtel.

*

Elle prit son déjeuner avec moi. C’était si inhabituel que j’en étais indisposé. Nous échangeâmes quelques mots. Des propos insignifiants.

Elle dormit ensuite un peu, puis je l’accompagnai jusqu’à l’emplacement où elle peignait chaque jour. Nous attendîmes son apparition. Mais quand il fut arrivé, qu’il se fut assis, elle ne toucha pas au tableau. Elle se contenta de le fixer.

Elle pliait et repliait ses doigts. « Il est toujours là », murmura-t-elle. « Toujours, toujours, toujours là. » Assis sur le même rocher. Comme les jours précédents. Toujours à la même heure. Elle s’essuya les mains et se concentra sur la toile. Sa troisième tentative de le saisir, d’aussi loin que possible. Mais elle n’y parvenait pas.

*

D’ici deux heures je serais loin. Elle l’avait deviné. N’avait rien dit. M’avait juste laissé sentir qu’elle avait compris.

Je savais qu’il nous regardait. Debout derrière elle, je levai le bras en un ample geste d’adieu auquel il répondit. Elle regarda ailleurs. « J’y vais », dis-je. Elle se saisit des pinceaux. « Il est très beau, n’est-ce pas ? » Puis un geste de la main. « Non, ne dis rien, je ne veux pas le savoir. » Je restai immobile, interdit. Ainsi elle savait. Elle se tourna vers moi. « Je te laisse l’appareil. Ça te fera un souvenir. » Ses yeux laissèrent transparaître une sorte de joie. Elle ajouta seulement : « Tu vas être en retard », et se mit à peindre.

*

Le taxi attendait. Je chargeai mes valises. Elle était toujours là-bas, sur la plage, penchée, attentive à sa peinture. Il était parti depuis longtemps mais elle poursuivait. J’eus pu croire qu’il ne s’était rien passé. Ou presque rien. Il n’y avait pas eu d’adieux.

*

Je regardai une dernière fois autour de moi et m’installai dans la voiture.

La route longeait un temps la plage avant d’obliquer, contournant les dunes, avant d’obliquer encore, de s’enfoncer vers les terres et d’en rejoindre une autre, qui menait à la ville.

Mon regard se perdait au loin. J’eus voulu revenir en arrière. Je l’aimais encore. Ça ne faisait aucun doute. Mais elle ? Peut-être. Je ne savais plus. Peut-être.

J’aperçus une dernière fois les bunkers. Puis il y eut le long virage qui écartait la route de la côte. Je fermai les yeux, et ne les rouvris qu’en arrivant à la gare.

Annotations

Vous aimez lire Jean-Christophe Heckers ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0